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jeudi 17 octobre 2024

BOUCAN – Deux

 


BOUCAN – Deux

Muzotte  / Araki Records / Vox Project / Day Off Records /  ABreactions Productions / Bigoût Records

Avec BOUCAN et leur album "Deux", une chose est sûre, il n'y a pas tromperie sur la marchandise. De bruit, il est effectivement question avec la musique des énergiques Lyonnais. Et comme le duo sort donc son 2ème album en ce début d'automne, tout se tient.

A partir d'une batterie percutante et d'une basse musclée et inventive, BOUCAN nous livre un math rock/noise instrumental très intense. Une musique physique et exigeante qui fait des étincelles dès "Transhumance", le titre qui ouvre l'album. L'ambiance de pâturage de montagne et de bruits de clochette laissent vite la place à une noise bien rugueuse. Le tandem basse-batterie tape fort, les changements de rythme sont imparables. BOUCAN évoque un autre duo un peu zinzin, les Belges de LA JUNGLE mais dans une version encore plus noisy. Moins frontal et tendu dans son entame, "Cluster" monte quand même vite en pression. La rythmique implacable et les envolées sonores épileptiques du duo finissent par nous emporter. Après une telle débauche d'énergie, la basse groovy et la tranquillité apparente de Sabotage(s) font un bien fou. Une introduction hypnotique très krautrock (on croit entendre un saxophone) à l'ambiance malgré tout pesante. Le calme avant la tempête. L'explosion noise surgit dans le dernier tiers du morceau qui se clôture dans un déluge de décibels. "Jappeur" se révèle ensuite être d'une intensité incroyable. Le titre n'offre aucun répit à l'auditeur et fait l'effet d'une tornade. Ça tabasse fort, la batterie hyper physique de Raphael impressionne. Avec BOUCAN, pas de refrain fédérateur ou d'introduction catchy. Les larsens qui ouvrent "Les Idées Noires" en sont le parfait exemple. Cette introduction bruitiste laisse ensuite place à une rythmique entêtante un poil dansante qui rappelle BATTLES. Sur "Valse, Entorse", titre mystérieux, BOUCAN s'aventure dans des contrées plus post-rock. Mais la lente montée atmosphérique si caractéristique de ce genre musical s'interrompt brutalement à mi-parcours. Le morceau prend soudainement une tournure plus tendue et bruyante. "Atonie" conclut ce deuxième album comme il avait commencé. Dans le vacarme et l'intensité de ce duo basse-batterie au diapason. Et par un cri qui vient du cœur. 

 

BOUCAN prouve qu'à deux, et avec peu de moyens, on peut faire un raffut pas possible. "Deux" est un excellent album de noise-rock instrumental mâtiné de math-rock. 

Mr Caribou

 Titre préféré :                                           Transhumance

 

https://boucanduo.bandcamp.com/album/deux

https://www.facebook.com/boucanduo/



dimanche 21 juillet 2024

MIKE NOEGRAF – Polarities

 


MIKE NOEGRAF – Polarities

Sbäm Records

 

Je connais Mike Noegraf depuis l’époque The Traders, c’est un super guitariste et son passage en projet solo, il y a une douzaine d’années, est très très intéressant. Polarities est son quatrième album, il sort, comme le précédent, sur le label autrichien Sbäm, qui est super actif depuis quelques années avec des sorties plutôt ronflantes (Diesel Boy, Mad Caddies, Pulley, Snuff, Bracket, Frenzal Rhomb…) qui en fait une sorte de Fat Wreck Européen des années 2020. Mais c’est quand même un peu une surprise de le retrouver sur ce label car Mike Noegraf évolue sur une indie folk assez calme pour autant c’est surtout une excellente nouvelle car la diffusion et l’aura du label devrait lui permettre de toucher encore davantage de monde.

 

En toute honnêteté j’étais passé à côté de son précédent album Outrospection et j’ai vraiment été surpris par la voix de Mike que j’avais finalement un peu oubliée mais qui est d’une grande pureté.

Le lyonnais s’est entouré de Ed Wood à la basse et Tommy Rizzitelli à la batterie pour créer Polarities, un album qui se trouve être très riche et varié. Passant d’un folk rock électrisé sur Captain, we need a captain ! ou Open Your Heart Kid à des morceaux plus doux et intenses comme Embark, il y a une vraie beauté dans ses compositions qui ne sont pas sans rappeler Jonah Matranga.

Mais au fur et à mesure des écoutes je ne peux m’empêcher de le rapprocher plutôt de Quentin Sauvé, les deux gars possèdent une grande sensibilité qui se transmet par leur voix, leurs intonations, leur justesse. Et dans cette transmission d’émotions j’aime beaucoup Under an oak, qui fait preuve d’une grande mélancolie et touche avec une précision diabolique. L’autre chanson que j’apprécie beaucoup est Simple Things, un morceau sur les souvenirs d’enfance qui parlera très certainement aussi à tous ceux qui sont devenus pères.

 

 

C’est donc un très bel album de folk, Indie, indie-rock, peu importe comment on le nomme c’est avant tout 13 magnifiques chansons d’une grande douceur subtilement guidées par une voix d’une grande pureté. Parfait !

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.mikenoegraf.com/

https://www.facebook.com/mikenoegrafmusic/

https://mikenoegraf.bandcamp.com/



dimanche 22 octobre 2023

CUSHDRIVE – Walk on the warm sand [EP]


 

CUSHDRIVE – Walk on the warm sand [EP]

Autoproduction

 

Ceux qui ont grandi dans les années 90 au son du punkrock californien et ont apprécié le tournant de fin de siècle avec des choses plus mélodiques et torturées trouveront en en Cushdrive un grand intérêt. Le groupe se définit lui-même quelque part entre Hot Water Music et Samiam, et je trouve effectivement qu’on pourrait le rapprocher de ces derniers avec des mélodies très présentes et un rythme rapide sans être effréné.  

Walk on the warm sand est un court EP de 4 titres (13 minutes) sorti en autoproduction et enregistré au Warmaudio par Mikaël Kassapian. Firestorm, le premier titre me rappelle l’énergie de Samiam, notamment sur les guitares alors que la voix me rappelle celle de Baxter de Bressuire. Not To Fall et another rain song travaillent davantage sur les mélodies et pourrait faire penser à des anciens morceaux de The Eternal Youth. Pour finir Campfire est, pour moi, le meilleur morceau avec refrain très mélodieux et accrocheur.

Seul petit point noir avec un son un peu faiblard je trouve, qui aurait mérité davantage de puissance.

 

Deuxième EP pour les Lyonnais de Cushdrive, avec un punkrock mélodique très plaisant qu’il sera intéressant de découvrir sur scène. On attend aussi le passage à l’album !

 

J. NeWSovski

 

https://cushdrive.bandcamp.com/album/walk-on-the-warm-sand

https://www.facebook.com/cushdriveband/


vendredi 6 octobre 2023

NICK HEYWOOD – ABAC

 


NICK HEYWOOD – ABAC

Autoproduction

 

Nick Heywood est un groupe de Lyon qui s’est formé en 2020, ses membres ont joué dans des groupes comme Off The Yard, Bridges & Rivers ainsi que My Taylor Is Bitch. En 2022 le quatuor se décide à réaliser un premier album

 

Nick Heywood joue un punkrock mélodique décomplexé qui me fait penser à The Rebel Assholes (High on medecine), il n’y a certes rien de bien nouveau et novateur dans leur musique mais c’est vraiment très bien exécuté et efficace (Dirty Hands). J’aime bien l’utilisation des chœurs sur les morceaux et notamment le très mélo I don’t wanna Pray. Le morceau le plus percutant pour moi est certainement All Cops Are Brutal qui diffuse une belle énergie et pourrait rappeler certains vieux morceaux des Burning Heads.

On ressent aussi une belle influence No Use For A name sur le final de High On Medecine qui reprend la même façon de poser le chant que Tony Sly et la même manière de relancer le morceau. Les lyonnais maîtrisent aussi bien l’intensité qu’il diffuse dans leurs chansons comme sur Phonecall, dont la tension montante est une nouvelle fois bien accompagnée par des chœurs ciselés. Le fait d’alterner le chant est appréciable. Le ton se durcit en fin d’album sur Bullseye plus lourd sur sa première partie.

Nick Heywood semble avoir de nombreuses influences américaines des années 90 /2000, certainement les mêmes que les miennes et c’est vraiment plaisant d’entendre ce type de son qui m’a marqué aussi de façon durable.

 

Le son est plutôt efficace avec un bon travail du studio Quiet Fury et je trouve la pochette assez cool et originale, elle est signée par Nicolas du Dead Brain Studio.

 

Nick Heywood est une belle découverte, un groupe qui joue un punkrock façon Epitaph / Fat Wreck de la grande époque sans se prendre la tête. A voir sur scène assurément et à suivre avec attention bien sûr !

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/nickheywoodpunkrock

https://nickheywood.bandcamp.com/album/abac



mercredi 11 janvier 2023

BIG BATCH – The last to fall

 


BIG BATCH – The last to fall

Minimal Chords

Le trio Lyonnais est de retour après un premier album très prometteur sorti en 2021 chez Minimal Chords (we’re back) dont la chronique est toujours présente ici.

On reprend la même configuration avec Kevin à la batterie et toujours au chant, ce qui continue de m’impressionner. Le groupe s’est bien amusé et cela se ressent à travers leur pochette : Clem, leur ingé son, devant les collines du Beaujolais assis sur un canapé, torse nu, avec une bouteille de whisky qui lui explose au-dessus-de la tête…

Et autant le dire tout de suite ce court album de 8 titres est un petit concentré de punkrock mélodique bien succulent avec des morceaux bien ficelés. Le premier qui me vient en tête est Punkrocker qui possède un refrain des plus accrocheurs, je pense aussi à Super Hero avec son rythme plutôt posé mais tellement addictif et groovy, ce morceau va faire des merveilles sur scène. Le chant est davantage mis en avant par rapport au premier opus, il est aussi très bien épaulé par les chœurs, il faut d’ailleurs féliciter le travail du studio NSR dans la Drôme.  Big Batch groove vraiment davantage que l’an passé, cela se ressent sur Dance With Me et son jeu de guitare très 70’s puis un peu plus loin sur Kick Me et sa basse omniprésente et joueuse. L’album se conclut sur The Last To Fall aux faux accents Dropkick Murphys, un morceau de bar irlandais tout en douceur que n’aurait pas renié aussi The Sons of O’Flaherty.

 

Big Batch confirme le bien qu’on pensait de lui avec ce nouvel album très solaire et remuant. Là où de trop nombreux groupes disparaissent après un premier opus prometteur, le son du groupe groove comme jamais et c’est un vrai plaisir à écouter.

 

J. NeWSovski

 

https://www.facebook.com/people/Big-Batch-Rock-Band/100063351363663/

http://bigbatch.fr/

 

 

jeudi 15 décembre 2022

THE FOXY LADIES – Not sorry

 


THE FOXY LADIES – Not sorry

 

Je me sens obligé de commencer par citer Jimmy Hendrix et son Foxy Lady, musicien culte avec un morceau immortalisé dans le film non moins culte Wayne’s World. Le nom du groupe lui rend donc hommage mais c’est aussi un clin d’œil à leur composition car The Foxy Ladies est à la base un groupe de filles. Basé sur Lyon, le quatuor a déjà sorti deux productions par le passé : Ignition en 2014 (EP) et Backbone en 2017 (LP). Quelques temps après ce dernier Chloé quitte le groupe et est remplacé par Alexis.

 

Ce deuxième album, en autoproduction, vient donc tout juste de sortir et veut imposer une ambiance post-apocalyptique. Dès l’ouverture avec Blossom with the moon, on plonge dans une ambiance du début des années 2000, rock post-grunge, avec une grosse guitare, des sonorités métal mais un côté mélodique très assumé.

Le quatuor explore tout le spectre rock poussant même jusqu’à des riffs reggae sur Vulture Dance et sa grosse basse. Je dois avouer que ce morceau m’a un peu perdu, partant dans toutes les directions avec notamment un passage trop pop pour moi. Mais l’enchaînement avec l’intro de City Hunt permet de replacer le curseur de l’énergie et des mélodies au bon endroit. La voix de Gabi est vraiment jolie, notamment sur la balade Lovely Bones (hommage au livre puis au film la Nostalgie de l’ange ??) et quelle douceur sur sur Anthroposin ! Ce titre conclue parfaitement l’album et laisse entrevoir de belles possibilités.

 

The Foxy Ladies ne se situe pas toujours dans mon registre de prédilection, partant souvent dans un rock-métal moderne un peu néo (My fault), je dois avouer que j’ai que je suis un peu perturbé par l’alternance du chant clair puis hurlé (conquest of the sun) mais sur un morceau plus lourd comme Find a way ça passe plus facilement.

 

Un groupe à découvrir, qui passera d’ailleurs à Fontenay en avril au festival Onn n’a plus 20 ans avec The Exploited et Tagada Jones.

 

J. NeWSovski

 

 

 

https://www.facebook.com/thefoxyladiesband/

http://thefoxyladies.fr/

https://thefoxyladies.bandcamp.com/album/not-sorry



jeudi 13 août 2020

RAINCHECK – Last Call (EP)




RAINCHECK – Last Call (EP)
Inhumano / Bad Wolf /KROD Records /Joe Cool Records/ K-nardage Asso /Out Of Thunes / Histrion


Dès la couverture on reconnait le travail de Freak City qui avait déjà fait la pochette de True Love il y a déjà 4 ans. Identifier un groupe à un visuel c’est intéressant et cela me fait penser notamment à Hot Water Music qu’on relie aussi directement aux travaux de Scott Sinclair.

On avait entrevu un premier titre il y a maintenant quelques temps c’était Cleaned Out un morceau très énergique qui permettait de se rendre compte que Raincheck, en matière de punk hardcore touche bien sa bille. Là ce qui me frappe dans cet album c’est que j’ai envie de les rapprocher très rapidement de Kid Dynamite, LA référence. Ainsi Rational Choice Theory a ce petit quelque chose, dans le débit de la voix notamment, qui me rappelle le groupe de Philadelphie. On pourrait penser que Foolish est un clin d’œil au groupe Clermontois, la batterie tape vite et fort comme un mal de crâne un lendemain de soirée, le chant haché est super maîtrisé. J’aime beaucoup la capacité du groupe à réussir à associer vitesse, énergie et mélodies (sick Sad World ; Of Anger) et par là il me fait penser aux excellents Wank For Peace et quand le groupe ralentit comme sur Infused Confusion c’est tout aussi bon.

On notera au passage l’excellent travail au niveau du son de la part de Alex Ayrault au Warmaudio.


Last Call, deuxième EP de Raincheck est la confirmation du talent des lyonnais. En espérant que les tournées reprennent rapidement pour qu’on puisse tester ça sur scène.

Au passage il est à prix libre sur bandcamp, une bonne raison pour découvrir le groupe.

J. NeWSovski







mercredi 19 juin 2019

EARTHSTATE – S/t




EARTHSTATE – S/t
Autoproduction

Les groupes s’en plaignent souvent mais on aime bien les classer dans des tiroirs avec des petites étiquettes par styles. Dans cette démarche Earthstate me pose problème, je suis bien embêté pour lui coller une étiquette. Il y a un côté très pop, un peu punk parfois voire même aussi du Nu Metal, c’est, dans l’ensemble, porté sur des mélodies aériennes mais avec une seconde voix qui amène une touche brutale bienvenue.

Clairement je ne suis pas fan de l’ensemble de l’album, certains passages sont trop mélodiques pour moi mais il y a des moments tellement accrocheurs notamment justement quand la seconde voix intervient, cela me rappelle l’époque Manipulé de  Tagada Jones quand Gus intervenait en second chanteur, la complémentarité était super intéressante et il y a chez Earthstate cette même complémentarité entre les deux chants. J’aime les cassures de styles et la variété que propose le groupe quelque part entre Angels and Airwaves et Taking Back Sunday.

Alors oui Earthstate navigue entre de nombreuses eaux mais gardant en vue le fait de mélanger mélodies et énergie, ça marche bien comme sur Fallen Peace ou sur No Turning Back, titre sorti il y a quelques semaines en clip. Mais le point le plus important au final de cet album est que, un peu à la manière de FOU DE JOIE, chroniqué il y a quelques temps, cet album raconte une histoire, celle d’un personnage qui décide de quitter sa routine quotidienne pour se construire une vie meilleure dans un endroit qu’il ne connait pas. Chaque morceau raconte donc une étape de son voyage depuis son départ (The Decision) jusqu’à son arrivée (Earthstate). On sent les choses s’accélérer sur la fin entre le très bon Castle in the air et After All.

Avec cette lecture de l’album on peut découvrir à travers les morceaux différentes émotions, de la joie, de la peur, du doute… C’est donc en essayant de « lire » cette histoire que cet album prend son sens.

Ce premier album du groupe Lyonnais ravira les fans de musique mélodique et aérienne. C’est bien fait, maîtrisé, moderne et j’apprécie beaucoup ce concept d’histoire

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Castle in the air






jeudi 13 décembre 2018

Clip - Resolve

Voici Carmela de Resolve, groupe Lyonnais qui monte. Un titre hommage à la grand-mère du chanteur décédée il y a peu.

lundi 5 novembre 2018

Clip - The Hi Lites

Voici le clip de Inside des Lyonnais de The Hi Lites qui  a sorti Dive At Dawn il y a deux jours. 

dimanche 12 août 2018

T SHIRT - Aggravator 2




T SHIRT - Aggravator 2
Influenza Records / SK Records
8 sur 10

Ne pas se fier aux premières notes d'Aggravator 2. Nous ne sommes pas en 1995 et T-SHIRT, son géniteur, n'est pas un groupe de Portland ou d'une autre ville de la côte ouest U.S. Mais force est de constater que les Lyonnais de T-SHIRT ont le chic pour nous replonger à merveille dans l'indie rock US légèrement grungy des années 90. Avec la même fraîcheur et "cool attitude" que les illustres prédécesseurs comme SUPERCHUNK ou SEBADOH, influences notoires sur le premier album des Français. Et ce sont même les oubliés VERUCA SALT qui refont surface sur le premier titre "Dates and numbers" : même timbre de voix pour Léa la guitariste-chanteuse et même art du refrain imparable et fédérateur. Les autres morceaux chantés par Léa comme "Hellsender", "Eyetooth" ou "Ride" sont également excellents. L'alternance de titres chantés par Léa et Luc, l'autre guitariste, est un atout et permet de varier quelque peu les ambiances. Le versant masculin est en tout cas tout aussi intéressant et le tonique "Ride" en atteste. "Sloane", toujours avec Luc au chant, présente la particularité de durer plus de 3 min 30. 

T-SHIRT va le plus souvent à l'essentiel et réussit à construire des morceaux efficaces et bien fichus en moins de 2 min 30. Les quatre Lyonnais savent aussi ralentir le tempo comme le morceau un poil slacker "Metal". Sur l'inspiré "Triton" les voix féminines et masculines s'entremêlent parfaitement. T-SHIRT dispose d'un pouvoir mélodique indéniable. Sur le pêchu et punk "Heaven in vain", Luc montre une autre facette de son chant, plus puissant et assuré.

Conclu par le délicat "Murkier", le court album de T-SHIRT est un disque idéal pour l'été, aux influences indie rock US évidentes. Le challenge du groupe sera peut-être de s'en affranchir à l'avenir pour trouver son identité propre. En attendant, l'enthousiasme de T-SHIRT est très communicatif. 

Mr Caribou

Morceau préféré :                                   Hyper






vendredi 11 mai 2018

NOT SCIENTISTS - Golden Staples




NOT SCIENTISTS - Golden Staples
Kidnap Music / Rookie Records
8,5 sur 10

Trois ans après l'excellent "Destroy to rebuild", les NOT SCIENTISTS signent un retour remarqué avec l'impeccable "Golden Staples". Les Français creusent toujours un peu plus leur sillon punkrock / power pop. Mais en faisant de plus en plus la part belle aux sonorités new wave estampillées années 80 (la production et la réverb' notamment). Pour autant, les NOT SCIENTISTS n'ont pas viré dark et gothique, leur musique reste toujours dynamique et enjouée. Le son clair et les arpèges introduisent à merveille le premier titre "Just about ready to beg" avant que le punkrock mélodique des Français ne se mette en place de manière imparable. Tube en puissance, "The perfect world" mélange à merveille riff tranchant, guitares cristallines et chant tout en échos. "Sky on fire" est un concentré du meilleur des années 80 avec en particulier sa ligne de basse à la Peter Hook (JOY DIVISION / NEW ORDER). Un titre assez doux et sobre au refrain accrocheur. Plus speed, "Orientation" marie parfaitement punkrock et surtout lignes de guitares aériennes. Le sens de la mélodie du quatuor fait encore mouche sur le titre éponyme "Golden Staples", pas si éloigné d'un NADA SURF finalement (pour les chœurs et le son de guitare).


D'autres morceaux comme "Mechanical Reaction" ou "Dark tornado" s'inscrivent dans cette ligne pop et mélodique. Mais NOT SCIENTISTS sait encore appuyer sur l'accélérateur et délivrer des pépites punkrock "Paper crown". Avant un dernier retour en arrière dans les eighties et la réverbération avec "Submarine". Les quatre frenchies concluent l'album avec le progressif et surprenant "Emergency break". Ce titre long pour le groupe (près de 6 minutes), marqué par une rupture et un changement de rythme, montre une autre facette du groupe, un poil post-rock. Rien que ça.


Au final, NOT SCIENTISTS effectue un retour gagnant. Il réussit le tour de force d'évoluer quelque peu musicalement (encore plus de mélodie, une production plus léchée) tout en gardant son identité. Fini le temps du « projet d’ ex Uncommonmenfrommars et No Guts No Glury », NOT SCIENTISTS est bel et bien un groupe singulier avec son style hybride : le punk-pop.
Mr Caribou

Morceau préféré :                                   The Perfect World






mercredi 25 avril 2018

MIKE NOEGRAF – No time for seasons




MIKE NOEGRAF – No time for seasons
No Reason records
8.5/10

Mike Noegraf a joué dans quelques groupes majeurs de Lyon et ses environs : Anyone Cares, Nichiels et The Traders, un groupe dont j’ai adoré le seul et unique album. Puis il s’est lancé dans une aventure solo en 2015 avec un premier album (Safe and sound) et un  EP l’an passé. Le gars est habitué à tourner, il a traversé plus d’une vingtaine de pays et joué avec des artistes aussi fameux que Joey Cape, Franck Turner, Joe Mc Mahon, le mec de Smoke or Fire et j’en passe et des meilleurs.

Ce deuxième album sort sur No Reason Records (Beach Slang, Wank For Peace, Darko, Atlas Losing Grip…) et c’est d’ailleurs McMahon qui le réalise, et question qualité de son c'est super propre.

Accompagnés d’une belle pochette oldschool à souhait, ces 11 titres font preuve d’une belle douceur et d’une qualité constante. Mike, chante bien, très bien même et se révèle technique sur le posé de son chant. Grosses mélodies à la Dashboard Confessional sur Time Traveller, l’accompagnement guitare électrique et batterie marche parfaitement. 
No Time for seasons rappelle de nombreux projets solos que ce soit celui de Nikola Sarcevic (Millencolin) ou Billy The Kill (Billy Gaz Station). Cela amène d’ailleurs à dire que rares sont les projets solos typés folk qui ne sont pas bons.
Moment d’émotion sur le magnifique Inertia, un joli morceau empreint de mélancolie, mais les morceaux se suivent et séduisent tous autant.

Un joli album pour Mike Noegraf, qui mérite d’être davantage médiatisé tant la qualité de ses morceaux est imparable. A écouter d’urgence bien évidemment !


J. NeWSovski

Morceau préféré :                                   Inertia






jeudi 22 février 2018

Clip - Mike Noegraf

Extrait de son deuxième album, voici Time Traveller par le Lyonnais Mike Noegraf


mercredi 24 janvier 2018

Clip - The Amsterdam Red-Light District

Je n'avais jamais entendu parler des Lyonnais The Amsterdam Red-Light District aant de tomber sur ce clip. Comme une impression de Sna-Fu, Refused.. A suivre !

samedi 3 juin 2017

jeudi 9 février 2017

RAINCHECK – True Love (EP)



RAINCHECK – True Love (EP)
KROD records, Bad Wolf Records, Inhumano, Bad Mood Asso, Joe Cool Records
5/5

Raincheck est un nouveau groupe de Lyon qui s’est formé en 2014 mais à l’écoute de ces 6 titres on sent une très grande maîtrise qui incite à jeter un coup d’œil au background des loustics. Chose intéressante puisque le groupe est formé d’ex membres de No Guts No Glory, Burst One’s Side, Guerilla Poubelle et Never Again soit une belle brochette de groupes qui ont tous sortis de super trucs ces dernières années. Cerise sur le gâteau, l’EP a été enregistré au Warmaudio qui n’a jamais raté une production. Et chantilly sur la cerise car la pochette est signée par Freak City (http://freakcitydesigns.com/) qui a encore fait un super boulot dans son style rapidement identifiable,  en plus j’adore Hulk Hogan et le catch des années 90.

Sans surprise Raincheck maitrise parfaitement ce 6 titres envoyant un punkrock ultra énergique qui n’oublie surtout pas de poser de belles mélodies. Work Less Chill Mass sur un peu plus de deux minutes rappelle au bon souvenir de The Explosion époque Flash Flash Flash, qui reste l’un de mes albums préférés en punkrock. D’ailleurs la voix de Jimmy Cliff Anger est proche de celle de Matt Hock de par ses intonations où la façon de se poser sur la musique, ça se ressent sur le superbe Fresh Start. Des relents de Wank For Peace aussi sur les titres plus rugueux comme Party Daze ou encore sur certaines parties du pourtant plus lent Overflow, avec la même capacité que les angevins à jouer des trucs rapides, accrocheurs, aux mélodies tueuses et non moins dénuées de testostérone. Je pense enfin à Lifetime sur le brulot Uncool qui en une minute pile fait une belle démonstration de puissance et d’énergie brute.

Raincheck, en étant très honnête, me semble bien parti pour écrire une belle page de la scène punkrock française. J’attends avec impatience la suite mais aussi et surtout la possibilité de pouvoir les voir jouer live. Un véritable coup de cœur que ce groupe.

J. NeWSovski