mercredi 28 janvier 2015
Brixton Robbers - Carved Livers
Brixton Robbers - Carved Livers
Big Wheel Records - Guerilla Asso
9/10
Oui je sais cet album n'est pas récent, il a un peu plus de deux ans mais je dois avouer que durant tout ce temps je suis passé à coté. Et pourtant ce n'est pas faute de l'avoir vu dans les bacs ou les distros, et puis il se repère assez facilement avec sa belle pochette sombre. J'ai enfin franchi le pas, un soir d'hiver, en voyant le cd au modique prix de 2€ sur le stand Guerilla lors d'un concert. L'investissement étant ridicule je me suis lancé à corps perdu dans cet achat et là, sacré surprise !
Alors je suppose que tout a déjà été dit et écrit sur cet album par mes confrères bien plus rapides et efficaces que moi, mais je tenais quand même à le mettre en avant pour louer ses qualités.
Brixton Robbers est un groupe de cousins, non pas que ses membres soient tous de la même famille mais plutôt qu'ils viennent du Québec, de Montréal, ou son agglomération pour être plus précis.
Dès les premières notes j'ai comme l'impression d'entendre The Traders, ce qui est une excellente chose puisque j'adore ces derniers. Le groupe dégage un coté rock, punk assez sauvage qui sent le gras et la sueur.
Pour l’anecdote, les deux groupes sont potes, s'étant croisés en concerts. The Traders étant même remerciés dans le livret. Mais c'est encore plus intéressant de voir que les deux groupes ont aussi sorti un split ensemble suite à ce deuxième album des Québecois.
Evidemment Brixton Robbers, à l'instar de The Traders me fait penser à des références américaines, Hot Water Music bien entendu mais aussi des trucs plus sauvages ainsi que des groupes hardcore punk.
Les québécois ont cette capacité à manier l'art du songwriting en balançant de très belles mélodies entêtantes. Sur le début de l'album tous les titres font mouche que ce soit There once was a taxi driver, Carved Livers ou june 22nd. Et au delà de tout ça c'est la façon de chanter qui me plaît beaucoup, tout en irrévérence, Nick crache littéralement son chant au micro.
Staircase Wit sur une rythmique ska fait aussi preuve de cette irrévérence. A priori le premier album était plus fourni dans ce style. Fast Times me rappelle aussi étrangement les Dropkick Murphys, par les chœurs, la rythmique et aussi le chant.
Même si l'intensité diminue quelque peu sur la fin (proof of concept, insignificant) l'ensemble reste vraiment très bon.
Brixton Robbers est donc pour moi une belle découverte, mieux vaut tard que jamais diront certains, n'empêche que ce quatuor canadien est un sacré groupe qu'il me ferait très plaisir d'aller voir jouer en live.
Mon titre préféré : June 22nd
https://brixtonrobbers.bandcamp.com/
mardi 20 janvier 2015
Raised Fist - from the North
Raised Fist - from the North
Epitaph
9/10
J'ai toujours adoré Raised Fist, depuis ma découverte du groupe sur la compile Cheap Shots de Burning Heart et leur EP Stronger than ever. Mon coup de cœur reste l'album Ignoring th Guidelines, un modèle de de rapidité et d'efficacité.
Le groupe a su évoluer, l'arrivée à la batterie de Matte Modin a insufflé un son métal à la formation et les deux derniers albums mettent bien en avant cette évolution, notamment l'excellent Veil Of Ignorance sorti il y a 6 ans qui s'éloigne de l'orientation hardcore des premiers opus.
From The North arrive après une nouvelle pause. Une longue pause. Trop longue pour tout fan du groupe.
Mais l'attente est vite récompensée par un premier titre explosif. La rythmique de Flow est simplement terrifique, et le titre porte aussi très bien son nom tant le débit d'Alexander Hagman au chant est singulière. Ce gars possède un flow de malade dans ce style et le plus surprenant c'est que, pour l'avoir eu en interview, il parle de la même façon au quotidien.
L'apport de Modin à la batterie est aussi un énorme plus pour le groupe qui lui permet de sortir du classicisme qu'est parfois le hardcore. Chaos est un bon titre qui rentre un peu plus dans le rang notamment sur sa partie mélodique. Man & earth démarre très fort avec ce "stop and listen" préambule à un discours quelque peu moralisateur et écologique.
We will live forever est un nouveau titre fort, avec une rythmique originale, plus lente qui sonne finalement très rock'n'roll, il fait la part belle au chant, une nouvelle fois, mais n'est ce pas aussi l'identité de ce groupe ? Ready To Defy retrouve ce que l'on avait déjà aperçu sur le précédent opus à savoir un coté métal mélodique qui est assez nouveau dans le groupe, depuis l'arrivée du batteur en fait. On retrouve tout de même d'excellents passages au chant.
From The North est un très bon album qui s'écoute fort, très fort pour profiter pleinement de ce groupe si singulier qui aura su évoluer tout au long de sa carrière. Cet album signifie aussi son retour sur scène, là où le groupe est encore plus impressionnant, les petits veinards qui seront sur les villes de la tournée doivent déjà se réjouir.
Mon titre préféré : Flow
https://www.facebook.com/RaisedFistOfficial
http://www.raisedfist.com/
vendredi 16 janvier 2015
Atlas Losing Grip - currents
Atlas Losing Grip -
currents
Cargo Records
9/10
Atlas Losing Grip est un groupe suédois formé il y a 10 ans tout juste et qui a vu en
2009 Rodrigo Alfaro des Satanic Surfers, Intensity et Venerea rejoindre
sa troupe au chant et l'a, par la même occasion, mis dans les lumières de notre
chère scène européenne. Le groupe a par la suite sorti un ep et un deuxième
album (le premier étant sorti en 2007),
tous les deux très bons.
Cet album sort en même temps
que l'annonce du départ de Rodrigo du groupe pour des raisons de divergences
musicales, ce dernier est reparti depuis
sur la reformation des Satanic qui
devrait illuminer notre printemps et notre été...
Le groupe s'est retrouvé un
chanteur dans la foulée et se lance tout de même dans une grosse tournée pour
défendre Currents.
Derrière une intro métal que
n'aurait pas renié Metallica se
cache ce troisième album. Il a quelque chose de très déroutant dès le début :
sa durée de 66 minutes. C'est plutôt rare dans le punkrock mélodique surtout
pour "seulement" 14 titres, plus de la moitié dépasse les 4 minutes
et le dernier culmine à 11.
Revenons à notre premier titre
Sinking Ship qui continue de surprendre avec une batterie lourde
et puissante. Purée ce titre est un beau mélange de plein de choses Satanic Surfers, époque Going Nowhere Fast, Propagandhi beaucoup et aussi Strung Out pour le coté plus métal de
la guitare. The Curse fait suite dans un registre plus mélodique mettant en
avant la très belle voix de Rodrigo. Les titres se suivent et mettent en avant
une grande variété et amplitude de registres passant d'influences métal (Nemesis), à du punk plus rentre-dedans en passant par du mélodique (shallow) jusqu'à une très belle et très douce ballade (Closure). Les suédois brouillent les pistes comme sur Kings and fools, difficile désormais de classifier le groupe, mais il
faut avouer que chaque titre est vraiment très bien écrit et celui-ci
particulièrement.
C'est un album qui m'a surpris
à la première écoute, une mauvaise surprise, je m'attendais à quelque chose de
bien plus homogène, très punkrock mélodique comme avait pu l'être le précédent.
Il m'aura donc fallu plusieurs écoutes et une attention accrue pour le
découvrir et l'apprécier pleinement. Force est de constater que c'est un sacré
album.
Mon titre préféré : Cynosure
mercredi 14 janvier 2015
Mange Ta Mort - s/t
Mange Ta Mort - s/t
Asso M.AM.A / MTM
7/10
J'avais déjà un peu parlé de Mange ta Mort dans la rubrique ChroniquesRapides (qui d'ailleurs fera son retour prochainement), puis l'album m'est arrivé ce qui m'a poussé à faire
cette chronique certes courte mais déjà plus longue que la précédente.
C'est après une courte
introduction façon confrérie que le quatuor de Sedan démarre une série de 11 titres, le dernier étant un extrait.
Je pense en notant le nom de la ville que je ne connais pas d'autres groupes
rock ou punkrock dans cette ville...
Bac+12 que l'on a pu retrouver dans la playlist de janvier du blog se
révèle être un titre sympathique à la façon Fred Fresh. Du folk punk
avec des textes intéressants, à la différence que Mange Ta mort est un groupe avec une basse et une batterie en plus.
Il y a quelques groupes dans ce registre et c'est toujours intéressant à
écouter.
Je suis moins fan de Miss Oléron pas musicalement mais au niveau des textes réducteurs
et stéréotypés à mon humble avis. J'aime bien Rue de la soif très rythmé avec un refrain sympa à 2 voix mais j'apprécie
moins tube chaotique qui part un peu dans tous les sens. D'un point de vue
global, même si de nombreux titres ont la même structure l'ensemble est assez
homogène et accrocheur, reste à se retrouver dans les textes.
J'ai du mal avec le mixage que
je ne trouve pas exceptionnel, les voix sont trop en retrait par rapport à la
guitare et la batterie. Puis le chant est parfois trop poussé, se retrouvant par moment
en limite.
Pour conclure cet un album
plutôt intéressant et rafraîchissant sur lequel je reviendrai je pense par
période, j'imagine mieux son impact en concert dans un rade, la bière à la main.
Mon titre préféré : rue de la soif
mercredi 7 janvier 2015
jeudi 1 janvier 2015
Jérôme de MSL JAX a t'il bon goût ?
Premier invité de cette nouvelle année 2015, Jérôme est le chanteur et guitariste de MSL JAX. Le groupe de Jarnac a sorti il y a quelques mois son troisième et très bon album : Several Ends of Worlds (chronique ici). Et comme j'aime bien les Charentais et MSL JAX d'autant plus c'était l'occasion de bien débuter l'année en l'invitant dans A T'Il Bon Goût ?.
mardi 30 décembre 2014
Slim Wild Boar & His Forsaken Shadow - s/t
Slim Wild Boar & His Forsaken Shadow - s/t
Beast Records
9/10
Pour ce quatrième album le
groupe Rennais s'est à nouveau enrichi de nouveaux musiciens : un clavier et
une basse. De duo il y a quelques années, il est devenu trio sur l'excellent Tales
From The Wrong Side Of Town puis, maintenant, quintet.
Je me dois de rappeler que
Kévin, le chanteur et guitariste du groupe est aussi le chanteur de The Decline !.
Ce side project (même s'il a été créé avant The Decline!) en est donc à son 4 album, dans un style singulier, et vu la
qualité du dernier en date je suis très surpris que la notoriété du groupe ne
soit pas plus importante.
Slim Wild Boar,
pour raccourcir, enchaîne les morceaux avec une beauté et une élégance rares Perfect Dead Body en est l'exemple parfait, une histoire sombre, une
musique envoûtante, des chœurs bien sentis. Un chant féminin s'invite sur A dead Heart Never Beats et on plonge subtilement dans un univers de grand
ouest mélangé à des influences mexicaines avec la trompette. De belles compos
qui rappellent l'esprit de Tales
from... comme By
My Side, Kill Me Twice ou Black Flag Outlaw. Je ne suis par contre pas totalement fan de tout l'album notamment In That Car ou Goldminers, je trouve cette dernière trop
ouest américain avec une rythmique de batterie qui ne m'accroche pas trop.
Le son est parfait et peut
être qu'il aurait mieux valu retrouver ce son de voix sur le dernier album de the Decline !, il met parfaitement en
avant sa singularité.
La pochette est juste
sublime, les tons, les couleurs, le tracé... tout est joli et reflète
parfaitement le groupe quelque part entre mélancolie et le reflet du sud est
des Etats-Unis.
Au final c'est un très bel album, dans la continuité
du précédent, pour un groupe très singulier qui mérite de toute évidence, une
notoriété bien plus grande.
Mon titre préféré: By My Side
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