dimanche 1 novembre 2015

Sid de Delete Your Favorite Records a t'il bon goût ?

Ancien manager des Uncommonmenfrommars puis chargé de promo chez Kicking Records,  Sid est à la tête de Delete Your Favorite Records, un label qu'on retrouve régulièrement en lisant Les Rêveries. On y retrouve une belle collection de groupes de qualité (Not Scientists,Stinky, Water Mane...), et c'est notamment une raison pour savoir si le bonhomme a bon goût !



Ton groupe culte

Sans hésiter : The cure. Le seul groupe dont j'ai été fan inconditionnel pendant mon adolescence au milieu des 80's. Même si ce groupe n'a quasiment plus rien fait de bon depuis 25 ans, mais ça je ne l'avouerai jamais même sous la torture !

Maladroit - Freedom Fries and freedom kisses


Maladroit - Freedom Fries and freedom kisses
Guerilla Asso
8.5/10
C'est marrant car la semaine dernière je réécoutais ce fantastique groupe de Hip hop qu'est Assassin et lorsque, dans l'homicide volontaire, Rockin Squat chantait : "Il faut arrêter l'émancipation des chansons à thèmes traitant des réalités mettant en danger le système, vraiment, je ne pense pas qu'une chanson pourra changer la condition des Hommes...". J'ai eu curieusement une pensée pour Maladroit.
Car Maladroit a compris le message et opté pour le coté déconne, le coté futile assumé, des chansons, des textes qui ne font de mal à personne. Maladroit c'est le groupe cool par excellence qui s'évertue depuis quelques années désormais à prodiguer du punkrock mélo sirupeux et déconneur.
Ce nouvel album, le deuxième en fait, regorge de morceaux aux titres plus qu'équivoques : She hates Foo Fighters Too, You are my han Solo, Run Like Tom Cruise... soit quelques références multiculturelles que les groupes américains, en général, aiment aussi citer.

Avant de se jeter sur Maladroit il faut rentrer dans le concept. Les choses plus sérieuses sont réservées aux groupes dont les membres sont issus : Guerilla Poubelle et Dead Pop Club. On sait que les mecs sont fans de SF, de jolies filles et de mini golf et Freedom Fries compte bien nous le rappeler. En tous cas pour les deux premiers points.
Et autant dire rapidement qu'il se déguste et s'écoute en boucle car malgré 13 titres il ne fait que 23 minutes... Mais durant ce court laps de temps on a le droit à une bonne décharge de titres accrocheurs à souhait et ça commence directement par She Hates FF too, sur une rythmique à la Ramones. J'apprécie, comme sur le précédent album et les eps, l'alternance des deux chants d'Olivieret Till mais je regrette tout de même un titre à l'image d'Un concert à l'appart et son alternance Français / anglais qui était tout simplement géniale.
L'album est donc plein d'excellents titres I missed the first band met notamment en avant le talent de song writing du groupe qui toujours autant intéressant sur ce genre de titre en mid tempo. D'ailleurs à ce titre The Hitler of pop punk love songs est un super titre, parfois un peu barré mais très bon. Peut être moins fan de Jennifer Lawrence, trop sucré à mon goût même si j'apprécie la power pop de Weezer, dont ce titre se rapproche beaucoup.

Vous l'aurez compris, on prendra Maladroit comme il est, comme un side-project de défoulement qui commence à se faire son petit bonhomme de chemin. Le coté pop punk est revendiqué et assumé avec des textes très second degré. Moi j'adore.

Morceau préféré :  The Hitler of pop punk love songs 



samedi 31 octobre 2015

Kyst - S/t (ep)



Kyst - S/t (ep)
Autoproduction
Kyst un nom qui prononcé hors explications n'entraîne pas forcément des sentiments ragoutants. Ici Kyst est l'anagramme de Kill Your Society Today, un nom très utopique du coup et plus en adéquation avec le contexte punkrock. On a donc à faire à un quintet de Lorient. Il commence à y avoir une petite scène sympa qui se crée du cotés des merlus. Le chant est féminin, c'est assez rare pour qu'on le signale. 
Ce petit EP est composé de 3 titres ce qui est très court et insuffisant pour se donner une idée du groupe sachant qu'il y a un titre en anglais (Kyst) très bon, dans un registre punk aux sonorités métal qui pourrait faire un peu pense  à The Burning Lady de Rennes. Egalité me parle moins, pas le sujet, car l'égalité des sexes nous concerne tous mais bon... Chanté en français ça sonne mal et les riffs sont pas top et on sent que la voix se force à coller dessus. Pour Morues, je n'ai pas compris le thème, ça doit être un club sportif (roller derby ?) malgré les guitares incisives, le chant cloche encore, et je suis même sûr qu'en anglais ça tabasserait sévère.

En bilan je dirais donc que si le groupe chantait en anglais ça sonnerait nettement mieux à mon humble avis.


mercredi 28 octobre 2015

Toxxic Tv - here and now


Toxxic Tv - here and now
autoproduction
7/10
La découverte de cet album est un petit bond dans le passé pour moi. L'époque Dialektik Records, les Zabriskie Point, Yalateff, les Partisans... pas mal de groupes qui chantaient en français, et d'autres super, aussi, en anglais Nra, Dead End, Protex Blue... Et puis un groupe à part sur le label, un pont entre les deux types de groupes : Toxxic TV. Avec un nom très punk et un univers musical très vaste les nantais aimaient avant tout les mélodies et savaient croiser ses chanteurs aux voix très différentes. A ce titre 111, sorti en 1999 est excellent avec de super titres et des influences tellement variées.

Here & Now arrive après une break de 14 ans et fait suite à l'album welcome to utopia, très moyen au demeurant et marqué par le départ du guitariste et chanteur à la voix très singulière.

Here & now n'est pas exempt de défauts avec des passages bancals parfois (sur situations ou Night Wandering par exemple) mais avec une fraîcheur toujours aussi intacte et des plans très bien trouvés. On retrouve par moments ce qui plaisait dans 111, et, sans être péjoratif, le coté un peu amateur des Toxxic avec des plans à l'ancienne fait un bien fou dans une scène où les groupes ont souvent un son de malade, balancent un punkrock moderne. J'apprécie en ce sens particulièrement Billy Costigan,(personnage des infiltrés de Scorcese)  un titre nerveux, instinctif et représentatif de ce qu'est au final le groupe.

Au final cet album ne fait que confirmer la bonne image que j'ai de ce groupe, du capital sympathie qu'il inspire. 12 titres de qualité inégale mais tous intéressants parfois juste sur certains riffs, certains refrains mais quand ça prend c'est très bon.

Morceau préféré :  Billy Costigan 




Au passage l'album est à prix libre sur bandcamp...


vendredi 23 octobre 2015

Topsy Turvy's - I expect nothing and I'ml still let down (ep)


Topsy Turvy's - I expect nothing and I'ml still let down (ep)
Krod Prod

Nouvel EP pour les Topsy. J'apprécie ce groupe malgré le fait que je puisse leur reprocher souvent leur coté trop pop. Mais petit à petit à force d'Eps, de splits et de concerts le groupe commence à s'incruster pleinement dans la scène punkrock nationale. Et je dois avouer que ce dernier EP m'a plu car il associe énergie, fraîcheur et un grand sens de la mélodie. Dans le registre punk très mélodique les Topsy Turvy's sont même très bons et savent maintenant très bien maîtriser les chœurs, les deux voix (masculine et féminine) qui apportent d'ailleurs une vraie touche originale au groupe. Même si parfois ça lorgne un peu du coté de la clique Blink182 (l'intro de right or wrong) ou de Angel & Airwaves (Escape) le groupe poitevin a vraiment progressé et commence vraiment à imposer son style de belle manière.

Six titres seulement et ça s'écoute tellement bien qu'un goût de trop peu arrive rapidement. En attendant la suite une grosse tournée est en route, je vous laisse checker les dates pour ne pas les rater.




mardi 20 octobre 2015

Stinky - Against wind and tide



Stinky - Against wind and tide
Delete your Favorite Records / Riot Bike Records
9.5/10
On va gagner du temps en annonçant tout de suite que cet album est une grosse tuerie.
Voilà ça y 'est le suspens est mort.

Stinky est un groupe de Clisson, près de Nantes, et joue depuis 2010. Auparavant le groupe s'appelait Stinky Bollocks, le changement de nom coïncide aussi avec l'arrivée de Claire au chant.
Au total le groupe a sorti 3 EPs en 3 ans et voici donc le premier album. Pour la petite histoire le groupe a aussi participé au Hellfest en 2014, Clisson peut être, diront certains, mais à l'écoute de ce que fait le groupe c'est amplement mérité.

D'un point de vue visuel, le navire et le coté noir et blanc rappellent évidemment Nine Eleven et Le rêve de Cassandre. J'ai d'ailleurs reçu le même genre de claque en écoutant against wind and tide qu'en écoutant City Of Quartz des Manceaux. Les deux groupes d'un point de vue musical sont assez proches, ça se ressent sur certains titres, Let The Way Count par exemple avec un mélange de hardcore moderne qui tire sur des mélodies et puis dans le traitement du chant on sent des ressemblances.
La grosse référence est aussi bien entendu Comeback Kid et des titres comme Unstoppable me font penser à d'excellent titres de Broadcasting et même Die Knowing et puis il y a une référence aussi que je retrouve c'est Raised Fist pour le coté moderne hardcore avec le rythme très soutenu et des lignes de guitares par dessus. Le chant aussi m'y fait penser comme sur Kami et surtout sur Perspectives et son refrain au débit saccadé comme sait le faire Alle Hagman. Et j'adore Raised Fist...

Au final cet album est une sacré bombe, qui plus est pour un premier. Dans un style rappelant Nine Eleven, Comeback Kid et Raised Fist le quintet de Clisson balance son modern-hardcore avec une énergie débordante et une efficacité redoutable. Le son est juste excellent avec une batterie qui claque à la perfection. Une très grosse surprise et un album indispensable.




mercredi 14 octobre 2015

Fire Walks With Me - A Tribute To Burning Heads


Fire Walks With Me - A Tribute To Burning Heads
Kicking Records - PP&M - Buzz Off - Blackout Prod
9/10
Je ne vais pas commencer par ce sombre principe des Tribute qui, en général, ne touchent que les groupes qui ont arrêté car cette idée de rendre hommage aux Burning Heads est une excellente idée et même plus encore une excitante idée.

La pochette rappelle directement le premier album éponyme des Orléanais, et au final c'est normal car cet album est en fait un tribute au premier album des Burning et non pas à l'ensemble de leur carrière. Petite déception pour moi car ce n'est pas mon préféré, peut être tout simplement parce que j'ai découvert le groupe avec Dive, que j'adore toujours autant. Mais c'est une question de timing, ceux qui ont connu le groupe à son tout début adorent cet album, mon frangin me parle toujours des concerts où les BH faisaient les premières parties de Noir Désir et cet album est son préféré sans contestation possible.

Mais ce tribute est donc pour moi un excellent moyen de me replonger dedans. Pour l'anecdote il était sorti sur FNAC records à l'époque... Et sans vouloir me replonger dans les arcanes du net il ne doit pas y avoir beaucoup de références sur Fnac Records...

Bon autant le dire tout de suite, il y a du beau monde sur ce disque dont pas mal gravite autour des vétérans. Tout d'abord Ravi qui a la lourde tâche de commencer mais qui reprend parfaitement In My Head, un titre emblématique, les Gravity Slaves, d'Orléans aussi, reprennent Once Again et Les Sleepers, sortis de leur sommeil (si ce jeu de mots de bas étage est accepté) reprennent Rain de bien belle manière. Les Dirty Fonzy amènent leur touche d'originalité avec une version très Opposite de Brave New World et c'est une version aboutie et passionnante. Forest Pooky s'attaque à un titre emblématique Making Plans For Nigel qui est aussi une reprise de XTC, dans son style propre, c'est une version revisitée bien sûr et c'est une très belle version. Bien entendu on devait retrouver soit High Tone soit Alif Sound System dans ce tribute et ce sont les premiers qui s'y collent avec un Blind planant et aérien. Il y a deux autres titres qui reviennent aussi régulièrement en concert c'est évidemment Hey You que The Rebel Assholes reprennent, une nouvelle fois, car la version était déjà présente sur l'excellent EP Follow The Line et l'autre titre c'est Go Away que reprennent les Copenhagen, que je découvre ici,  avec une version déroutante.
J'ai oublié de parler des titres des Flying Donuts, Uncommonmenfrommars, Dissidence Radio ou Dead Pop Club et les autres mais leurs versions sont tout aussi intéressantes. Arrive la fin et je me rends compte à quel point j'apprécie vraiment cet album et que l'heure est arrivée de le sortir du placard.


Ce Fire Walks With Me aura peut être je l'espère une suite car de bons albums à reprendre, les Burning Heads en ont quelques uns dans les valises... et ce serait sympa de voir les "vieux potes" (Nra, The Adolescents, Marshes, Seven Hate...) reprendre aussi quelques titres.