Hathors - s/t
Headstrong Records
8.5/10
Hathors tire son nom d’une
déesse égyptienne qui incarne l’amour, la paix, la beauté, la danse, l’art et
la … mort. Choix intéressant pour ce trio helvète qui sur ces douze titres surprend
pas mal mes oreilles. Il ne s’agit pas là d’un groupe punkrock mais d’un
puissant groupe maîtrisant le rock’n’roll
fougueux, le stoner et des
choses qui me rappellent aussi le grunge
façon 90’s.
Le premier titre « holly shit » met les choses
au clair très rapidement, du pur rock’n’roll façon Motörhead très nerveux et lourd avec une belle voix bien éraillée. Pour
un premier titre l’entrée en matière est vraiment puissante et promet de belles
choses. Le deuxième morceau est surprenant et révèle très rapidement de très
grosses influences Queens Of The Stone
Age, c’est même un peu trop marqué pour qu’on l’apprécie à sa juste valeur.
« Keeping Secrets », le
troisième morceau se veut être plutôt rock mélodique assez classique mais
efficace. Les choses deviennent terriblement intéressantes par la suite sur « Hula Rock » à la montée prenante en
milieu de morceau. On le découvrira par la suite mais le passage de la voix du
mode clair au mode éraillé est tout simplement excellent. La démonstration se
poursuit sur la ballade « because it
hurts » jolie et addictive dont le refrain reste ancré dans la tête,
ici le chant rappelle Kurt Cobain
avec une fragilité émouvante. Le morceau est simple mais on n’en demande pas
plus : lorsque les bons ingrédients sont là la mayonnaise prend. « Delusion » reprend les principes
des morceaux précédents avec un début de morceau un peu chiant, je dois l’avouer,
mais une montée excellente qui, une nouvelle fois, prend toute sa valeur grâce
au chant. Attention je ne dis pas que le reste est en dessous, rythmiquement c’est
bon, la guitare ne joue pas dans le farfelu et c’est efficace à souhait, la
production est aussi très bonne et très propre. J’aime les morceaux un peu plus
nerveux « walking on a thin line », « sega boy » qui
prouvent que le groupe a plusieurs cordes à son arc avec un potentiel très fort
pour les ballades ou les mid-tempo mais aussi qu’il sait de quoi il parle quand
il s’agit d’envoyer le paté.
C’est une belle découverte
que ce groupe suisse, un pays qui, en l’espace de quelques années, aura réussi à
me prouver qu’il existe en sein de nombreux groupes de qualité. Hathors signe
ici un très bon premier album plein de promesses, il faudra les suivre avec
attention.
3 titres à retenir :
Because it hurts; holy shit; delusion