vendredi 9 décembre 2016

MOTORAMA - Dialogues



MOTORAMA - Dialogues
8/10

Rares sont les groupes russes dont la musique parvient jusqu'à nos oreilles. MOTORAMA en fait partie et dispose déjà d'une jolie renommée grâce à une discographie déjà conséquente et une réputation scénique solide.
Point de folklore russe pour les natifs de Rostov-sur-Don qu'on imaginerait volontiers originaires de Manchester et descendants de JOY DIVISION. Une influence moins prégnante sur l'excellent dernier album "Dialogues", sorti un an après le déjà recommandable "Poverty". Si la voix de Vlasdislav Parshin est une digne héritière de celle de Ian CURTIS, la musique des Russes se fait moins sombre. La mélancolie est toujours de mise mais ce dernier album se fait plus chaleureux, lumineux, varié, voire dansant. La basse est moins métronomique mais plus sautillante. Les arrangements sont très soignés avec une forte présence de claviers (le morceau d'ouverture "Hard times" illustre bien cette évolution). "Sign", "Loneliness" et "Above the clouds" bien qu'acoustiques sont des morceaux toniques et frais. MOTORAMA fait toujours preuve d'un imparable sens de la mélodie, balançant avec délice entre noirceur et douceur. Sur "I see you" le clavier est de retour et les sonorités 80's sont évidentes.
Sans jouer une musique révolutionnaire, MOTORAMA évite le piège de la répétition en enrichissant sa musique de subtils arrangements et d'une production plus efficace (chaque instrument y trouve sa place). "By your side" clôture en beauté un album un poil trop court (une trentaine de minutes).
Avec Dialogues, MOTORAMA confirme tout son talent et conserve pour la dixième année consécutive son titre de champion du monde de la cold wave / new wave. 

Morceau préféré :                         Tell Me

Une chronique de Mr Caribou

jeudi 8 décembre 2016

At The Drive In



J'avais parlé il y a quelques mois de la reformation d'At The Drive In, il se trouve que le groupe vient de mettre en ligne un nouveau morceau Governed by contagions
Leur premier nouveau titre depuis 15 ans... !
Pour l'écouter et le télécharger voici le lien où vous aurez juste à mettre votre mail :




mercredi 7 décembre 2016

QUETZAL SNAKES - Cult of Deafstruction (EP)


QUETZAL SNAKES - Cult of Deafstruction

On n'arrête plus les Marseillais de QUETZAL SNAKES qui déboulent en cette fin d'année avec un 3ème EP en deux ans d'existence. II, le précédent avait déjà bien retenu notre attention, tant leur space-rock garage à 3 guitares faisait des merveilles. Leur réputation scénique, notamment la performance très remarquée sous le soleil nîmois lors du TINALS 2016, est par ailleurs grandissante. Les Phocéens enregistrent d'ailleurs leurs productions quasiment en condition live et ce "Cult of Deafstruction" ne déroge pas à la règle.
QUETZAL SNAKES, qui serait une des incarnations données au serpent à plumes au Mexique, reste un de nos meilleurs représentants psychédéliques hexagonaux, maitrisant à merveille la réverb' et les décibels. On pourrait peut-être juste reprocher, par rapport au précédent EP, une moindre variation d'ambiances (moins de lentes montées un peu inquiétantes et de respirations ambiantes à l'exception de "Napalmtrees"). "Cult of Deafstruction" débute, sans concession, par un déluge sonore. Passée cette courte introduction noise, "Lavamount" débute en douceur avant d'exploser avec un riff bien gras qui sent le cambouis. "Longwar" suit une structure inverse en démarrant fort puis en s'accordant un long pont d'expérimentations 100% psychédéliques. 
 Le savoir-faire des Marseillais c'est justement cet équilibre entre sauvagerie et lignes mélodiques accrocheuses." F.R.A" et sa basse shoegaze ou "Sungazer" sont des titres plus immédiats, brefs et rentre-dedans.
Au final, ce "6 titres" est de bonne facture et confirme la vigueur et la montée en puissance de QUETZAL SNAKES qu'il nous tarde de revoir sur scène.


Morceau préféré :                           Longwar
Une chronique de Mr Caribou


https://quetzalsnakes.bandcamp.com/album/cult-of-deafstruction


https://www.facebook.com/quetzalsnakes/


lundi 5 décembre 2016

Playlist Hivernale

L'hiver approche...


L'occasion de déguster sans modération cette petite sélection de morceaux issus de mes coups de cœur de fin d'année.





Détail des morceaux et groupes dans la suite...

JIMMY EAT WORLD – Integrity Blues


JIMMY EAT WORLD – Integrity Blues
8/10

En prenant du recul on peut observer et constater que ce qu’a pu sortir Jimmy Eat World depuis Clarity est nettement plus racoleur et calibré que les productions du début. C’est dommage mais ça a bien marché pour leur carrière.

Et avant même d’entreprendre d’écouter Integrity Blues j’ai en tête les Damage et Chase This Light voire même Futures qui furent d’énormes déceptions au point, pour moi, de laisser le groupe de côté. Je n’attends donc rien de ce neuvième album et c’est peut-être donc pour ça que j’ai été agréablement surpris.
« Celui qui s’attend au pire n’est jamais déçu » disaient les Monty Pythons, ce vieil adage colle aujourd’hui parfaitement à la situation et à défaut de rivaliser avec Clarity, Integrity Blues vient tout de même chatouiller Bleed American.

Il y a des éléments simples et accrocheurs des leviers que le groupe connaît et qui actionnés feront que les titres plairont au public. C’est par moment la rythmique, la guitare acoustique sur l’intro, la voix fragile et tremblante, les montés assassines…
Le problème c’est que ça marche encore et sur certains morceaux ça marche plutôt bien (The end is beautiful, you with me, pass the baby…). La production a cependant gagné quelque peu en simplicité

 Jimmy Eat World vient, pour moi, de revenir un groupe intéressant et touchant.



samedi 3 décembre 2016

PENNYWISE - Ninety eighty eight



PENNYWISE - Ninety eighty eight
Theologian records

J'ai cru au premier abord, en lisant juste le titre, à un nouvel album de Pennywise mais en voyant la pochette, qui est la même qu’A Word From The Wise, j'ai compris que le groupe rééditait cet EP culte de leur tout début de carrière.  Et en même temps sur le même support on retrouve aussi Wild Card (ce qui était déjà le cas sur la première réédition) avec la magnifique reprise de Ben E King, Stand By Me, plus un morceaux issu de la compilation Soul Arch dont la reprise de Black Flag (Gimmie Gimmie Gimmie) et

J'avais déjà l'édition précédente avec le son de l'époque mais j'aime cette compile d’EPs pour sa spontanéité dans la musique, la vélocité des morceaux. Il y a des titres géniaux Final Chapters, Gone ou encore Maybes rare morceau punk à mixer du hip-hop. Il est marrant aussi de voir comment la voix de Jim a évoluée tant elle est parfois peu reconnaissable.


Pennywise démarrait sa carrière il y a près de 30 ans et ces titres faisaient les beaux jours des vidéos de surf et skate, ils ont certes pris quelques rides aujourd’hui mais je prends autant de plaisir à les écouter.


vendredi 2 décembre 2016

JUGS – Casse-Pipe (EP)



JUGS – Casse-Pipe (EP)

Il y a une sorte d’engouement, de retour au rock classique ces temps-ci (Chris Rolling Squad, Central Express…), et Jugs fait partie de ces groupes qui prennent la vague en route.

Rien de détonnant chez les Lyonnais mais le boulot a le mérite d’être bien fait. Ça rock et ça groove sur Red Oil, le meilleur morceau à mon goût et on découvre des airs un peu psyché sur Velvet Bed façon Brian Jonestown Massacre, avec des guitares un peu folles et des mélodies haut perchées. 
L’apport du saxo amène un petit plus non négligeable. Je suis moins fan de Casse-pipe, le morceau phare, trop classique à mon goût, même chose pour My Best Religious time qui me rappelle les jeunes années Noir Désir.

Les amateurs de rock français classiques sauront apprécier ce 5 titres du groupe Lyonnais à sa juste valeur, pour ma part il me manque de la folie malgré ce qu'on entrevoit en entrée, de la vitesse aussi, un peu de crasse, d'odeur de bière, de tacle et de mauvaise foi.

https://www.facebook.com/jugsband