vendredi 30 mai 2014

The Decline ! - 12A, calvary road


The Decline ! - 12A, calvary road
Kicking Records
8.5/10
Ce deuxième album des Rennais faisait partie de ceux que j'attendais le plus cette année tout simplement parce que Broken Hymns for beating hearts, pour un premier album, était une sacré découverte, une sacré réussite et avait insufflé un vent nouveau sur notre paysage musical. The Decline est dans une case à part, le genre de groupe que l'on rencontre outre atlantique chez Hellcat records, un groupe avec une identité propre faite d'un subtil mélange entre punkrock, folk, influences celtiques et traditionnelles américaines.
Une intro un peu déroutante lance l'album, un genre d'intro qu'on verrait plus chez un groupe de brutal hardcore mais bon.... Pieces of my broken dreams débute parfaitement cet album, un peu à la manière de a punch in my head sur l'opus précédent, un des titres les plus rapides, nerveux et rythmé. La voix de Kévin est toujours aussi éraillée, belle et singulière cependant je trouve son arrangement décevant car étouffé. Cette voix méritait vraiment un gros son et j'en ressort frustré. C'est d'autant plus dommage que la basse et la batterie ont un son vraiment top. 12A Calvary Road a été enregistré au Chipolata Framboise Studio tout comme le dernier Justin(e) et ils ont le même défaut.

Les morceaux se suivent avec une belle variété et j'apprécie tout particulièrement le mid tempo Everything Goes Wrong. Une très belle chanson, mélancolique et sensible que l'on aurait très bien pu voir apparaître sur le projet Slim Wild Boar & his Forsaken Shadow. Let's turn Shit into Gold est aussi un excellent titre, au refrain entraînant et fédérateur tout comme Shing Cage qui me rappelle un peu (étrangement) les Flogging MollyA letter to my rain city et here comes the cold titres posés confirment une nouvelle fois que le groupe est vraiment excellent quand il ralenti le rythme et joue sur la corde sensible, les mélodies sont belles et la voix se trouve touchante et fragile. L'intelligence du groupe réside aussi dans ce juste ajustement entre mélodies, mélancolie et morceux bourrins.

La pochette est plutôt sympa, plus dans l'esprit que celle de Broken Hyms, elle est déclinée en vert sur la version vinyle.

C'est un bel album, varié, qui fait la part belle à un grand talent d'écriture. La personnalité du groupe s'affirme encore davantage avec ce deuxième effort et il faut l'avouer il devient l'un des piliers de la scène punkrock nationale. Bémol cependant sur le son de la voix qui n'est pas mis en valeur comme il devrait l'être.

Mon titre préféré: everything goes wrong

http://the-decline.com/



lundi 26 mai 2014

Interview Flying Donuts

Riche entretien  avec Jérémie des Flying Donuts (A t'il bon goût ?) quelques semaines après la sortie de Still Active, leur quatrième album (chronique). 




Vous êtes de retour avec un quatrième album. Beaucoup d’éléments rappellent la même 
signification : le titre (still active), la flamme sur la pochette, le morceau before I went Home, et le texte au milieu du livret for 18 years. Vous aviez peur qu’on vous ait enterrés ?


On à peur de rien ! On a juste envie de prouver haut et fort que nous sommes toujours la, motivés et passionnés au même niveau qu’il y a dix ans ! 

dimanche 25 mai 2014

Alea Jacta Est - Vae Victis


Alea Jacta Est - Vae Victis
Useless pride
9/10
Voici donc le deuxième album des Toulousains qui fait suite à Gloria Victis sorti en 2010. Alea Jacta Est est sans nul doute le meilleur groupe de hardcore en France. Le plus puissant aussi. Continuant dans son registre guerrier l'album s'ouvre avec un extrait du cultissime Gladiator, au passage à noter aussi les samples de Rocky, Expendables et même plus original avec les Inconnus sur le dernier titre No Pain No Gain.

Le premier titre, From Silence I Rise part très fort et n'a rien a envier des pointures comme Hatebreed ou Terror. J'adore la petite présentation à laquelle on avait déjà eu droit dans le passé "Alea Jacta Est 2014" façon Body Count sur chacun de leurs opus, les passages Aouh Aouh en chœurs sont aussi excellents, originaux et fédérateurs ; le chant dans sa globalité a encore progressé, appliquant davantage de modulations et en étant bien aidé par des chœurs puissants. Ce morceau est juste parfait. Et si je devais compiler mes morceaux de HxC préférés il en ferait certainement partie. L'album, comme on pouvait s'y attendre, fait aussi la part belle aux moshs parts (2 words 1 finger ou Hostility). Rythmiquement c'est très fort et l'on se rend compte qu'entre tous les concerts, les tournées à l'étranger, le groupe a progressé et acquis une sérieuse expérience. Les morceaux se suivent, sans jamais atteindre le niveau du premier je trouve, mais se révèlent tout de même d'excellente facture.
A noter que Vae Victis sort comme son prédécesseur sur Useless Pride, le label du guitariste. La pochette sans être un canon de beauté est bien foutue et dans le thème. Avec moins de 29 minutes au total, on pourra dire que c'est court mais je trouve que c'est une durée bien dosée car rapide mais efficace, et un morceau de plus aurait peut être lassé.

Attendu depuis longtemps, Vae Victis confirme la toute puissance des Toulousains et j'oserai ajouter que le groupe n 'a strictement rien à envier aux grosses pointures américaines. C'est un excellent album qui se trouve autant efficace sur sa chaîne que sur scène.


Mon titre préféré: From Silence I Rise



Vincent dans A t'il Bon Goût : Vincent a t'il bon gout ?

Oxley midnight Runners - we are legion (EP)



Oxley midnight Runners - we are legion (EP)

Voici un petit EP de 3 titres sorti d'un peu nulle part. Oxley Midnight Runner est un quatuor formé de quelques pointures dont Mike des Fatskins et surtout Lars Frederiksen de Rancid.
On plonge dans un registre streetpunk / oï d'excellente facture qui, malgré la courte durée du 45t, arrive à nous séduire d'entrée. Le titre We Are Legion qui donne son nom à l'EP est celui qui est à mon goût le meilleur, le plus efficace  mais aussi le plus mélodique.
C'est donc une belle découverte et je note déjà leur nom en attendant un éventuel album.






vendredi 23 mai 2014

News



Un peu de news dans une semaine sans actu passée dans les faubourgs de Londres.


Paranoïa, le fanzine marseillais, a fait une interview de moi même qui vient d'être mise en ligne : ici



vendredi 16 mai 2014

Me First and The Gimme Gimmes - are we not men ? We are diva !


Me First and The Gimme Gimmes - are we not men ? We are diva !
Fat Wreck Chords
8/10
J'adore les Me First and Gimme Gimmes, j'adore ce concept de potes venant de plein de groupes différents reliés par le punkrock et le même sens de la dérision qui décident de monter leur groupe de reprises sans se prendre une seconde au sérieux. Une idée d'adolescent. Les Me First ont pondu de très bons albums et des reprises super fun mais le soucis pour moi vient de morceaux issus de la culture américaine qui m'est parfois très éloignée. Donc autant j'ai pris du plaisir à écouter certains morceaux dont je connaissais l'original autant avec ceux que je ne connaissais pas le concept était moins pertinent.

Ce nouvel album réunissant la traditionnelle bande formée autour de Fat Mike (basse - NoFX), Joey Cape (guitare - LagWagon), Spike Slawson (chant - Swinggin Utters), Chris (Guitare - No Use For A NAme) et Dave (batterie - LagWagon) fait la part à des tubes chantés par des Divas. Et là c'est vraiment sympa parce que tout le monde a déjà entendu une bonne majorité de ces titres. My Heart Will Go On de Céline Dion, I Will Survive de Gloria Gaynor, Believe de Cher, Beautiful de Christina Aguilera... Des reprises d'autant plus intéressantes que le groupe vient les agrémenter en reprenant dedans des riffs de Sonic Reducer des Dead Boys, Everybody's happy nowadays des Buzzcocks notamment.

C'est donc, une nouvelle fois, sur le thème de la dérision, de la bonne humeur et de la camaraderie que les Me First posent ce nouvel opus. Certainement pour moi le plus plaisant à ce jour. Rayon de soleil de ce printemps et début d'été il aura par contre du mal à survivre au quotidien mais tournera grandement en soirée.

lundi 12 mai 2014

Les Sheriff – bang !


Les Sheriff bang ! Montpellier 02/06/2012
Kicking Records

L’influence des Sheriff sur le paysage musical français est indéniable et avec des groupes comme les Ludwig ou les Wampas ils représentent le mouvement punk et alternatif français des années 80 et du début des années 90. Nombre de groupes actuels peuvent se vanter d’être les dignes héritiers des Montpelliérains. Ils sont aussi le groupe qui aura popularisé les pogos que ce soit dans leurs concerts où dans les caves des parents quand on faisait nos boums. Mon frère était fan à l’époque, il avait des albums sur cassette et ça tournait dans sa chambre. Je n’ai jamais plus accroché que ça peut être aussi parce que j’étais trop jeune et les groupes qui m’ont fait aimer le punk à cette époque étaient plus les Burning Heads, NoFX et Down By Law. Un punkrock plus mélodique et plus « californien ».

Bang ! album live permet une redécouverte du groupe et des titres forts de sa discographie. Du coup quelques titres me rappellent cette jeunesse finalement pas si lointaine et je prends vraiment du plaisir à écouter ces 34 titres. Et je me dis que j’ai bien été con de ne pas aussi piquer les cassettes où ça chantait en français et de les écouter un peu plus.
Et puis les Sheriff et Kicking Records ne se foutent vraiment pas de notre gueule parce qu’ils ont réussi l’exploit de caler les deux cds dans le boîtier mais aussi le dvd du concert ! Si ça c’est pas classe !... Et puis le son est vraiment super bon et ça pour un live c'est parfois loin d'être le cas.

Vraiment, je suis super content d’avoir (re)découvert les Sheriff, même si c’est de façon tardive. Bang, cet album live d'une re-formation temporaire qui maintenant dure, est l’excellent moyen pour ceux qui ne les connaissaient pas de se faire une mise au point sur la carrière du groupe et, pour les aficionados, de se prendre une bonne dose d’un très bon concert.

D’ailleurs les dates à venir (Kicking Fest, Albi, Motocultor…) mériteront vraiment le coup histoire de retrouver le goût et l’odeur des pogos à la bière.


mardi 6 mai 2014

The Brats – scaring the girls


The Brats – scaring the girls
Sous un nom assez répandu (il y a un groupe New Yorkais et un vieux groupe danois qui s’appellent aussi comme ça) se cache un groupe composée de 4 jeunes filles. The Brats sort son premier album 9 titres qui se présente dans un très bel artwork sérigraphié.

Sur le premier morceau (calamity) on retrouve la formule qu’ont empruntée les Donnas la décennie précédente à savoir un punkrock simple et efficace aux inspirations ramonesques avec plusieurs voix en même temps et une rythmique pas très rapide. Les morceaux suivants diffèrent et se posent davantage sur la longueur et dans le traitement des mélodies, me faisant vraiment penser aux groupes des années 90 qui mélangeaient rock, noise et punk. Et si je dois prendre des références féminines je parlerais de Babes In Toyland et des premiers L7. Touchant vraiment à tout les Brats embrassent l’indé mélodique de bonne facture avec notamment Fire Fire Come ou le bruitiste avec Cerbère.

Difficile donc de cerner la personnalité du quatuor helvète qui ne livre pas un album homogène mais 9 titres où l’on ressent des influences multiples qui me rappellent les bonnes choses des années 90.

Mon titre préféré: calamity

https://www.facebook.com/thebratsmusic


Merci au passage à Seb de Nova express pour la découverte

Clip - Justin(e)

Nouveau clip aujourd'hui avec les Justin(e) qui reprenne Santa Cruz et ça donne On a des Guests (la version est uniquement dispo sur la version 33t)

lundi 5 mai 2014

The Black Zombie Procession - vol3 The joys of being black at heart


The Black Zombie Procession - vol3 The joys of being black at heart
Kicking Records
8/10
J’adore le concept de ce nouvel et troisième album des Black Zombie Procession. Tout est fait comme si cet album était un film. Du packaging DVD à la pochette verso et les bonus téléchargeables sur le site. D’ailleurs ce groupe est un concept à lui tout seul. Celui de Nasty Samy que l’on a connu dans Second Rate, Demon Vendetta, Teenage Renegade, Hellbats, et j’en oublie volontairement… On le connait passionné de films d’horreur et c’est un bel hommage qu’il rend ici.

Tout commence par la très belle pochette signée Justin Osbourne (qui a signé celles de Municipal Waste, Demented Are Go…), on se souvient au passage du précédent album et de son très bel artwork signé Ed Repka (Megadeth, Death…). On voit donc qu’au-delà des pointures à l’illustration le sieur Nasty a fichtrement bon goût. Il s’est entouré pour cet opus d’Elie, chanteur et guitariste des Hellbats, Franz à la basse qui joue aussi dans Demon Vendetta et Fre à la batterie qui officiait auparavant dans Jack and The Bearded Fishermen. Du beau monde mais surtout une équipe totalement renouvelée par rapport au précédent album. Cela amplifie aussi le concept groupe.

Musicalement c’est diablement puissant. On sera obligé de trouver des points communs avec les Hellbats (chant, riffs…) mais compte tenu des membres ce serait difficile d’y échapper. Le groupe évolue donc dans un registre punk musclé (Barking at the sea, suck my rotten bones) mais rappelle aussi le métal et pourquoi pas Metallica (Under The red sea) le hard-rock et un mélange tout (mother tenebrae) le tout ponctué d’interludes entre les morceaux ou dans les morceaux (ce qui explique la longueur de certains). Ces interludes sont basés sur des samples de films qui imposent une ambiance lourde et oppressante (we own the night).

Pour ceux qui, comme moi, ont adoré le précédent album (mess with the best…) celui-ci est moins facile d’accès, moins mélodique aussi, cela vient notamment du fait que ce n’est pas Forest au chant. Il est donc plus rude, plus violent et plus agrémenté en samples ce qui amplifie l’atmosphère horrifique. Un bel album mais qui mérite de nombreuses écoutes afin de l’apprécier pleinement et surtout qui mérite de rentrer dans l’univers de Nasty Samy pour vraiment l’apprécier.

Mon titre préféré: barking at the ocean


Clip - THE BLACK ZOMBIE PROCESSION

Suite à la chronique voici un petit clip de Zoonotic Infection issu de l'album vol III The joys of being black at heart

jeudi 1 mai 2014

Olivier des Sheriff A t'il Bon Goût ?


 Qui n'a jamais entendu parler des Sheriff, ce groupes emblématique des années 80 qui fut le fer de lance de la scène punk et alternative française et qui reste une influence majeure de nombreux groupes actuels. Ceux que l'on a surnommé les Ramones français sont actuellement à l'affiche de plusieurs festivals et viennent de sortir sur Kicking Records un double cd live + dvd de leur concert à Montpellier en 2012. Et Olivier, le chanteur est aujourd'hui l'invité d'A T'il Bon Goût?


Olivier par Denis Charmot



Ton album préféré ?

Clip - Memories Of A Dead Man


Nouveau Clip des Parisiens de Memories Of A Dead Man avec Melancholia extrait de Ashes Of Joy, leur dernier album sorti sur Season Of Mist