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mardi 27 février 2024

DO NOT MACHINE – Celebrations of the end

 


DO NOT MACHINE – Celebrations of the end

Twenty Something

 

Heart Beat Nation, premier album de Do Not Machine, était sorti dans l’anonymat du COVID, simple sortie physique avec peu ou pas de concerts pour l’appuyer. Pourtant derrière ce groupe il y a des musiciens chevronnés, fine fleur de la scène angevine : Alex à la basse (Zenzile, Glass), Ben à la guitare et au chant (Last Time Vodoo), les frères Etienne et Camille à la guitare et batterie (Daria, L.A.N.E.). Sorte de super groupe local qui sort son deuxième album dans un timing bien choisi juste après l’arrêt de Lane et juste avant le prochain album de DARIA.

 

Do Not Machine pourrait se définir par un son lourd, saturé, avec un mur de guitares fuzz et une basse omniprésente, d’ailleurs le morceau qui ouvre Celebrations of the end, Feather, appuie fort sur cet aspect avec un joli sens des mélodies. Mais les angevins savent aussi accélérer le rythme notamment sur The Second Take, morceau dévoilé quelques semaines avant la sortie de l’album sous forme de vidéo. Il se veut résolument très 90’s alternant énergie et passages plus aériens. Vient ensuite Insomnia qui marque une sorte de passage dans ces 9 titres. Il amène une atmosphère justement plus aérienne, avec un son toujours aussi lourd mais des mélodies plus posées, le tout rythmé par une basse, une nouvelle fois omniprésente. Dès lors, Do Not Machine développe son style sur le très beau Constellation, qui se révèle une très belle synthèse de l’album, puis sur l’instrumental Portrait.

On ressent des sonorités rappelant ici Rival Schools ou Quicksand (Glass Kingdom) voire même certains morceaux très aériens des Deftones (A New Love Ends ou A shelter) tout en conservant sa patte mélodique et son fuzz caractéristique.

 

On notera que Celebrations Of The End, comme son prédécesseur, a été enregistré par Camille Belin, le batteur, puis mixé par J.Robbins de Jawbox. Cet album est aussi sorti par Twenty Something, sous-division de Nineteen Something, label de Franck Frejnik (Rock Sound, SlowDeath…), Eric Sourice (Les Thugs, Lane) et Silvère Vincent (Les tambours du Bronx, Abus dangereux..).

 

Ici on espère que cet album permettra au groupe de tourner enfin et d’avoir la renommée qu’il mérite. C’est en tout cas un superbe album et l’une des sorties marquantes de ce début 2024.

 

J. NeWSovski

 

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/do-not-machine-celebrations-of-the-end-lp

 

https://www.facebook.com/donotmachine/



lundi 10 juillet 2023

FRAGILE - … about going home

 


FRAGILE - … about going home

Twenty something


Cela fait déjà quelques temps que l’on croise Fragile dans les concerts sur Angers, et nombreux sont ceux qui ont reconnu Félix, guitariste de feu LANE derrière la batterie, Manuel le guitariste de Scuffles se retrouve à la basse, et puis il y a aussi Josic le guitariste des anciens Wild Fox, Baptiste ancien chanteur de Dog For Friends et aussi Jean-Baptiste à la guitare. Leurs concerts sont énergiques et remplis d’émotion, une combinaison parfaite et je crois comprendre que c’est de cette émotion qui transpire que vient le nom FRAGILE.

Cette première production à mi-chemin entre Ep et album est signée chez Twenty Something ce qui n’est pas rien, faut-il le préciser, surtout pour un jeune groupe. Mais Fragile est un jeune groupe prometteur et il maîtrise parfaitement sa musique notamment les changements de rythmes passant d’un titre puissant à un plus léger, c’est le cas sur l’enchaînement des deux premiers morceaux, car derrière l’intense Messy Hair au chant déchiré qui rappelle assez rapidement Touché Amoré se cache Selfless plus léger et mélodique aux riffs entêtants dont les envolées sentent bon le shoegaze.

Le très indie-rock Winter at the museum met aussi en avant le chant très bien posé de Baptiste. J’ai l’impression d’entendre Lysistrata sur le refrain d’Anhedonia, encore une belle référence mais Fragile est décidemment un groupe surprenant et on se laisse rapidement envouter par ses charmes comme sur le superbe Murmuration, qui fait preuve d’une belle intensité, ce morceau allie douceur et mélodies de façon très juste. L’introduction au chant de Josic est superbe. Un grand morceau. Je regrette juste que Fragile ne fasse pas durer davantage le morceau comme il le fait en live.

Overview vient poser les choses une nouvelle fois en mode Shoegaze alors que Cry, très punk sur le fond, joue le rôle de détonateur avant le très bon Model, un des morceaux phare de ce court album. Ce dernier se révèle, encore une fois, très intense, à fond dans l’émotion sur sa fin, un morceau que le groupe aime bien aussi faire durer sur scène pour notre plus grand plaisir.

 

Je mettrai toutefois deux bémols, le premier sur la longueur, 24 minutes pour 8 titres c’est court, trop court même et peut-être qu’attendre 1 mois de plus pour composer et poser deux ou trois autres morceaux de plus dessus aurait pu être une idée judicieuse. Ici, ce format et cette longueur amènent de la frustration.

Le deuxième bémol est pour le son que je ne trouve pas extraordinaire par rapport à ce qui sort actuellement, un peu trop écrasé notamment sur le chant. Leurs copains de Tiny Voices, qui viennent de sortir aussi leur premier album, ont un son vraiment meilleur, je pense qu’ils devraient leur glisser discrètement le numéro d’Amaury Sauvé et de l’Apiary Studio pour leur prochaine production.

 

FRAGILE est une des très bonnes surprises de cette année, le groupe est plein de fraîcheur et a su apporter des idées intelligentes, de bonnes trouvailles dans un style parfois un peu trop uniformisé. Un groupe à suivre impérativement !

 

J. NeWSovski

 

Titre préféré :                    Murmuration

 

https://fragileangers.bandcamp.com/album/about-going-home

https://www.facebook.com/fragileangers




jeudi 9 février 2023

VANILLA BLUE – Sweetheart

 


VANILLA BLUE – Sweetheart

Twenty Something / Dangerhouse Skylab

 

Le moins que l’on puisse dire est que Vanilla Blue est un groupe productif car un an sépare Dark Cities de Sweetheart. Et pourtant entre temps le groupe a changé son line-up : Franck arrivant à la batterie ce qui a décalé Junior à la guitare, son instrument de prédilection. Le fait que tous les membres du groupe composent, accentue la productivité du quintet stéphanois.

D’ailleurs je me dois de répéter que ses membres ne sont pas des inconnus car nous les avons rencontrés dans les années 90 dans des groupes comme Sixpack ou Protex Blue.

 

Je suis surpris de voir qu’en si peu de temps le groupe a déjà commencé à évoluer se voyant moins rentre-dedans, plus posé et plus explorateur. Ainsi dès Albuzy Wings on ressent un côté mélodique bien plus prononcé que Pagan Crap accentue encore plus avec un refrain terriblement accrocheur. J’apprécie l’ouverture d’esprit de Vanilla Blue avec notamment des touches de piano sur My precious friends, un morceau très pop qui n’est pas sans rappeler quelques bons vieux morceaux de REM.

 

Les influences des membres, que ce soit Samiam, Leatherface ou Hüsker Dü, refont surface sur des morceaux plus dynamiques comme Again and again et an empty seat qui pourraient aussi faire penser à Sixpack.

 

Et puis je retrouve aussi de faux airs de Nada Surf sur The Gift où la trompette vient amener de l’originalité sur le refrain. J’aime d’ailleurs beaucoup le chant et la façon dont il est posé qui me rappelle donc celui de Matthew Caws.

Je suis surpris de retrouver Jerry A de Poison Idea sur le morceau Panic qui se révèle être sans aucun doute le plus énervé. Et comme on n’est pas au bout de nos surprises Sweetheart se termine par un morceau très lent, très dark, un peu cold wave plutôt bien fait qui laisse peut-être entrevoir de nouvelles voies pour la suite.

 

A noter que la version vinyle et accompagnée avec un cd dix titres de leur tout premier concert.

 

Au final ce deuxième album de Vanilla Blue offre un bon moment, le groupe évolue et maîtrise parfaitement son sujet. Les jeunes diront certainement que c’est un groupe de darons mais il est à découvrir d’urgence et saura plaire à un public large, fan de mélodies et de powerpop.

 

 

J. NeWSovski

 

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/sweetheart

https://www.facebook.com/profile.php?id=100070281392590



mardi 26 juillet 2022

NASTY S and The GHOST CHASERS – En attendant le dernier soupir de ma génération

 


NASTY S and The GHOST CHASERS – En attendant le dernier soupir de ma génération

Twenty Something

 

Je me dois de commencer cette chronique par la présentation de Nasty S, un personnage emblématique de la scène que vous avez forcément croisé, écouté ou lu dans ces deux dernières décennies, je vais d’abord citer les groupes dans lesquels on le retrouve : Second Rate, Hellbats, Teenage Renegade, The Black Zombie Procession, The Last Brigade, Demon Vendetta, Prison Life, Simon Chainsaw, Permanent Rust… Vous avez aussi peut-être lu Hey You, la biographie des Burning Heads, et bien c’est lui, le livre Enjoy the violence sur les origines de la scène trash metal en France, c’est lui aussi et Explosion Textiles, encore lui ! Il écrit aussi des articles dans New Noise, Rise Tatoo et participe à d’innombrables fanzines… Ça y’est vous situez le personnage ?

 

Pour ce nouvel album, qui coïncide avec sa quarantième année, il a décidé de rendre hommage aux groupes qui l’ont accompagné dans ses années collège et lycée et qu’il apprécie toujours avec autant de ferveur.

Pour faire les choses bien il a accompagné le disque d’un livret de 44 pages pour expliquer sa démarche et le choix des chansons.

 

On retrouve du Gun Club, les Hard-Ons, Supersuckers, Lemonheads, Dag Nasty, Pegboy, Jawbreaker, Morissey, Joy Division, Therapy? Ou bien des groupes plus intimistes comme Dramarama, Samhain, House Of love.

 

Au-delà des reprises, Samy ne chantant pas, j’ai bien aimé le fait qu’il invite différents chanteurs et chanteuses (notamment Sonny Vincent, Forest Pooky, Francis de Nothing More, Simon Chainsaw ou encore FRA), un peu à l’image de l’album des reprises des Burning Heads.

 

Parmi les morceaux que j’ai beaucoup aimé, je citerai la version surfisée de Transmission de Joy Division, nausea de Therapy? avec son compère Sylvain Bombled (Second Rate) au chant. Le chant de Wattie (Dead End), qui est assez rare en featuring, sur les Hard-Ons passe à merveille, et j’ai bien aimé aussi celui d’Annita « Babyface » sur Hang Around qu’on entend que trop peu depuis quelques années.

 

Un album de reprises qui permet de (re)découvrir de très bons morceaux et d’apprécier le travail de Nasty Samy. Il est varié et riche. Parfait pour cet été !

 

J. NeWSovski

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/waiting-for-the-last-gasp-of-my-generation

http://www.likesunday.com/site/




mardi 1 février 2022

VANILLA BLUE – Dark Cities

 


VANILLA BLUE – Dark Cities

Twenty Something / Dangerhouse Skylab

 

Vanilla Blue est un nouveau groupe de Saint Etienne avec des membres de Zero Gain, Protex Blue et Sixpack entre autres. Rien que l’évocation du nom de ce dernier devrait attiser la curiosité d’un paquet de vieux trentenaires et quadragénaires qui ont connu la scène de la fin des années 90. SixPack à l’instar de groupes comme Second Rate, Bushmen ou Portobello Bones faisait partie des incontournables d’une scène underground hyperactive et talentueuse.

 

Pour commencer le premier morceau Dance With Me annonce un côté powerpop affirmé qui me rappelle Baby Chaos, de belles mélodies mais qui ne tombent pas dans la facilité. Come Lover, dans la même démarche, me fait davantage penser à Hüsker Dü. Changement d’ambiance sur For Those we left behind, dans une atmosphère americana proche du Slim Wild Boar. On retrouve véritablement le son 90’s sur des titres comme Your prize idiot voire même un penchant Thugs sur An easy game to play. J’aime beaucoup Harry, douce et entêtante ainsi que Writing a song, un vrai morceau rock dont la deuxième voix apporte ce petit plus irrésistible.

 

On notera la présence de Salim (sur Harry et Writing a song il me semble), chanteur de Sixpack qui d’ailleurs avait prêté sa voix pour l’album des reprises des Burning Heads l’année dernière, on retrouve aussi de Sven des légendaires Nra et son alter ego Human Alert. Il y a aussi les featurings de Sophie de Kandinsky Complex (Come Lover), Spi d’OTH et NAbyl de Zero Gain.


Enregistré au Warmaudio par Alex Borel et Pete Samprass, le son est très bon, on aurait peut-être aimé un petit featuring vocal du deuxième cité mais on se contentera de ces 11 très bons morceaux.


Dark Cities ravira les plus vieux d’entre nous qui ont grandi dans les années 90 et ont apprécié la scène underground de l’époque. Cet album est riche et varié et chaque écoute recèle de nouvelles trouvailles.

 

J. NeWSovski

 

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/dark-cities



mercredi 17 février 2021

THE FLICKER – Your last day on earth

 


THE FLICKER – Your last day on earth

Twenty Something

 

Après une première écoute qui ne m’avait pas plus emballé que ça j’ai décidé de revenir vers The Flicker, et c’est plutôt une bonne idée car le groupe angevin a sorti un album varié, riche et regorgeant d’énergie.

The Flicker le premier morceau annonce la couleur avec une grosse basse martelant le rythme, derrière les guitares sont joueuses, le chant de Casbah est particulier mais s’accroche à merveille à la musique. Une bonne entrée en matière. Mais c’est sur The Dark Side Of The Hill que le groupe me plait davantage avec un titre très rock’n’roll façon Supersuckers ou ZEKE, ça va vite avec un son un peu crade et c’est franchement plaisant. J’aime aussi beaucoup generation surrenders qui me rappelle les Buzzcocks ou des vieux groupes australiens (The Saints ou les Hard Ons). Swimming in a sewer et Mary Full of grace sont davantage calmes, ils apportent cette richesse à l’album, cette variété appréciable.

L’énergie brute revient avec Nero playing lyre, défouloir taillé pour la scène, la façon de chanter n’est pas sans me rappeler les Thugs et cette façon d’étirer les mélodies. Les guitaristes se font plaisir sur It’up to you my dear, un morceau entraînant, au son lourd mais lui aussi rempli de mélodies.

Petite reprise de Kraftwerk pour finir l’album tout en douceur. Au total 8 morceaux pour 28 minutes.

J’allais oublier de dire que The Flicker est un groupe de vieux briscards d’Angers, si vous avez connu les années 90 vous connaissez peut-être Casbah (Casbah Club) mais aussi Richie de Stepping Stones, GZU de Casbah Club et The Noodles. A noter aussi que c’est Camille Belin (Daria, LANE, Do Not Machine) qui s’est chargé de l’enregistrement de l’album durant le 1er confinement.

 

J. NeWSovski

 

Morceau préféré :                                    THE DARK SIDE OF THE HILL

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/your-last-day-on-earth

https://www.facebook.com/theflickerrockband/



lundi 15 juillet 2019

mardi 9 juillet 2019

Fricassée Estivale et son assortiment de mini-chroniques

Voici une première petite assiette de chroniques rapides de groupes français pour commencer cet été.




On commence par Ludwig Von 88 qui vient de sortir sa première production depuis la fin des années 90. Il s’agit d’un EP de 5 titres enregistré au Love Island Studio (Zenzile, Shéraf, Daria) à Angers. Du punkrock, une déclaration d’amour aux Ramones ( Jean Pierre Ramone), des textes engagés et anticapitalistes (En avant dans le mur), des délires (Karmalpagua) et du totalement déjanté (Hansel et Gretel (Mix Autotune)).

Les Ludwig, avec tout le respect que l’on doit à un groupe fondé dans les années 80, n’a rien perdu de son style et sa superbe. Les fans apprécieront.




LUDWIG VON 88 - Disco Pogo Nights chez Archives de la zone mondiale







On poursuit avec EFFELLO et les Extraterrestres, du punkrock français à la Shériff. Effello, qui a monté le groupe en 2012, est aussi le nouveau guitariste des Wampas. Un mec jeune mais qui a déjà usé toutes les scènes de France.

Le groupe revendique jouer du Youpi-punk, du rock’n’roll dynamique, positif et joyeux. L’ensemble est bien fait, je trouve les textes plutôt intéressants (Victimes de l’amour, les Bourgeois…) et c’est vrai qu’il se dégage un côté solaire de ce groupe. De bons titres (La musique, Yeah Yeah Love), une reprise des Ramones francisée et plutôt sympa (Je n’veux pas m’balader avec toi) et même si je n’adhère pas à tout il n’en demeure pas moins agréable à écouter.

EFFELLO ET LES EXTRATERRESTRES – S/T chez Rock’n’roll UFO










Pour finir on retrouve un autre groupe mythique français né dans les années 80 : les SOUCOUPES VIOLENTES. Le groupe depuis sa reformation s’est recentré autour de Stéphane Guichard et sa compagne Elsa, ils s’entourent d’autres camarades pour les accompagner à la basse et la batterie.

Pour tout dire je suis très agréablement surpris par cet album, je m’attendais à quelque chose de plus direct et basique et c’est une musique très sixties, aux accents britanniques qu’accueillent mes oreilles. Mélangeant français et anglais avec une belle aisance les soucoupes font preuve d’un superbe raffinement (Stand By Me, Seven Days), leur pop indé est subtile tantôt douce (j’étais là) tantôt remuante (pas pour eux, Walk the line) voire même planante (les poules avec des dents). 

J’aime beaucoup la voix de Stéphane qui se joue des styles et s’adapte tout en gardant un grain agréable.


Sorti sur Twenty Something, filiale de Nineteen Something, le label des Thugs et de Franck Freijnick, In & Août des Soucoupes Violentes est un album qui m’a bluffé, loin du monde parfois trop linéaire du punkrock. A découvrir !

LES SOUCOUPES VIOLENTES – In & Août chez Twenty Something