ANGRY SILENCE – Strange times call for strange
measures
La
Face Cachée, Red Wig, Jarane, Crapoulet, Dans le vide, Lucane
distro, Epicericords et Emergence
Pour présenter
cet album je me dois de parler de la lettre qui l’accompagnait et qui a donné
un autre regard à cet album. Une lettre écrite à la machine à écrire et ça j’adore.
D’ailleurs je me suis toujours dit que j’allais ressortir un jour un numéro des
Rêveries écrit avec cet outil. Mais revenons-en à notre album, il a
été enregistré quelques jours après la mort de Michel, le père de Manu, le chanteur d’Angry Silence. Michel a voyagé au Pérou et il est
revenu indigné par la condition des personnes handicapées, il a alors créé un
collectif en Bretagne pour collecter des fauteuils roulants et les envoyer au
Pérou. Sur la pochette de l’album on voit l’arrivée du premier conteneur dans
les années 80.
Cette
histoire m’a touché et j’avais envie d’entendre ce qu’Angry Silence pouvait aussi offrir.
Ce qui m’a
touché sur Strange times call for strange
measures c’est sa
simplicité, la production est très light, sans artifices et irrémédiablement les
années 90 reviennent rapidement en tête et sans arriver à retrouver à quel
groupe le chant me fait penser (Headcleaner ?) je me remémore évidemment cette scène française
(Fake Hippy, Second Rate…) qui m’a tant fait vibrer.
Au passage
on retrouve Manu qui est aussi le chanteur de Litvosk, Pascal qui a joué dans Unlogistic et a monté deux structures bien
connues ici : Mon cul c’est
du tofu et Coolax.
Musicalement
Angry Silence explore un spectre assez large avec au milieu le punkrock,
on s’écarte sur des choses noise et des titres plus posés ou plus intenses (Brother). The
battle still rages démarre très bien l’album avec son riff léger
à la guitare bien enchaîné avec Another Sunday
Night qui pourrait rappeler l’univers de Fugazi en plus pop. Car effectivement le groupe pourrait se classer dans la
rubrique émo 90, son goût pour les mélodies n’est pas sans me rappeler les Bushmen ou même encore les débuts de FAVEZ (My
mate Jeffrey) d’ailleurs c’est peut-être à côté de ce dernier
que rangerai mon album des Bretons, tant au fur et à mesure des écoutes je leur
trouve des points communs, à commencer par les belles mélodies intenses et parfois
torturées.
J’adore la superbe reprise de James Carr avec le titre dark
end of the street, un morceau magnifique plein de fragilité et d’émotion.
ANGRY
SILENCE me rappelle donc beaucoup de bons souvenirs de superbes groupes qui ont
baigné mes années 90/2000 et je dois avouer que cet album est une véritable
réussite et une belle bouffée d’air frais.
J. NeWSovski
https://angrysilence.bandcamp.com/album/strange-times-call-for-strange-measures
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