Devianz – A corps
interrompus
6/10
J’ai
reçu le mois dernier le deuxième album d’un groupe parisien nommé Devianz. Je n’avais jamais entendu
parler d’eux auparavant. La pochette inspire plutôt la scène émo avec une jolie
photo. La phrase d’intro de la bio place quant à elle, place la barre très
haute : « si At The Drive In
avait vécu une histoire d’amour avec Portishead, leur union aurait engendré
Devianz… ».
Disque
inséré, je découvre un groupe qui chante en français un rock inspiré qui tient plus
de la scène émo américaine de seconde zone (sans être péjoratif) que des légendaires génies d’El Paso.
Le son est très bon, on louera d’ailleurs le travail de Guyom Pavesi à la prod et le master d’Alan Douchès. Les mélodies sont bien senties, j’ai par contre
plus de mal sur le chant pour plusieurs raisons : le français passe
toujours aussi mal sur ce type de musique, il focalise l’écoute et même si les
textes sont bien écrits les sonorités ont du mal à passer je trouve. J’ai aussi
du mal avec la façon de chanter. Au passage c’est d’ailleurs Guyom Pavesi qui chante et
qui écrit.
Le
point intéressant pour moi dans Devianz ce
sont les montés, les passages calmes à ceux plus violents sont en général bien
amenés et c’est de là que doit venir la comparaison avec ATDI. Pour ma part et
sur l’ensemble de l’album je ressens bien plus l’influence d’un groupe comme Radiohead pour les mélodies et étrangement aussi l’ambiance parfois
planante de Mass Hysteria.
Pas
vraiment ma came mais je ne doute pas que Devianz
puisse plaire à nombre d’amateurs de la scène française mais aussi pop rock.
Je me permets aussi de reformuler leur phrase d’intro plus en adéquation : « si Radiohead avait vécu une histoire d’amour avec Mass
Hysteria, leur union aurait engendré Devianz… ». Je la trouve ainsi plus proche de la réalité.
www.devianz.net