LOREM
IPSUM – Même quand ta main quittera la mienne [EP]
Voice of
the unheard
J’ai reçu ce
court EP il y a quelques semaines avec l’intitulé screamo acoustique, qui
attise énormément ma curiosité. Avec en tête l’idée d’un chant hurlé sur un
fond de guitare acoustique…
A l’origine Lorem Ipsum est un trio Lillois sans batterie
qui a sorti 2 albums (2017 et 2021). Ce nouvel Ep est le moyen d’annoncer la
venue de Bastien (de TANG) à la batterie. Pour information,
le lorem Ipsum, pour ceux qui utilisent des logiciels de mise en page, est une
suite de mots sans signification qui sert à combler des zones de textes
Tes Yeux clos démarre et c’est sur une musique assez éloignée de ce que
l’on pourrait attendre du screamo, avec ce duo piano – batterie vite rejoint
par un violon joyeux. Le morceau semble raconter une histoire avec plusieurs
parties bien distinctes et notamment un début joyeux. Il faut attendre la
moitié du morceau pour voir l’atmosphère évoluer et entendre la voix, le
morceau prend alors une belle dimension avec ce violon emballant.
Le chant façon
slam ou spoken word sur tes jours sans moi
est plein d’intensité et la montée en puissance s’accompagne d’une mutation en
chant hurlé soutenu par un violon amplificateur d’émotions. Un très beau morceau dont les textes résonnent
particulièrement en moi en ce moment.
L’énergie
est présente dès le début de Et le mal
avec une grosse intensité, le violon associé à la guitare fonctionne
parfaitement. Le morceau est court (moins de deux minutes) et montre le côté post-rock
du groupe.
L’EP est
disponible sur un vinyle simple face avec la face B sérigraphiée d’un visuel zootrope
qui a été créé par Vincent Hocquet. Le visuel est aussi très réussi.
LOREM
IPSUM est un groupe rare qui joue une musique atypique, mélange de classique et
de post-rock moderne. Une belle découverte.
Je lis
beaucoup de biographies musicales ces derniers temps, j’ai dévoré celles des Burning
Heads, Nofx, Vulgaires Machins, Dave Grohl, Therapy,
les Sheriff, Black & Noir… Aussi, pour Noël, quand mon frère
adoré m’offre celle de BadReligion, je ne peux être qu’aux anges. A la
base j’aime beaucoup la bande de GregGraffin que j’ai découvert au début des années 90 mais je ne connais finalement
que peu de choses à part les grandes lignes.
A travers ce
livre écrit par un journaliste (JimRulland) qui est aussi un grand fan du groupe (c’est important de le signaler) mais
aussi par quatre des membres (GregGraffin, BrettGurewitz, JayBentley et BrianBaker) on repasse en détail l’histoire du groupe depuis sa
naissance jusqu’au dernier album Age Of Unreason sorti en
2019.
Premièrement,
j’ai trouvé l’histoire passionnante. J’ai beaucoup aimé les tout débuts du
groupe, depuis sa création en 1980, le choix du nom, l’idée du logo
emblématique, les premiers concerts, le premier EP… Puis la sortie de How
could hell be any worse ? en 1982 et ses répercussions sur la
scène de Los Angeles. J’ai beaucoup aimé l’histoire de « l’accident »
Into the unknown , essai prog rock, dont
j’ai découvert l’existence à travers ces lignes. Cet album raté sera un
détonateur pour la suite, il entraînera aussi l’arrivée de Greg Hetson des Circle Jerks en deuxième
guitariste. En 1988 sort l’album qui change tout : Suffer.
Culte et influence majeure de la plupart des groupes punkrock qui ont explosé
dans les années 90.
A partir de
ce point le livre s’attarde sur la vie de chaque membre, sur les changements de
line-up (6 batteurs au total !), les tournées et sur l’écriture de chaque
album. On peut peut-être trouver ça pénible mais j’ai beaucoup apprécié que Graffin
ou Gurewitz s’attardent sur la genèse de certains morceaux expliquant
les textes ou la musique. Je trouve ça très intéressant et ça permet d’avoir
une écoute différente de certains titres. En tout cas un éclairage réellement pertinent.
Bien sûr Brett
Gurewitz revient sur son rôle de producteur, sur Epitaph et
l’explosion d’Offspring et Rancid qui va mettre le label au
premier plan. La conséquence sera aussi la signature de Bad Religion sur
Atlantic records avec des conditions énormes : Andy Wallace
produit l’album alors qu’il s’est chargé de Nevermind et
le premier Rage Against The Machine juste avant. C’est un autre moment
clé dans l’histoire du groupe car il marque le départ, à nouveau, de Gurewitz
mais aussi une fracture avec une partie des fans. Et le discours du groupe sur
ce point est très intéressant à lire.
Cependant,
le côté fanboy de Jim Rulland l’amène à répéter à chaque chapitre que le
groupe est le plus intelligent de la scène. Que tu l’entendes une fois suffit
je pense, que la prose et le verbe de Graffin soient hors normes on le
comprend vite et ces répétitions sont vite lourdes. Quelques passages sont un
peu longs aussi et je suis surpris de ne pas croiser des noms emblématiques de
la scène comme The Descendents ou Dead Kennedys pourtant de la même
époque.
Do
What You Want est une belle biographie d’un groupe qui aura influencé et
orienté la scène punkrock. Une lecture indispensable pour tous ceux qui ont été
bercés par la génération Epitaph.
Daria signe son retour fin 2024 avec Fall Not, cinquième album aussi brillant que ses prédécesseurs. Dans une scène Angevine plus active que jamais (Fragile, Do Not Machine, Limboy, Bermud, Tiny Voices, San Carol...) il est temps de prendre des nouvelles du groupe fondé au début des années 2000.
L’actualité
de Daria c’est votre retour huit ans après avec un nouvel album, Fall Not. Qu’est
ce qui a entraîné cette longue pause ?
La pause est
survenue assez simplement. Après la tournée 2016-2017 pour défendre Impossible
Colours (sorti en 2016), nous ne sommes pas retournés au local de
façon fréquente pour composer de nouvelles chansons… Sans doute que nos vies et
nos obligations à cette période nous ont éloigné de la musique de Daria
et assez simplement, sans le verbaliser, que nous nous sommes mis en pause… Ce
qui a permis à chacun de faire pleins d’autres choses :)
Il y a
eu des changements de line-up entre Impossible Colours et Fall
Not. Le tout premier concerne la batterie, Matgaz n’a fait qu’enregistrer
le précédent album je crois ? Comment s’est fait le retour d’Arnaud ?
Oui c’est
ça. Matgaz avait enregistré Impossible Colours et
fait les premiers concerts qui ont suivi. Puis par manque de temps (il joue
notamment dans Mars Red Sky), il a cédé sa place à Charly
(batteur originaire de Limoges, dans les Bushmen entre autres…) pour
toutes les autres dates. Puis la pause est survenue.
Et le retour
d’Arnaud s’est fait en 2021/2022. D’abord sur le mode « eh les
gars, est ce qu’on n’irait pas jouer quelques morceaux au local ? » puis
de fil en aiguille l’idée a fait son chemin que l’on pourrait jouer de nouveaux
trucs…
Pour
la basse, le changement avec l’arrivée de Pierre-Yves s’est fait durant l’enregistrement ?
J’ai lu que Germain était crédité de 4 morceaux… ?
Oui c’est
ça. Germain avait repris avec nous lors des sollicitations d’Arnaud.
Puis l’aventure a cessé durant l’enregistrement. Nous avons enregistré l’album
en 3 sessions de 3 jours durant 2023 : février, avril et octobre. Germain a
joué sur celles de février et avril. Et par la suite, la vie perso et pro a
fait que cela n’était plus possible pour lui de poursuivre. PY est
arrivé dans la foulée à l’issue de la session d’octobre (c’est Cam qui
s’est chargé, en plus, des basses lors de cette session).
L’artwork
contraste vraiment avec le précédent avec un côté sombre, était-ce volontaire
ce contraste ?
Effectivement,
c’est plus NB que full color comme le précédent. Non ce n’était pas du tout
prémédité. On fonctionne au coup de cœur sur des visuels. Et nous avons tout de
suite flashé sur ce visuel. La peinture de la pochette est le travail d’un
artiste qui s’appelle Kieran Antill.
L’enregistrement
s’est fait par vos soins, Camille notamment, qu’est-ce que cela
change par rapport aux enregistrements précédents en studio ?
Comme on le
disait précédemment, nous avons fait en 3 sessions, mais c’était bien des
sessions en studio. Pour le groupe ce qui était différent c’est que cela
offrait le temps (court quand même) d’une réflexion sur certains sons, certains
arrangements. Pour Cam, ça multipliait les casquettes. Chapeau (sic!) à
lui de l’avoir fait ainsi !
Est-ce
que s’enregistrer n’amène pas une pression supplémentaire par rapport à un
enregistrement avec un producteur du calibre de J. Robbins
Oui dans le
sens où l’on veut être sûr de fournir à celui qui va mixer des pistes
correctes, avec des choix de sons cohérents par rapport à la fois à
l’esthétique de celui qui mixe mais aussi avec ce que l’on va attendre de lui. Cam
n’en est plus à son coup d’essai et nos collaborations avec J. Robbins nous
renforce aussi sur ce terrain-là.
Comment
se passe la création d’un titre chez Daria? Par exemple pouvez-vous expliquer
comment est née une chanson comme Cognac ? Le texte, la musique ?
Assez
classiquement je crois. D’une part, on démarre sur une idée que l’on fait
tourner au local, qu’on étoffe, qu’on travaille. Et si tout se passe bien et
que cela commence à ressembler à un morceau alors Cam commence à
travailler une mélodie de voix. Ou d’autre part, il arrive que certaines idées
soient bien abouties, que le titre soit entièrement composé par l’un de nous.
Par exemple, Cam a écrit Cognac
puis l’a enregistré en mode démo sur son ordi. Tous séduits, on a plus qu’à
apprendre à le jouer au local. Evidemment dans tous les cas, ça laisse la place
aux discussions pour faire évoluer les choses à des moments. Une démo VS
l’énergie/le volume du groupe en vrai ça change parfois les perceptions et fait
évoluer les choses.
L’écriture
d’un morceau varie-t-elle suivant que vous êtes
dans Daria, Lane ou Do Not Machine ? Par exemple si un
riff de guitare vous vient en tête avec quel groupe l’associez-vous ?
Oui
forcément car de loin c’est du rock mais de près ce sont 3 groupes différents
:)
Et de façon
très pratique, Machine utilise un accordage guitare très spécifique donc
y’a pas de question à se poser. Et LANE a existé alors que Daria
ne jouait plus donc finalement pas de question non plus.
Quel
regard portez-vous sur l’évolution de Daria depuis Silencer ?
C’est une
question compliquée car ce n’est jamais simple de regarder dans le rétro. Je
crois que la principale évolution tient dans la manière qu’on a de faire passer
les émotions. Depuis le début la sincérité des émotions est là mais elle ne
s’exprime plus pareille aujourd’hui. À l’époque de Silencer,
c’était beaucoup « tout dans le rouge », à fond les instrus et la
voix. Aujourd’hui, on cherche beaucoup plus la dynamique au sein d’un morceau
ou d’un disque, et ce dans la musique mais aussi dans le chant pour transmettre
ces émotions.
Je ne
vous ai jamais posé la question mais d’où vient le nom Daria à l’origine ?
C’est un
prénom d’origine slave que l’on a toujours beaucoup aimé. Et à l’époque de la
naissance du groupe naissait aussi le dessin animé du même nom que l’on
appréciait.
Petite
question de curiosité pour Camille et Etienne, on vous croise toujours dans les
mêmes groupes, avez-vous et jouez-vous dans d’autres formations, séparés l’un
de l’autre ?
Effectivement
! Par le passé, Cam a joué dans Ride The Arch sans Etienne.
Et Etienne a joué dans Hatebonz sans Cam… mais avec Arnaud
:)
Y’a-t-il
beaucoup de dates de prévues pour soutenir l’album ?
Oui nous
allons essayer de défendre au maximum Fall Not par la
scène. Nous avons annoncé d’ores et déjà une vingtaine de dates jusqu’à l’été…
En France mais aussi en Espagne :)
Merci à Herr Krombacher pour les photos et les vidéos.
Pas facile
de chroniquer cet album, pas facile de déterminer non plus dans quel tiroir le
classer. On peut commencer par le nom du groupe, finement trouvé mais pas si
facile à retrouver sur le net. Il renvoie non pas au service en entreprise mais
les ressources des humains et comment elles sont traitées. On peut enchaîner
sur l’artwork que je trouve magnifique de par ses formes géométriques mais
aussi ses couleurs éclatantes, il est réalisé par Arrache toi un œil,
dont on connait bien le travail, ici à Angers, sur les affiches du festival
Levitation. Pour parler du groupe on peut expliquer que Thibaut et Antonia
se sont rencontrés au travail il y a une dizaine d’années. Elle est batteuse
dans ClinicRodéo, lui est bassiste et, avec un troisième membre, ils
forment Agapes avec lequel ils sortiront un album sur Third Coming
Records. Le groupe s’éteint alors que nait RessourcesHumaines qui voit ThibautGemin
arriver au saxophone et Thomas au synthé.
De tout ça
ressort un premier album qui rappelle HINT certainement par l’utilisation
du saxo qui rappelle la trompette d’Arnaud Fournier avec un son lourd derrière
et une ambiance sombre et étrange (TotemMetatron). IgnemFeram
débute sur une rythmique toute douce d’Antonia avant de partir dans un
voyage sonore digne d’une épopée spatiale. J’apprécie la douceur de poisonmiel
et toujours ce côté très aérien de
Rêves électriques qui mêlerythmique
lourde avec une basse imposante sur laquelle viennent s’appuyer des vagues
électroniques.
Au final,
Ressources Humaines, nous offre 12 morceaux de rock expérimental se rapprochant
parfois du doom ou du post-rock avec un saxophone qui vient apporter une
originalité et un côté totalement atypique au groupe.
J’ai
découvert Bermud sur scène, il y a 3 ans au Héron
Carré à Angers, le groupe faisait la première partie de Tiny Voices et No
Trigger. Et dans l’explosion d’énergie et de saturations punk de la soirée
la jeune formation est venue amener une fraîcheur estivale très poétique.
Quelques mois après sortait son premier album/EP, Chetter Humin
et j’ai vraiment été sensible et réceptif à son grunge shoegaze très planant. BERMUD c’est le projet d’Elliot, jadis dans Jumaï, bien connu
sur Angers, qui écrit et compose tout et pour ce projet il s’est bien entouré
avec d’anciens Wild Fox.
L’année
dernière, on avait eu le droit à un léger aperçu des nouveaux titres lors de la
session unplugged du groupe, un exercice compliqué mais totalement réussi.
J’espère d’ailleurs que cet enregistrement live sortira un jour.
Oceans
on the moon
annonce une série de virages. Tout d’abord Elliot a créé son propre
label We’re not alone music pour pouvoir diffuser sa musique et ça,
c’est un sacré pas en avant (Chetter Hummin était sorti sur le
label tourangeau Reverse Tape). Ensuite, le second est que le son de Bermud a évolué vers quelque chose de plus
complexe et brut malgré le fait que certains morceaux étaient déjà écrits à
l’époque de Chetter Humin.La douceur introductive de Lullaby
semble d’ailleurs un lien entre les deux productions, puis la chanson monte en
puissance avec de gros riffs de guitares et c’est quelque chose d’assez nouveau
je trouve chez le groupe angevin. 6 Miles
rappelle cette délicatesse déjà présente aussi sur le premier opus, le morceau
étire ses mélodies aériennes bien aidé par la très jolie voix d’Elliot.
Et dans le registre des très beaux morceaux Fallen
Moon est certainement le tube de cet album. D’abord par sa rythmique,
puis ses mélodies et ensuite l’appui des chœurs d’Océane qui forment une
belle harmonie. Le refrain est superbe et plein de sensibilité. Les sonorités
et effets amènent une belle atmosphère. J’aime aussi beaucoup Call Out, envoutante et pleine de
vibrations intéressantes. On ne peut qu’être pris aussi dans le tourbillon de Ghost Cry, plus nerveux avec une basse qui
dirige le morceau, des guitares très aériennes et à nouveau ce rapport à la
lune (Stuck in the
darkness of a bad dream like oceans on the moon) après Fallen Moon. Wherever
it’s brightest est à nouveau un morceau très mélodique dont les chœurs
viennent apporter une belle sensibilité.
Striken se révèle le titre le plus énervé, bien plus grunge dans son traitement
avec un défouloir noise sur sa fin rappelant Dinosaur Jr. Il marque
aussi la différence avec le premier opus. Ignorance
mélange encore douceur pop, passages aériens et saturations de guitares, je
suis moins fan de ce morceau ainsi que de Anyway
qui enchaîne, peut-être parce que la recette est très proche mais il pose tout
de même un refrain bien accrocheur.
BERMUD
évolue donc apportant davantage de saturation et d’énergie dans ses nouveaux
morceaux. Mais le côté mélodique, mélancolique même, est toujours très présent
avec un chant d’une belle douceur et d’une belle sensibilité. Une deuxième
production très réussie !
Les
traditionnels bilans de fin d'année sont souvent l'occasion de découvrir de
belles pépites passées en dehors de nos radars. Et si les sorties musicales ne
manquent pas en ce début d'année 2025, il serait dommage de ne pas évoquer
certains "oubliés" de l'année écoulée. The CARP, combo de Cleveland dont on ne
connait pas grand-chose, fait partie de cette catégorie. Le trio a sorti il y a
quelques semaines un excellent album "Knock Your Block Off"
sorti sur le label Total Punk Records qui contient dans son catalogue l'artiste ALIEN NOSEJOB.
Ce premier
album des Américains s'inscrit dans la pure tradition du punk. Marqué par le
son de la fin des années 70, the CARP nous livre un savant mélange de DEVO
et des BUZZCOCKS. Débutant dans une ambiance de pub avec un chant a
cappella qui sent bon la bière, la machine de guerre theCARP se met vite en action sur "Dump the Bosses Off Your Back". La
batterie rapide et la guitare robotique se marient à merveille avec une voix
qui ne choisit pas vraiment entre chant et spoken words. "ToxicPeace"
et son refrain scandé est immédiatement accrocheur. Le timbre du chanteur
évoque un peu ici le phrasé de Fred Schneider, leader des B-52's.
Le son se fait encore plus brut et minimaliste sur l'expéditif "Will You Be The Freak" dont le rythme
ne cesse d'accélérer à mesure que le morceau avance. Le groupe de Cleveland n'y
va pas par quatre chemins. L'album ne contient d'ailleurs que 10 titres pour
une durée totale qui ne dépasse pas les 20 minutes. La grosse basse et les riffs
percutants font leur petit effet sur "Fairview
Park Skins". Les trois énergumènes sont toujours aussi
pressés sur "The Old Ways" et
"Oh No", morceaux
qui donnent immédiatement envie de pogoter. La rythmique métronomique et le son
plus heavy de "Curt Ups"
laissent place ensuite à des sonorités plus surf et à un solo chaotique. Plus
calme et nonchalant, "Milk in the
Cemetary" fait clairement penser à l'indie-rock/punk-rock
des New-Yorkais de PARQUETS COURTS. Après une dernière saillie punk
"Everyone I Know is a Snitch",
les explosifs theCARP conclut ce premier album par un
titre plus étrange et décalé. Reposant sur une répétition de riffs, une boucle
de basse et un spoken words noyé dans la réverb', "Folly" est clairement le titre le
plus expérimental. Peut-être une piste sur l'orientation musicale du groupe ?
Toujours est-il que the CARP a pour l'instant parfaitement ravivé la flamme punk 70's sur un premier
album court mais terriblement efficace.