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mercredi 13 mars 2019

TRUCKKS – autophage (EP)




TRUCKKS – autophage (EP)
Grabuge Records
5/5

Voici la première sortie du label Grabuge records, un label monté par les gars de Lysistrata. Le jeune trio avait déjà impressionné son monde entre un EP et un album ébouriffants, les voilà maintenant avec une structure dont le but est de mettre en avant d’autres jeunes groupes qu’ils croisent sur la route.


Et le premier à être mis en avant est tRuckks, un groupe de Vesoul qu’il sera difficile de caler dans des cases. Théo, de Lysistrata, me disait que ce groupe leur avait mis une claque sur scène et, pour être honnête, Lystrata m’avait fait le même effet, alors autant dire que ça risque de faire des étincelles dans mes enceintes.


TRuckks dégage une puissance phénoménale, ça c’est la première chose, cela vient en partie de cette basse qui cartonne de la rythmique puissante et du chant sec comme un coup de trique. Chaine est hargneux et les phrases claquent dans les oreilles : « ma vie est une machine destinée à servir, ma vie est une machine, une petite pièce de l’usine... ». Ce chant est d’une puissance impressionnante et c’est clair que si le groupe garde la même énergie sur scène il doit être juste monstrueux. Franck, qui commence plus doucement monte en puissance et dégage un maximum d’énergie, les textes sont aussi bien mis en avant et on se laisse prendre dedans comme dans une histoire. Quelle folie dans ce chant !


Au passage il faut noter que le son est superbement fait, bravo au Black Box Studio. Avec Truckks j’ai l’impression d’entendre un mélange d’Unsane, de groupes noise avec une base punk derrière.


Matraque la mort est dans la même veine que les précédents, un déchaînement de puissance, le chant en français passe vraiment bien dessus car à la lourdeur de la musique on peut se raccrocher aux textes, c’est le cas d’autophage aussi, ce dernier laissant entrevoir, sur toute sa deuxième partie, un côté post-noise machin chose intéressant. D’ailleurs la clôture de l’album avec meurtre laisse aussi apercevoir un côté planant sur le début du morceau avant de lâcher la bête une dernière fois. C’est cette variation de calme et de fureur qui est bon, cette puissance contrôlée puis relâchée qui donne son charme au groupe.



Autophage est donc un EP qui dégage une énergie peu commune, j’adore cette puissance brute à peine contenue. TRuckks doit être juste monstrueux sur scène et cet EP de 6 titres, auxquels se rajoutent deux petits interludes, est juste une belle claque. Je vous en conseille vivement l’écoute, et même plus. Moi j’y retourne !


J. NeWSovski