vendredi 17 juin 2022
mercredi 15 juin 2022
ANGRY SILENCE – Strange times call for strange measures
ANGRY SILENCE – Strange times call for strange
measures
La
Face Cachée, Red Wig, Jarane, Crapoulet, Dans le vide, Lucane
distro, Epicericords et Emergence
Pour présenter
cet album je me dois de parler de la lettre qui l’accompagnait et qui a donné
un autre regard à cet album. Une lettre écrite à la machine à écrire et ça j’adore.
D’ailleurs je me suis toujours dit que j’allais ressortir un jour un numéro des
Rêveries écrit avec cet outil. Mais revenons-en à notre album, il a
été enregistré quelques jours après la mort de Michel, le père de Manu, le chanteur d’Angry Silence. Michel a voyagé au Pérou et il est
revenu indigné par la condition des personnes handicapées, il a alors créé un
collectif en Bretagne pour collecter des fauteuils roulants et les envoyer au
Pérou. Sur la pochette de l’album on voit l’arrivée du premier conteneur dans
les années 80.
Cette
histoire m’a touché et j’avais envie d’entendre ce qu’Angry Silence pouvait aussi offrir.
Ce qui m’a
touché sur Strange times call for strange
measures c’est sa
simplicité, la production est très light, sans artifices et irrémédiablement les
années 90 reviennent rapidement en tête et sans arriver à retrouver à quel
groupe le chant me fait penser (Headcleaner ?) je me remémore évidemment cette scène française
(Fake Hippy, Second Rate…) qui m’a tant fait vibrer.
Au passage
on retrouve Manu qui est aussi le chanteur de Litvosk, Pascal qui a joué dans Unlogistic et a monté deux structures bien
connues ici : Mon cul c’est
du tofu et Coolax.
Musicalement
Angry Silence explore un spectre assez large avec au milieu le punkrock,
on s’écarte sur des choses noise et des titres plus posés ou plus intenses (Brother). The
battle still rages démarre très bien l’album avec son riff léger
à la guitare bien enchaîné avec Another Sunday
Night qui pourrait rappeler l’univers de Fugazi en plus pop. Car effectivement le groupe pourrait se classer dans la
rubrique émo 90, son goût pour les mélodies n’est pas sans me rappeler les Bushmen ou même encore les débuts de FAVEZ (My
mate Jeffrey) d’ailleurs c’est peut-être à côté de ce dernier
que rangerai mon album des Bretons, tant au fur et à mesure des écoutes je leur
trouve des points communs, à commencer par les belles mélodies intenses et parfois
torturées.
J’adore la superbe reprise de James Carr avec le titre dark
end of the street, un morceau magnifique plein de fragilité et d’émotion.
ANGRY
SILENCE me rappelle donc beaucoup de bons souvenirs de superbes groupes qui ont
baigné mes années 90/2000 et je dois avouer que cet album est une véritable
réussite et une belle bouffée d’air frais.
J. NeWSovski
https://angrysilence.bandcamp.com/album/strange-times-call-for-strange-measures
mardi 14 juin 2022
dimanche 12 juin 2022
vendredi 10 juin 2022
DITZ - The Great Regression
DITZ - The Great Regression
Alcopop !
Si la scène
post-punk anglaise reste très active avec des combos comme IDLES ou FONTAINE DC pour tête de gondole, un troisième
larron, DITZ, pourrait mettre tout le monde
d'accord avec le très réussi "The
Great Album".
Premier album de ce quintet venu de Brighton, les leurs premiers EP avaient
justement particulièrement retenu l'attention de Joe Talbot, leader des IDLES. Si le phrasé briton du chanteur Cal Francis rappelle les deux groupes cités plus
haut, le son abrasif et intense de DITZ fait plutôt écho aux Irlandais de GILLA BAND ou aux Canadiens de METZ. Le premier titre "Clocks"
plante le décor. Si les guitares se font d'abord mélodiques, la basse
vrombissante et le chant braillard prennent très vite le dessus. Un joli chaos
avant une fin très apaisée. "Ded
Wurst" mélange quant à lui avec
classe boucles industrielles et grosses déflagrations soniques. "Summer Of
The Dark"
s'inscrit dans une veine plus classique mais demeure un très bon morceau
post-punk noisy dans la pure tradition britannique. "Three"
calme un peu le jeu avec ses guitares "ligne claire" avant d'exploser
en vol en plein milieu avec ses nombreux breaks et ses riffs tranchants. The" Warden"
est le parfait contre-pied du titre précédent : d'abord énergique et bruyant,
le tempo se fait ensuite plus lent et se clôture par les doux chuchotements de Cal Francis. "I'm
Kate Moss" surprend avec son ambiance krautrock et ses
sonorités électroniques. Un calme apparent car un gros riff de guitare viendra
vite perturber ce petit intermède. L'agressivité et l'esprit punk sont vite de
retour sur les sombres "Hehe"
et "Teeth". DITZ maintient la pression jusqu'au bout. Leur ultime salve de 7 minutes,
"No Thanks,
I'm Full" est leur titre le plus tendu et expérimental.
Nouveau
venu sur la scène anglaise, "The Great Regression" est une
pépite post-punk noise d'un groupe à suivre de près et à découvrir
d'urgence sur scène où leur intensité électrique et leur sauvagerie font
merveille.
Mr Caribou
Titre préféré : the
warden