jeudi 2 août 2012

Slim Wild Boar And His Forsaken Shadow – tales from the wrong side of the town



Slim Wild Boar And His Forsaken Shadow – tales from the wrong side of the town
Beast Records – Kizmiaz Records
8.5/10
Difficile  exercice que de chroniquer cet album, la raison principale est que ce groupe joue un style qui sort de mon registre habituel mais que j’apprécie. Il est donc difficile d’émettre un avis en le comparant ou en tirant des références. Slim Wild Boar And His Forsaken Shadow est une formation établie sur Rennes  et qui pratique ce que je pourrais interpréter comme un mélange de country, de folk et de rock aux accents punks. Tales from the wrong side of the town est leur troisième album. La pochette en digipack m’inspire tout de suite l’esprit Hellcat records avec son dessin noir et blanc ultra contrasté (de Jean Luc Navette), d’ailleurs après un bon nombre d’écoute je trouve que le groupe ne ferait pas pâle figure sur le catalogue du label de Tim Armstrong et que son style s’accorderait bien avec tous les différents spectres du rock qui s’y trouvent déjà.  « White Trash Love » le deuxième titre, qui fait suite a « SBLMDB », intro très country, nous permet de découvrir une voix bien connue : celle de Kévin de The Decline ! autre groupe Rennais qui a déjà sorti un excellent album (Broken Hymns For Beating Hearts) fin 2011. Cette voix s’accorde à merveille sur leur style de musique notamment sur l’excellent « it takes some time » très belle balade folk lente, triste et possédée. « White Trash Love » et autre « wasteland » nous permettent d’aborder une atmosphère digne du livre sans nom (une idée d’ailleurs pour la BO d’un éventuel film que M.Rodriguez voudrait bien faire). Le Slim Wild Boar s’est étoffé au fur et à mesure du temps et se compose notamment du Forsaken Shadow (guitare) et désormais le Skinny Kid à la batterie. Le trio brille musicalement et a cette capacité à poser des ambiances qui impressionnent notamment sur  « crown (over the hill) » l’un des tous meilleurs moments de l’opus. Une grande majorité des titres se veut plus folk rock rappelant parfois les projets solo de Chuck Ragan comme sur « frozen » ou ceux de Greg Graffin avec des titres plus folk country comme « white sea ». J’apprécie bien aussi « revenge song » un joli titre aux chœurs épatants mais « on the run » qui donne pourtant un peu de peps à l’album ne m’emballe pas trop.
C’est au final un bel album et une belle plongée dans une atmosphère sombre et unique. J’apprécie particulièrement les ballades que le groupe sait créer simples et touchantes. A découvrir.

3 titres à retenir : Crown (over the hill) ; It takes some time ; king for a lifetime, nothing for eternity.

Tony Sly

Tony Sly, chanteur de No Use For A Name, aussi engagé dans son projet solo (2 splits avec Joey Cape) est décédé hier à l'age de 42 ans.





Retour sur sa discographie :
Incognito - 1990 - New Red Archives

Don't miss the train - 1992 - Ne Red Archives
Daily Grind - 1993 -Fat Wreck Chords
! Leche con carne - 1995 - Fat Wreck Chords

Making friends - 1997 - Fat Wreck Chords
More Betterness - 1999 - Fat Wreck Chords
Live In A Dive - 2001 - Fat Wreck Chords

Hard rock bottom - 2002 - Fat Wreck Chords

Keep Them Confused - 2005 - Fat Wreck Chords
T
All the best songs - 2007 - Fat Wreck Chords
The feel good record of the year - 2008 - Fat Wreck Chords
Acoustic - Fat Wreck Chords


Acoustic volume two - 2012 - Fat Wreck Chords










mardi 24 juillet 2012

Jérémie des Flying Donuts à t'il bon goût ?


Jérémie Dalstein est le chanteur et guitariste des illustres Flying Donuts, auteurs de trois albums aussi excellents et différents les uns des autres. Le groupe d’Epinal a aussi partagé deux splits avec des pointues hexagonales et européennes (Second Rate, Joystix) et sorti plusieurs EP. Le groupe est aussi le sujet du livre de Fabien Hein : Ma petite entreprise Punk. La vie du groupe et ses rouages y sont décortiqués et étudiés dans ce très instructif ouvrage.
Il est l’invité ce mois-ci de la rubrique A-t’il bon goût, histoire de connaitre un peu plus cet incontournable.



Ton album préféré ?
Assez éloigné de nos influences actuelles mais  incontestablement un disque qui m’a donné envie de faire de la musique, d’écrire des morceaux et de les faire sonner au mieux :  « you are freaking me out » de SAMIAM, 1997.
Je fais partie de la génération NIRVANA, bien sur j’adorais (et je kiffe toujours)  cette vague de groupes 90’s tout comme PEARL JAM, SOUNDGARDEN, BABY CHAOS ou autre THERAPY? Mais ce disque de SAMIAM a été ultra marquant pour moi. Il tourne encore dans ma platine régulièrement…

vendredi 20 juillet 2012

Poésie Zéro – L’album bleu



l'album bleu - 2012
bonne attitude - 2011

Poésie Zéro – L’album bleu
Poésie Zéro – Bonne attitude
7/10
J’ai découvert le nom de ce groupe il y a très peu de temps, c’était même lors du Super Tour lorsque son chanteur est venu pousser la chansonnette avec Santa Cruz sur scène. Il faut dire que Fikse, car il s’agit de lui, n’est pas non plus un inconnu. On le connait en tant que batteur de Maladroit mais aussi de Justin(e). Au-delà du nom plutôt bien choisi, ce qui caractérise le groupe c’est ce coté décalé avec des paroles dignes de Didier Super. Second degré à fond, Poésie Zéro ne peut laisser indifférent.
M’étant procuré deux albums en même temps je vais essayer de les chroniquer ensemble, sachant qu’ils se ressemblent beaucoup et qu’il n’y a pas d’évolution frappante entre les deux malgré leur année d’écart. Tout d’abord j’adore le nom du nouvel album : l’album bleu. La pochette est verte. Ce décalage annonce tout de suite la couleur !... « Constamment sous C » provocateur, à l’image du groupe, entame de façon énergique ce dernier opus, il me rappelle d’ailleurs le morceau de Justin(e) du split avec Santa Cruz : « gosses de riches sous coke ». Les ressemblances c’est aussi le credo des parisiens, certains vont hésiter entre clin d’œil et plagiat, avec le CV des membres du groupe je parlerai plutôt d’hommage notamment à NoFX ou Guerilla Poubelle (« barricade rebelle »). L’hommage est encore plus prononcé sur « dans le souterrain » sur l’album bonne attitude qui est une version francisée du titre de Sick Of It All. Idem sur l’album bleu, il y a une version punk d’une chanson de Tryo (« la oï de nos campagnes »). C’est amusant à écouter. Sur pas mal de titres on retrouve des riffs de NoFX, empruntés à Dinosaurs will die, Linoleum ou encore Eddie Bruce & Paul. Arrêtons-nous un peu sur les thèmes abordés, la presse spécialisée (« Rock One » et « My Rock ») en prend un peu dans la gueule et c’est ma foi mérité, la pub mal placée et difficile à interpréter (« coca cola »), les chansons courtes décalées (« hip hop » et « wow »), les chansons démagos faciles (« policier » et « boulot ») et la provoc directe (« va niquer ta mère », « non ce n’est pas le fait » chanson très proche d’ailleurs de Didier Super ). J’aime beaucoup aussi « américain », rythmé et énergique.
Ces deux albums sont dynamiques et surtout très funs par contre leur écoute mérite de maîtriser totalement le second degré, voire plus. Musicalement c’est vraiment très bon et très bien fait, façon école américaine. Ma préférence va cependant pour Bonne Attitude, plus homogène. L’Album Bleu, quant à lui, est à prix dérisoire sur bandcamp (2€).

 

dimanche 15 juillet 2012

Foolish - vidéo

Petite vidéo de présentation de la tournée européenne de Foolish qui a lieu cet été :


jeudi 12 juillet 2012

The Hop La – le coup du lapin



The Hop La – le coup du lapin
Kicking Records
4/10
Les goûts, en général, évoluent. C’est mon cas, j’ai toujours aimé le punkrock, certes, mais pas toutes ses variantes, notamment le punk français celui que l’on caractérise comme basique avec son chant dans notre langue et sa rythmique assez lente. J’apprécie de plus en plus cette variante et j’apprécie d’ailleurs certains groupes qui ont su apporter des influences et surtout une rythmique plus conséquente. Mais je dois avouer que the Hop La, que je ne connaissais que de nom, honte à moi, ne m’ont par contre pas vraiment emballé sur leur nouvel album. Je les rapproche facilement des québécois de Vulgaires Machins de par leurs rythmes, le chant avec un petit accent (d’où vient celui des Hop Là ! ??) et surtout les textes décalés, originaux et parfois engagés. Mais contrairement aux cousins d’outre Atlantique j’ai du mal avec le groupe montpelliérain. Manu le chanteur-guitariste est l’ancien batteur et compositeur des Sheriff, c’est un gage de qualité notamment pour tous ceux qui ont aimé la grande époque du rock alternatif. Pour moi, même si les Sheriff à l’instar d’autres groupes de cette génération ont eu une influence évidente sur certains groupes actuels je les trouve peu intéressants. Je ne suis pas super fan non plus de leurs textes, je passe les fautes de français volontaires qui font plus qu’écorcher mes oreilles sensibles, les textes de  No-Life et je me marre par exemple m’éclatent pas trop. Après il y a quand même de bonnes choses, Boum ! démarre bien l’album notamment.

The Hop La ! représente donc parfaitement ce punkrock que j’apprécie peu et que je rapproche d’ailleurs bien plus du mouvement alternatif. Cet album n’a pas réussi à me convaincre mais je pense sincèrement que quelqu’un fan de ce style avec chant en français y trouvera son compte.

mercredi 11 juillet 2012

Devianz – A corps interrompus



Devianz – A corps interrompus
6/10
J’ai reçu le mois dernier le deuxième album d’un groupe parisien nommé Devianz. Je n’avais jamais entendu parler d’eux auparavant. La pochette inspire plutôt la scène émo avec une jolie photo. La phrase d’intro de la bio place quant à elle, place la barre très haute : « si At The Drive In avait vécu une histoire d’amour avec Portishead, leur union aurait engendré Devianz… ».
Disque inséré, je découvre un groupe qui chante en français un rock inspiré qui tient plus de la scène émo américaine de seconde zone (sans être péjoratif) que des légendaires génies d’El Paso. Le son est très bon, on louera d’ailleurs le travail de Guyom Pavesi à la prod et le master d’Alan Douchès. Les mélodies sont bien senties, j’ai par contre plus de mal sur le chant pour plusieurs raisons : le français passe toujours aussi mal sur ce type de musique, il focalise l’écoute et même si les textes sont bien écrits les sonorités ont du mal à passer je trouve. J’ai aussi du mal avec la façon de chanter. Au passage c’est d’ailleurs Guyom Pavesi qui chante et qui écrit.
Le point intéressant pour moi dans Devianz ce sont les montés, les passages calmes à ceux plus violents sont en général bien amenés et c’est de là que doit venir la comparaison avec ATDI. Pour ma part et sur l’ensemble de l’album je ressens bien plus l’influence d’un groupe comme Radiohead pour les mélodies  et étrangement aussi l’ambiance parfois planante de Mass Hysteria.
Pas vraiment ma came mais je ne doute pas que Devianz puisse plaire à nombre d’amateurs de la scène française mais aussi pop rock.
Je me permets aussi de reformuler leur phrase d’intro plus en adéquation : « si Radiohead avait vécu une histoire d’amour avec Mass Hysteria, leur union aurait engendré Devianz… ». Je la trouve ainsi plus proche de la réalité.

www.devianz.net