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lundi 24 février 2025

DO WHAT YOU WANT – l’histoire de Bad Religion




DO WHAT YOU WANT – l’histoire de Bad Religion

Par Jim Rulland

Kicking Records

Je lis beaucoup de biographies musicales ces derniers temps, j’ai dévoré celles des Burning Heads, Nofx, Vulgaires Machins, Dave Grohl, Therapy, les Sheriff, Black & Noir… Aussi, pour Noël, quand mon frère adoré m’offre celle de Bad Religion, je ne peux être qu’aux anges. A la base j’aime beaucoup la bande de Greg Graffin que j’ai découvert au début des années 90 mais je ne connais finalement que peu de choses à part les grandes lignes.

A travers ce livre écrit par un journaliste (Jim Rulland) qui est aussi un grand fan du groupe (c’est important de le signaler) mais aussi par quatre des membres (Greg Graffin, Brett Gurewitz, Jay Bentley et Brian Baker) on repasse en détail l’histoire du groupe depuis sa naissance jusqu’au dernier album Age Of Unreason sorti en 2019.

Premièrement, j’ai trouvé l’histoire passionnante. J’ai beaucoup aimé les tout débuts du groupe, depuis sa création en 1980, le choix du nom, l’idée du logo emblématique, les premiers concerts, le premier EP… Puis la sortie de How could hell be any worse ? en 1982 et ses répercussions sur la scène de Los Angeles. J’ai beaucoup aimé l’histoire de « l’accident »  Into the unknown , essai prog rock, dont j’ai découvert l’existence à travers ces lignes. Cet album raté sera un détonateur pour la suite, il entraînera aussi l’arrivée de Greg Hetson des Circle Jerks en deuxième guitariste. En 1988 sort l’album qui change tout : Suffer. Culte et influence majeure de la plupart des groupes punkrock qui ont explosé dans les années 90.

A partir de ce point le livre s’attarde sur la vie de chaque membre, sur les changements de line-up (6 batteurs au total !), les tournées et sur l’écriture de chaque album. On peut peut-être trouver ça pénible mais j’ai beaucoup apprécié que Graffin ou Gurewitz s’attardent sur la genèse de certains morceaux expliquant les textes ou la musique. Je trouve ça très intéressant et ça permet d’avoir une écoute différente de certains titres. En tout cas un éclairage réellement pertinent.

Bien sûr Brett Gurewitz revient sur son rôle de producteur, sur Epitaph et l’explosion d’Offspring et Rancid qui va mettre le label au premier plan. La conséquence sera aussi la signature de Bad Religion sur Atlantic records avec des conditions énormes : Andy Wallace produit l’album alors qu’il s’est chargé de Nevermind et le premier Rage Against The Machine juste avant. C’est un autre moment clé dans l’histoire du groupe car il marque le départ, à nouveau, de Gurewitz mais aussi une fracture avec une partie des fans. Et le discours du groupe sur ce point est très intéressant à lire.

Cependant, le côté fanboy de Jim Rulland l’amène à répéter à chaque chapitre que le groupe est le plus intelligent de la scène. Que tu l’entendes une fois suffit je pense, que la prose et le verbe de Graffin soient hors normes on le comprend vite et ces répétitions sont vite lourdes. Quelques passages sont un peu longs aussi et je suis surpris de ne pas croiser des noms emblématiques de la scène comme The Descendents ou Dead Kennedys pourtant de la même époque.

 

Do What You Want est une belle biographie d’un groupe qui aura influencé et orienté la scène punkrock. Une lecture indispensable pour tous ceux qui ont été bercés par la génération Epitaph.

 

J. NeWSovski

samedi 15 juin 2019

BAD RELIGION - Age of unreason




BAD RELIGION - Age of unreason
Epitaph
8.5/10

Si l’on devait réduire le punkrock a une poignée de groupes pour sûr que Bad Religion en ferait partie de par sa longévité, son vécu et son aura. Rares sont les groupes de ce calibre. Formé au début des années 80, 17 albums au compteur et malgré leurs 50 ans passés le groupe continue à tourner à travers le monde.
Alors que dire de Age of unreason ? Depuis quelques années les albums des californiens se suivent et se ressemblent. Ceux de leur retour sur Epitaph sortent du lot notamment le trio The process of belief, New Maps Of Hell, The Empire Strike First, les suivants montraient un côté plus fade et monocorde.

Ce nouvel album arrive 6 ans après True North et c’est aussi le premier depuis l’arrivée de Trump à la tête du gouvernement américain et, quand on connait les penchants politiques du groupe, il ne peut être qu’incisif. Et je le trouve très bon dans le sens où dès le début on sent une belle énergie, Chaos from Within est rapide, rythmé et renoue avec les grands morceaux marquants, c’est aussi le cas de Faces of grief, moins bon certes, mais agressif un peu comme le groupe savait le faire à ses débuts.

Age of Unreason recèle de véritables pépites Do The Paranoid Style ou End Of History par exemples dans le style caractéristique des californiens. Candidate part comme une chanson solo de Greg Graffin, avec une intro folk qui s’envole ensuite sur une rythmique assez lente mais prenante.

Et puis Bad Religion innove aussi avec Big Black Dog au rythme saccadé mais tellement mieux fait que leurs premières tentatives sur No Substance, innovations aussi sur les effets fuzz sur Downfall qui donnent un côté surf californien au groupe.
Je regrette cependant de ne pas avoir une assez bonne maîtrise de l’anglais pour appréhender toutes les subtilités des textes proposés.


Ce 17ème album est au final une belle surprise de la part de Bad Religion. Un album plaisant, vif avec des titres accrocheurs. Malgré l’âge, force est de constater que le groupe a toujours l’énergie et l’inspiration pour sortir de très bons albums.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Do The Paranoïd Style



lundi 5 novembre 2018

Clip - Bad Religion

Bad Religion est de retour avec un nouvel album et pour nous le faire découvrir ils ont mis en ligne The Profane Rights Of Man.


samedi 24 juin 2017

RANCID – Trouble Maker



RANCID – Trouble Maker
Hellcat Records / Epitaph
9/10

Par toutatis Rancid est de retour ! On se doutait de l’arrivée de cet album en voyant leur nom à l’affiche du Hellfest il y a quelques mois, mais que ça fait du bien de les retrouver.

C’est leur 9ème album, et même si tout le monde garde en mémoire les vieux comme And Out Come The Wolves, Life won’t wait ou Let’s go qui rappellent certainement à tous notre adolescence et quelques souvenirs de périodes marquantes, je fais cependant partie de ceux qui ont bien apprécié les récents aussi, que je considère souvent sous-estimés par les fans. Let the Dominoes fall et Honor is all we know n’ont peut-être pas fait trop de bruit à leur sortie, peut-être parce que l’époque a changé et que l’on passe plus rapidement à autre chose mais aussi parce que la vague punk est désormais loin derrière. Il n’empêche que j’invite tout le monde à y jeter une oreille car ils tiennent plutôt bien la barre et vous serez surpris de les (re)découvrir.

Trouble Maker est, une nouvelle fois, enregistré par Mr Brett Gurewitz et il sonne fichtrement bien. Après plusieurs écoutes, la chose que je me suis dit c’est que Rancid a fait du Rancid sans prendre de grands risques, certains morceaux se rapprochent même beaucoup de l’époque de And out. Mais d’un point de vue personnel je trouve ça plutôt plaisant que le groupe soit dans la continuité et au final il n’est que très rarement sorti de sa zone de confort si ce n’est sur l’album éponyme de 2000 très brut et direct. Mais s’il faut trouver de la nouveauté c’est dans les multiples projets annexes que le groupe se fait plaisir (Transplants notamment).

Les californiens ne se sont pas fichus de nous car, encore une fois, ce n’est pas moins de 19 titres qui sont présents sur la galette. Je serai d’ailleurs curieux de savoir combien Tim Armstrong a pu composer de morceaux. Un mec vraiment hors normes.

Pour faire vite on va citer les excellents Telegraph avenue, Ghost of a chance, Track Fast qui ouvre brillamment l’album, An intimate close up ou Where I’m going, du très bon ska à l’ancienne qui va me réconcilier avec le style. Mais on aurait pu aussi peut être faire l'impasse sur Make It Out Alive, Molly Make Up Your mind et I Got them blues again pour alléger l'ensemble et le rendre plus homogène.

Je pense que même si le groupe a certes perdu de sa fraîcheur et qu’il s’est certainement embourgeoisé il n’en demeure pas moins un pilier du style, capable de créer des morceaux accrocheurs, typés que peu de groupes peuvent faire.

Trouble maker ne sera pas l’album qui révolutionnera leur discographie, il est moins bon que les albums phares And Out come the wolves, Life Won’t wait, Rancid 2000… mais je prends énormément de plaisir tout de même à l’écouter, le réécouter en boucle.

Rancid n’est pas mort, n’en déplaise à certains. 

Life won’t wait.

J. NeWSovski

Morceau préféré :              An intimate close up of a street punk trouble maker




vendredi 3 mars 2017

THE MENZINGERS – After the party



THE MENZINGERS – After the party
Epitaph Records
8.5/10

The Menzingers est un groupe de Philadelphie signé sur Epitaph depuis des années. En apprenant son existence je réalise que je serais bien dans l’embarras s’il fallait citer 4 ou 5 groupes du label. Et en tant que nostalgique dans l’âme je me dis que la grande (et belle) époque d’Epitaph est peut-être un peu loin maintenant ou tout du moins que le label a évolué. Il y a 15-20 ans on pouvait acheter n’importe quel disque du label sans se tromper sur le style, sans être surpris non plus certes ; je pense que c’était un bel objectif pour les groupes que d’être signé sur le label de Brett Gurewitz et le terme label portait bien son nom comme un gage de qualité et de style.

L’époque est certes révolue mais il n’empêche qu’il demeure tout de même des groupes intéressants et notamment The Menzingers.

After The Party est le 5ème album du groupe, autant dire qu’il y a tout de même de la bouteille derrière le quatuor. 13 titres d’une qualité homogène dans un style émo-indie-punkrock quelque part entre Jimmy Eat World, Gaslight Anthem et peut être aussi Weezer. Le groupe a une belle facilité à produire des mélodies touchantes comme sur Lookers avec cette voix qui rappelle Jim Adkins de Jimmy Eat World avec un vibrato très proche qui révèle une fébrilité séduisante. On sent les titres empreints de nostalgie (Black Mass) mais toujours terriblement accrocheurs comme Boy Blue ou le superbe Bad Catholics. J’aime beaucoup le chant, pour sa fragilité certes mais aussi pour la façon de se placer, par moment c’est original et ça apporte vraiment aux titres (bad Catholics ou Tellin’lies).

 L’ensemble manque peut-être un peu de folie, que l’on entraperçoit à travers certains morceaux, Your Wild Years par exemple mais en alternant chansons calmes et énergiques le groupe serait vraiment très bon je pense. Même dans le chant un peu d’énervement par moment serait un plus non négligeable.

Je découvre donc un groupe certainement assez populaire outre atlantique mais peu par ici, qui, sur ce 5ème album, se révèle très intéressant sur la qualité d’écriture de ses chansons


Titre préféré :                        After the party
J. NeWSovski




mercredi 22 octobre 2014

Rancid - honor is all we know


Rancid - honor is all we know
8.5/10
Hellcat / Epitaph

C'est avec une grande joie que je retrouve Rancid, les cultissimes Rancid, l'un de mes groupes de punkrock préférés. Ils livrent ici (et déjà) leur 8ème album.

J'adore, car à l'image d'Indestructible, le premier titre a un message très clair à passer, c'est Back where I belong qui démarre la série de 14 titres. Un titre rudement efficace qui comme son nom l'indique renvoie aux belles heures du groupe. Toujours est-il qu'à mon sens le groupe n'a pas vraiment eu de période creuse. Indestructible et let the dominoes fall sont au final de bons albums, pas les meilleurs certes, mais de très bonne facture tout de même. Il manque peut être dans chacun d'entre eux quelques titres forts et accrocheurs pour les tirer vers le haut, mais honnêtement ils sont très honorables et dament le pion à pas mal de groupes surtout durant la période à laquelle ils sont sortis.

La première chose que l'on ressent à l'écoute c'est toujours l'excellente complémentarité entre les voix de Lars et Tim, ce dernier toujours aussi atypique est inimitable et n'a pas son pareil pour composer quant à Lars Fredericksen, il impose par son timbre et son charisme. Honor is all we know fait la part belle à un éclectisme en terme de styles avec des morceaux rapides et efficaces Raise Your Fist aux chœurs vindicatifs que ne renieraient pas Sick Of It All et autres Terror, Grave Digger ou encore Power Inside . Collision Course, lui, semble tout droit sorti de Life Won't Wait.
Rancid n'explore plus le reggae mais le ska, comme à l'époque de Out come the wolves, avec Evil's my friend qui se laisse écouter tranquillement ou le steady comme sur everybody's sufferin' pas très convaincant notamment sur le chant (pour une fois).
Already dead est un morceau "chanté" qui me surprend agréablement et me fait penser à de nombreuses références dans d'autres styles, c'est la première fois que j'entends Tim et Lars chanter de cette façon et ça mérite d'être réentendu. Malfunction est aussi un très joli titre, emballant avec un refrain vraiment sympa.
Honor is all we know est, pour une première fois dans leur discographie je pense, chanté par les trois front men puisque Matt Freeman vient aussi apposer sa voix très spéciale comme il le fait désormais depuis quelques albums.


Dans un bel écrin se terre donc ce nouvel album de Rancid qui se révèle être une nouvelle fois très bon sans être non plus le sommet de leur carrière, que l'on réservera à Out come the wolves. La production signée Mr Brett Gurewitz est simplement énorme. Cet album annonce aussi certainement une tournée à venir (Hellfest ?) et ça c'est une excellente nouvelle. A noter que pour les possesseurs de vieilles 205 le groupe a fait l'effort de sortir l'album en cassette... Quand je disais que le format allait revenir...

Mon titre préféré :                 back where I belong