mercredi 18 mai 2016

FIRE AT WILL – Life goes on



FIRE AT WILL – Life goes on
Krod Production
9/10
Les coreux toulousains sont de retour et c’est une très bonne nouvelle tant j’avais été emballé par leur premier EP Today Is Mine puis par Hoping For the Best leur premier album. En pause ou tout du moins un peu sorti des radar Fire At will revient avec ce nouvel album, juste mélange entre énergie et mélodie.

Dans la continuité de leur démarche et leur concept visuel on a le droit à une pochette dessinée avec du super-héros. J’aime, une fois encore, beaucoup.

Les toulousains reviennent donc aux affaires avec 10 titres, de nouvelles idées et un style qui a bien évolué depuis les débuts. Life Goes On se révèle être bien plus rock. Pour démonstration A Promise is a debt développe sur 3 minutes un mélange de punkrock et de hardcore que ne renierait pas Ignite par exemple ou Comeback Kid.
Mais le groupe s’éclate vraiment aussi à jouer des trucs rapides et plus chantés qu’avant : Insert Coins, hommage aux jeux vidéos avec ses samples bien choisis.

Fire At Will, dont j’ai toujours adoré le nom bien senti, continu son petit bonhomme de chemin dans des voies moins directes qui passent par des mélodies plus travaillées rappelant aussi des groupes comme Nine Eleven (sur Walk The Line). Nice Guys Finish Last titre au rythme lent, mélodique proche de l’émo met en avant la capacité des Toulousains à créer de beaux titres et surtout sortir des sentiers tracés. Et don’t take it for granted ne peut qu’appuyer sur ce point.


Au final Life Goes On joue fort, tape fort sans jamais négliger l’écriture de ses morceaux et surtout reste ancré en tête. Définitivement un des albums de l’année dans le style.

Morceau préféré : Nice Guys Finish Last


Clip - X-TV

ça faisait un petit moment que je n'avais pas eu de nouvelles d'X-TV. Et voici qu'arrive I skate Alone un joli clip réalisé par David Basso. Superbe !



dimanche 15 mai 2016

TRAAMS - Modern dancing



TRAAMS - Modern dancing
Fat Cat Records
8/10
Il y a quelques mois sortait le deuxième album du trio anglais TRAAMS, Modern dancing, un groupe dont le mélange post punk et garage noisy ne laisse pas insensible. Il aurait été en effet dommage de passer à côté de cette débauche d'énergie, les Anglais ont le chic pour doper leurs mélodies pop à base de distorsions de guitare, de lignes de basse saturée et de batterie frénétique. Avec toujours ce chant mal assuré, souvent criard, rappelant parfois, dans un registre différent, celui d'Alec Ounsworth, le chanteur de CLAP YOUR HANDS SAY YEAH.
 Les premiers titres s'enchainent vite, menés tambour battant. "Sister" et "Succulent Thunder" sont de vraies petites bombes. Mais TRAAMS n'est pas qu'un groupe de rock récitant la leçon, il sait également ralentir le tempo et fourmillent de bonnes idées. Le morceau "Modern dancing" repose par exemple sur une basse un peu dub alors que le groupe s'essaie aussi à la ballade touchante sur "Car songs"". Avant de repartir tête baissée sur "Gimme Gimme Gimme Gimme (Love)" ou "Two sides".
Sans réinventer la poudre, les énervés TRAAMS nous livre au final un album qui sonne comme un parfait exutoire, développant dans leur noisy rock, un sens de la mélodie d'une facilité déconcertante.

Morceau préféré : Succulent Thunder


Une chronique de Mr Caribou



mercredi 11 mai 2016

Interview - Mars Red Sky

C'est avec beaucoup de motivation et plaisir que Mr Caribou et moi-même avons rencontré le trio bordelais lors de son passage au Chabada d'Angers le 31 mars dernier. Ce fut pour nous l'occasion de découvrir un groupe simple, accessible, drôle, peu avare en blagues et en second degré (la première réponse suffira à vous convaincre) que la retranscription permet parfois de mal appréhender. 
Voici, ici, l'occasion d'en apprendre plus sur le groupe stoner psyché qui a le vent en poupe.


Matgaz, Julien et Jimmy (de gauche à droite)



Comment ressentez-vous cet engouement actuel autour du groupe ? (chronique dans les inrocks, couverture de Noise…)

samedi 7 mai 2016

Clip - HAPPENING

Petit clip vite fait avec les Happening qui avaient fait forte impression l'an passé. Le titre est Like A Noise issu du dernier album In the middle of the seas.





vendredi 6 mai 2016

MONT-DORÉ – Fractures



MONT-DORéFractures
Black Basset Records
8.5/10

Durant les deux minutes de l’introduction, Before We Go, qui ouvre le nouvel album de Mont-Doré on comprend que cet album sera spécial.

Don’t wasting your devotion libère rapidement la bête avec une énergie brute entraînée par une batterie hors norme. Le chant volontairement mis de côté avec un son loin d’être propre qui laisserait presque imaginer que sa prise a été faîte à quelques mètres du micro. J’imagine d’ailleurs bien le chanteur s’égosiller à côté du micro sur scène porté par la ferveur. Ce son spécial sur la voix et sa mise en retrait me gêne un peu sur les premiers morceaux, l’effet disparait par la suite.

Le quintet bruxellois exprime parfaitement l’ambiguïté entre fureur, rage et mélancolie. L’ensemble est souvent intense et possédé produisant une grande débauche d’énergie tout en basculant dans la mélodie (Show me where it hurts). Les titres sont longs et souvent composés comme des histoires évoluant tout le long ce qui impose de rentrer dedans, de se pencher aussi sur les lyrics à défaut de parfois être perdu et avoir du mal à comprendre la structure. Of Course You Are par exemple est un titre à tiroir qui sur 4 minutes 30 parcourt l’équivalent de 2 ou 3 chansons plus classiques. L’ambiance est lourde et pas toujours facile d’accès mais laisse présager un passage au live des plus intéressant.

Fractures est donc un album torturé, possédé qui ravira les fans de screamo intelligent. Pour le profane, passé la barrière du mur du son, de la voix en retrait, cet album se révèle plein de bonnes surprises.

Morceau préféré : Of Course You Are






LES SECONDS COUTEAUX – Laissez-moi (ep)



LES SECONDS COUTEAUX – Laissez-moi (ep)
Autoprod

Pas de remarque particulière sur le nom du groupe qui évoque une certaine modestie de la part du trio Perpignanais, mais fait partie de ces noms qui me font bien rire au même titre que les rasoirs électriques.

Les seconds couteaux jouent un punkrock rapide qui m’évoque un mélange entre les Sheriff et les Vulgaires Machins. Ça joue certes parfois vite (fier de n’avoir rien fait) mais ça peut être très pop et plus lent comme sur Laissez-moi ou Miss Lane, autre titre powerpop efficace qui est celui qui fonctionne le mieux à mon goût.

Sur ces 5 titres les Seconds Couteaux peinent à vraiment m’emballer, on sent que le groupe prend plaisir à jouer et que c’est un bon défouloir mais après sur le fond le chant pèche un peu (Le dernier combat), le tout manque d’énergie et les textes restent trop légers à mon goût pour que j’y accroche pleinement. 
L’ensemble reste une démo donc on peut aussi lui pardonner le son pas vraiment top.