dimanche 19 août 2018

LANE - Teaching Not To pray (EP)




LANE - Teaching Not To pray (EP)
Nineteen Something
4,5 sur 5

La rumeur circulait depuis quelque temps, et pas uniquement dans la cité angevine, leur ville de toujours et place forte du rock hexagonal : des THUGS remettraient le couvert ? Mieux qu'une rumeur, un EP a vu le jour avant l'été sous le patronyme de LANE (Love And Noise Experiment). Un nouveau projet qui réunit la fine fleur du rock angevin : Eric et Pierre-Yves Sourice des THUGS donc, Etienne et Camille Belin de DARIA et Félix Sourice, le petit jeune de la bande. Et force est de constater que ce comeback fait plaisir à attendre tant les quatre titres sont excellents. Les influences des deux groupes précités s'entrechoquent à merveille. Bien évidemment, la voix d'Eric rappelle le meilleur des THUGS. LANE, c'est le mariage parfait entre électricité et mélodie, entre noise et pop. Bien soutenu par un mur de guitares (pas moins de trois), "Goal Line" fonctionne à merveille avec son refrain pop entêtant. La batterie sans fioritures est au diapason comme sur le plus punk "Black moon", simple et efficace. "Dice", tonique, rugueux, direct et mélodique, est également un morceau de haut vol. Le EP de 12 minutes se termine en beauté par le titre éponyme "Teaching not to pray", très THUGS il faut bien le dire avec sa courte intro délicate avant que la rythmique métronomique et la voix d'Eric ne se mettent en place.

Ce "super groupe" réunissant des DARIA et THUGS démarre donc sur les chapeaux de roue. On attend la suite avec impatience (un format plus long peut-être), en espérant que ce nouveau projet alléchant ne va pas s'arrêter en si bon chemin.



Mr Caribou


mercredi 15 août 2018

THE GET UP KIDS – Kicker




THE GET UP KIDS – Kicker
Polyvinyl
3.5/5

Tout n’est définitivement qu’une histoire de vagues dans notre océan musical.
Et voici l’histoire d’une grosse vague apparue à la fin des années 90, appelée émo, qui m’a fait chavirer, qui semble revenir à l’approche de cette fin de nouvelle décennie. The Get Up Kids, un des fers de lance, est donc de retour avec ce court EP intitulé Kicker.

Seulement 4 titres mais qui rappellent la discographie du groupe. Maybe sonne pop comme les derniers albums (pas les meilleurs hélas) avec des mélodies faciles et accrocheuses. Le son est volontairement cheap, il a été produit par Scott Litt qui a produit REM ou Nirvana. J’aime beaucoup I’m sorry et son refrain qui est vraiment très bon, c’est un titre qui reste en tête. My Own Reflection est plus aérien et difficile d’accès mais au fur et à mesure des écoutes c’est un morceau que j’apprécie de plus en plus.

Sans être exceptionnel cet EP signe un nouveau retour du groupe, cette fois réussi. Il est donc évident que l’album qui va suivre sera très attendu, cette mise en bouche nous laisse en tout cas entrevoir des choses intéressantes.

J. NeWSovski





dimanche 12 août 2018

T SHIRT - Aggravator 2




T SHIRT - Aggravator 2
Influenza Records / SK Records
8 sur 10

Ne pas se fier aux premières notes d'Aggravator 2. Nous ne sommes pas en 1995 et T-SHIRT, son géniteur, n'est pas un groupe de Portland ou d'une autre ville de la côte ouest U.S. Mais force est de constater que les Lyonnais de T-SHIRT ont le chic pour nous replonger à merveille dans l'indie rock US légèrement grungy des années 90. Avec la même fraîcheur et "cool attitude" que les illustres prédécesseurs comme SUPERCHUNK ou SEBADOH, influences notoires sur le premier album des Français. Et ce sont même les oubliés VERUCA SALT qui refont surface sur le premier titre "Dates and numbers" : même timbre de voix pour Léa la guitariste-chanteuse et même art du refrain imparable et fédérateur. Les autres morceaux chantés par Léa comme "Hellsender", "Eyetooth" ou "Ride" sont également excellents. L'alternance de titres chantés par Léa et Luc, l'autre guitariste, est un atout et permet de varier quelque peu les ambiances. Le versant masculin est en tout cas tout aussi intéressant et le tonique "Ride" en atteste. "Sloane", toujours avec Luc au chant, présente la particularité de durer plus de 3 min 30. 

T-SHIRT va le plus souvent à l'essentiel et réussit à construire des morceaux efficaces et bien fichus en moins de 2 min 30. Les quatre Lyonnais savent aussi ralentir le tempo comme le morceau un poil slacker "Metal". Sur l'inspiré "Triton" les voix féminines et masculines s'entremêlent parfaitement. T-SHIRT dispose d'un pouvoir mélodique indéniable. Sur le pêchu et punk "Heaven in vain", Luc montre une autre facette de son chant, plus puissant et assuré.

Conclu par le délicat "Murkier", le court album de T-SHIRT est un disque idéal pour l'été, aux influences indie rock US évidentes. Le challenge du groupe sera peut-être de s'en affranchir à l'avenir pour trouver son identité propre. En attendant, l'enthousiasme de T-SHIRT est très communicatif. 

Mr Caribou

Morceau préféré :                                   Hyper