SATANIC SURFERS – Back
From Hell
No Reason records
6/10
Certainement l’album le
plus attendu de l’année, ce retour des Satanic
Surfers amène avec lui une grosse vague de nostalgie qui me rappelle
évidemment les années lycée et cette belle époque pleine d’insouciance qui a suivi.
Les Suédois font partie de
ces groupes que j’adule et, si je dois retenir des albums qui m’ont marqué profondément
pour sûr que 666 Motor Inn ou Going Nowhere Fast
auront leur place dans ma liste.
Alors ce Back
From Hell a la pression et il lui sera difficile d’égaler le niveau
d’il y a 20 ans.
Je me rappelle l’ami Pri des Porky Punks qui me disait que le groupe avait beaucoup perdu le jour
où Tomek, le bassiste, a quitté le
groupe. Cette époque coïncide aussi avec le passage de Rodrigo au chant uniquement, délaissant la batterie. La section
rythmique avait effectivement beaucoup perdu et Fragments and fractions
malgré la qualité de certains titres était tout de même bien en dessous de ses
prédécesseurs et notamment Going Nowhere Fast surtout en terme de débauche d’énergie.
Avant de me jeter à corps
perdu dans ce nouvel opus j’ai bien retravaillé la discographie du groupe, et à
ce propos Taste The Poison, dernier album en date (13 ans déjà),
se révèle vraiment sous-estimé et possède de nombreux morceaux super efficaces.
Qu’en est-il alors
réellement de Back From Hell ? Après maintes écoutes je le trouve
bien moins bon. Effectivement hormis trois ou quatre titres au-dessus du lot, difficile
de retrouver l’énorme débauche d’énergie des premiers albums. J’apprécie bien
le morceau présenté sur le EP, The
Usurper qui démarre de façon vigoureuse ce
7ème album ou le très bon Going
nowhere Fast
qui révèle une belle énergie, pas mal de breaks sympas, c’est d’ailleurs le
meilleur morceau à mon goût. Catch My Breath
se défend bien avec une guitare agressive. Le reste manque à mon goût de relief
(Ain’t no ripper,
all gone to shit, Paying
Tribute), le chant contrairement aux
« vieux » albums est trop mis en avant et cherche à faire la
différence alors que le groupe a bien d’autres atouts en main. Self Medication me perd totalement, il tend
trop vers Bad Religion sur son
refrain avec les chœurs bien lissés, et puis il m’est trop difficile d’entendre
Rodrigo essayer de faire du
raggamuffin sur la fin du titre, 4 minutes 30 en plus… Madhouse,
autre titre qui dépasse les 4 minutes fait la part belle aux guitares mais est,
hélas, plus chiant qu’autre chose.
Et pour être honnête Back from hell risque rapidement
de trouver sa place à côté du triste Unconsciously
Confined. Qui le réécoutera encore dans 10 ans ?
Avec sa pochette qui rappelle évidemment Skate To
Hell, le premier EP, ce nouvel album de Suédois est une bonne chose en soi.
Même s’il est loin d’être exceptionnel il a tout de même le mérite d’exister et
surtout d’être source de tournées et de concerts.
J. NeWSovski
Morceau préféré
:
Going nowhere Fast