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mardi 14 novembre 2023

BLACK MANTRA – Knowledge is over [EP]

 


BLACK MANTRA – Knowledge is over [EP]

Bästards

 Voici le troisième EP de Black Mantra, groupe de Bressuire, une ville active en termes de punkrock et de hardcore. Derrière le groupe il y a l’incontournable Marol que l’on a déjà vu et entendu dans Bunkum, Gus qui est aussi dans Trouble, Guy Shmoot aussi dans New Dawn et Julien, nouveau venu dans le groupe.

Demon démarre fort avec une rythmique rapide et une belle débauche d’énergie. Le chant est plaisant et sort des circuits classiques, c’est d’ailleurs le point fort du groupe de pouvoir sortir des morceaux que l’on n’a pas déjà entendu un peu partout. La recette est la même avec Wrong qui sonne un peu 90’s, son riff de guitare est fort sympathique. Les morceaux s’enchaînent rapidement sans laisser de place aux fioritures, Shadow est même expéditif (40 secondes) et déborde de puissance tandis que Knowledge is over balance de belles mélodies aux forceps. 

La fin est surprenante mais au combien plaisante avec un morceau reggae (The Mission) très bien fait, qui peut rappeler ce qu’avaient pu faire les Burning Heads sur Opposite.

 

Je ne peux que conseiller d’aller écouter ce nouvel EP de Black Mantra, un groupe qui joue un hardcore qui sort des sentiers battus. A voir en concert aussi !

 

 

 

J. NeWSovski

 

 

https://blackmantrahxc.bandcamp.com/album/knowledge-is-over

https://www.facebook.com/BLACKxMANTRA



jeudi 9 novembre 2023

KO-MA – Trencadis [EP]

 


KO-MA – Trencadis [EP]

Kinsfolk / Cœur sur toi

 

Sur les bords de la Loire, dans cette jolie ville qu’est Tours, la scène punkrock s’agite souvent dans l’ombre car il m’est difficile de sortir le nom de plusieurs groupes hormis Verbal Razors, Stuffed Foxes, ED Warner, Saints & Sinners, Lovve… Peut-être ont-ils une certaine difficulté à s’exporter, ce qui ne sera pas, je l’espère, le cas de Ko-Ma, que l’on présente aujourd’hui.

 

Ko-Ma, s’est fondé en 2020 sur un duo et est récemment devenu un trio avant de sortir son premier EP de 4 titres intitulé Trencadis.

Évoluant dans le post-hardcore, on peut rapprocher le groupe de Lysistrata pour le côté déstructuré, notamment sur un morceau comme T.P. Fact qui se joue des styles et de la forme et se révèle hyper intéressant par son côté non linéaire. Plus classique dans son traitement, M.M.I est un autre morceau fort, il laisse des longueurs planantes, un peu psyché avant de monter en puissance et en colère. Ko-Ma aime les mélodies mais aussi dégager de l’énergie et on sent le groupe influencé par des références comme At The Drive In (P.Time), par l’utilisation de breaks mais aussi dans la façon de pouvoir diluer de longues lignes mélodiques. Il y a aussi une jolie douceur chez les Tourangeaux que l’on perçoit à travers U.Hills.

 

Ko-Ma est un groupe d’avenir qu’il faudra suivre avec attention, il promet de belles choses à travers son premier EP.

 

J. NeWSovski

  

https://li.sten.to/trencadis 

https://www.facebook.com/KOMA.bandFR/

mercredi 1 novembre 2023

QUENTIN SAUVÉ – The Apiary Love Session [EP]

 


QUENTIN SAUVÉ – The Apiary Love Session [EP]

 

Quentin Sauvé est de retour avec un court Ep de 3 titres seulement pour nous emmener hors du temps.

3 morceaux issus de son dernier album (enjoy the view) et enregistrés en live au Studio Apiary à Laval.

Un moment d’une beauté rare, d’une grande douceur et finalement très aérien. Je peux citer la délicatesse de Tunnel, la fragilité et la nostalgie qui transpirent de see you soon ou encore la beauté de nostalgia, où Quentin se retrouve seul au clavier.

Rien à redire, il s’agit d’un trois titres magnifique, on aurait tant aimé qu’il y en ait dix de plus…

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/quentinsauvemusic/

https://www.youtube.com/channel/UCdOdwc91ATTEODZy-z2G7Ag

https://quentinsauve.bandcamp.com/album/the-apiary-live-session

 


vendredi 27 octobre 2023

UNSCHOOLING - New World Artifacts

 


UNSCHOOLING - New World Artifacts

Bad Vibrations

 

Déjà auteurs de deux EP remarqués, les Rouennais d'UNSCHOOLING signent un premier album attendu sur le label anglais Bad Vibrations. Et les Normands confirment avec "New World Artifacts" qu'ils sont les dignes héritiers des fameux Canadiens WOMEN, groupe éphémère devenu PREOCCUPATIONS. A l'instar de l'ancien combo de Calgary, UNSCHOOLING propose un étrange post-punk lo-fi matiné de garage, de no-wave ou encore de surf music.

 

Embarquer avec le quintet de Rouen, c'est accepter les chemins tortueux et les sorties de route. La musique d'UNSCHOOLING est souvent instable, truffée d'inattendus changements de rythme. "Public Transit", deuxième titre de l'album, résume à la perfection l'identité d'UNSCHOLLING. En parfait équilibre entre dissonance et mélodie, entre évidence et complexité, ce morceau impressionne d'emblée. Toujours un peu en arrière-plan, la voix de Vincent Février reste délicieusement nonchalante et délicate. Plus immédiat, "Erase U" brille par sa rythmique impeccable et ses riffs à la TELEVISION. "Brand New Storm" met en avant pour sa part les arpèges de guitares et le sens de la mélodie des Rouennais. Les structures plus alambiquées font leur retour sur les 7 minutes d'"Excommunicated". Après une introduction planante et douce, le morceau s'emballe brusquement au bout d'1 minute 30. Les guitares vicieuses et désaccordées, la batterie métronomique et les sonorités plus noisy prennent le pouvoir. Puis laissent place ensuite à une ambiance plus atmosphérique et post-rock digne de OISEAUX-TEMPETE. UNSCHOOLING sait décidément tout faire pour des cancres. Moins torturé, "Ribbon Road" n'a pour autant rien d'une autoroute. Porté par la basse de Damien Tebbal et la batterie free-jazz de Thomas Fromager, le morceau fait la part belle aux guitares tranchantes et dissonantes. UNSCHOOLING enchaine ensuite avec les pétaradants et expéditifs "Trauma", "Shopping On The Left Bank" et "Mom's Work Force". L'envoutant "The Goose" calme un peu le jeu et conclut avec réussite cette 1/2 heure de musique oscillant entre complexité et décontraction.

 

UNSCHOOLING passe donc haut la main le cap du premier album qui ravira les amateurs de post-punk inventif et ambitieux. 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    Excommunicated

 

https://unschooling.bandcamp.com/album/new-world-artifacts

https://unschoolingband.com/

 


dimanche 22 octobre 2023

CUSHDRIVE – Walk on the warm sand [EP]


 

CUSHDRIVE – Walk on the warm sand [EP]

Autoproduction

 

Ceux qui ont grandi dans les années 90 au son du punkrock californien et ont apprécié le tournant de fin de siècle avec des choses plus mélodiques et torturées trouveront en en Cushdrive un grand intérêt. Le groupe se définit lui-même quelque part entre Hot Water Music et Samiam, et je trouve effectivement qu’on pourrait le rapprocher de ces derniers avec des mélodies très présentes et un rythme rapide sans être effréné.  

Walk on the warm sand est un court EP de 4 titres (13 minutes) sorti en autoproduction et enregistré au Warmaudio par Mikaël Kassapian. Firestorm, le premier titre me rappelle l’énergie de Samiam, notamment sur les guitares alors que la voix me rappelle celle de Baxter de Bressuire. Not To Fall et another rain song travaillent davantage sur les mélodies et pourrait faire penser à des anciens morceaux de The Eternal Youth. Pour finir Campfire est, pour moi, le meilleur morceau avec refrain très mélodieux et accrocheur.

Seul petit point noir avec un son un peu faiblard je trouve, qui aurait mérité davantage de puissance.

 

Deuxième EP pour les Lyonnais de Cushdrive, avec un punkrock mélodique très plaisant qu’il sera intéressant de découvrir sur scène. On attend aussi le passage à l’album !

 

J. NeWSovski

 

https://cushdrive.bandcamp.com/album/walk-on-the-warm-sand

https://www.facebook.com/cushdriveband/


mardi 17 octobre 2023

Live Report - L'accord de puissance

 


C’est à Chemillé, dans les Mauges, à mi-chemin entre Angers et Cholet qu’avait lieu la première édition de L’accord de puissance, un concert réunissant quatre groupes de la région. C’est même plus précisément au Théâtre Foirail, superbe complexe, que l’association Un Pas De Côté a choisi de diffuser du gros son dans ce lieu plus habitué aux ambiances feutrées.

 


Et l’accord de puissance commence par Ex Hen, groupe de Nantes avec des mecs qui ont bourlingué pas mal puisque Grabs (chant et guitare) joue et à joué dans Orange Blosssom, Washington Dead Cats, Shout, Toxxic TV, 6 Feet DownSeb (Batterie) est aussi le batteur de Mobütu. Le trio fait une bonne entrée en matière avec un mélange de stoner et de gros rock langoureux comme sur son premier morceau (qui ouvre aussi l’album) : Du sang plein les yeux. Le groupe alterne chant français et anglais. Mais on bascule aussi dans quelque chose de plus mélodique et posé sur Follow Me voire hypnotique sur Guignolant. Le passage sur scène amène davantage de volume à certains morceaux et donne des versions différentes (comme un visage ; selon Jean). Une belle découverte.

 

jeudi 12 octobre 2023

Interview - CLINIC RODEO

 Belle découverte de cette année, Clinic Rodeo est un groupe qu'il est difficile de faire rentrer dans une case. Interview avec Joy et Adrien.

Copyright Pierre Terrasson


Je découvre Clinic Rodeo à travers votre dernier album, le quatrième pourtant. Vous pouvez m’en dire un peu plus sur votre duo ?


On s'est rencontré en 2011, on est devenu amis et très vite nous avons fondé le groupe. On voulait faire une musique un peu directe et énergique. On a très vite composé des morceaux pour les maquetter ensuite, on a enregistré un premier Ep dans la foulée et on a eu la chance de pouvoir faire notre premier concert quelques mois plus tard.
On est indépendants depuis le début, on fait tout à la maison, de façon très artisanale. On s'entoure aussi de gens qui nous aident à pleins de niveau, que ce soit pour les clips, les visuels etc... et mine de rien on a pu sortir 4 albums de cette façon !

vendredi 6 octobre 2023

NICK HEYWOOD – ABAC

 


NICK HEYWOOD – ABAC

Autoproduction

 

Nick Heywood est un groupe de Lyon qui s’est formé en 2020, ses membres ont joué dans des groupes comme Off The Yard, Bridges & Rivers ainsi que My Taylor Is Bitch. En 2022 le quatuor se décide à réaliser un premier album

 

Nick Heywood joue un punkrock mélodique décomplexé qui me fait penser à The Rebel Assholes (High on medecine), il n’y a certes rien de bien nouveau et novateur dans leur musique mais c’est vraiment très bien exécuté et efficace (Dirty Hands). J’aime bien l’utilisation des chœurs sur les morceaux et notamment le très mélo I don’t wanna Pray. Le morceau le plus percutant pour moi est certainement All Cops Are Brutal qui diffuse une belle énergie et pourrait rappeler certains vieux morceaux des Burning Heads.

On ressent aussi une belle influence No Use For A name sur le final de High On Medecine qui reprend la même façon de poser le chant que Tony Sly et la même manière de relancer le morceau. Les lyonnais maîtrisent aussi bien l’intensité qu’il diffuse dans leurs chansons comme sur Phonecall, dont la tension montante est une nouvelle fois bien accompagnée par des chœurs ciselés. Le fait d’alterner le chant est appréciable. Le ton se durcit en fin d’album sur Bullseye plus lourd sur sa première partie.

Nick Heywood semble avoir de nombreuses influences américaines des années 90 /2000, certainement les mêmes que les miennes et c’est vraiment plaisant d’entendre ce type de son qui m’a marqué aussi de façon durable.

 

Le son est plutôt efficace avec un bon travail du studio Quiet Fury et je trouve la pochette assez cool et originale, elle est signée par Nicolas du Dead Brain Studio.

 

Nick Heywood est une belle découverte, un groupe qui joue un punkrock façon Epitaph / Fat Wreck de la grande époque sans se prendre la tête. A voir sur scène assurément et à suivre avec attention bien sûr !

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/nickheywoodpunkrock

https://nickheywood.bandcamp.com/album/abac



dimanche 1 octobre 2023

THE HIVES – The death of Randy Fitzsimmons

 


THE HIVES – The death of Randy Fitzsimmons

Disques Hives / Fuga

 

 

C’est tout de même une surprise de retrouver The Hives après une si longue pause (11 ans). J’avoue avoir bien aimé le teasing pour la reformation et l’annonce de ce nouvel album avec ces vidéos de l’annonce du décès de ce mystérieux membre (fictif) du groupe. Mais je dois avouer aussi que The Hives est loin de m’emballer comme à l’époque Burning Heart et notamment le mythique album Veni Vidi Vicious, le groupe suédois fait plus figure désormais, pour moi, d’un groupe de stade à la Green Day qui aura du mal à retrouver son mojo et qui devra vivre éternellement sur ses tubes passés.

Aussi je me suis aventuré dans cet album avec beaucoup d’appréhension, peut-être trop car ma première écoute ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Mais en y revenant de façon régulière je dois avouer que j’ai, d’une part été étonné, puis plutôt emballé par cet album. Et le morceau d’ouverture et premier à être mis en avant, Bogus Operandi, est très énergique et remuant, j’aime beaucoup ce groove que diffuse les suédois. Ensuite Trapdoor Solution nous rappelle la belle époque où le groupe envoyait un punkrock / garage déchaîné et sans aucune retenue. Il semble, dès le début ce nouvel opus, que le groupe ait retrouvé de sa superbe et se soit replongé dans ses fondamentaux sans rechercher forcément à accrocher un maximum de gens. Le tempo ralentit un peu sur Countdown to shutdown bien emmené par une grosse basse hypnotique, le refrain réveille les esprits. Un très bon morceau à nouveau.

La voix de Howlin’ Pelle Almqvist est toujours aussi singulière et fait vraiment partie de l’identité de The Hives. Le groupe explore le rock teinté de swing des années 50 à travers Stick Up un morceau original mais qui se révèle finalement très rock’n’roll. Les suédois semblent avoir eu envie de se faire plaisir et varient les styles, c’était déjà le cas par le passé mais ici c’est encore plus flagrant, et d’ailleurs smoke and mirrors sonne plus pop tout comme Crash into The Weekend et sa rythmique clappée.

 

L’ensemble est plutôt bon et je garde en tête les morceaux précédemment cités comme moteurs de ce sixième album après quelques sont soit plus mous ou soit moins percutants c’est le cas de The way the story goes ou what did I ever do to you ? malgré ses cuivres.

 

C’est une bonne surprise que ce retour de The HIves sur lequel je n’aurais pas misé grand-chose, mais le groupe a su puiser dans ses racines pour sortir un son très garage punk comme il le maîtrisait tellement à ses débuts. The death of Randy Fitzsimmons groove à fond et c’est agréable de voir The Hives de retour et en forme !

 

J. NeWSovski

 

https://www.thehives.com/

https://www.facebook.com/hives

 

mercredi 20 septembre 2023

THE TRADERS – How much art can you take ?



THE TRADERS – How much art can you take ?

Hell Vice I Vicious / Decadent Records / Disque Ardent /White Russian Records / Bad Mood Asso

 

Sans révéler un grand mystère The Traders fait parmi des mes groupes français préférés, leur premier et seul album jusqu’à aujourd’hui (too young… so old) a été une belle claque à sa sortie en 2013 et il tourne encore très régulièrement sur ma platine. Aussi, il y a quelques semaines, voire quelques mois, quand le groupe a annoncé sa reformation avec un album à la clef j’ai senti mon palpitant s’accélérer. Le trio Lyonnais a distillé les nouveaux morceaux petit à petit pour faire monter la jauge d’impatience. Puis à la fin des vacances l’annonce du drame est arrivée.

Vous le savez désormais, mais Clément, le guitariste qui a joué aussi dans Intenable et Nina’school, est décédé début août. L’annonce fut brutale. Une nouvelle dévastatrice pour tous ceux qui ont côtoyé Clément ou l’ont simplement croisé lors d’un concert.

Une situation très compliquée à quelques semaines de la sortie du deuxième opus et à quelques mois de la tournée aux Etats-Unis qui doit les entrainer notamment à Gainesville (la ville d’Hot Water music) en compagnie de Quitters.

 

How Much art can you take ? sort donc dans un contexte bien particulier et très lourd. J’ai cru comprendre que le groupe assurera tout de même une partie de ses dates avec leur pote Charles qui devrait prendre la guitare pour l’occasion.

 

L’album commence avec Roads of Ostende, qui après une petite introduction toute douce, applique à la lettre le style Traders avec une grosse basse, un rythme pas trop rapide mais un gros sens de la mélodie. Le refrain est très accrocheur avec les chœurs qui apportent une belle profondeur au morceau. Enchaîne ensuite Insults qui restera le premier morceau composé avec Clément lors de son arrivée dans le groupe. Le chant de Peno est toujours aussi singulier avec un joli grain de voix qui me rappelle par moments celui du chanteur des Brixton Robbers.

Les anciens membres du groupe viennent prêter main-forte en posant leur voix, c’est le cas de Mike Noegraff sur The Basement qui amène un vent de fraîcheur mais surtout une jolie douceur comme un voile de coton sur la fin du morceau. Anthony, lui, intervient sur Thanks, doc… un très bon morceau dont les variations de rythme sont très intéressantes. J’aime d’ailleurs quand le groupe part pied au plancher avant de baisser le rythme comme sur A new role model. J’aime aussi l’intensité que les lyonnais réussissent à faire passer (marching as a luxury).

 

L’album emprunte son nom à Patrick Costello de Dillinger Four qui l’a tatoué sur son torse tandis que l’artwork ne pourra laisser indifférent. Pour moi c’est le seul point noir de cet album.

 

The Traders sort donc ce deuxième album dans des conditions très particulières, il n’en demeure pas moins tout aussi intéressant et percutant que son prédécesseur.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/wearethetraders/

https://thetradersss.wixsite.com/hmacyt

https://wearethetraders.bandcamp.com/album/how-much-art-can-you-take-album-2023

https://www.instagram.com/we_are_the_traders/



vendredi 15 septembre 2023

Interview : TINY VOICES

 


De retour sur Angers après une tournée de neuf dates à travers l’Europe, les Tiny Voices ont pris le temps de répondre à quelques-unes de nos questions. Une interview au cours de laquelle nous avons parlé de leur premier album, son enregistrement, son artwork et de Wank For Peace.



Avant de parler de Tiny Voices je voulais savoir comment s’était arrêté l’aventure Wank For Peace ?

 

On a arrêté en 2016 car l’un de nous partait en voyage pendant un an. On l’a su assez tôt pour se booker beaucoup de concerts en 2015 et clôturer une sacrée belle aventure.

Puis en 2019 on s’est vu proposer des concerts tentants alors on a remis le couvert pour une dizaine de dates. Dès l’été 2019 on a commencé à se dire qu’il fallait repartir sur d’autres compos. En octobre on est 3 à être aller se poser à la mer et on est revenu avec les prémices d’Erosion.

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie du coup de reformer un groupe ?

 

Rejouer ensemble, passer du temps ensemble, composer ensemble. L’expérience était nouvelle car on a composé un disque sans jamais faire de concert avant. On est allé en studio sans jamais avoir joué live les morceaux.

 

Pourquoi ne pas avoir conservé le nom de Wank For Peace ? Y a-t-il une signification précise à Tiny Voices ?

 

WFP on avait déjà pensé à changer pour la sortie de Fail Forward. C’était drôle quand on avait la vingtaine. Nouvelle aventure nouveau nom ! WFP faisait vraiment partie du passé pour nous. Pour Tiny Voices on s'en est chacun trouvé une signification qui nous allait. C'est pas mal déjà !

 


Durant cette période on a pu entendre l’un d’entre vous dans Nightwatchers, vous voir dans Kitchen Talks aussi, avez-vous joué dans d’autres groupes ?

 

Flo s’amuse aussi avec LIMBOY. Sinon les projets des autres sont moins musicaux, Florx gère son potager comme un professionnel, Juju a un resto et je cours.

 




Erosion a été enregistré plus de deux ans avant sa sortie, pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de le sortir ?

 

Alors on a attendu car c’était le Covid et qu’on avait plus d’un an d’attente avec le pressage. Aussi car on a voulu défendre un disque que les gens pouvaient écouter en amont. Il y a eu aussi une période où on a préféré ne pas jouer et se concentrer sur notre entourage, nos ami.e.s, et remettre en question aussi les attitudes qu’on a pu avoir jusqu’ici. On est un groupe de 5 mecs, on a tout à apprendre.
Et puis tout simplement on a pris notre temps à tous les niveaux. On fait ça avec envie et passion mais ça n'est pas une priorité !

 

Vous êtes repartis avec Amaury Sauvé aux manettes, c’était un choix évident pour le groupe ?

 

C’était évident oui, Amaury est un ami maintenant et l’expérience dans son studio est incroyable. Tous les jours tu te réveilles dans le studio, tu y dors, on y mange ensemble, c’est les vacances avec les copains et à la fin tu as un disque qui sonne comme jaja. Amaury nous donne des devoirs, il nous demande des graphiques pour chaque morceau, ça met à plat tout ce que tu ressens et souhaite exprimer dans ton morceau. On avait envie de « bosser » sur ce disque pleinement, de la compo à l'enregistrement, donc ça collait parfaitement.

 




A travers certains textes notamment Hopes and down ou Faults Faults Faults, et même le titre de l’album on sent le groupe dans un autre état d’esprit qu’il y a une dizaine d’années, peut-être plus résigné ?

 

(I lost hope I know, yeah I've been down I've been chasing all the ways to find an inch of it in every stand I needed to, If there's none why would I bother caring for more than what's mine?) (So what I lost hope? I felt like the only one, dumb enough for a bit of optimism. Yeah I lost hope when caring's on again).

 

Résigné je ne sais pas, mais plus sincère, plus terre à terre, plus réaliste. On a pris quelques années depuis WFP donc on grandi, est ce qu’on s’est assagi ? Je pense qu’on a surtout revu nos ambitions, nos envies.

 

Le début de l’album est très original avec juste le chant des bribes de guitare comment est venue l’idée de démarrer l’aventure ainsi ?

 

C’était sûrement une idée de Julien car il a (souvent) les meilleures idées. On voulait un départ sobre et très intimiste.

 




Avez-vous d’ailleurs évolué dans votre façon de composer des morceaux ?

 

Non dans l’ensemble ça part d’une gratte puis la seconde arrive, la complète et on se lance. C’est la même équipe, on a le même procédé. La grosse différence encore une fois c'est qu'on a pris notre temps. On s'est permis de revenir sur les morceaux, d'essayer de les enrichir, de sortir un peu de l'urgence qu'on avait toujours eu.

 

L’artwork est assez inhabituel je trouve, très graphique et dans des couleurs assez rares dans ce style musical (exception pour Glow de Turnstile) que représente-t-il précisément ?

 

Turnstile nous ont copié, on l'a découvert à l'annonce de leur sortie, mais on a pas voulu en faire une montagne.

Notre ami Freddy avait carte blanche et il nous a proposé ça. On voulait des textures, de la matière, de l’usure. Et justement sortir des trucs trop classico punk rock. On a récemment sorti une version K7 avec une pochette alternative noire. Une beauté encore grâce à Freddy.

 

Quel est votre rapport avec l’objet musical que ce soit le vinyle ou le cd par rapport au numérique ?

 

Un LP c’est beau, la pochette est faite pour embellir l’œuvre. Les labels n’ont d’ailleurs pressé que le LP. On a fait le CD nous même avec nos petites mains, à l’ancienne. Je crois qu'on aime bien les objets globalement. Et puis même si c'est le futur, sur le numérique on est à la masse.

 




Un petit mot sur la scène angevine assez prolifique en ce moment…

 

Fragile c’est vraiment de la frappe, j’aime beaucoup Péniche, Bermud, Limboy c’est la famille et Daria revient bientôt. On a de la qualité !

En lien avec la scène on a Collision devices pour les pédales de rock, on a pas mal d’artistes, de vidéastes, de graphistes doué.e.s et deux bars qui s’impliquent dans cette scène. On a maintenant La Cuve pour le recording, ça fait plaisir. Ça fourmille, dans plein de styles différents, avec plein de gens vachement plus jeunes et c'est top.

 

Petite question bonus :

Les rumeurs disent que vous êtes à l’origine du projet Bobby Ramone, vrai ou faux ? 😊

 

Alors j’ai le disque et c’est vraiment top ce projet mais faut pas croire les rumeurs !


 

https://tinyvoicesangers.bandcamp.com/album/erosion

https://www.facebook.com/tinyvoicesangers/