mercredi 3 décembre 2014

Burning Heads - choose your trap


Burning Heads  - choose your trap
Opposite prod
9/10
Je crois que je pourrai commencer toutes mes chroniques des nouveaux albums des Burning Heads en annonçant qu'il s'agit d'un évènement. Oui les Burning Heads est mon groupe préféré, celui qui m'a fait aimer le punkrock, celui qui m'a montré qu'il n'y avait pas qu'en Californie qu'on pouvait envoyer ce style avec talent et, à chaque nouvel album, je suis toujours autant emballé à l'idée de le découvrir.

Cela fait désormais 25 ans que les Orléanais sont dans la place et pour cette occasion le groupe s'offre un album de 25 titres coupé en deux parties : une punkrock et une reggae. La pochette est super belle ce qui change de certains de leurs albums (Bad Kind... notamment ou dans une moindre mesure Spread the fire) et le vinyle est juste trop classe.

J'ai déjà chroniqué le petit EP précurseur de Choose your trap on y retrouvait déjà Keep On Dancing, et plus le temps passe plus j'adore ce morceau. Le chant de Pierre y est plus rugueux et ça rend vraiment bien. Too Many Kisses et Pop A Pill sont aussi d'excellents morceaux plus légers en mid-tempo. Je me répète mais les Burning Heads est certainement le meilleur groupe pour jouer des chansons punkrock en mid tempo, plus le temps passe et plus j'en suis certain. Plus le temps passe et plus ils font de morceaux comme ça aussi me direz-vous.

Dans le registre j'aime beaucoup aussi Voice of the voiceless et Choose my trap.
Brakeless, un peu moins bon malgré le fait que ce soit Thomas au chant, sa voix n'est pas trop mise en avant, ça n'aide pas. Pourtant alterner les chants c'est plutôt intéressant. Tears and Blood ne m'emballe pas non plus que ça heureusement que Lie To Me et What did you expect viennent ajouter une grosse dose de testostérone dans l'opus. Ce dernier morceau me rappelle d'ailleurs au bon souvenir de Fuck LP.
Pour cet anniversaire Tony de The Adolescents vient prêter sa voix sur le titre stick our heads up high !  On sait que les deux groupes sont très proches et on connaît l'estime que Pierre et ses acolytes portent au groupe californien. D'ailleurs leur collaboration sur un split commun en 2009 est un excellent moment de musique.

Les derniers 10 morceaux sont dans la lignée opposite, avec un fin mélange de dub et de reggae. Je suis certes moins fan mais ça passe tout de même tout seul notamment Party et slow Down les plus sympas à mon goût.


C'est donc un très bon album des Burning Heads, et n'oublions pas ces 25 années de carrière, c'est juste énorme. Enorme de voir qu'ils sont toujours au top sur album comme sur scène. Nous devons juste être fiers et heureux d'avoir un groupe de ce calibre par chez nous.


Seul bémol:  son prix avec frais de port qui s'élève à 27.5€. J'avais pourtant en tête le fait que le groupe faisait l'effort de vendre ses albums à prix abordable surtout depuis leur passage en autoprod grâce à leur structure Opposite Prod. Même pour un double vinyle ça me fait un peu mal au fondement, ok il reste la possibilité de le prendre en concert mais il faut aimer attendre...

Mon titre préféré:           Pop A Pill









Au passage, dans la suite,  je propose mon top 5 des albums des Burning Heads.

lundi 1 décembre 2014

Patrón de Loading Data A T'Il Bon Goût ?

Photo par Thomas Bihoré


Loading Data (BC ; FB)  a sorti il y a un an et demi un excellent album, Double Disco Animal Style, mélange de stoner et de rock 90's,  qui n'a, à mon sens, pas eu l'écho qu'il aurait dû avoir. Patrón, le charismatique chanteur à la voix singulière est aujourd'hui l'invité des Rêveries histoire d'en savoir plus sur les goûts du personnage.

mercredi 26 novembre 2014

Never Again - no way (ep)




Never Again - no way (ep)
MALOKA, CRAPOULET, DINGLEBERRY RECORDS, STUPID KIDS RECORDS, KANIVO CHAOS, BOOBS RECORDS, DESERTION RECORDS, A L'OMBRE DE CETTE VIE, ORCHIDSCEN, OLDSCHOOL RECORDS 

La liste des labels investis dans cet EP est conséquente. En fait il y a plus de labels que de titres au menu. Mais cet engouement est aussi dû à la qualité de ce groupe de Dijon. 5 titres sur une petite galette 45t et moins de 10 minutes pour un punk hardcore rapide, efficace et sans concession. Never Again joue vite, bien et surtout envoie une grosse dose d'adrénaline. Sur ce format c'est efficace à condition d'être proche de la platine pour le tourner rapidement par contre sur scène ça doit "déboîter sévère". No Way est donc un bon prétexte pour aller les voir sur scène.

J'aime bien la pochette même s'il s'agit du dos d'un album de The Offspring (Ixnay on the hombre) mais au moins il colle mieux au style des Dijonnais.



     

samedi 22 novembre 2014

Jean_Hub - the distance between us


Jean_Hub - the distance between us
autoprod
*/10

Quand vous entendrez les premières notes de The Distance between us vous reconnaîtrez rapidement les voix de Chasing Paperboy et Can't Bear This Party. Jean Hub est la contraction de Jean et Hubert un duo de Nice, décidé à se faire plaisir en envoyant de la pop punk.

Honnêtement je suis assez partagé par ce premier album (d'où le *). D'un coté il y a des morceaux emballants avec des passages percutants où la cohésion entre les deux chants est parfaite et puis il y a un coté vraiment trop pop qui me saoule. Drive me somewhere sonne comme du New Found Glory, trop mélo pour moi (et pourtant j'aime bien le glucose...). L'apport des synthés est trop présent au point de parfois l'emporter sur le reste. Frank Mikael's greatest Hits, par exemple, est un morceau qui mixe du Angels and Airwaves avec du Aqua sur son intro (la voix du début), c'est trop déroutant...

Par contre j'accroche sur des morceaux plus rock'n'roll comme Drunk but not scared tonight, étrange mélange entre At The Drive In et Ozma ou A lack Of Time, joli morceau lent, plus aérien et chargé.

Durant 15 pistes les Niçois brouillent les pistes, se font plaisir c'est évident mais arrivent à me perdre. En fait pour être plus précis c'est la première partie de l'album et la toute dernière qui sont les plus déroutantes à mon goût.

L'album est à prix libre sur Bandcamp, une bonne façon de vous faire une idée et de me la partager.





mardi 18 novembre 2014

Tom Tom Bullet - Too Fast Too Late


Tom Tom Bullet - Too Fast Too Late
Smalltones records
8/10

Tom Tom Bullet est un nom qui se retient, un nom qui reste. La pochette du premier album finger in ze noise, sorti il y a 5 ans, claquait avec son joli super héros bien décalé, au final on s'en souvient toujours. Efficace quoi !

Force est de constater que le quintet d'Angoulême aime bien les beaux dessins car cette pochette de Too Fast Too Late est fichtrement bien réussie. Recto comme verso.

Oui Tom Tom Bullet est encore un groupe des Charentes. Non je ne suis pas des Charentes même si les pages du blog commencent à regorger des groupes du coin... Mais j'aime bien l'endroit, il faut dire que Cognac est jolie et que les salles du coin (le West Rock, la Nef...) ont toujours eu des progs pointues et qui leur sont propres, on ne retrouve pas là bas les groupes qui passent dans toutes les salles de France. C'était le cas il y a 15 ans et ça l'est toujours maintenant. Peut être que les mecs aux manettes de ces programmations ont influencé un bon nombre de personnes et que si cette région est si riche en groupes c'est peut être juste finalement la vendange de leur cru (pour rester dans l'esprit).

Revenons en à nos moutons et plus particulièrement à Too Fast Too Late qui sonne dans la continuité du premier album et qui me fait penser au premier Undeclinable Ambuscade. Du bon punkrock mélo influences Epitaph / Fat Wreck. et même si ce style peut paraître désuet pour certains il n'en demeure pas moins ma madeleine de Proust. Checkpoint est un bon morceau au refrain intéressant et Enemy me fait vraiment penser aux Néerlandais cités un peu plus haut même dans l'intonation de la voix. Le refrain de No Time est aussi un super moment tout comme Sweet Bored, un morceau entraînant et énergique. Soucoupe, morceau bonus, me semble être fait avec l'interview de ce farfelu, près de Cognac justement, que cousin Rodrigo nous avait fait découvrir, on avait aperçu sa soucoupe dans son jardin. Un mec un peu perché qui pensait pouvoir rejoindre une autre galaxie depuis le triangle des Bermudes avec sa navette DIY. Merci aux Tom Tom Bullet de m'avoir rappelé ce souvenir.

Ce 9 titres et demi, qu'on qualifiera de court album est un bon moment, il ne révolutionnera pas le style mais entretiendra vivement sa flamme. Au passage il est disponible sur le bandcamp gratuitement avis aux amateurs donc...

Mon titre préféré:           Sweet Bored




samedi 15 novembre 2014

Foolish - Let's talk (ep)



Foolish - Let's talk (ep)
Beer Records, Boobs Records, 2k10 records, Larsen prod, Tools records

Foolish est de retour avec un nouvel EP amorcé par le clip The Van sorti il y a quelques semaines. Il est accompagné d'une belle pochette qui me rappelle le Live In A Dive de No Use For A Name dans le dessin et l'esprit avec le van.

Let's talk est une excellente raison pour le groupe de repartir à sillonner la France et l'Europe, voire plus. Et force est de constater que les 5 titres sont d'une belle efficacité.
Du très rapide Los Santos à l'excellent PMA qui est un joli mélange entre du Kid Dynamite et du Bouncing Souls. Foolish rappelle toujours beaucoup de références mais ça reste très plaisant à retrouver, par exemple j'ai l'impression que The Van rend hommage à The Moron Brothers de NoFX tant sur certains riffs de guitare que sur les lignes de basse et le chant. Don't you wanna dance rappelle très rapidement que le groupe est aussi fan de ska. Le passage est court mais est présent comme sur les autres productions du groupe.

Je trouve que les Foolish ont bien évolué depuis que je les ai découverts il y a quelques années en devenant plus incisifs, plus efficaces et plus entraînants aussi. Cet EP est une belle production.



mardi 11 novembre 2014

Lagwagon - hang



Lagwagon - Hang
Fat Wreck Chords
8.5/10
Il y a peu de temps je prenais une petite bière avec l'ami Joey Cape dans un petit troquet traditionnel dans le cœur de San Francisco. Encore sobre, il me dit : "tiens copain, jette donc une oreille au nouvel album de Lagwagon, j'aimerais bien savoir ce que t'en penses."
Je lui dis que la pochette est graphiquement réussie par contre cette photo peut, peut être, avoir une connotation notamment après la mort de Derrick Plourde (batteur du groupe) il y a quelques années (suicide par balle).
Joey insère la galette dans le lecteur du bar et on s'écoute ce 8ème opus. J'en profite pour mettre pour mettre un demi dollar dans la cible à fléchettes et lancer une partie de 301

L'album s'ouvre sur un morceau on ne peut plus classique du groupe : Burden Of Proof intro très calme, Joey chante sobrement juste accompagné d'une guitare acoustique puis tout bascule logiquement  avec l'énergie qui caractérise le groupe dès le deuxième morceau qui enchaîne parfaitement. Ce Reign me rappelle de nombreux vieux morceaux de Double Pladinium ou Resolve. Les titres s'enchaînent comme les triples 20 que Joey collectionne.  Je lui dit que cette nouvelle galette est tout de même fichtrement bonne et qu'elle me rappelle tout de même le très bon Resolve, dernier album en date sorti il y a... 9ans. Mais The Cog in the machine me déroute un peu avec des riffs énergiques empruntés à des métalleux chevelus puis Obsolete Absolute, qui s'étend sur près de 6 minutes me bouleverse un peu dans ma comparaison un peu hâtive. Burning Out in style est aussi un excellent titre avec une rythmique plus posée mais de bons passages notamment la deuxième partie. One More Song me, gonfle sur son intro, même si le chant peut être touchant il est trop aérien pour moi.
Joey ose me demander après son deuxième Bull ce que je pense des lyrics. Hey coco, je ne suis pas si bilingue que ça surtout après deux excellentes Alchemist's Heady Topper par contre je suis plus à même de juger l'excellent travail de Bill Stenvenson au Blasting Room qui a vraiment un super boulot avec cet album.
 La partie s'achève comme l'album  avec un magnifique Joey bien accompagné sur In Your Wake par une section rythmique très impressionnante. 

Joey remporte assez facilement  la partie de 301, l'animal est un habitué des bars, il est fier de sa victoire mais aussi de son album. Et il a raison.

C'est donc le 8ème album dans une carrière commencée au début des années 90, Lagwagon n'a jamais raté d'album (Blaze est moins bon mais ce n'est pas non plus une bouse) . J'aime beaucoup les premiers très incisifs et directs (Hoss, Trashed, Duh) mais ce Hang est tout de même sacrément intéressant car il allie le style des premières à des titres plus mélodiques, plus mélancoliques aussi.

Mon titre préféré:           Reign