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mercredi 15 juin 2022

ANGRY SILENCE – Strange times call for strange measures

 


ANGRY SILENCE – Strange times call for strange measures

La Face Cachée, Red Wig, Jarane, Crapoulet, Dans le vide, Lucane distro, Epicericords et Emergence

 

 

Pour présenter cet album je me dois de parler de la lettre qui l’accompagnait et qui a donné un autre regard à cet album. Une lettre écrite à la machine à écrire et ça j’adore. D’ailleurs je me suis toujours dit que j’allais ressortir un jour un numéro des Rêveries écrit avec cet outil. Mais revenons-en à notre album, il a été enregistré quelques jours après la mort de Michel, le père de Manu, le chanteur d’Angry Silence. Michel a voyagé au Pérou et il est revenu indigné par la condition des personnes handicapées, il a alors créé un collectif en Bretagne pour collecter des fauteuils roulants et les envoyer au Pérou. Sur la pochette de l’album on voit l’arrivée du premier conteneur dans les années 80.

Cette histoire m’a touché et j’avais envie d’entendre ce qu’Angry Silence pouvait aussi offrir.

 

Ce qui m’a touché sur Strange times call for strange measures c’est sa simplicité, la production est très light, sans artifices et irrémédiablement les années 90 reviennent rapidement en tête et sans arriver à retrouver à quel groupe le chant me fait penser (Headcleaner ?)  je me remémore évidemment cette scène française (Fake Hippy, Second Rate…) qui m’a tant fait vibrer.

Au passage on retrouve Manu qui est aussi le chanteur de Litvosk, Pascal qui a joué dans Unlogistic et a monté deux structures bien connues ici : Mon cul c’est du tofu et Coolax.

 

Musicalement Angry Silence explore un spectre assez large avec au milieu le punkrock, on s’écarte sur des choses noise et des titres plus posés ou plus intenses (Brother). The battle still rages démarre très bien l’album avec son riff léger à la guitare bien enchaîné avec Another Sunday Night qui pourrait rappeler l’univers de Fugazi en plus pop. Car effectivement le groupe pourrait se classer dans la rubrique émo 90, son goût pour les mélodies n’est pas sans me rappeler les Bushmen ou même encore les débuts de FAVEZ (My mate Jeffrey) d’ailleurs c’est peut-être à côté de ce dernier que rangerai mon album des Bretons, tant au fur et à mesure des écoutes je leur trouve des points communs, à commencer par les belles mélodies intenses et parfois torturées.

 

 J’adore la superbe reprise de James Carr avec le titre dark end of the street, un morceau magnifique plein de fragilité et d’émotion.

 

ANGRY SILENCE me rappelle donc beaucoup de bons souvenirs de superbes groupes qui ont baigné mes années 90/2000 et je dois avouer que cet album est une véritable réussite et une belle bouffée d’air frais. Un vrai coup de cœur.

 

J. NeWSovski

 

https://angrysilence.bandcamp.com/album/strange-times-call-for-strange-measures

 



vendredi 12 novembre 2021

UNLOGISTIC – Still (EP)

 




UNLOGISTIC – Still (EP)

Rejuvenation Records / emergence records / Chanmax Records / Metro Beach / KBV records / Creepozoïde / Gestalt

 

Fleuron de notre scène underground hexagonale à la fin des années 90 et dans les années 2000, Unlogistic a sorti bon nombre d’EPs, de splits et d’albums sans jamais être exposé et obtenir la notoriété que le groupe méritait. En 2011 le groupe stoppait l’aventure avec une compilation sobrement intitulée Allez tous vous faire enculer et contenant pas moins de 53 titres, soit quasiment la totalité de ceux enregistrés sur leur période où ils ont utilisé leur boîte à rythme.

 

Grosse surprise donc avec la sortie cet été de cet EP de 9 titres en collaboration avec pas moins de 7 labels. Les morceaux du disque sont tous présents sur la face A tandis que la face B se voit illustrer d’une gravure un peu psyché.

Côté musique le groupe envoie toujours dans le même style : mélange de punk ultra énergique et de hardcore complètement déjanté. Certains morceaux sont expéditifs (K-Vain ; SXE ; Right in your mouth ; dmt) alors que l’on retrouve les mélodies qui faisaient le charme du groupe (Cœur de cochon). 

Poor Reality et son intro dépressive à souhait part dans un hardcore oldschool superbement exécuté. Autre moment sympa avec I don’t wanna see who you are même si le mixage est perturbant.

 

Unlogistic avec Still fait son grand retour. Un groupe hors norme avec une sortie qui l’est aussi puisque le vinyle est sorti 2 mois avant la version numérique.

 

J. NeWSovski

https://emergencerecords.bandcamp.com/album/still

 



lundi 16 janvier 2017

FAKE OFF – Boréal (EP)



FAKE OFF – Boréal (EP)

Krod Records Backpack Records, BG Records, Dingleberry, Don’t Trust The Hype, Emergence Records, I For Us Records, Inhumano Discos, Koepfen Records & Lonely Voyage Records.

Sorti fin 2016 et certainement l’un des meilleurs EP de l’année, Fake Off, dont le nom joue subtilement avec les mots, vient de Lille.

Je trouve intéressant le concept des découvertes de paysages à travers 5 titres explicites : Prairie, Forest, Taïga, Artic et Tundra le tout en accord avec le titre de l’EP.
La musique est intense et possédée à la manière de Nine Eleven dont le groupe est très proche musicalement. L’ensemble, car les titres sont proches et très homogènes, transpire d’une intensité puissante, d’un engagement sincère. Je pense aussi à Birds In Row de Laval pour l’atmosphère et la faculté d’immerger l’auditeur dans sa bulle.

Une belle découverte qui laisse envisager des concerts à venir et peut être aussi la future sortie d’un album car les 18 minutes de Boréal passent, hélas, trop vite.


http://fakeoff59.tumblr.com/



vendredi 4 mars 2016

WOODSON - Fieldhouse (ep)



WOODSON - Fieldhouse (ep)
 Blackout Prod / Emergence rds / Paranoïa / Red Plane Rds / HSSK

C'est désormais officiel, l'époque est au retour aux années 90. Ce qui n'est pas pour me déplaire car si je regarde 20 ans en arrière les années 95 et 96 sont parmi celles qui ont enfanté le plus d'albums chers à mon cœur. Et force est de constater que dans de nombreux styles (rock indé, punkrock, émo, grunge et même trip-hop...) on est en plein revival.

Woodson joue donc du bon émo-punk comme on en faisait à l'époque. Et c'est revendiqué, leur influences viennent de là et ça se sent. Moi aussi j'ai adoré cette période et j'ai aussi les même références. Du coup j'apprécie pleinement ce 6 titres. Woodson possède l'énergie du punk et le sens de la mélodie de l'émo. Et sur plusieurs titres le trio Rouennais me fait beaucoup penser à Sixpack, un joli talent pour l'écriture (Headache). On ressent aussi du Seven Hate, dont le groupe revendique l'influence, sur un morceau comme Time to move, du Seven Hate de l'époque Matching The Profile plus posé et mature et moins fou et skate punk qu'à l'époque Budded.

Je trouve par contre le son pas toujours bien équilibré notamment sur la voix pas vraiment mise en valeur. C'est un peu dommage.

Ce deuxième fait aussi suite à une collaboration avec The Early Grave pour un split, autre groupe talentueux aussi sur lequel il est important de jeter une oreille.

Woodson et son Fieldhouse est donc fortement recommandé à tout fan de LA grande scène émo française d'il y a 15-20 ans.