Devon Miles – we may lack
time, but we don’t waste it.
Opposite Prod – PP&M
7/10
Je me souviens très bien d’un
des précédents opus des Orléanais, un EP nommé Nine Hundred, plutôt prometteur. Il faut dire que la scène
Orléanaise est plutôt bien lotie en groupes et je placerais Devon Miles dans un
trio composé de Gravity Slaves et Baxters qui évoluent tous les trois
dans un registre assez proche : à savoir un mélange de punk et de noise.
En écoutant we may lack time,
but we don’t waste it je
ressens toujours ce style et me reviennent des noms de groupes tels que Portobello Bones, Sleepers voire même Drive Blind.
C’est dans un bel emballage
Digipack que se présente cette nouvelle production du groupe qui porte le nom
du boss de Michael Knight dans K2000. Le son est propre et je dois féliciter le
travail de Pit Samprass qui,
production après production, offre des enregistrements de qualité aux groupes
qui lui passent entre les mains. Futur Fred Norguet ou Bill Stevenson ? La
question est posée !
9 titres, sur le papier ça
parait court mais les morceaux sont pour certains assez longs. J’apprécie
particulièrement Golden Cage ou Gimme More Sound qui proposent
quelques petits passages plutôt bien sentis. Le chant de Boris est aussi plus
plaisant, plus varié et s’accorde parfaitement aux titres. Je faisais référence
aux Portobello Bones et, écoute après écoute, je leur trouve de plus en plus un
lien de filiation, de par le style mais aussi la façon dont ils construisent
leurs morceaux, je ne peux que leur souhaiter le même parcours que les
Tourangeaux.
On sent vraiment dans cet
album l’envie de bien faire, la sincérité et l’influence de toute une
génération de groupes qui ont marqué la scène underground. Devon Miles petit à
petit s’installe dans le paysage punk/noise français et cet album va l’y aider
grandement et il augure de belles choses pour l’avenir.
A noter que cet album est
sorti en licence Creative Commons, ce qui signifie que leur musique peut être
partagée et diffusée librement. Je trouve que c’est une belle initiative
sachant que, sur un groupe de cet envergure, la vente des disques ne doit pas
rapporter des masses cependant une diffusion plus grande de leurs morceaux peut
ramener plus de personnes en concert ; après libre choix aux gens
d’acheter la musique. Une initiative à souligner car très rare, c’est d’ailleurs
le premier album de ce style que je connaisse.
2 titres à retenir :
golden cage ; Gimme more sound; Tommy Gavin
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