mercredi 24 octobre 2012

Arteries Shaking – burning streets




Arteries Shaking – burning streets
Culture Punk, Les disques de Géraldine, L’Espiceria Asso, 30HD
7/10
Joli artwork soigné pour ce jeune groupe d’Aix-les-bains, qui sort son premier album après un premier EP qui était passé à coté de mes oreilles. Le premier titre « Burning Streets » rappelle un peu les Uncommonmenfrommars, le second « empty sheet »  est mélo à souhait avec cependant une rythmique très Burning Heads, un peu mid tempo, bien maitrisée mais le chant est parfois trop mélodique et rappelle plus celui de Blink 182 que les Orléanais…
La seconde voix surprend beaucoup sur ses premières apparitions (« field of my past » et « white car ») avec une tonalité très grave, c’est déroutant surtout qu’on a l’impression qu’elle est trop poussée. Et puis au fur et à mesure de l’avancée dans l’album Arteries Shaking devient de plus en plus intéressant, le batteur se fait plaisir, le chanteur pose de coté le mode californian punkrock et la seconde voix finit par passer. C’est clair que le groupe dispose une très bonne section batterie, rapide et technique. « Mental Jail » est donc, pour moi, le titre qui sépare l’album en deux, avec 6 derniers titres peut être moins stéréotypés que les précédents et du coup, pour moi, bien plus plaisants. « Utopy » passe bien, j’adore le refrain, accrocheur et superbement chanté même si le morceau aurait vraiment mérité d’être plus court. C’est d’ailleurs l’un des grands reproches que je pourrais faire au groupe qui se perd parfois dans la durée des titres, on perd le fil du morceau. En live ça passe, sur album moins. Deux autres titres sur lesquels j’accroche « Soul seller » très bon tout comme « Fast Lane ».
Trop dans le registre Unco sur le début de l’album, la fin de l’album me laisse envisager un beau potentiel pour ce groupe en essayant de se trouver une véritable identité propre.
 

3 titres à retenir : utopy, mental jail, soul seller



mardi 16 octobre 2012

M.CU! a t'il bon goût ?

NDLR : Pour ce nouvel épisode d'A-t'il Bon Goût ? j'ai choisi de demander à Monsieur Billy The Kill (Billy Gaz Station/Second Rate...et habitué de nos pages) de nous présenter son complice Mister Cu ! boss du label Kicking Records.


Mister Cu! et le bon goût, c'est comme un solo de guitare dans un disque de Joe Satriani, un brushing chez les Ramones, une femme dotée d'une paire de nichons, le do it avec le yourself, le Rock avec le Roll, Buddy Holly en avion, un webzine sur la toile, une Gibson dans un jcm 900,  bref ce que l'on pourrait appeler non communément un pléonasme légendaire. S'en suffit à regarder  les signatures de son label Kicking records : complexes et inimitables, comme celles de vos parents les jours de mots d'absence.
Ce quadra multi-activiste (patron de label, organisateur d’événements, animateur radio, ass kicker), croisement génétique de Patrick Dewaere et Donald Duck devrait s'illustrer en winner de la médaille d'or de cette rubrique désormais incontournable. La seule faute de goût que Mister Cu! ait commise reste sûrement celle de ne pas être encore le maître du monde. Warf!

Fred Allérat/btk.
Billy The Kill et M.Cu!
 


 Pour toutes ces questions, une phrase pourrait revenir, que je vais écrire une fois avant de me plier à la règle : des groupes, disques, films, livres, comics, sports, plats, paysages, personnes, boissons et
 femmes préféré(e)s, j'en ai des millions, car j'aime la vie et tous les trésors qu'elle m'offre depuis quelques décennies, pour contrebalancer les merdes qu'elles aime aussi me jeter à la face quand je m'y attend le moins...

Alors en choisir un(e) à chaque réponse, c'est un choix de Sophie, toute proportion dramaturgique gardée...

Une deuxième chose, c'est que je n'ai aucune mémoire. Je lis un bouquin, et une fois qu'il est rangé sur l'étagère, pffffiouut, il est effacé de ma mémoire par l'action qui suit, cette fuite en avant qui me catapulte vers un nouveau projet, une nouvelle lubie, un nouveau défi lancé à moi-même. Et en ces temps champêtres où tous mes CDs, livres et DVDs sont en cartons, inaccessibles, je ne vais pas pouvoir balayer du regard ma collection, mais devoir faire appel à cette mémoire qui me fait défaut. On prendra ça comme un gage de certitude.
Bref, c'est parti! Mais qui peut encore douter que je puisse avoir bon goût?




mardi 9 octobre 2012

Devon Miles – we may lack time, but we don’t waste it




Devon Miles – we may lack time, but we don’t waste it.
Opposite Prod – PP&M
7/10
Je me souviens très bien d’un des précédents opus des Orléanais, un EP nommé Nine Hundred, plutôt prometteur. Il faut dire que la scène Orléanaise est plutôt bien lotie en groupes et je placerais Devon Miles dans un trio composé de Gravity Slaves et Baxters qui évoluent tous les trois dans un registre assez proche : à savoir un mélange de punk et de noise. En écoutant we may lack time, but we don’t waste it je ressens toujours ce style et me reviennent des noms de groupes tels que Portobello Bones, Sleepers voire même Drive Blind.
 
C’est dans un bel emballage Digipack que se présente cette nouvelle production du groupe qui porte le nom du boss de Michael Knight dans K2000. Le son est propre et je dois féliciter le travail de Pit Samprass qui, production après production, offre des enregistrements de qualité aux groupes qui lui passent entre les mains. Futur Fred Norguet ou Bill Stevenson ? La question est posée !
9 titres, sur le papier ça parait court mais les morceaux sont pour certains assez longs. J’apprécie particulièrement Golden Cage ou Gimme More Sound qui proposent quelques petits passages plutôt bien sentis. Le chant de Boris est aussi plus plaisant, plus varié et s’accorde parfaitement aux titres. Je faisais référence aux Portobello Bones et, écoute après écoute, je leur trouve de plus en plus un lien de filiation, de par le style mais aussi la façon dont ils construisent leurs morceaux, je ne peux que leur souhaiter le même parcours que les Tourangeaux.
On sent vraiment dans cet album l’envie de bien faire, la sincérité et l’influence de toute une génération de groupes qui ont marqué la scène underground. Devon Miles petit à petit s’installe dans le paysage punk/noise français et cet album va l’y aider grandement et il augure de belles choses pour l’avenir.

A noter que cet album est sorti en licence Creative Commons, ce qui signifie que leur musique peut être partagée et diffusée librement. Je trouve que c’est une belle initiative sachant que, sur un groupe de cet envergure, la vente des disques ne doit pas rapporter des masses cependant une diffusion plus grande de leurs morceaux peut ramener plus de personnes en concert ; après libre choix aux gens d’acheter la musique. Une initiative à souligner car très rare, c’est d’ailleurs le premier album de ce style que je connaisse.


2 titres à retenir : golden cage ; Gimme more sound; Tommy Gavin


 

mardi 25 septembre 2012

Hathors - s/t




Hathors - s/t
Headstrong Records
8.5/10
Hathors tire son nom d’une déesse égyptienne qui incarne l’amour, la paix, la beauté, la danse, l’art et la … mort. Choix intéressant pour ce trio helvète qui sur ces douze titres surprend pas mal mes oreilles. Il ne s’agit pas là d’un groupe punkrock mais d’un puissant groupe maîtrisant le rock’n’roll fougueux, le stoner et des choses qui me rappellent aussi le grunge façon 90’s.
Le premier titre « holly shit » met les choses au clair très rapidement, du pur rock’n’roll façon Motörhead très nerveux et lourd avec une belle voix bien éraillée. Pour un premier titre l’entrée en matière est vraiment puissante et promet de belles choses. Le deuxième morceau est surprenant et révèle très rapidement de très grosses influences Queens Of The Stone Age, c’est même un peu trop marqué pour qu’on l’apprécie à sa juste valeur. « Keeping Secrets », le troisième morceau se veut être plutôt rock mélodique assez classique mais efficace. Les choses deviennent terriblement intéressantes par la suite sur « Hula Rock » à la montée prenante en milieu de morceau. On le découvrira par la suite mais le passage de la voix du mode clair au mode éraillé est tout simplement excellent. La démonstration se poursuit sur la ballade « because it hurts » jolie et addictive dont le refrain reste ancré dans la tête, ici le chant rappelle Kurt Cobain avec une fragilité émouvante. Le morceau est simple mais on n’en demande pas plus : lorsque les bons ingrédients sont là la mayonnaise prend. « Delusion » reprend les principes des morceaux précédents avec un début de morceau un peu chiant, je dois l’avouer, mais une montée excellente qui, une nouvelle fois, prend toute sa valeur grâce au chant. Attention je ne dis pas que le reste est en dessous, rythmiquement c’est bon, la guitare ne joue pas dans le farfelu et c’est efficace à souhait, la production est aussi très bonne et très propre. J’aime les morceaux un peu plus nerveux « walking on a thin line », « sega boy » qui prouvent que le groupe a plusieurs cordes à son arc avec un potentiel très fort pour les ballades ou les mid-tempo mais aussi qu’il sait de quoi il parle quand il s’agit d’envoyer le paté.
C’est une belle découverte que ce groupe suisse, un pays qui, en l’espace de quelques années, aura réussi à me prouver qu’il existe en sein de nombreux groupes de qualité. Hathors signe ici un très bon premier album plein de promesses, il faudra les suivre avec attention.



3 titres à retenir : Because it hurts; holy shit; delusion
  

mardi 18 septembre 2012

The Forsaken Shadow A t'il Bon Goût ?


The Forsaken Shadow A t'il Bon Goût ?

Talentueux guitariste et homme à tout faire du Slim Wild Boar and The Forsaken Shadow, notre invité ce mois-ci nous fait découvrir son univers quelques semaines après nous avoir offert un excellent troisième album de countryfolkpunk "Tales From The Wrong Side Of Town"

Photo par Bastien Gaboriau

  • Ton album préféré ?
Y'en a beaucoup trop ! Je m'en permet trois : le premier Ramones, Songs The Lord Taught Us des Cramps, et Mink Rat or Rabbit des Detroit Cobras. Ce ne furent pas mes premières claques, ni mes premiers disques préférés, je ne les écoute même plus tellement, mais ce furent trois disques qui m'ont fait dire "c'est ça que je veux faire maintenant ! Jouer cette musique là !"

samedi 15 septembre 2012

Clip - The Prestige

The Prestige nous offre Hooks and Lips en clip sur leur site. Le titre est, au passage, en téléchargement gratuit.