DITZ - The Great Regression
Alcopop !
Si la scène
post-punk anglaise reste très active avec des combos comme IDLES ou FONTAINE DC pour tête de gondole, un troisième
larron, DITZ, pourrait mettre tout le monde
d'accord avec le très réussi "The
Great Album".
Premier album de ce quintet venu de Brighton, les leurs premiers EP avaient
justement particulièrement retenu l'attention de Joe Talbot, leader des IDLES. Si le phrasé briton du chanteur Cal Francis rappelle les deux groupes cités plus
haut, le son abrasif et intense de DITZ fait plutôt écho aux Irlandais de GILLA BAND ou aux Canadiens de METZ. Le premier titre "Clocks"
plante le décor. Si les guitares se font d'abord mélodiques, la basse
vrombissante et le chant braillard prennent très vite le dessus. Un joli chaos
avant une fin très apaisée. "Ded
Wurst" mélange quant à lui avec
classe boucles industrielles et grosses déflagrations soniques. "Summer Of
The Dark"
s'inscrit dans une veine plus classique mais demeure un très bon morceau
post-punk noisy dans la pure tradition britannique. "Three"
calme un peu le jeu avec ses guitares "ligne claire" avant d'exploser
en vol en plein milieu avec ses nombreux breaks et ses riffs tranchants. The" Warden"
est le parfait contre-pied du titre précédent : d'abord énergique et bruyant,
le tempo se fait ensuite plus lent et se clôture par les doux chuchotements de Cal Francis. "I'm
Kate Moss" surprend avec son ambiance krautrock et ses
sonorités électroniques. Un calme apparent car un gros riff de guitare viendra
vite perturber ce petit intermède. L'agressivité et l'esprit punk sont vite de
retour sur les sombres "Hehe"
et "Teeth". DITZ maintient la pression jusqu'au bout. Leur ultime salve de 7 minutes,
"No Thanks,
I'm Full" est leur titre le plus tendu et expérimental.
Nouveau
venu sur la scène anglaise, "The Great Regression" est une
pépite post-punk noise d'un groupe à suivre de près et à découvrir
d'urgence sur scène où leur intensité électrique et leur sauvagerie font
merveille.
Mr Caribou
Titre préféré : the
warden