vendredi 24 mai 2013

Interview - Fifou alias Mr FiFi

Écartons nous un peux de ceux qui tiennent les guitares et hurlent dans les micros pour faire un petit focus sur un personnage de l'ombre qui tient son appareil photo comme une six cordes et nous délecte de superbes images, de bons petits clips et de docus intrusifs. Apprenons en plus sur FiFou



   Fifou peux-tu te présenter ?
Salut ! 
Je suis donc Fifou, ou Mr Fifi (ça dépend à qui je parle, mon vrai surnom est Fifi mais le surnom Fifou m'a été imposé par la suite, merci Guerilla Poubelle, haha).
Je fais des vidéos (réaliser, filmer, monter, je fais tout par moi même, sauf cas exceptionnels) et des photos pour divers groupes de musique. J'ai réalisé pas mal de clips pour différents groupes tel qu'Uncommonmenfrommars, Guerilla Poubelle, Nine eleven, P.O.Box, Coquettish, Fanny.dx ou encore Birds In Row.
Mais ce que j'aime par dessus tout, c'est le documentaire, partir sur la route avec des groupes, filmer ce qui se passe, et en sortir quelque chose ! 
Ca a déjà donné deux documentaires : "Ceci n'est pas une fiction" avec Guerilla Poubelle, et "Detour(s)" avec P.O.Box.

Mr FiFi


jeudi 23 mai 2013

The Implants – from chaos to order




The Implants – from chaos to order
Cyber tracks
7.5/10
The Implants a fait beaucoup parler de lui depuis l’annonce de sa création. Formé de membres et d’ex-membres de Strung Out, Pulley, Ten Foot Pole, Voodoo Glow Skulls et Death By Stereo et basé à Los Angeles le groupe s’apparente à un AllStar Band comme peuvent l’être Me First ou the Transplants. Sans se prendre la tête le groupe joue du punkrock comme on le pratiquait sur la côte ouest des États-Unis dans les années 90 (et par effet miroir en Europe et plus particulièrement en Suède).
Niveau originalité on est loin de gagner la première place tant le groupe ressemble à un mix entre Pulley, No Use For A Name et Undeclinable mais coté fraîcheur et nostalgie c’est plutôt intéressant. Les guitares sont incisives et laissent place à quelques petits solos ou quelques tendances métal (Mutualism). Les titres se suivent toujours sur une bonne rythmique avec des plans plutôt bien sentis sans jamais tomber dans des trucs trop mélodiques.
J’espérais, en voyant le casting, un truc plus barré un peu à la Transplants, dont le nom se rapproche, mais à priori les gars avaient juste envie de jouer leur musique à eux et de passer du temps ensemble sur scène. Cet album est donc une honnête représentation de leurs discographies respectives.
A noter que l’album sort sur le label Cybe Tracks qui a été créé par El Hefe et sa femme. Ça fait au final beaucoup de beau monde !
Même s’il est loin de révolutionner le style cet album s’écoute facilement et rappelle la belle période de la fin des 90’s et l’âge d’or de Fat Wreck.

samedi 18 mai 2013

Mobütu – Axl Rose is Dead




Mobütu – Axl Rose is Dead

Autoprod
8.5/10
On ne va rien cacher, Mobütu fait partie du cercle d’amis des Rêveries, et ça, ça rend d’autant plus difficile la tâche de chroniquer cet EP. Toujours est-il qu’il serait dommage de ne pas le chroniquer tant le groupe vendéen (Fontenay le Comte dirty south) y fait la démonstration de son talent. 


Drôle de pochette qui colle à un titre un peu surprenant car il ne faut se le cacher les influences Motörhead sont très présentes, on les retrouve en clin d’œil avec le tréma mais c’est surtout en faisant tourner la galette dans la platine que l’on ressent l’influence du trio britannique. Musicalement c’est du gros heavy rock bien burné (désolé j’aime bien ce mot en ce moment) qui me rappelle aussi Nashville Pussy et Airbourne. Go go go hail rock’n’roll, (déjà présent sur la compile des Rêveries de 2012) démarre ce petit 6 titres sur les chapeaux de roue, la ligne de guitare est entrainante et c’est clair que ce titre est percutant. Going To Hell Fest révèle un texte un peu provoc, un peu drôle et une bonne façon de se faire griller par Ben Barbaud mais peu importe, d'ailleurs mon avis sur ce fest est le même que Mobütu. Let Them Die est aussi un bon titre dommage que l’accent du chanteur Maturin soit encore phase de rodage ce qui casse pas mal l’effet sur le refrain, d'ailleurs à ce propos je connais quelqu'un sur la côte vendéenne qui tient une petite échoppe et qui serait prêt à parfaire ce petit accent (Hachdé si tu es à l'écoute...)... Reign Of Pigs fait le boulot avec encore une fois de très bons trucs à la gratte par contre je suis nettement moins fan d’Outlaw rockers que je trouve poussif.


6 titres c’est relativement court mais il y a de très bons plans, du coup j’espère qu’un album sur une belle galette bien noire verra un jour le jour. Le groupe tourne régulièrement et suffisamment pour que vous puissiez les chopper dans le grand Ouest. Sur scène ça balance alors n’hésitez-pas.

jeudi 9 mai 2013

Billy The Kill – an open book with spelling mistakes






Billy The Kill – an open book with spelling mistakes
Samlltones rds – Kicking Rds
9/10
Un livre ouvert avec des fautes d’orthographe voilà la traduction de ce 3ème et nouvel album de Billy The Kill.
Joy, Sex and War, son second album, sorti en 2009, avait été une surprise majeure pour moi à l’époque et je crois me rappeler avoir écrit que si j’avais su jouer de la guitare et chanter j’aurais aimé en être l’auteur. D’ailleurs encore 4 ans après je prends toujours autant de plaisir à l’écouter.

Il y a un parallèle à faire immédiatement entre ces deux derniers opus et il se situe au niveau de la pochette, peut être est-ce fait exprès peut être pas mais Billy se situe à peu près au même emplacement, une guitare à la main, mais les cheveux ont raccourcis, le t-shirt a laissé place à une chemise, les goodies de geeks ont disparus et les pieds se sont chaussés. En quelque sorte on se laisse à penser que Billy a grandi, a mûri, s’est posé.

L'album commence avec The world is yours, un morceau tout simplement magnifique avec une fin un peu surprenante qui m'a dérouté sur les premières écoutes mais, qui,  au final, est parfaitement adaptée. Somewhere in my mind met encore en avant le talent de composition de Billy, non seulement il sait écrire de superbes mélodies mais ses textes sont touchants, dommage d'ailleurs qu'ils ne soient pas, encore une fois, écrits dans le livret. Mon coup de cœur du moment est I can write some songs avec ce petit passage délicat pour placer « with my rock’n’roll band » qui fragilise un peu le titre et le rend d'autant plus beau. The hardest is a better way to begin est aussi un magnifique titre d’indie rock de tradition midwest américain, le chant n’est peut être pas assez mis en avant mais la qualité mélodique est  toujours aussi flagrante.

La grande différence avec Joy sex and war vient du fait que les morceaux sont, dans l’ensemble, plus accompagnés, par une batterie et une basse qui sont, au passage, jouées par Billy. Ca  rend l'album plus hétérogène et surtout plus rythmé.

Belle reprise des Thugs, en français s’il vous plait. « les lendemains qui chantent » est un texte très fort extrait de Nineteen Something que bizarrement je découvre, non pas que je ne connaisse pas les thugs mais pas cet album en tout cas. J'ai du m'arrêter à IABF je crois.
Seconde reprise avec un titre de Ronnie James Dio, Holy diver dont je ne suis pas fan (du titre original) mais dont la réinterprétation de Billy est très intéressante même si ce titre ne me touche pas vraiment. Self Destruction Ambition est un titre énergique et rythmé qui aurait pu apparaître sur son autre projet Billy Gas Station et peut paraître ici surprenant.

Il m’aura quand même fallu plusieurs écoutes pour apprécier véritablement cet album et je le trouve finalement moins facile d’accès que son prédécesseur. Je ne dis pas moins bon car il y a une profusion de très bons titres mais plusieurs écoutes sont nécessaires pour l'apprécier pleinement. Je trouve par contre le son sur la voix pas toujours parfait, sur certains morceaux c’est un peu dommage.


Billy The Kill a toujours un sacré talent de compositeur et sa voix, même si elle est assez classique, est vraiment touchante de sincérité et s'accorde à merveille avec sa musique. Un livre ouvert donc sur un jeune musicien bourré de talents mais avec finalement peu de fautes...

3 titres à retenir : I can write some songs ; the world is yours ; somewhere in my mind