LYSISTRATA – The
Thread
Vicious Circle
9/10
Allez j’attaque cette
chronique après tout le monde, The Thread a déjà été chroniqué
et commenté sur tous les fanzines et webzines hexagonaux mais on va partir du
fait qu’il existe encore du monde qui ne connaît pas le groupe de Saintes.
Lysistrata
est donc un groupe des Charentes Maritimes, un trio dont la particularité
première est la jeunesse. Deux des membres ont moins de 20 ans et le bassiste
juste 22. Ça laisse entrevoir de la fraîcheur et de la spontanéité. Sur album
ça ne se voit pas mais c’est le batteur qui est le chanteur principal ce qui
rajoute une dose d’admiration. Et pour finir, ils sont sur Vicious Circle, gage de qualité mais aussi un bon vecteur de diffusion.
Dès le début, sur The Thread notamment, on ressent une
grosse influence At The Drive In,
sur les cassures de rythmes, le son en général, les parties rapides, le chant
posé. Asylum est un morceau rapide
super efficace sur scène comme sur album, un petit défouloir qui permet de dire
que jouer de la batterie pleine balle et chanter en même temps ce n’est pas à
la portée du premier venu. L’intro d’Answer Machine
sonne aussi très At The Drive In pour
laisser ensuite le groupe nous emmener dans son univers très aérien. Il y a de
belles parties chantées (ou parlées) qui mettent en avant un timbre de voix qui
rappelle aussi Camille de Daria. Et
puis ce titre à tiroirs se renouvelle tout du long. Un superbe morceau. Dès
lors le groupe prend son temps dans un post rock plein de douceur et de subtilité,
les longs morceaux s’enchaînent (Sugar et
Anxiety) tout en prenant la peine de ne
pas laisser l’auditeur se reposer en lui proposant de belles variations et des
passages furieux (Reconciliation). Dawn, totalement dispensable permet juste de
préparer à The Boy who stood Above the earth
et ses 12 minutes (un peu moins en fait) de pure beauté.
Cet album est fichtrement, c’est un réel plaisir de l’écouter.
Bien entendu les fans d’At The Drive In seront ravis, mais le groupe est loin d’être
un simple ersatz amenant une dimension plus aérienne et post-tout-ce-qu’on-veut.
Cette maîtrise à cet âge est impressionnante et n’est pas sans rappeler
Metronome Charisma devenu par la suite Year Of No light. Et puis cette maîtrise
est identique sur scène où tout est rendu avec la même intensité. Un grand
groupe, un grand album.
J. NeWSovski
Morceau préféré
:
The boy who stood above the earth
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