jeudi 12 juillet 2012

The Hop La – le coup du lapin



The Hop La – le coup du lapin
Kicking Records
4/10
Les goûts, en général, évoluent. C’est mon cas, j’ai toujours aimé le punkrock, certes, mais pas toutes ses variantes, notamment le punk français celui que l’on caractérise comme basique avec son chant dans notre langue et sa rythmique assez lente. J’apprécie de plus en plus cette variante et j’apprécie d’ailleurs certains groupes qui ont su apporter des influences et surtout une rythmique plus conséquente. Mais je dois avouer que the Hop La, que je ne connaissais que de nom, honte à moi, ne m’ont par contre pas vraiment emballé sur leur nouvel album. Je les rapproche facilement des québécois de Vulgaires Machins de par leurs rythmes, le chant avec un petit accent (d’où vient celui des Hop Là ! ??) et surtout les textes décalés, originaux et parfois engagés. Mais contrairement aux cousins d’outre Atlantique j’ai du mal avec le groupe montpelliérain. Manu le chanteur-guitariste est l’ancien batteur et compositeur des Sheriff, c’est un gage de qualité notamment pour tous ceux qui ont aimé la grande époque du rock alternatif. Pour moi, même si les Sheriff à l’instar d’autres groupes de cette génération ont eu une influence évidente sur certains groupes actuels je les trouve peu intéressants. Je ne suis pas super fan non plus de leurs textes, je passe les fautes de français volontaires qui font plus qu’écorcher mes oreilles sensibles, les textes de  No-Life et je me marre par exemple m’éclatent pas trop. Après il y a quand même de bonnes choses, Boum ! démarre bien l’album notamment.

The Hop La ! représente donc parfaitement ce punkrock que j’apprécie peu et que je rapproche d’ailleurs bien plus du mouvement alternatif. Cet album n’a pas réussi à me convaincre mais je pense sincèrement que quelqu’un fan de ce style avec chant en français y trouvera son compte.

mercredi 11 juillet 2012

Devianz – A corps interrompus



Devianz – A corps interrompus
6/10
J’ai reçu le mois dernier le deuxième album d’un groupe parisien nommé Devianz. Je n’avais jamais entendu parler d’eux auparavant. La pochette inspire plutôt la scène émo avec une jolie photo. La phrase d’intro de la bio place quant à elle, place la barre très haute : « si At The Drive In avait vécu une histoire d’amour avec Portishead, leur union aurait engendré Devianz… ».
Disque inséré, je découvre un groupe qui chante en français un rock inspiré qui tient plus de la scène émo américaine de seconde zone (sans être péjoratif) que des légendaires génies d’El Paso. Le son est très bon, on louera d’ailleurs le travail de Guyom Pavesi à la prod et le master d’Alan Douchès. Les mélodies sont bien senties, j’ai par contre plus de mal sur le chant pour plusieurs raisons : le français passe toujours aussi mal sur ce type de musique, il focalise l’écoute et même si les textes sont bien écrits les sonorités ont du mal à passer je trouve. J’ai aussi du mal avec la façon de chanter. Au passage c’est d’ailleurs Guyom Pavesi qui chante et qui écrit.
Le point intéressant pour moi dans Devianz ce sont les montés, les passages calmes à ceux plus violents sont en général bien amenés et c’est de là que doit venir la comparaison avec ATDI. Pour ma part et sur l’ensemble de l’album je ressens bien plus l’influence d’un groupe comme Radiohead pour les mélodies  et étrangement aussi l’ambiance parfois planante de Mass Hysteria.
Pas vraiment ma came mais je ne doute pas que Devianz puisse plaire à nombre d’amateurs de la scène française mais aussi pop rock.
Je me permets aussi de reformuler leur phrase d’intro plus en adéquation : « si Radiohead avait vécu une histoire d’amour avec Mass Hysteria, leur union aurait engendré Devianz… ». Je la trouve ainsi plus proche de la réalité.

www.devianz.net

lundi 9 juillet 2012

Never Again – no



Never Again – no !
Old school Records
6.5/10
Never Again est un jeune groupe de Dijon pratiquant un punkrock rapide, très rapide même. Il sort son premier album en CD produit à l’ancienne façon DIY. Si la prod’ n’a rien d’exceptionnel l’envie et l’enthousiasme sont là. Le premier morceau « take it away » envoie direct la purée, le deuxième « beer color » au chant plus original sur l’intro déroute un peu au début avant de partir en chant crié puis se perd un peu, je trouve, sur la fin. Les six autres titres évoluent dans la même sphère de punkrock très rapide au chant poussé, mention spéciale pour "infection" efficace à souhait qui me rappelle un peu Trouble Everyday.
L’ensemble est nerveux et relativement plaisant mais je suis obligé de les comparer à Splint !, les deux groupes ayant 2 membres en commun. Je trouve Never Again moins percutant que Splint, mais néanmoins efficace et je ne doute pas de leur efficacité sur scène.


lundi 2 juillet 2012

Maladroit / The Sainte Catherines



Maladroit / The Sainte Catherines
Guerilla Asso
8/10
Petit split 4 titres sur un très joli vinyle jaune transparent. Une face chacun le tour est joué ! Et en plus il s’agit de 4 titres acoustiques !
The Sainte Catherines que j’avais découvert lorsque j’étais encore dans le listing de Gros Mike, est un groupe québécois (je vous passe les présentations, il y a eu une interview dans les Rêveries il y a 3 ans) qui fait un bon punkrock gros son aux influences Hot Water Music ou Smoke Or Fire. « Confessions of a revolutionary bourgeois part III » débute de façon toute douce et mélodique. C’est beau.  « Pas de doute » poursuit avec un chant en français qui semble bizarrement difficile, pourtant notre langue est leur langue… C’est en tous cas un morceau lent mais très agréable aussi.
Maladroit nous livre un morceau de Jerk Alert ! : « I hate your Hello Kitty underwear ». De façon acoustique ça passe toujours aussi bien. Par contre on a quand même un contraste d’énergie flagrant avec les canadiens. Comme le quatuor a beaucoup de goût il nous livre une ode à Miss Portman avec « I love you but I need Nathalie Portman », léger et frais qui rappelle la bonne vieille école américaine aux textes légers et effluves adolescentes. J’aime ! Tout simplement.
Très bon split enregistré pendant leur tournée commune l’an passée. Belle pochette aussi. A chopper donc ! Au passage j’en profite pour dire que The Sainte Catherines ont splitté en avril dernier.

jeudi 28 juin 2012

Madball – rebellion (EP)



Madball – rebellion (EP)
9/10
Emblème du NY HxC, groupe de scène énorme, le combo new Yorkais emmené par le charismatique Freddy Cricien en est à sa deuxième vie après leur split (ou longue pause) en 2000 et leur retour 4 ans plus tard. Le split du groupe n’a en rien entaché le talent du groupe, Legacy étant pour moi le meilleur album devant Demonstrating My Style, Set it Off et autre Hold It Down. Il faut aussi rappeler que le groupe a commencé en 1988 avec le grand frère de Freddy à la basse : Roger Miret ainsi que Stigma à la guitare (tous deux membres d’Agnostic Front). Ce nouvel EP fait la jonction entre ces deux époques de l’histoire de Madball car sur les 6 titres 2 datent de 1989 et ont été remis au goût du jour. 

« You reap what you saw » commence fort avec des moshparts qui risquent de déchaîner les hot dancers de pits. « the beast » est un bon titre dans la tradition. « Blood » est quant à lui un peu deçà, à mon goût, car différent de ce que fait habituellement le groupe. « It’s my life » est tout simplement énorme et rappelle aux débuts percutants du groupe. Idem pour « Get Out » très old school dans sa rythmique cartonne lui aussi. 

A défaut d’être totalement excellent, ce EP est très très bon et va permettre de justifier une tournée. C’est tant mieux car Cricien et ses acolytes forment une véritable machine de guerre qui ne peut laisser l’auditeur de marbre.

jeudi 21 juin 2012

Wake The dead – meaningless expectations



Wake The dead – meaningless expectations
Lockjaw Records – Don’t Trust The Hype
8/10
Wake The dead. On ne peut passer outre ce nom qui rappelle le deuxième et meilleur album de ComeBack Kid. L’influence est fondée comme sur « reaching the sky » sur lequel on ressent aussi celle de Strike Anywhere. Les Marseillais se révèlent aussi plus incisifs et violents sur « Sweet words fuck your throat », le groupe arrive un peu à se détacher de cette influence un peu lourde à porter. Le groupe se veut finalement plus hardcore que punk et propose d’excellents riffs comme sur « The feeling Inside » dans une veine très modern hardcore, une évolution qui n’est pas sans rappeler Nine Eleven, groupe dont ils se rapprochent par de nombreux cotés je trouve. Sur la production, je trouve par contre la voix un peu en retrait, elle aurait mérité plus de relief. N’empêche que ces titres sont quand même taillés pour la scène et donnent envie de les y retrouver.
Ce Ep 6 titres sorti en vinyl rouge transparent et aussi dispo… en cassette ! On va pouvoir ressortir le walkman du grenier !

Boucing souls – comet



Boucing souls – comet
Rise/Chunksaah
5/10
J’ai découvert tardivement The Bouncing Souls, c’était après leur signature sur Epitaph à l’époque où le label faisait pas mal de promo avec les fanzines. C’était donc avec How I Spent My Summer Vacation, un excellent album, efficace et catchy à souhait. Les suivants étaient très bons aussi mais le groupe s’est assagi en créant des chansons vraiment mélodiques, voire mid-tempo mais avec un talent certain. Comet arrive alors que je ne l’attendais plus en fait je pensais que le groupe était en pause. 

A force d’écoute je sépare Comet en deux : la première partie (les 5 premiers titres) assez lente et mélodique et la seconde partie se rapproche plus de l’esprit punkrock comme le groupe a pu faire par le passé. L’album commence par Baptized pas très emballant surtout pour un premier morceau. Fast times, un bon titre à l’ancienne mélodique et catchy prend la suite, peut être le meilleur morceau de ce nouvel album. Static, le 3ème titre, surprend, durant deux minutes le morceau est chiant à souhait et se réveille de façon miraculeuse au point de nous fournir un final digne d’anchors aweigh sur l’album du même nom. Coin Toss Girl évolue dans le même registre en moins bon mais intéressant tout de même. Je suis beaucoup moins fan de Love Fun trop léger à mon goût et inutile sur cet album. Infidel est aussi plus rapide mais pas vraiment percutant surtout à la vue de ce que faisait le groupe dans le même registre il y a 10 ans. In Sleep démarre mal et fait un peu peur sur le début, la suit est meilleure mais pas vraiment emballante non plus. Ship in a bottle finit bien l'album, de façon très mélodique certes, mais bien.

10 titres et un album vraiment mi figue mi raisin. Certains passages  de certains titres sont vraiment très bons mais l’ensemble est vraiment inégal. Le groupe a aussi perdu son énergie et aucun des très rares titres rapides ne tient vraiment la route, lorsque le groupe du New Jersey essaye de pousser un peu et que la voix de Greg Attonito monte un peu la magie n’opère plus. Dommage par contre il incite à se replonger dans les vieux albums.