BURNING
HEADS – Embers of Protest
Kicking
Records
Peu de
groupes peuvent se targuer d’avoir une telle longévité sans avoir jamais opéré
une quelconque pause, les Burning Heads sont actifs depuis 1987 (d’ailleurs
le groupe fait sa piqure de rappel sur Keep
The Fire Burning), ont désormais 15 albums au compteur, des
splits avec des groupes aux univers éloignés (Near Death Experience, Alif Sound System), des groupes prestigieux (The Adolescents, Marshes) et des groupes de potes (Uncommonmenfrommars, NRA, Vulgaire Machin,
Thompson Rollets). Les dernières années ont été
marquées par des changements de line-up importants au chant d’abord mais aussi
à la guitare. Phil,
guitariste emblématique, est revenu en 2019 puis a re-quitté le groupe suite à
la tournée de Torches Of Freedom, il a été remplacé par Dudu, à la base roadie du groupe mais
aussi, et surtout, guitariste de Gravity Slaves
et de Brokken Roses. Au final, des débuts du groupe, ne reste plus que
Thomas, mais ces derniers changements ont amené avec eux un air de fraîcheur et
de renouveau plutôt bienvenu.
Embers
of Protest (Braises de la contestation en
français) s’affiche
dans les mêmes habits que Fear is Liar, le 3 titres, qui
avait précédé Torches Of Freedom. Un artwork très joli
signé Karl Beley avec une nouvelle patte artistique racée et réussie.
Clairement l’une de mes pochettes préférées des Orléanais. L’album a été
enregistré au Swan Sound Studio par Guillaume Doussaud et le son est vraiment très bon à mon goût.
Au bout de 37
années, les Burning Heads font toujours preuve d’une étonnante fraîcheur et démarrent
très fort avec Pyromaniac où Fra semble se délester du poids de l’héritage
de Pit Samprass, et c’est une bonne chose car ce
titre est une très bonne entrée en matière. Il s’est d’ailleurs davantage
investi dans l’écriture des morceaux que sur l’album précédent et c’est peut-être
son côté Eternal Youth mais il y a des superbes morceaux mélodiques comme Storm in
my throat, l’un de moments forts de l’album,
le morceau en mid-tempo est un petit bijou de mélodies avec les chœurs haut
perchés de Thomas et ce riff de guitare hyper bien
trouvé. J’aime aussi l’urgence qui se dégage de Too
Far So Close,
et puis en matière de chœurs on trouvera difficilement mieux dans le répertoire
que Catch My Fall, entraînant,
mélodique mais très bien rythmé.
Mais le morceau
phare de cet album est Always Hate Goodbye,
un morceau qui permettra de s’inscrire dans la lignée de leurs tubes comme A Whole Life, Break Me Down, Groundtown… Et ainsi d’asseoir ce line-up
dans l’histoire du groupe.Le groupe a d’ailleurs eu le nez fin en le mettant en
vidéo.
Les Orléanais
ne délaissent néanmoins pas le côté punkrock rapide avec Red, à la rythmique soutenue qui n’aurait
pas dépareillé sur Escape ou Keep The Fire Burning.
Quelques
morceaux moins efficaces comme Happy New Fear,
efficace mais un peu basique, Revolving Door
Policy ou le traditionnel morceau reggae Dark Romance,
mais j’avoue n’avoir jamais totalement apprécié ces titres.
Ce
nouvel album amène donc avec lui une fraîcheur et un véritable renouveau. Embers
Of Protest s’émancipe de son passé et propose des chansons délicieusement saupoudrées
de mélodies imparables dont les Orléanais ont la recette. Cette cuvée 2024 est
un excellent cru.
J. NeWSovski
https://burningheads.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/burningheads/
https://kickingrecords.bandcamp.com/album/embers-of-protest
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