dimanche 17 août 2025

MARTY WENT BACK – Genials

 


MARTY WENT BACK – Genials

Slow Death / Outatime Records / Crapoulet Records / Rockerill Records

 

Voici le second album de Marty Went Back, en fait il s’agit du premier depuis que le groupe s’est reconfiguré en trio. Fans de Retour Vers Le Futur, les Toulousains font un gros clin d’œil dans leur nom mais on se souvient aussi de leur premier EP totalement dirigé dans ce sens. La nouvelle pochette est encore plus jolie et trop bien faîte, chaque perso a son instrument en tant que bâtonnet. Un très beau travail signé Romain Perrin.

Et dès l’ouverture, Welcome rappelle le bon vieux punkrock mélodique comme le jouait Cooper par exemple, avec beaucoup de mélodies, un chant plaisant (qui rappelle sur ce morceau Dani Llamas de G.A.S. Drummers) et une belle basse. C’est catchy à souhait avec des textes sympas (Sports), le chant est bon, et les touches de clavier ou les petits solos de guitares sur Joe’s Stories font aussi rapidement penser à Weezer.

Puis arrive Wire et quand il s’agit de ralentir, de se poser et appuyer sur la touche mélancolique les toulousains sont très forts. Et MWB remet ça dès la suivante avec Slowday, un mid-tempo qui offre une excellente montée en puissance sur son refrain digne de Samiam ni plus ni moins. Cela vient aussi de la voix car l’effet se répète sur Styling Gel, très intéressant sur son refrain et sa fin débridée un peu moins, hélas, sur le reste. Mais j’adore Bad Luck, un morceau parfait de powerpop qui maîtrise totalement tous les codes. Le chant est suffisamment hargneux, les passages calmes sont parfaits. Un très bon morceau !

Genials de Marty Went Back est un disque frais, qui sent le soleil. Le timing est parfait pour en faire un disque marquant de cet été.

 

 

J. NeWSovski

 

 

https://martywentback.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/martywentback/



lundi 11 août 2025

LA FLEMME – La Fête

 


LA FLEMME – La Fête

Exag records

Avec un nom pareil, les jeux de mots sont inévitables, alors autant y aller tout de suite : La Flemme, c’est tout sauf fainéant. Derrière ce nom générationnel, on trouve un très jeune groupe marseillais qui amène un vrai courant d’air frais dans la scène. Le groupe s’est fait remarquer en début d’année en remportant le prix des Inrocks Super Club, ils ont aussi reçu un super coup de projecteur sur Quotidien dans la rubrique d’Ambre Chalumeau. Un groupe dont on parle de plus en plus.

 

Ce premier album intitulé La Fête s’articule sur tous ses morceaux autour de ce même thème dérivant entre l’envie de s’amuser mais aussi son contraire.

La Flemme débute avec un garage pop débridé sur le titre éponyme, un harmonica débridé entame les hostilités, puis des textes courts et simples prêts à être repris en chœurs servent de refrain (« Les jeunes veulent faire la fête, Marseille veut faire la fête, La Flemme veut faire la fête »). Jules prend le chant en main sur Oiseau, avec une voix plus suave et une pop douce au son rugueux. Puis c’est au tour de Stella de prendre le micro sur Laissez-moi tranquille, avec sa voix douce on se laisse surprendre par cette pop très 60’s, le même thème est aussi approché sur Marre de vous qui pourrait faire penser à un texte de Mss Frnce. Le Petit Du Camas commence tout doucement sur des faux airs de Cendrillon de Téléphone avant de partir en punk-garage énervé façon Johnnie Carwash.

Le côté psychédélique prend son sens avec le morceau Tunnel, le seul instrumental de l’album tandis que Stella nous berce sur Mer Azur avec ses nappes de douceur alternées par des vagues guitares incisives venant de Ronie et Jules. J’aime aussi Sans Fond, dernier morceau qui offre une pop indie légère avec toujours une très belle voix bien épaulée par de belles guitares distordues.

 

L’enregistrement a été fait au Studio ZigZag par Romain Gallet et Martin Baudu et le son est franchement top mais je suis moins fan de l’artwork de Salomé Lahoche, artiste reconnue mais dont je n’aime pas vraiment le coup de crayon. En tout cas cette pochette est singulière et accrocheuse.

 

La Fête est donc un bel album surprise, mais aussi la bande son idéale pour les vacances. La Flemme c’est frais, pétillant et plein de charme montrant que la jeunesse est active et a de très bonnes inspirations.

 

J. NeWSovski

 

 

https://laflemmeband.bandcamp.com/album/la-f-te-2

https://www.facebook.com/p/La-Flemme-Band-61550970269839/



mardi 5 août 2025

DARKO – Canvas [EP]

 


DARKO – Canvas [EP]

Lockjaw Records

Pour ceux qui ne connaissent pas Darko, il s’agit d’un groupe anglais, de Guildford, qui s’est formé en 2010 et qui se démarque par un son mélangeant skate punk et riffs métal. Je les ai découverts grâce à leur album Bonsaï Mammoth, en 2017. Depuis le groupe a débuté un projet de trilogie d’EPs dont Canvas est le dernier volume.

C’est après une longue introduction (Grey Havens) très immersive façon rock progressif que les Anglais démarrent leur nouvel EP, un morceau lent et apaisant. Mais Dared to Dream est là pour nous rappeler à quel point le groupe sait jouer vite, apportant à sa vitesse des touches techniques qui sortent de l’ordinaire à l’image de Propagandhi. Le chant de Tom West est toujours aussi agréable, même s’il montre parfois certaines limites, il en fait une belle démonstration sur Goodbye Bastard, un titre une nouvelle fois, très efficace. Canvas amène des sonorités différentes et inattendues avec des cassures de rythmes incessantes et des riffs de guitares vraiment très techniques, limite Math-rock, par ce biais-là je pense à Strung OutOverride se révèle plus « classique » dans sa composition alors que Hectic est LE défouloir de l’EP : mélange de hardcore puissant, de riffs métal (voire même néo-métal) et de chant hurlé façon death.

 

Un EP surprenant de la part de Darko qui montre que le groupe a beaucoup de ressources et est capable de partir dans toutes les directions tout en étant pertinent dans tous les registres qu’il explore.

 

J. NeWSovski

 

https://darko.bandcamp.com/album/canvas

https://www.facebook.com/Darkoband/



mercredi 30 juillet 2025

LIMBOY – II

 


LIMBOY – II

Stolen Body Records

Le premier album du « super-groupe » angevin avait eu le malheur de sortir juste avant le confinement bloquant toute possibilité de tournée. Quand enfin l’idée de relancer le projet germe, Maxime (San Carol, Big Wool, Sandwich…) étant trop occupé c’est Florent (Tiny Voices), ami de longue date, qui prend le relais au micro, et derrière on retrouve toujours Elliot (Bermud) et Stw (San Carol, Eagles Gift) aux guitares et Hugo (Eagles Gift) à la batterie.

 

Sobrement intitulé II, ce nouvel album de LIMBOY démarre très fort avec un son acéré dès les premières notes de Lifting Weights, shifting Right, on prend une belle décharge d’énergie avec un morceau dans la veine Dischord des années 90, je pense notamment à Fugazi. Le son de guitare est incisif tandis que la voix de Flo, si particulière fait son effet avec son petit côté éraillé. Véritables défouloirs, des titres comme Arrested Development et Poison amènent une grosse sensation de puissance tout en proposant des riffs simples. On pourrait s’étonner de l’absence de basse, mais l’équilibre est finement pensé : la guitare baritone d’Elliot est accordée très bas ce qui donne ce son dense et compact.

Puis les Angevins cassent les codes et s’aventurent dans le post-punk voire même le cold-wave sur Nightman ou Black Block Trail Series sans jamais perdre d’intensité et de tension. Le groupe ne cherche pas à plaire mais juste se faire plaisir et explorer. Et c’est plaisant. Ainsi on peut retrouver un morceau comme WI, qui allie mélodies rythmiques aux frontières de l’électro et une puissance tout juste contenue. C’est puissant et fort.

 

Enregistré à La Cuve, leur propre studio, par leur soin, le son est puissant et c’est aussi impressionnant que mérité de retrouver cet album directement dans le catalogue de Stolen Body Records, label anglais de Bristol réputé dans la scène noise/psyché/garage.

 

Avec II, LIMBOY creuse ses racines hardcore punk tout en injectant des textures noise et post-punk. C’est direct et sincère. Un véritable défouloir pour les quatre garçons issus de formations différentes. Dix titres pour trente minutes de tension, d’urgence où l’énergie prime avant tout.

 

J. NeWSovski

 

https://limboy.bandcamp.com/album/ii-2

https://www.facebook.com/limboy666



vendredi 25 juillet 2025

THE CHRIS ROLLING SQUAD – Damn you all… to hell

 


THE CHRIS ROLLING SQUAD – Damn you all… to hell

Cimex Records / Ghost Highway Recordings

 

On connaît Chris Rolling depuis près de 10 ans et son premier EP, et c’est avec plaisir qu’on retrouve le trio de la Roche-Sur-Yon pour un troisième album composé de 15 morceaux pour 38 minutes.

 

Passée la courte introduction, le premier morceau, qui donne son nom à l’album, annonce très vite la couleur : vitesse et puissance. Tout comme sur le précédent opus, on peut trouver des affinités avec des groupes comme Peter Pan Speedrock ou Zeke. C’est du gros rock’n’roll qui tape fort (loaded gun) mais qui sait aussi se poser sur des mélodies plus douces aux faux airs de grand ouest comme sur A van To Load. Le trio vendéen semble avoir trouvé sa voie avec des morceaux très rapides, des rythmiques déjantées et avec comme appui un chant qui semble parfois s’inspirer de la scène métal (Blind). Dans le même esprit Drive Me mad sort du lot : j’aime beaucoup comment le chant est posé sur la mélodie et, ça me rappelle, toute proportion gardée, Volbeat. Franchement, c’est très efficace et on ne peut qu’admirer les progrès depuis le premier EP.

 

Headshoy 1st mixe Bo Diddley et Motörhead : du rock’n’roll un peu gras mais toujours percutant. Tandis que l’instrumental Canonball Holocaust, qui reprend donc le nom de l’album précédent, sert d’interlude et invite au voyage. Chris Rolling sait aussi proposer autre chose, un morceau mid-tempo très très accrocheur, Night Got Me Runnin’ qui s’annonce comme le tube de l’album et qui fera certainement des ravages en concert. Let’s go and action se démarque aussi par un côté presque pop, assumé… ou pas ? Je suis moins fan de ce morceau tandis que Til The Day I Die explore une face plus obscure, très punkrock avec un chant très sombre.

 

On notera aussi la pochette originale et globalement j’aime bien leurs visuels de concerts, dessinés avec soin dans un esprit The Preacher du plus bel effet. On est très loin de l’horrible pochette du premier EP ! Enregistré par Fabien Guilloteau au Nomad Studio, le son est puissant et précis.

 

 

Chris Rolling nous offre un nouvel album brut et puissant qui offre un rock’n’roll rapide et direct. C’est pour moi leur meilleur disque à ce jour.

 

J. NeWSovski

 

 

https://chrisrolling.bandcamp.com/album/damn-you-all-to-hell

https://www.facebook.com/thechrisrollingsquad/

 

dimanche 20 juillet 2025

Les Rêveries : Numéro 22

 


Voici le nouveau numéro des Rêveries. Le 22ème, il sort en plein été et vous permettra peut-être de croiser certains des groupes sur scène. Ce nouveau numéro fait la part belle à la scène angevine (Bermud, Daria, Limboy, Christian Ravel, Maxime du Joker's, Festival Levitation) et ce sera aussi le cas sur le prochain avec une scène en pleine effervescence (Rest Up, Fragile, Gondhawa...).



La version papier sortira en septembre, elle sera disponible sur Angers dans certains points stratégiques (Le Chabada, Exit Music, Joker's Pub...) ou sur simple demande.



mardi 15 juillet 2025

THE MERCENARIES – Turn It Up

 


THE MERCENARIES – Turn It Up

Autoproduction

 

The Mercenaries a déjà deux EPs et un album au compteur, pourtant je les découvre seulement avec Turn It Up. Le groupe parisien, de Montreuil plus précisément, balance depuis 2014 un cocktail bien dosé de rocksteady, de punk et de ska. Une tambouille chaude et rugueuse à la fois, qui aurait toute sa place sur Hellcat Records aux côtés de Rancid ou des Interrupters, d’ailleurs ces derniers les ont déjà embarqués en première partie sur leurs dates en France, c’est dire si les points communs ne sont pas anodins.

 

Chez The Mercenaries le chant est partagé entre Bad Ness et Loki, et cette alternance entre voix féminine et masculine est super intéressante et amène un dynamisme constant. La grande nouveauté par rapport aux précédents enregistrements c’est l’arrivée d’une section cuivre (Nico au trombone et Léo à la trompette) qui amène de la profondeur et du coffre à leur musique.

Dès l’ouverture avec Zion, le ton est donné : un reggae abrasif, dense, presque militant, qui pose l’ambiance. Plus tard on se délectera aussi de Paradise, porté par une basse qui groove à souhait avec une bonne vibe roots. Mais Turn It Up ne s’endort jamais longtemps : Take It To The Streets arrive en embuscade avec la voix éraillée de Bad Ness, qui n’a rien à envier à Aimee Allen de The Interrupters (oulala cette fin sur Time to party !!!) pendant que Like There Is No Tomorrow vient nous chercher avec un piano irrésistible et un refrain plus accrocheur qu’une bande de velcro. Les Parisiens sont aussi très bons sur le côté roots (Far From The Troubles) mais ils n’oublient pas non plus le ska avec un titre instrumental (Madness). Puis quand ils mixent toutes leurs influences et les ressortent à leur sauce ça donne des morceaux hybrides comme antisocial ou Bad Girl qui partent dans toutes les directions mais de façon tellement coordonnée que ça fonctionne parfaitement ! On parle de Bad Ness depuis le début parce qu’on aime bien les groupes avec des chanteuses ici, mais la voix de Loki est tout aussi intéressante avec son grain si particulier.

 

On notera la très jolie pochette réalisée au stylo Bic par l’artiste Beus, le recto est magnifique mais le verso vaut tout autant le détour.

 

Bande son idéale pour l’été, Turn It Up est un album surprise qui amène une grosse dose de fraîcheur à l’aide de sonorités diversifiées qui mettent en avant une belle ouverture. Un chouette album !

 

J. NeWSovski

 

 

https://the-mercenaries.bandcamp.com/album/turn-it-up

https://www.facebook.com/themercenariespunkrock/?locale=fr_FR