DO WHAT
YOU WANT – l’histoire de Bad Religion
Par Jim
Rulland
Kicking
Records
Je lis
beaucoup de biographies musicales ces derniers temps, j’ai dévoré celles des Burning
Heads, Nofx, Vulgaires Machins, Dave Grohl, Therapy,
les Sheriff, Black & Noir… Aussi, pour Noël, quand mon frère
adoré m’offre celle de Bad Religion, je ne peux être qu’aux anges. A la
base j’aime beaucoup la bande de Greg Graffin que j’ai découvert au début des années 90 mais je ne connais finalement
que peu de choses à part les grandes lignes.
A travers ce
livre écrit par un journaliste (Jim Rulland) qui est aussi un grand fan du groupe (c’est important de le signaler) mais
aussi par quatre des membres (Greg Graffin, Brett Gurewitz, Jay Bentley et Brian Baker) on repasse en détail l’histoire du groupe depuis sa
naissance jusqu’au dernier album Age Of Unreason sorti en
2019.
Premièrement,
j’ai trouvé l’histoire passionnante. J’ai beaucoup aimé les tout débuts du
groupe, depuis sa création en 1980, le choix du nom, l’idée du logo
emblématique, les premiers concerts, le premier EP… Puis la sortie de How
could hell be any worse ? en 1982 et ses répercussions sur la
scène de Los Angeles. J’ai beaucoup aimé l’histoire de « l’accident »
Into the unknown , essai prog rock, dont
j’ai découvert l’existence à travers ces lignes. Cet album raté sera un
détonateur pour la suite, il entraînera aussi l’arrivée de Greg Hetson des Circle Jerks en deuxième
guitariste. En 1988 sort l’album qui change tout : Suffer.
Culte et influence majeure de la plupart des groupes punkrock qui ont explosé
dans les années 90.
A partir de
ce point le livre s’attarde sur la vie de chaque membre, sur les changements de
line-up (6 batteurs au total !), les tournées et sur l’écriture de chaque
album. On peut peut-être trouver ça pénible mais j’ai beaucoup apprécié que Graffin
ou Gurewitz s’attardent sur la genèse de certains morceaux expliquant
les textes ou la musique. Je trouve ça très intéressant et ça permet d’avoir
une écoute différente de certains titres. En tout cas un éclairage réellement pertinent.
Bien sûr Brett
Gurewitz revient sur son rôle de producteur, sur Epitaph et
l’explosion d’Offspring et Rancid qui va mettre le label au
premier plan. La conséquence sera aussi la signature de Bad Religion sur
Atlantic records avec des conditions énormes : Andy Wallace
produit l’album alors qu’il s’est chargé de Nevermind et
le premier Rage Against The Machine juste avant. C’est un autre moment
clé dans l’histoire du groupe car il marque le départ, à nouveau, de Gurewitz
mais aussi une fracture avec une partie des fans. Et le discours du groupe sur
ce point est très intéressant à lire.
Cependant,
le côté fanboy de Jim Rulland l’amène à répéter à chaque chapitre que le
groupe est le plus intelligent de la scène. Que tu l’entendes une fois suffit
je pense, que la prose et le verbe de Graffin soient hors normes on le
comprend vite et ces répétitions sont vite lourdes. Quelques passages sont un
peu longs aussi et je suis surpris de ne pas croiser des noms emblématiques de
la scène comme The Descendents ou Dead Kennedys pourtant de la même
époque.
Do
What You Want est une belle biographie d’un groupe qui aura influencé et
orienté la scène punkrock. Une lecture indispensable pour tous ceux qui ont été
bercés par la génération Epitaph.
J. NeWSovski
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