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samedi 2 mars 2024

IMMATURES – Demain tout ira bien

  


IMMATURES – Demain tout ira bien

Guerilla Asso / Le collectif du bruit / Diskrete Music / Sounds Like Cats / PCT Musique

 

Autodestruction, le précédent album d’Immatures, remonte à 2019. 5 ans c’est long, surtout durant une période marquée par le COVID. Et c’est donc avec plaisir que l’on retrouve enfin le groupe de Saint Germain La Poterie, petit village près de Beauvais.

Durant cette période le groupe a tourné et pas que sur la route car le line-up a évolué pour enfin se stabiliser autour de Tom au chant et à la guitare, Ianis à la batterie et Nathan à la basse.

Et pour ceux qui ne connaissent pas Immatures il faut imaginer la rencontre improbable entre Miossec et Justin(e), soit du punkrock efficace avec une belle plume mise en avant par un chant vraiment singulier.

Pour débuter l’écoute, je ne peux que conseiller le superbe morceau Jardincourt (Gardincourt), le morceau est un hymne au Nord, au RC Lens, aux ouvriers, aux mineurs, bref aux gens d’en bas. Cela amène aussi le texte sur les terres de Saint Etienne, qui se pose un peu comme une ville miroir à Lens : ouvrière et proche d’une grande ville bourgeoise. Et au-delà du très beau texte, le morceau pose une superbe mélodie pleine de douceur. La voix de Tom est puissante et éraillée et se démarque clairement de ce que l’on peut entendre habituellement, elle me rappelle celle de Kevin de feu The Decline!. Les morceaux dédiés au foot sont rares et ceux réussis encore plus et je ne pourrai passer sous silence le merveilleux Jean Claude Suaudeau de Justin(e).

 

Tu ne m’entends pas démarre doucement et apporte cette touche mélancolique déjà très présente dans les précédentes productions du groupe. Alors qu’à ta place renoue avec certains morceaux d’Autodestruction pour un côté plus rock que punk faisant justement le lien avec Miossec dont je parlais précédemment. On pense aussi au Brestois sur Paris puis sur le morceau final Une dernière danse où l’on prend la mesure du côté sombre de la musique du groupe.

Immatures fait preuve d’énergie sur Vive Le Feu avec notamment un partage du chant avec Nathan qui amène un dynamisme intéressant. Celui-ci récidive avec des chœurs incisifs sur Martyre pour à nouveau un très bon morceau.

Christelle Redouté de La Faiblesse vient prêter sa voix sur L’éclair, un très beau morceau qui se distingue par ses très belles harmonies vocales.

 

Un troisième album réussi pour un groupe qui se démarque du paysage punkrock actuel en proposant une musique sombre et habitée.

J. NeWSovski

 

 

https://guerillaasso.bandcamp.com/album/demain-tout-ira-bien

https://www.facebook.com/Immaturespunkrock

https://lesreveriespunkrock.blogspot.com/search?q=immatures




mardi 27 février 2024

DO NOT MACHINE – Celebrations of the end

 


DO NOT MACHINE – Celebrations of the end

Twenty Something

 

Heart Beat Nation, premier album de Do Not Machine, était sorti dans l’anonymat du COVID, simple sortie physique avec peu ou pas de concerts pour l’appuyer. Pourtant derrière ce groupe il y a des musiciens chevronnés, fine fleur de la scène angevine : Alex à la basse (Zenzile, Glass), Ben à la guitare et au chant (Last Time Vodoo), les frères Etienne et Camille à la guitare et batterie (Daria, L.A.N.E.). Sorte de super groupe local qui sort son deuxième album dans un timing bien choisi juste après l’arrêt de Lane et juste avant le prochain album de DARIA.

 

Do Not Machine pourrait se définir par un son lourd, saturé, avec un mur de guitares fuzz et une basse omniprésente, d’ailleurs le morceau qui ouvre Celebrations of the end, Feather, appuie fort sur cet aspect avec un joli sens des mélodies. Mais les angevins savent aussi accélérer le rythme notamment sur The Second Take, morceau dévoilé quelques semaines avant la sortie de l’album sous forme de vidéo. Il se veut résolument très 90’s alternant énergie et passages plus aériens. Vient ensuite Insomnia qui marque une sorte de passage dans ces 9 titres. Il amène une atmosphère justement plus aérienne, avec un son toujours aussi lourd mais des mélodies plus posées, le tout rythmé par une basse, une nouvelle fois omniprésente. Dès lors, Do Not Machine développe son style sur le très beau Constellation, qui se révèle une très belle synthèse de l’album, puis sur l’instrumental Portrait.

On ressent des sonorités rappelant ici Rival Schools ou Quicksand (Glass Kingdom) voire même certains morceaux très aériens des Deftones (A New Love Ends ou A shelter) tout en conservant sa patte mélodique et son fuzz caractéristique.

 

On notera que Celebrations Of The End, comme son prédécesseur, a été enregistré par Camille Belin, le batteur, puis mixé par J.Robbins de Jawbox. Cet album est aussi sorti par Twenty Something, sous-division de Nineteen Something, label de Franck Frejnik (Rock Sound, SlowDeath…), Eric Sourice (Les Thugs, Lane) et Silvère Vincent (Les tambours du Bronx, Abus dangereux..).

 

Ici on espère que cet album permettra au groupe de tourner enfin et d’avoir la renommée qu’il mérite. C’est en tout cas un superbe album et l’une des sorties marquantes de ce début 2024.

 

J. NeWSovski

 

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/do-not-machine-celebrations-of-the-end-lp

 

https://www.facebook.com/donotmachine/



vendredi 23 février 2024

PETE BYRD – Be

 


PETE BYRD – Be

Autoproduction

 

Pete Byrd est un artiste angevin qui sort du registre habituel des Rêveries. Ici, pas de guitares saturées ni de chant hurlé et encore moins de rythme effréné à la batterie.  Be est son premier album après avoir sorti en 2021 un EP intitulé See You Smile. Pete Byrd jouait auparavant dans Angry Beards et Apple blossom, il est accompagné par trois musiciens sur scène.

 

Pour le rapprocher d’artistes qui me sont plus familiers je dirais que sur Be, le premier morceau, on retrouve un peu le style de Greg Graffin sur son dernier album solo à savoir une folk fortement colorée par la culture américaine avec notamment des sonorités country et dès lors on peut parler du style americana. Il apporte aussi un joli côté mélodique et l’atmosphère rappelle aussi le film Into The Wild de Sean Penn avec la superbe BO d’Eddie Vedder.  Sur Dark Times l’apparition d’un banjo accentue ce côté country voire même cajun comme si la Loire avait troqué sa douceur pour la grandeur du Mississipi. Pete Byrd s’échappe aussi vers des choses plus pop comme sur Too long qui propose des belles mélodies sur son refrain. J’aime beaucoup la douce Good Friends avec un superbe chant très bien accompagné par des chœurs qui créent une belle harmonie. D’ailleurs la voix du bassiste, très basse, est juste superbe sur Deep Through  The Woods.

 

Il y a aussi un côté très intimiste qui se dégage d’un morceau comme cheeky  birds et qui se révèle être une belle introduction au diptyque final. Dans un premier temps Hummingbirds, se révèle être une chanson douce qui fait une belle démonstration de chant mais qui monte en intensité tout du long pour se terminer de façon magnifique accompagnée par une trompette. Dans un second temps il y a une grande mélancolie qui ressort de The Man You Loved, qui conclut l’album juste en chant et guitare, un titre dédié à sa chère et tendre. Ces deux morceaux alignés forment un superbe final pour ce premier album.

 

Be est donc un très bon album de folk et Pete Byrd est très bon artiste qui mériterait d’être davantage médiatisé. Peut-être lui manque-t-il un background rock ? Toujours est-il que je vous conseille l’écoute de son premier album.

 

J. NeWSovski

 

 

 

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lundi 19 février 2024

BIB – Biblical [EP]

 


BIB –  Biblical [EP]

Quality Control HQ

Il y a quatre ans, nous faisions connaissance avec les furieux BIB. L’album expéditif « Delux » nous avait fait l’effet d’un uppercut. Quelques années plus tard, le punk hardcore du combo d’Omaha demeure toujours le meilleur des exutoires. Leur nouvel EP 5 titres « Biblical », sorti sur le label anglais Quality Control HQ, en est la meilleure preuve. La recette reste finalement la même. L’envie de pogoter et de tout envoyer valdinguer sont toujours au rendez-vous. Toujours aussi sauvage, « The Circle » démarre pied au plancher. Nathan Ma, le frontman, hurle toujours aussi sauvagement. Au bout de 45 secondes, le quator baisse légèrement le rythme pour offrir un riff bien heavy. Les mots postillonnés sont toujours peu audibles mais qu’importe, c’est l’énergie qui prime. « Two - Faced Planet » reprend ce rythme effréné avec une batterie hyper speed. Le morceau est cependant jalonné de petits breaks bien sentis. En l’espace de 20 secondes, on passe de guitares noisy-rock à une ambiance très thrash métal. BIB ne baisse pas la garde sur « Bitter Mind » qui voit apparaitre, pour la première fois, une voix plus claire et mélodieuse. Une accalmie très brève, le chant agressif de Nathan Ma revenant très vite au premier plan. L’alternance entre ambiance punk et riff métal au tempo ralenti fait encore mouche sur « That’s It For The Other One ». L’association entre les cris angoissants de Nathan Ma et la section rythmique puissante du quatuor est terriblement efficace. Les Américains prennent le temps de faire durer un peu plus le plaisir sur « 32 Bellow », unique morceau à atteindre les 3 minutes. Plus linéaire et répétitif, il se termine par un dernier beuglement réverbé de Nathan Ma. En dix minutes chrono, la tornade BIB a fait beaucoup de dégâts.

 Si BIB n’a pas bouleversé la formule de son punk hardcore primaire, leur musique dégage toujours une énergie folle.

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    Bitter Mind

 

 

https://qualitycontrolhq.bandcamp.com/album/biblical

https://bibhc.bandcamp.com/album/biblical

https://linktr.ee/bibhc



mercredi 14 février 2024

ALKALINE TRIO – Blood, Hair and Eyeballs

 


ALKALINE TRIO – Blood, Hair and Eyeballs

Rise Records

 

J’ai adoré Alkaline Trio dans leur époque Maybe I’ll Catch Fire et From The Infirmary, le premier album cité sur Asian Man Records et le suivant sur le label le plus excitant du début des années 2000 : Vagrant. J’adorais cette capacité du groupe à produire des mélodies entêtantes et accrocheuses tout en se protégeant par un mur de guitares et des rythmiques punkrock bien affutées.  Le groupe de Matt Skiba a vu l’arrivée du bassiste Dan Andrianno à la basse sur leur deuxième album ce qui a permis au groupe de franchir un palier, celui-ci apportait un chant un peu particulier mais d’une belle originalité. Je ne peux cacher qu’à l’époque Alk3, comme on nommait le groupe, faisait partie de mes préférés.

 

Puis, après un Good Mourning un peu moins détonnant, Alkaline Trio s’est un peu perdu dans des albums trop calibrés et une notoriété plus difficile à maîtriser. Matt Skiba est allé faire une pige dans Blink 182 et aujourd’hui c’est un peu une surprise de voir le groupe ressortir un nouvel album, 6 ans après Is This Thing Cursed, plutôt sympa mais passé dans l’anonymat le plus total.

 

Je me suis donc décidé à jeter une oreille à Blood, Hair and eyesballs (leur 10ème opus tout de même), sachant que ce sera le dernier avec Derek Grant derrière les fûts puisqu’Atom Willard a pris la place suite à l’enregistrement.  Ce dernier est connu pour avoir fait partie d’un paquet de très bons groupes ces dernières années : Rocket From The Crypt, Offspring, Angels & Airwaves, Social Distorsion et bien sûr Danko Jones.

Et je dois avouer que j’ai été assez surpris, au point d’y revenir régulièrement et de me faire bluffer par certains titres et certains passages. Et Alk3 commence très fort avec Hot For Preacher, avec un gros son de guitare, une rythmique intéressante derrière avec notamment un super son de batterie qui n’est pas sans rappeler Dave Grohl, le groupe a d’ailleurs enregistré au Studio 606 qui appartient à ce dernier. Mélodiquement le morceau est très bon et le riff de guitare est clin d’œil non dissimulé à Van Halen et son morceau Hot for teacher. Et, alors que Meet Me semble plus posé, on peut se rendre compte que Skiba réussit toujours à trouver le moyen de trouver des refrains bien sentis. Dan Andriano prend le relais du lead vocal sur Version Of You avec un Derek Grant très inspiré derrière. Je trouve d’ailleurs que ce dernier apporte ce qui manquait au groupe depuis 20 ans : de la folie et de l’énergie. Aussi, c’est lui qui emmène Bad Time, il impose le tempo et ça fait du bien, par-dessus les riffs de Skiba font merveille.

Arrive aussi le single Blood, Hair and Eyeballs qui est très powerpop sur sa forme mais dont le refrain est ciselé comme jamais et fonctionne à la perfection.

 

On notera aussi la pochette très marquée, en illusion, avec son gros X (ou 10 en chiffre romain) qui donne une belle identité à ce album.

 

On ne pourra pas parler de retour pour Alkaline Trio mais d’un dixième album qui mérite qu’on s’y arrête largement. Les fans des premières heures seront surpris et ravis. Etonnant, vraiment !

 

J. NeWSovski

 

https://alkalinetrio.com/

https://www.facebook.com/alkalinetrio/

https://rr.lnk.to/BHE?fbclid=IwAR0EQzVnd445pu_arLkcghk16jiyLjw5MdWKmb0wb-aaC6QVM5H3UoOr1TE


mardi 6 février 2024

VEUVE SCARRON – Thanks for nothing Find me Nowhere [EP]

 




VEUVE SCARRON – Thanks for nothing Find me Nowhere [EP]

 

Veuve Scarron est le projet solo de Matt l’ex chanteur de Cathedraal, Madame de Montespan et Wuizit, groupes screamo. Un premier album (Deal with it) était sorti en 2022. Ce nouvel EP commence dans un déluge sonore avec The Stunt, rythmé et débordant d’énergie, le morceau bruitiste annonce rapidement la couleur

1000 brouillards travaille davantage les mélodies tandis que, derrière un son plus clair, Fatalitas rappelle que le projet est avant tout rock’n’roll. Mais Veuve Scarron sait prendre des contre-pieds et proposer une noise intense et lourde comme avec Gaviscon.

Je trouve toujours aussi impressionnant de voir des projets solos aussi aboutis à l’instar de Bobby Singer et même si le son manque un peu d’une production plus importante il n’en demeure pas moins un très bon moment d’écoute.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/veuvescarron

https://veuvescarron.bandcamp.com/track/1000-brouillards

dimanche 28 janvier 2024

CHRIS CRESSWELL – The Stubborness of the young



CHRIS CRESSWELL – The Stubborness of the young

PWC Recordings

 

Je suis passé à côté de cette sortie en septembre dernier et pourtant Chris Cresswell est l’un de mes personnages préférés de la scène punkrock américaine. J’adore sa voix et j’apprécie beaucoup les compos de The Flatliners, toujours très énergiques et entraînantes. Il y a quelques années lorsqu’il est arrivé dans Hot Water Music, autre groupe pour lequel je voue une admiration sans limite, c’était comme un conte de fée ; sa voix n’y est encore que trop peu utilisée je trouve mais cela devrait s’arranger sur les prochaines sorties et donner une dimension hors normes au groupe floridien.

 

De façon assez curieuse son nouvel album solo a été peu relayé par les médias. Cela tient peut-être du fait du nombre de sorties très importantes dans cette scène, j’ai d’ailleurs l’impression désormais que chaque chanteur a sa carrière solo en marge du groupe que ce soit Dave Hause, Chuck Ragan, Jim Lindberg, Joey Cape, Gregor Barnett, Forest Pooky, Pit Samprass

 

Je sais que Chris Cresswell aime ralentir le rythme et proposer des balades aussi je ne suis pas trop surpris de retrouver des morceaux très doux comme On Precious Ground avec une batterie discrète qui accompagne parfaitement le côté aérien de ce morceau. D’ailleurs, l’ajout d’un backing band (batterie, basse et piano aussi) amène certes un côté plus pop mais il demeure moins redondant qu’un acoustique pur. On retrouve dès lors de très jolis morceaux comme le langoureux Roam et l’onctueux Let It Go et son intensité appuyé par le tempo lourd. La voix de Cresswell est toujours aussi magique et son spectre est très large j’aime quand il utilise son côté éraillé ou lorsqu’il monte haut (Follow me).

Mais le leader des Flats montre qu’il peut aussi accélérer et accrocher ses fans comme sur You don’t wanna listen to me et son refrain ciselé ou le morceau d’ouverture Behind The Crow.

 

The Stubborness of the young, l’entêtement du jeune en français, et sa pochette avec une photo de lui prise par sa mère semble être un clin d’œil à sa jeunesse et son choix de faire de la musique qui a dû être, je pense, compliqué à faire accepter à sa famille. Cet album est juste un très bel album par un compositeur de grand talent.

 

https://www.facebook.com/chriscresswellmusic/

https://chriscresswell.bandcamp.com/album/the-stubbornness-of-the-young


mardi 23 janvier 2024

SONS OF O’FLAHERTY - Fall / Winter [EP]



 

SONS OF O’FLAHERTY - Fall / Winter [EP]

Autoproduction

 

Je suis encore sous le charme du groupe rennais depuis son album The Road Not Taken sorti en 2017. Clairement et simplement pour le définir on peut parler de punkrock celtique, sorte de croisement français entre Dropkick Murphys, the Flogging Molly et The Rumjacks.

Sons Of O’Flaherty a choisi de sortir des EPs pour son retour, les deux premiers s’intitulent Fall et Winter, sans trop de surprises, je pense, les deux prochains devraient s’appeler Spring et Summer

Fall est composé de 3 titres et commence par l’énergique Where I Belong, très punkrock sur la forme qui a été enregistré et mis en vidéo juste avant le covid. Enchaîne ensuite le très intéressant Family qui est pour moi la synthèse parfaite de ce que j’aime chez ce groupe avec des changements de rythmes, des mélodies entraînantes sur un refrain finement trouvé. Le troisième morceau, wagon wheel, sonne très rock folklorique avec l’ajout d’un chant féminin et le banjo, un morceau propre et entraînant.

 

Winter, deuxième EP donc, est aussi composé de 3 morceaux, même photo pour l’artwork mais cette fois ci les feuilles jaunes et orangées ont laissé la place à la neige. L’énergique Somewhere in the middle démarre fort avec des cassures de rythme sur le refrain qui amènent de l’accroche. J’ai eu plus de mal à rentrer dans The pack, non pas que le morceau ne soit pas bon, mais l’intensité est très différente entre le début et la fin et le refrain manque d’un petit élément détonateur.

Christmas without you est une petite balade tranquille, douce et entraînante qui donne envie de boire un chocolat chaud près de la cheminée. Une vraie chanson d’hiver quoi !

 

Concept intéressant pour ce retour de Sons Of O’Flaherty avec ces EPs déclinés sous forme de saisons. Toujours dans le même registre, le groupe breton conserve son inspiration et réussit une nouvelle fois à séduire par son punkrock celtique très bien maîtrisé.

 

J. NeWSovski

 

https://sonsofoflaherty.bandcamp.com

https://www.facebook.com/sonsofoflaherty/


mercredi 17 janvier 2024

POOLSHARK – Munch [EP]


 

POOLSHARK – Munch [EP]

autoproduction

 

Poolshark n’est pas un groupe réunionnais comme pourrait laisser penser son patronyme mais au contraire un jeune groupe des montagnes formé en 2022 en Savoie et qui sort ici son premier EP après avoir déjà mis en ligne plusieurs morceaux dont la très bonne reprise de Millencolin : No Cigar. Le quatuor se paye le luxe d’un mastering au mythique Blasting Room.

Munch comporte quatre titres de punkrock mélodique que l’on appelait communément à la fin des années 90 du skatecore. Poolshark n’est pas sans me rappeler bon nombre de bons groupes français à leurs débuts, le premier qui me vient en tête n’est autre que The Rebel Assholes, c’est notamment en raison du chant tout d’abord, un peu éraillé puis le goût des mélodies et les chœurs en soutien qui font leur effet sur Body Medecine, le premier morceau. Fisherman démarre à la Nerf Herder avant de s’échapper sur un refrain bien accrocheur. Goodbye my friends est un peu plus lent et me rappelle cette fois-ci Tom Tom Bullet, petit groupe d’Angoulême qui a splitté trop tôt. Munch se termine sur Soulmate Again le morceau le plus mélodique et le plus accrocheur qui semble définir par la même occasion le profil du groupe qui navigue entre énergie et goût prononcé pour les refrains bien écrits et fédérateurs.

 

A noter aussi la superbe pochette. En consultant leurs précédents singles on peut vite se rendre compte que le groupe semble avoir à cœur de sortir de jolis artworks propres et soignés et j’adore !

 

Poolshark connaît les codes du punkrock et ce premier Ep est plein de promesses avec des morceaux mélodiques au riffs bien trouvés. On surveillera avec attention leurs prochaines productions.

 

J. NeWSovski

https://poolshark.bandcamp.com/album/munch

https://www.facebook.com/poolsharkband


vendredi 12 janvier 2024

PAERISH – You’re in both dreams (and you’re scared)

 


PAERISH – You’re in both dreams (and you’re scared)

Side One Dummy Records

 

C’est sur Side One Dummy que l’on retrouve le troisième album des Parisiens, label mythique des années 90-2000 qui a vu passer des artistes comme Antiflag, MxPx, Bouncing Souls, Casualties, Swingin’Utters, Flogging Molly ou 7 Seconds. Un label très axé punkrock mélodique. Pourtant Paerish a pris ses distances avec ce style optant pour des lignes plus aériennes et davantage shoegaze. Cette évolution vient peut-être de l’arrivée de Loïc à la batterie qui vient remplacer Julien, toujours est-il que ce nouvel opus a été, comme les précédents, enregistré à Philadelphie au studio 4 Recordings avec Will Yip aux manettes (Menzingers, Quicksand, Tiger Jaws, Bouncing Souls…).

 

Les Parisiens débutent avec Sequoia, un morceau tout en douceur, calme qui monte progressivement en régime avec l’arrivée des nappes de guitares et de la batterie. Daydreaming, qui enchaîne est plus nerveux rappelant des groupes comme Quicksand ou Rival Schools avec une basse dynamique tout en conservant un côté très aérien voire psyché dans le chant et les guitares. J’aime beaucoup le côté pop de Houses of American Styles qui possède quelques cassures de rythmes plutôt intéressantes et je pense à quelques riffs de Daniel Johns de Silverchair sur l’intro de Still Here, il y a, comme sur les deux albums précédents d’ailleurs, une base grunge que le groupe aura du mal à renier.

 

The luck you had est un des morceaux marquants, il s’agit d’une belle ballade aérienne toute en douceur qui se voit accompagnée par un saxophone, ce qui est assez rare dans le style pour être souligné. Mais le morceau le plus accompli de cet album reste pour moi It only bothers you qui navigue quelque part entre Jimmy Eat World époque Clarity et Elliott époque False Cathedrals soit un post-punk mélodique et surtout mélancolique. Reste ensuite Worry, plus dynamique et incisif qui, derrière des airs de Weezer, se révèle l’un des morceaux les plus rapides et énergiques.

 

Paerish signe ici un superbe troisième album qui ravira tous ceux qui apprécient les chansons punkrock mélodiques aériennes. Le groupe se fait plutôt rare et discret en province et dans le circuit indé, voici une raison de plus d’aller le chercher !

 

 

J. NeWSovski

 

https://paerish.bandcamp.com/album/youre-in-both-dreams-and-youre-scared

https://www.instagram.com/paerish/



dimanche 7 janvier 2024

DIRTY FONZY – Full Speed Ahead

 


DIRTY FONZY – Full Speed Ahead

Kicking Records / Dispear Records (pour la version cassette)

 

Le temps passe vite, très vite, et Dirty Fonzy souffle déjà ses 20 bougies, un anniversaire qu’il fêtera d’ailleurs sur scène lors de la tournée du siècle avec Les Sheriff (40 ans), Tagada Jones (30 ans), Not Scientists (10 ans) et Darcy (10 ans aussi). Ce grand âge me permet aussi de ne pas avoir besoin de présenter le groupe qui signe ici son septième album.

Le groupe annonce que cet album est un tournant dans sa discographie et, effectivement, Dirty Fonzy apparaît différent sur ces 13 titres, plus sérieux dans son approche avec tout de même un gros son et des compos bien senties.

L’artwork est joli et sobre avec juste une belle photo agrémentée d’un montage propre faisant la part belle à un manchot empereur présent et décliné sur tout le digipack. Le groupe utilisait souvent le dessin sur ses pochettes précédentes.

Le premier morceau Full Speed Ahead, qui donne son nom à l’album, annonce très rapidement le menu, ça va jouer vite mais surtout axer sur les mélodies. Le refrain est en effet super accrocheur avec un petit solo de guitare bien entraînant. On remarque rapidement que c’est désormais Julien « Rooliano » qui se charge en grande partie du chant, cela vient aussi du changement de line up et l’arrivée Tchak à la basse.

La recette se poursuit sur Running out of time avec la même appétence pour les chœurs fédérateurs et les riffs oscillants entre punkrock et powerpop. Ce côté powerpop ressort de façon plus évidente sur ce septième album avec des titres comme Things We’ve never said et Mindless game qui ralentissent le rythme et poussent le curseur sur les mélodies. D’ailleurs sur Things We’ve never said, Julien Barbagallo (aussi batteur live de Tame Impala) amène sa voix douce et atypique, ça donne un titre vraiment très intéressant. My Words est aussi, dans ce registre, très pertinent avec une belle écriture.

On ressent toujours l’influence américaine des années 90 et la colonie Epitaph sur des morceaux comme Hossegor Crust Club ou Rollercoaster.

Cependant les Albigeois n’ont pas perdu leur côté fun et leur esprit décalé, il ressort sur Beervengers, titre sur d’hypothétiques héros carburant à la bière, le clip vidéo sorti quelques semaines avant l’album est aussi très fun.

 

Plus directs Drink’em All et Spooky Dance se révèlent de vrais défouloirs très efficaces tout comme peut aussi l’être Casual Day dans un délire très Suicidal Tendencies, qui donne même l’impression que Mike Muir a pris le micro. Puis le groupe nous convie à un morceau plus orienté reggae (How Many Times) qui amène la petite interlude fraîcheur en milieu d’album, je l’aime beaucoup, très entraînant avec une basse bien groove.

Mention spéciale pour Better Days qui termine l’album, un morceau sensible et touchant qui rappelle l’écriture de Tony Sly. Une très belle conclusion pour cet album.

 

A noter que cet album a été enregistré au Studio du Frigo par Victor Pezet et mixé par Santi Garcia au Studio Ultramarinos et que Dirty Fonzy a fait appel à Georges Chaccour (Nemless et Babylon Circus) pour s’occuper de la direction artistique.

 

Full Speed Ahead est un album complet, riche et varié qui se révèle à la fois efficace et touchant tout en conservant la patte « fun » de Dirty Fonzy.

 

J. NeWSovski

 

https://www.facebook.com/dirtyfonzy/

https://dirtyfonzy.bandcamp.com/album/the-sky-can-fall-on-us-still-the-worst