vendredi 17 janvier 2025

DEADLY SHAKES – Fields of gold [EP]

 


DEADLY SHAKES – Fields of gold [EP]

Lone Apache Records

 

C’est de Mulhouse que vient Deadly Shakes, le trio a déjà un EP 2 titres à son actif (Left Behind) sorti 2019.

Le groupe s’applique à jouer un rock au son lourd qui sent bon le sud des Etats-Unis avec une tendance à partir sur des inspirations stoner / sludge (What you gotta say). Evil Charmer apporte des notes plus funk avec un refrain accrocheur, pas mon truc mais je pense que sur scène le morceau doit faire son effet. Quant à Mercy, sur son refrain, il possède des faux airs de Suicidal Tendencies période Suicidal For Life avec un chant inspiré par Mike Muir. Deadly Shakes repart sur un son lourd mais groovy sur keep me alive avec une basse omniprésente avant que le grunge 90’s de wicked soul embrase cet EP. Fields of gold se termine avec Something insane plus power-rock-mélodique, le morceau est énergique

Fields of Gold se révèle être un EP varié avec une dominante rock au son lourd, il manque peut-être encore un peu de personnalité pour le distinguer de la masse des sorties mais c’est un groupe à suivre.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/DeadlyShakes/

https://deadlyshakes.bandcamp.com/album/left-behind

https://linktr.ee/deadlyshakes

 

lundi 13 janvier 2025

WASHINGTON DEAD CATS BIG BAND – 40 years of punkabilly madness

 


WASHINGTON DEAD CATS BIG BAND – 40 years of punkabilly madness

Devil Deluxe Music / Furax

 

Les Washington Dead Cats s’immiscent encore un peu plus dans la légende des groupes punk-rock français avec une longévité de 40 années (une pause durant les années 90). Le groupe a même créé son propre style : le punkabilly. Un astucieux mélange de punkrock, rock à Billy, psycho et surf.

Pour fêter cet anniversaire le groupe s’offre un album regroupant leurs morceaux emblématiques agrémentés d’un big band ce qui fait passer le groupe de 7 membres à 17. L’ajout de cuivres ajoute une atmosphère plus impressionnante et plus grandiose. Même s’ils prennent parfois le dessus sur les autres instruments, ils sont au cœur du projet et apportent une vraie touche d’originalité.

Parmi les 13 titres sélectionnés on retrouve la douceur de Ghost can’t talk, le groove de I’m a dead cat, Monkey Brain et Pizza Attack parfaitement emmenés par la basse de You Rip. La guitare d’Adrien est toujours aussi affutée. Et la voix si caractéristique de Matt Firehair n’a décidément rien perdu.

Le groupe revisite sa discographie piochant dans toutes les époques : who’s behind the window et voodoo Island proviennent du premier album, Go Vegetables go ! sorti en 1986, on retrouve aussi des titres de Gore’a’billy boogie de 1988, el diablo is back de 2006, attack of the giant purple lobsters de 2019 et Monkey Brain de 2022.

 

L’artwork est superbe et signé Lord Fester et cela fait un superbe digipack pour la version CD.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.washingtondeadcats.com/

https://www.facebook.com/washingtondeadcats/

jeudi 9 janvier 2025

Livre : biographie des VULGAIRES MACHINS



VULGAIRES MACHINS – Presque Complet

de Félix B. Desfossés

Kicking Records

 

Pour ce début d’année je vous propose une lecture qui a bercé mes soirées de décembre au coin du feu avec cette biographie des Vulgaires Machins.

Cet ouvrage a été écrit par un proche du groupe : Félix Desfossés, journaliste québécois à Radio-Canada et coordonnateur de production à Bande à Part, à partir d’entretiens avec les membres du groupe durant 2021 et 2022. Stéphane Cupillard  (Mr Cu !) et Damien Iozza se sont chargés de la traduction et Franck Frejnik de la mise en page pour cette édition française.

 

On y découvre la formation du groupe dans une époque où le punkrock explose, l’auteur rappelle d’ailleurs l’année 1994 avec des sorties tous les mois complètement dingues : Dookie de Green Day, Smash d’Offspring, Punk In drublic de Nofx, Stranger than fiction de Bad Religion, Let’s Go de Rancid

C’est en 1995, à Granby à 80km au sud de Montréal que Guillaume et Marie-Ève montent leur groupe, en duo au départ, puis cela s’étoffe avec Mathieu à la batterie puis Maxime, le frère de Guillaume, à la basse. Le groupe s’appelle alors Comic Snuff. Ils sont invités à participer à une compilation par My Friend’s Sox qui va alors lancer le groupe qui devient rapidement les Vulgaires Machins.

 

La biographie va alors aborder toutes les phases du groupe depuis son enregistrement du premier album La Vie Est Belle en 1996, puis ses relations avec le groupe phare québécois : Grimskunk. Franz Schuller, son leader, possède le label Indica et va les prendre sous son aile et sortir leurs albums.

Les Vulgaires reviennent sur les changements de batteurs, leur évolution et notamment les textes qui deviennent de plus en plus fins et engagés politiquement. Ils abordent les tournées incessantes notamment celles en France qui met à mal le groupe et notamment la santé de Marie-Ève. Après une pause le groupe repart sur l’enregistrement de compter les corps avec Gus Van Go aux manettes pour une session épique et interminable à New York.

Parmi toutes les anecdotes sympas on retrouve les groupes croisés sur scène notamment Grimskunk, Tagada Jones, Propagandhi, Burning Heads, Guerilla Poubelle… puis ce concert épique avec Bérurier Noir.

 

L’histoire est super intéressante surtout que notre vision du groupe est différente de ce côté de l’atlantique et on ne remerciera jamais assez Dialektik Records d’avoir distribué le groupe chez nous.

Le seul reproche que je pourrais faire à cet ouvrage c’est sur la langue. Je pensais que le Québécois et le Français c’était kif-kif, force est de constater que parfois c’est très compliqué à comprendre… et malchance, je n’ai découvert le petit dictionnaire situé à la fin qu’en approchant les derniers chapitres ! J’aurais certainement pu comprendre des phrases comme « il nous a donné des suits blancs, des genres de chiennes blanches, et il nous a emmené dans les bureaux de gérance de son label ». Mais, paradoxalement, ça a son charme et il me tarde maintenant de revoir les Vulgaires machins sur scène !

 

Pour accompagner la sortie de la biographie, Kicking a composé une compilation de 21 morceaux finement choisis dans la discographie du groupe. On y retrouve les excellents Puits sans fond, Le mythe de la démocratie, Compter les corps, Anéantir le dogme, A, Parasites, Légaliser l’héroïne.

 

J. NeWSovski

Le groupe :

https://www.vulgairesmachins.ca/

https://www.facebook.com/vulgairesmachins

https://lesvulgairesmachins.bandcamp.com/music

 

Le livre :

https://www.kickingmusic.fr/c/DISTRO/VULGAIRES-MACHINS/VULGAIRES-MACHINS-Presque-Complet-Best-Of-p972.html

dimanche 5 janvier 2025

BEN LENO – Reboot [EP]

 


BEN LENOReboot [EP]

Autoproduction


Ben Leno est un ancien membre de We Want Sound, groupe de punkrock énervé, qui s’est arrêté après deux albums et un EP acoustique en 2020. Ben a ensuite décidé il y a quelques années de débrancher son ampli et se mettre aux compositions acoustiques. Au sortir de concerts avec Pit Samprass et Mike Noegraf, il se décide à sortir son premier EP de 5 titres intitulé reboot.

Ben Leno possède un grain de voix que je pourrais rapprocher de Gil (le chanteur des Dirty Hands et accessoirement speaker du SCO d’Angers), autant sur les morceaux chantés en anglais (old ennemies) ou ceux en français (Black Nuit). Old ennemies est d’ailleurs une très jolie chanson folk au refrain somptueux avec une belle douceur dans la voix. Il se dégage une mélancolie intrigante de Dignity, qui peut même se rapprocher de la tristesse. Même constat sur Alice, encore un peu plus lent et sombre dans les émotions que le morceau dégage.

Enregistré par Pit Samprass qui prête aussi sa voix sur des chœurs notamment Drix – cool as you et Alice, le son est parfait.

 

Un premier EP et un artiste à découvrir pour tous les fans de folk acoustique au passé punk.

 

J. NeWSovski

 

 

https://benleno.bandcamp.com/album/reboot

https://www.instagram.com/benleno/p/B6_oNciimCs/

https://www.facebook.com/profile.php?id=100011685654259



mercredi 1 janvier 2025

!! LE BILAN 2024 !!

 


Et voici arrivée l'heure du traditionnel bilan de l'année. Une année riche en découvertes que ce soit sur scène ou sur la platine. Au total 61 chroniques, 17 interviews, 60 groupes vus sur scène, des dizaines de rencontres plus intéressantes les une que les autres. Bref, une très belle année !


Pour la rubrique "albums" j’ai repris mon vieux crédo de séparer les albums punkrock français des internationaux pour la simple raison que je me suis rendu compte que 87% (chiffre vérifié par huissier) des chroniques des Rêveries concernent des albums français. Les choix se simplifient certes, mais je ne peux rester qu’admiratif devant la qualité des albums proposés par nos groups nationaux. 

ALBUMS FRANÇAIS

20- ACID GRAS La revanche du cd1

19- PENICHETriplé

18- IMMATURES – Demain tout ira bien

17- OÖHNA CALL - Bauerngarten

16- MIKE NOEGRAF – Polarities

15- HEADS UPThe way of the cure

14- BROKKEN ROSES – Cock Robin

13- FOU DE JOIEBright Smile

12- WATERTANK – Liminal Status

11- JOHNNY MAFIA2024 : année du dragon

samedi 28 décembre 2024

Le BILAN 2024 de Mr CARIBOU

 



Et voici le bilan bien complet de l'illustre chroniqueur des Rêveries : Mr Caribou.
Il revient sur son année 2024 bien chargée en découvertes.


Meilleurs albums 2024 :

 

1- GODSPEED YOU ! BLACK EMPEROR « No title as of 13 february 2024 28, 340 dead »

 


Les champions du monde du post-rock conservent leur titre

https://godspeedyoublackemperor.bandcamp.com/album/no-title-as-of-13-february-2024-28340-dead

 

2- BLOOD INCANTATION « Absolute elsewhere »


 

Morbid Angel x Pink Floyd x Tangerine Dream

https://bloodincantation.bandcamp.com/album/absolute-elsewhere

mercredi 25 décembre 2024

RAINCHECK – Highbro Lowbro

 


RAINCHECK – Highbro Lowbro

Guerilla Asso / Dispear Records / Histrion / Joe Cool Records /

 

Raincheck n’est pas le dernier venu sur la scène, présent depuis dix ans le groupe lyonnais a déjà à son actif deux très bon EPs (True Love en 2017 et Last call en 2020) sortis en collaboration sur un paquet de labels intéressants (Krod, Inhumano, Bad Wolf, Joe Cool…). Le passage au premier album, tant attendu, est enfin arrivé.

Le quatuor fait preuve d’une grosse débauche d’énergie sur ces onze titres (pour 28 minutes) et derrière une petite intro sympa ça défouraille sévère façon Kid Dynamite avec le très bon Hard FM, le curseur punkrock tourné à fond. On retrouve cette même dynamique sur Raise your brows, un super morceau, certainement mon favori, dont certains passages sont délicieux comme des friandises. Turning Point ralentit un peu, posant des mélodies bien sympathiques et affichant un spectre plus large et intéressant du groupe. Rocket Fries et Set In Stone me font penser à Wank For Peace, le chant de Romain rappelle celui de Flo. Les deux groupes partagent beaucoup de points communs, je trouve, et notamment ce goût pour les mélodies tout en balançant des gros riffs et un chant rocailleux par-dessus.

Tout se termine de belle manière avec le très énergique Best Wishes, très groove sur sa forme et bien représentatif de la musique de Raincheck. Puis Ain’t shot the sheriff qui clôture définitivement ce premier opus avec un message politique et sociétal. Les lyonnais touchent aussi la corde sensible de la nostalgie en offrant une ghost song comme les groupes avaient l’habitude de proposer dans les 90’s, il s’agit ici d’une reprise de Born to be alive. En tant que grand amateur de reprises punk je ne peux qu’apprécier celle-ci.

 

Un premier album et une véritable réussite pour ce Highbro Lowbro, tout est excellent de la pochette au son en passant par les onze morceaux. Un coup de maître !

 

J. NeWSovski

 

 

https://raincheckcool.bandcamp.com/album/highbro-lowbro

https://www.facebook.com/raincheckcool/?locale=fr_FR