mardi 22 avril 2025

YOU, INFINITE – S/t

 


YOU, INFINITE – S/t

Pelagic Records

You, Infinite, derrière ce nom se cache le projet des membres fondateurs de This Will Destroy You. L’un des groupes les plus influents du mouvement post-rock de ces 15 dernières années. Au début du projet, Raymond Brown, bassiste de TWDY, avait décidé de se poser, lassé des tournées et de se consacrer à sa carrière de chirurgien otorhinolaryngologiste. Mais la passion était plus forte et il a continué à composer, seul, des mélodies. Le Covid et le confinement lui ont permis de partager ses idées avec Jérémy Galindo, l’ancien guitariste de TWDY. Ils ont ainsi échangé des démos entre Los Angeles et Austin avant de se retrouver et peaufiner les morceaux. Ainsi est né You, Infinite. Rapidement épaulé par les anciens membres du groupe pour l’enregistrement, voici donc le premier album.

 

Post rock instrumental dans la veine de Godspeed You Black Emperor mais qui offre neuf titres variés. On peut passer de l’extrême douceur de Cutter et ses notes de piano à des guitares bien plus abrasives comme sur la première partie de The Elder avec un accompagnement bien lourd à la batterie. Autre moment très fort de l’album avec Througlines dont les premiers accords semblent tirés d’un morceau de Dashboard Confessional.

You, infinite laisse le temps à ses chansons de vivre et s’étendre avant d’arriver à leur point de rupture. On pense alors à la beauté qui ressort des onze minutes d’understated avec la puissance émotionnelle qui en ressort ou au superbe Shine Eternal qui offre du dynamisme à la l’album tout en conservant ce côté très aérien.

 

Un album de post-rock atmosphérique superbe dans la lignée de ce que pouvait faire This Will Destroy you. Les amateurs apprécieront grandement.

 

J. NeWSovski

 

 

https://youinfinite.bandcamp.com/album/you-infinite

https://www.facebook.com/youinfinite/



vendredi 18 avril 2025

LION’S LAW – Evermore

 


LION’S LAW – Evermore

HFMN / Une vie pour rien

 

Lion's Law est un pilier incontournable de la scène Oi!, qu’elle soit française ou même mondiale. Le groupe parisien, fidèle à ses racines tout en continuant à évoluer, nous offre un cinquième album qui se démarque avec des titres uniquement chantés en anglais. Je ne suis pas un familier de la scène Oï mais force est de constater que le groupe s’est construit une sacrée réputation au point de tourner autant à l’étranger que par chez nous. Lion’s Law s’est formé en 2012 et le line-up a pas mal tourné sur ses débuts avant de se stabiliser il y a quelques années avec le retour de Tomoi à la batterie (il était présent à l’origine) qui trouve de la place dans un emploi du temps déjà bien pris par les Burning Heads et Komintern Sect et l’arrivée de Vovott à la guitare qui remplace Louis, le principal compositeur. Le groupe est affilié au mouvement SHARP (SkinHeads Against Racial Prejudice).

 

Dès les premières notes, Lion's Law met la barre très haut avec une série de titres d’une grande puissance et d’une accroche remarquable. Ça commence par Paris qui parle de la gentrification et l’évolution de la ville qui a remplacé ses vieux bars par des boutiques hypes. La voix de Wattie est rauque à souhait et fait des merveilles sur Brother, un titre mélodique qui fonctionne à merveille. Le groupe rappelle aussi les maîtres du genre, Agnostic Front, sur des titres comme l’excellent Sewer Rats avec un chant enragé comme peut aussi le faire Roger Miret. Le morceau aborde le thème de l’unité entre punk et skins. Dans le même registre Lonely Road marie parfaitement des riffs de guitare incisifs et des refrains percutants.

Le titre éponyme, Evermore, parle du découragement du groupe qui avoue avoir abandonné tout espoir en un avenir meilleur. Un morceau punkrock d’une belle efficacité avec une basse magistrale qui pourrait rappeler Rancid. La dextérité de Swann à la basse est aussi remarquable sur un titre comme The Code. Lion’s Law se permet une reprise audacieuse de I Ran de A Flock of Seagulls, que les parisiens s'approprient avec brio. Ce clin d'œil ajoute une touche de légèreté à un album engagé. Au passage j’aime beaucoup quand les groupes posent une reprise décalée sur un album, c’était une habitude dans les années 90 qui est, hélas, un peu passée de mode. Merci les gars de le remettre au goût du jour !

 

On passe vite fait sur la pochette pas vraiment jolie et c’est dommage pour un album de ce calibre. Un ou deux titres sont aussi un peu dispensables dans la profusion des quinze présents.

 

Evermore est sans doute le meilleur album de Lion's Law. La bande a su combiner tout ce qui fait son identité et pousser les limites encore plus loin.

 

  

 

J. NeWSovski

 

 

https://lionslawparis.com/

https://lionslaw.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/lionslawparis/

lundi 14 avril 2025

DISTURB – s/t [EP]

 


DISTURB – s/t [EP]

 

Vingt six ans après sa création, Disturb est toujours actif et surtout toujours aussi percutant. En ce début d’année le groupe Marseillais est de retour avec un EP deux titres au superbe visuel réalisé par Roachfab (https://www.instagram.com/roachfab). C’est aussi l’occasion pour le groupe d’annoncer leur passage à cinq membres, eux qui ont toujours joué à six.

Divide and Rule balance un hardcore bien lourd aux influences métal tandis que Over Time envoie une belle puissance, un gros morceau hardcore en mode rouleau compresseur que ne renierai pas Hatebreed.

Un EP très court (7 minutes) mais qui laisse entrevoir l’arrivée prochaine de nouveaux morceaux pour un futur album (?). En tout cas on a hâte d’écouter la suite.

 

J. NeWSovski

https://www.facebook.com/disturbmarseillehardcore

https://disturb13.bandcamp.com/album/over-time-divide-and-rule

 


dimanche 6 avril 2025

ASTROÏD – L’as des astres volume 1

 


ASTROÏD – L’as des astres volume 1

Kulture(s) Punk / Zone Onze Records / Le Keupon Voyageur


Originaire de Lille, Astroïd regroupe pas mal de têtes connues, Ripoll qui joue avec les Burning Lady, a joué aussi avec Jodie Faster et Lion’s Law ; Kal a joué de la basse avec Toxic Waste ; Tom dans The Hydroids, Loran le chanteur/ guitariste était dans Toxic Waste et PKRK, il a aussi joué avec Didier Super et sa discomobile. Le groupe a déjà sorti un album en 2022 (Mi Amor Mi Destroy)

Voici donc dans les bacs depuis quelques mois L’as des astres volume 1, on aime la référence au légendaire Bébel, l’album s’immisce dans le paysage punkrock avec des airs de Toxic Waste justement mais aussi des Sheriff. Rapide, puissant les dix titres font aussi la part belle aux textes engagés mais non dénués d’humour.

Mais j’aime aussi quand Astroïd baisse le rythme comme sur les Allumettes, les mélodies y sont belles et l’ajout des chœurs sur le refrain façon Bad Religion, sont bien posés. Calmez-vous voit l’arrivée en featuring de Spi d’OTH à l’harmonica mais aussi sur les chœurs.

J’aime bien tous les interludes qui apportent des coupures et limitent l’effet monocorde.

 

Pas vraiment le style de punkrock que j’affectionne, Astroïd n’en demeure pas moins un groupe efficace sur album qui attire la curiosité. Ceux qui apprécient le punkrock aux influences françaises des années 80-90 devront apprécier pleinement.

 

J. NeWSovski

 

https://astroid1.bandcamp.com/album/las-des-astres-vol-1

https://www.facebook.com/Loranastroid

 



vendredi 4 avril 2025

mercredi 2 avril 2025

TARDIS – For a while they lived together in a treehouse Specific Recordings

 


TARDIS – For a while they lived together in a treehouse

Specific Recordings

 

En tant que fanzine, il est des groupes avec lesquels on tisse des liens d'amitié, non seulement parce que leur musique nous captive, mais aussi parce que les échanges, qu'ils soient virtuels ou en fin de concert, révèlent des personnalités passionnées avec qui partager devient un plaisir. TARDIS est de ceux-là.

Né en 2016 des cendres encore fumantes de SLIVERBen (chant, guitare) fonde TARDIS, un projet riche en références (le nom est un clin d'œil à Doctor Who) tout en conservant des textes engagés.

Dès les premières notes de How to blow up a timelineTARDIS impose son style reconnaissable. Ce troisième album démarre avec une énergie brute, soutenue par des mélodies accrocheuses et des chœurs impeccablement placés par JulieYour Princess is in another castle se distingue par une ligne de basse omniprésente, tandis que les voix de Ben et Julie s'entrelacent avec une complémentarité remarquable. Le morceau alterne riffs lourds et passages mélo, créant une dynamique captivante. J’aime vraiment beaucoup. Kill All The Bees apporte une fraîcheur pop, avec un guiro évoquant le bourdonnement des insectes, avant de s’échapper dans un déluge de distorsions. Puis Tardis joue sur la douceur et la mélancolie et c’est aussi cette autre facette qui fait son identité. Pour se convaincre il suffit de se pencher sur des morceaux comme Cut Here, Band-aids and broken legs, The dangerous lives of altar boys.

Mention spéciale pour Badland qui monte en intensité à l’image de ce que pouvaient faire les groupes grunges des années 90 (Smashing Pumpkins ou Alice In Chains). C’est pour moi le titre le plus fort de l’album.

Au-delà de cet univers on croise une basse très jazzy sur le (trop ?) scolaire Dead or Alive, de l’énergie punk sur Update Profile Picture et sa rythmique très rapide façon Buzzcocks et de la légèreté sur Crocodile qui se démarque du reste de l’album, je ne suis d’ailleurs pas trop fan. Skyfire Club se démarque par l’emploi d’instruments atypiques dans ce style de musique. Et puis le groupe pousse le curseur encore plus loin dans le mélange mélodie et intensité avec ce dernier titre en terme de conclusion, The menagerie of broken time, qui se révèle très beau et profond.

 

Ce troisième opus de TARDIS s'inscrit dans la continuité de leur parcours et confirme leur talent. Entre énergie punk, mélodies accrocheuses et, le groupe nous offre un album varié, porté par des voix complémentaires et.

Ce troisième album de TARDIS s’inscrit dans la continuité et confirme le talent de TARDIS. Entre énergie punk, mélodies accrocheuses et moments de mélancolie, le groupe nous offre un bel album varié, emmené par des voix complémentaires et un sens aigu de l'écriture.

 

J. NeWSovski

 

 

 

https://tardis-band.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/tardistheband