WOODWORK – Ordinary
Violence
Stonehedge records / Hydrogen Man records
9/10
Voici un album d’une
richesse rare, il associe énergie brute et brutale à un hardcore aérien et
captivant tout en prodiguant des textes tout aussi riches qu’ils sont politisés.
Le morceau d’introduction
(Initiation) est juste superbe avec son sample d’une conversation
avec Angelina Davis (militante pour les droits de l’homme)
qui se substitue à la voix, il fait preuve d’une mise en bouche très alléchante
avant de laisser le relais à Emancipation qui
dégage une puissance alliée à de subtiles mélodies dans la veine Nine Eleven ou Comeback Kid.
Le groupe est politisé, il
parle de nature, de la survie des espèces, des ressources de la planète (Overshoot) en ce point il me fait penser à Propagandhi. Sur d’autres titres les sujets me font aussi penser
aux canadiens notamment State
Of Oppression dont le sujet est
les dangers du patriotisme. Legacy est un gros
brûlot aux riffs acérés défendant la cause vegan, j’adore le morceau mais merde
je me sens mal en tant que carnivore… Mais tout l’intérêt de ce genre de groupe
est aussi là : nous faire prendre connaissance des choses, nous faire réfléchir.
J’aime beaucoup aussi Unlearn, un morceau sur le sexisme et la place des femmes dans notre société
actuelle. Ça fait aussi du bien de temps en temps de se pencher sur des textes
réfléchis et commentés
Les textes de Woodwork
méritent d’être lus attentivement, leurs sujets ne peuvent que toucher,
musicalement les Toulousains envoient un gros hardcore technique, travaillé qui
rappelle une scène plus active à la fin des années 90.
Ordinary Violence s’impose
comme mon coup de cœur hivernal et un album fort de cette année.