C’est à Chemillé,
dans les Mauges, à mi-chemin entre Angers et Cholet qu’avait lieu
la première édition de L’accord de puissance, un concert réunissant quatre groupes de la région. C’est
même plus précisément au Théâtre Foirail, superbe complexe, que l’association
Un Pas De
Côté a choisi de diffuser du gros son dans
ce lieu plus habitué aux ambiances feutrées.
Et l’accord
de puissance commence par Ex
Hen, groupe de Nantes avec des mecs qui
ont bourlingué pas mal puisque Grabs (chant et guitare) joue et à joué dans Orange Blosssom,
Washington Dead
Cats, Shout,
Toxxic TV,
6 Feet Down…
Seb (Batterie) est aussi le batteur de Mobütu.
Le trio fait une bonne entrée en matière avec un mélange de stoner et de gros
rock langoureux comme sur son premier morceau (qui ouvre aussi l’album) : Du sang plein les yeux. Le groupe alterne
chant français et anglais. Mais on bascule aussi dans quelque chose de plus
mélodique et posé sur Follow Me voire hypnotique sur Guignolant. Le passage sur scène amène
davantage de volume à certains morceaux et donne des versions différentes (comme un
visage ; selon
Jean). Une belle découverte.
Le coin
restauration est plutôt sympa et bien organisé avec deux food trucks : l’un
propose hot dogs et sandwichs veggie tandis que l’autre propose des fouaces, ce
qui est, je trouve, une excellente idée d’avoir un produit local qui plus est
pas très cher.
Beastly
enchaîne rapidement, c’est la seconde fois que je les vois en trois mois et
force est de constater que le groupe est plus qu’intéressant sur scène. Dans
leurs tenues décalées, les trois membres commencent leur set par un jam assez
hypnotique avant d’enchaîner sur un morceau du nouvel album. Le groupe a cette
particularité, très rare dans ce registre, de faire des morceaux qui partent
dans une sorte d’improvisation parfaitement maîtrisée. Le trio offre aussi un
spectre très large de leur musique jonglant entre le post-hardcore, le
punk-jazz ( ?) ou des sonorités plus ethniques, mais il y a un point
commun à tout cela c’est le groove qui transpire à travers chaque morceau et,
je m’avance peut-être un peu trop, mais il y a des moments où je trouvais que
le groupe se rapprochait de l’esprit Primus notamment par l’utilisation de la
basse. La maîtrise des 3 garçons de leur instrument est impressionnante et leur
complicité rend leur musique d’une grande richesse. Beastly, dont on chroniquera l’album d’ici
peu, continue d’impressionner son monde sur scène et sur album. Une vraie confirmation
pour ce groupe plein de promesses et de fraîcheur.
Le temps d’aller
se ravitailler au bar est arrivé, celui-ci propose La musse
de la ferme brasserie
La Muette
en pression, une très bonne nouvelle ! A disposition aussi la Rombière ambrée.
Toxxic
TV prend ensuite les choses en main. Je
n’avais pas vu les vétérans nantais depuis 2001 et leur première partie de NRA
au Fuzz Yon. Après plusieurs pauses le groupe
est revenu sur le devant de la scène, le line-up a changé plusieurs fois mais garde
son ossature d’origine avec Gaël à la batterie et Thomas
à la basse. Aujourd’hui le groupe joue en trio en l’absence d’un de ses
guitaristes et vient défendre son dernier album The Fall
sorti l’année dernière. Le concert démarre fort avec notamment Nation of worms et Riots. Gaël,
derrière sa batterie, conserve toujours la même énergie et la capacité à jouer
vite et chanter en même temps. Le set, essentiellement composé de morceaux de The
Fall et Here & now, se veut généreux et
énergique.
Mobütu
termine le concert et démarre fort avec I’m
wild wild wild, il enchaîne les morceaux rapidement. Matürin,
le leader charismatique du gang (dixit l’intéressé) harangue le public et trouve écho. Ça bouge dans le public
alors que les fontenaysiens continuent d’asséner un rock lourd à mi-chemin
entre Motörhead et Airbourne.
Pas moins de 20 titres joués avec une belle générosité parmi lesquels on
retiendra l’explosif FLC Rock’n’roll City
et l’énergique Run Hippie Run
mais aussi plusieurs reprises, notamment Ramones
(de Motörhead) puis un peu plus tard Sex and death (de Motörhead
toujours) et pour finir de très belle manière avec le traditionnel Surfin Birds (The trashmen)
qui s’étalera en longueur. Pour Sébastien à la batterie c’est le deuxième set
de la soirée (après celui avec Ex Hen) et son bras blessé le rappelle à l’ordre.
A noter le
son impeccable offert ce soir dû aussi à l’acoustique de la salle (le studio,
la plus petite du Foirail).
Pas moyen
de prendre une dernière Musse avant la fermeture mais ce concert qui s’est
déroulé dans une très belle ambiance en amènera, j’espère, certainement d’autres
dans son sillage. Un bon concert rondement mené par une asso dynamique.
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