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dimanche 12 mai 2024

BURNING HEADS – Embers of Protest

 


BURNING HEADS – Embers of Protest

Kicking Records

 

Peu de groupes peuvent se targuer d’avoir une telle longévité sans avoir jamais opéré une quelconque pause, les Burning Heads sont actifs depuis 1987 (d’ailleurs le groupe fait sa piqure de rappel sur Keep The Fire Burning), ont désormais 15 albums au compteur, des splits avec des groupes aux univers éloignés (Near Death Experience, Alif Sound System), des groupes prestigieux (The Adolescents, Marshes) et des groupes de potes (Uncommonmenfrommars, NRA, Vulgaire Machin, Thompson Rollets). Les dernières années ont été marquées par des changements de line-up importants au chant d’abord mais aussi à la guitare. Phil, guitariste emblématique, est revenu en 2019 puis a re-quitté le groupe suite à la tournée de Torches Of Freedom, il a été remplacé par Dudu, à la base roadie du groupe mais aussi, et surtout, guitariste de Gravity Slaves et de Brokken Roses. Au final, des débuts du groupe, ne reste plus que Thomas, mais ces derniers changements ont amené avec eux un air de fraîcheur et de renouveau plutôt bienvenu.

 

Embers of Protest (Braises de la contestation en français) s’affiche dans les mêmes habits que Fear is Liar, le 3 titres, qui avait précédé Torches Of Freedom. Un artwork très joli signé Karl Beley avec une nouvelle patte artistique racée et réussie. Clairement l’une de mes pochettes préférées des Orléanais. L’album a été enregistré au Swan Sound Studio par Guillaume Doussaud et le son est vraiment très bon à mon goût.

Au bout de 37 années, les Burning Heads font toujours preuve d’une étonnante fraîcheur et démarrent très fort avec PyromaniacFra semble se délester du poids de l’héritage de Pit Samprass, et c’est une bonne chose car ce titre est une très bonne entrée en matière. Il s’est d’ailleurs davantage investi dans l’écriture des morceaux que sur l’album précédent et c’est peut-être son côté Eternal Youth mais il y a des superbes morceaux mélodiques comme Storm in my throat, l’un de moments forts de l’album, le morceau en mid-tempo est un petit bijou de mélodies avec les chœurs haut perchés de Thomas et ce riff de guitare hyper bien trouvé. J’aime aussi l’urgence qui se dégage de Too Far So Close, et puis en matière de chœurs on trouvera difficilement mieux dans le répertoire que Catch My Fall, entraînant, mélodique mais très bien rythmé.

Mais le morceau phare de cet album est Always Hate Goodbye, un morceau qui permettra de s’inscrire dans la lignée de leurs tubes comme A Whole Life, Break Me Down, Groundtown… Et ainsi d’asseoir ce line-up dans l’histoire du groupe.Le groupe a d’ailleurs eu le nez fin en le mettant en vidéo.

Les Orléanais ne délaissent néanmoins pas le côté punkrock rapide avec Red, à la rythmique soutenue qui n’aurait pas dépareillé sur Escape ou Keep The Fire Burning.

Quelques morceaux moins efficaces comme Happy New Fear, efficace mais un peu basique, Revolving Door Policy ou le traditionnel morceau reggae Dark Romance, mais j’avoue n’avoir jamais totalement apprécié ces titres.

 

Ce nouvel album amène donc avec lui une fraîcheur et un véritable renouveau. Embers Of Protest s’émancipe de son passé et propose des chansons délicieusement saupoudrées de mélodies imparables dont les Orléanais ont la recette. Cette cuvée 2024 est un excellent cru.

 

J. NeWSovski

 

 

https://burningheads.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/burningheads/

https://kickingrecords.bandcamp.com/album/embers-of-protest



jeudi 2 mai 2024

LA SAGA DES SHERIFF PAR LES SHERIFF

 


LA SAGA DES SHERIFF PAR LES SHERIFF

de Jean-Noël Levasseur et Stéphane Cupillard

Kicking Records

 

Depuis quelques années les sorties littéraires musicales se succèdent, abordant l’histoire des groupes (NoFXBad ReligionLes ThugsBurning HeadsTherapy?...) ou des scènes locales (Grenoble, Nantes… ), souvent très riches et documentées elles sont des mines d’infos et une véritable lecture nostalgique.

 

Il n’est donc pas étonnant de voir arriver l’histoire des Sheriff, l’un des groupes les plus emblématiques de la scène punkrock française. J’ai cependant une connaissance assez restreinte du combo Montpellierain, je n’ai jamais fait d’interview ni poussé plus loin à mieux connaître le groupe aussi je découvre leur histoire à travers ce livre signé de Stéphane Cupillard connu aussi sous le nom de Mr Cu ! qui a monté de toute pièce Kicking Records et Jean-Noël Levasseur, journaliste et auteur de plusieurs ouvrage dont notamment un sur OTH. Les deux sont des fans du groupes, Cu ! est même un prochequi les accompagne en tournée, et certainement parmi les personnes les mieux placées pour pouvoir écrire cette biographie.

C’est durant le confinement qu’ils sont allés à la rencontre de chacun des membres du groupe avec leurs carnets remplis de mille questions.

 

 

Cette biographie porte le nom d’un morceau et de la compilation sortie en 2000 mais fait évidemment penser aux histoires scandinaves de récits de héros. La première partie porte sur les membres, ils se présentent, prenant le temps de raconter leur histoire, leur origine, leur parcours puis leur découverte de la musique. L’histoire défile jusqu’à la création de VONN, le groupe qui est à l’origine de tout, sa séparation surprenante et ce qui amène à créer les Sheriff.

Les auteurs s’attardent beaucoup sur les premières années du groupe, ses influences comme les Ramones ou ACDC mais aussi les grands frères d’OTH, très très présents dans cette biographie, comme une référence ultime, un fil conducteur. De façon amusante je découvre les liens du groupe avec Angers, ma ville d’adoption :  son point de chute sur la partie nord de la France lors des tournées, le label Gougnaf Mouvement, l’amitié avec les Thugs, le premier album enregistré par Christophe Sourice.

L’histoire revient aussi sur chaque changement de line-up donnant la version de chacun sans langue de bois, puis sur l’enregistrement de chaque album avec le regard honnête du groupe. S’en suit les concerts, la montée populaire du groupe, les concerts toujours plus gros en France et cette tournée en Italie vite avortée qui entraînera le split du groupe.

 

Dans la dernière partie, le groupe parle de sa reformation pour le concert de Montpellier en 2012 avec tous les membres qui sera immortalisé en album live et DVD, puis les dates qui s’en suivent. Le groupe s’attarde aussi sur le concert démesuré au Hellfest en 2018 et son deuxième passage en 2023. Et raconte la conception du dernier album Grand Bombardement Tardif ainsi que le tournage des clips.

 

Cette biographie est passionnante pour tout afficionados des Sheriff mais pas que, parce qu’au-delà du groupe, elle fait visiter les époques. Quarante ans de carrière tout de même pour le groupe Montpelliérain avec ses hauts et ses bas. L’écrit est fluide et sincère.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.kickingmusic.fr/c/Label/Les-Sheriff/LES-HERIFF-La-Saga-des-heriff-p799.html

dimanche 7 janvier 2024

DIRTY FONZY – Full Speed Ahead

 


DIRTY FONZY – Full Speed Ahead

Kicking Records / Dispear Records (pour la version cassette)

 

Le temps passe vite, très vite, et Dirty Fonzy souffle déjà ses 20 bougies, un anniversaire qu’il fêtera d’ailleurs sur scène lors de la tournée du siècle avec Les Sheriff (40 ans), Tagada Jones (30 ans), Not Scientists (10 ans) et Darcy (10 ans aussi). Ce grand âge me permet aussi de ne pas avoir besoin de présenter le groupe qui signe ici son septième album.

Le groupe annonce que cet album est un tournant dans sa discographie et, effectivement, Dirty Fonzy apparaît différent sur ces 13 titres, plus sérieux dans son approche avec tout de même un gros son et des compos bien senties.

L’artwork est joli et sobre avec juste une belle photo agrémentée d’un montage propre faisant la part belle à un manchot empereur présent et décliné sur tout le digipack. Le groupe utilisait souvent le dessin sur ses pochettes précédentes.

Le premier morceau Full Speed Ahead, qui donne son nom à l’album, annonce très rapidement le menu, ça va jouer vite mais surtout axer sur les mélodies. Le refrain est en effet super accrocheur avec un petit solo de guitare bien entraînant. On remarque rapidement que c’est désormais Julien « Rooliano » qui se charge en grande partie du chant, cela vient aussi du changement de line up et l’arrivée Tchak à la basse.

La recette se poursuit sur Running out of time avec la même appétence pour les chœurs fédérateurs et les riffs oscillants entre punkrock et powerpop. Ce côté powerpop ressort de façon plus évidente sur ce septième album avec des titres comme Things We’ve never said et Mindless game qui ralentissent le rythme et poussent le curseur sur les mélodies. D’ailleurs sur Things We’ve never said, Julien Barbagallo (aussi batteur live de Tame Impala) amène sa voix douce et atypique, ça donne un titre vraiment très intéressant. My Words est aussi, dans ce registre, très pertinent avec une belle écriture.

On ressent toujours l’influence américaine des années 90 et la colonie Epitaph sur des morceaux comme Hossegor Crust Club ou Rollercoaster.

Cependant les Albigeois n’ont pas perdu leur côté fun et leur esprit décalé, il ressort sur Beervengers, titre sur d’hypothétiques héros carburant à la bière, le clip vidéo sorti quelques semaines avant l’album est aussi très fun.

 

Plus directs Drink’em All et Spooky Dance se révèlent de vrais défouloirs très efficaces tout comme peut aussi l’être Casual Day dans un délire très Suicidal Tendencies, qui donne même l’impression que Mike Muir a pris le micro. Puis le groupe nous convie à un morceau plus orienté reggae (How Many Times) qui amène la petite interlude fraîcheur en milieu d’album, je l’aime beaucoup, très entraînant avec une basse bien groove.

Mention spéciale pour Better Days qui termine l’album, un morceau sensible et touchant qui rappelle l’écriture de Tony Sly. Une très belle conclusion pour cet album.

 

A noter que cet album a été enregistré au Studio du Frigo par Victor Pezet et mixé par Santi Garcia au Studio Ultramarinos et que Dirty Fonzy a fait appel à Georges Chaccour (Nemless et Babylon Circus) pour s’occuper de la direction artistique.

 

Full Speed Ahead est un album complet, riche et varié qui se révèle à la fois efficace et touchant tout en conservant la patte « fun » de Dirty Fonzy.

 

J. NeWSovski

 

https://www.facebook.com/dirtyfonzy/

https://dirtyfonzy.bandcamp.com/album/the-sky-can-fall-on-us-still-the-worst


mardi 2 janvier 2024

LE BILAN 2023

 






ALBUMS PUNKROCK

Et c'est parti pour un compte à rebours de mes trente albums préférés de l'année en punkrock et ses proches dérivés.

30- BEASTLY- Maya Bunder

29- EPIQ – Pas bravo la viande

28- TRUCKKS- Funambule Carnage

27- TURBO PANDA- Julia

26- TOPSY TURVYS- It can’t be easy

25- MALADROIT- Real Life Weirdos

24- NOT SCIENTISTS- Staring at the sun

23- SAMIAM – Stowaway

22- The DEAD KRAZUKIES – From the underworld

21- BERMUDChetter Humin

20- SIZBlind

19- MAGNITUDE – Of days renewed

18- RANCID – Tomorrow never comes

17- P.O. BOX- Space available

16- FOREST POOKY – Violets are red, roses are blue and dichotomy

15- DIESEL BOYGets old

14- DIRTY FONZY – Full speed ahead

13- SPANISH LOVE SONGSNo joy

12- QUENTIN SAUVÉ – Enjoy the view

11- BRUTAL YOUTH – Rebuilding year


Attention on arrive dans le Top 10...

mardi 1 août 2023

THE DEAD KRAZUKIES – From The Underworld

 


THE DEAD KRAZUKIES – From The Underworld

Kicking Records

 

De Hossegor on connaît la plage et ses grosses vagues, ses hordes de surfers, Igor aussi… Mais au final peu de groupes hormis The Dead Krazukies qui, malgré dix ans d’existence et aujourd’hui trois albums, n’a pas la renommée qu’il mérite. La sortie de From The Underworld chez KIcking devrait permettre de mettre un coup de projecteur sur lui.

 

The Dead Krazukies est un groupe qui a l’habitude de soigner ses artworks, les précédents étaient superbes (cf Icarus) et celui-ci ne déroge pas à la règle révélant un côté plus sombre qui pourrait laisser penser que le groupe évolue dans un registre plus métal. Au passage c’est Phil le batteur du groupe qui s’en occupe.

 

Passée la courte introduction les choses commencent avec the Fallen and The Ferryman, punkrock rapide avec une grosse rythmique

J’aime beaucoup From the Underworld qui me rappelle très rapidement Rise Against et ce rapprochement a du mal à me quitter par la suite que ce soit sur Darth Walnut plus posé ou Silent march à la superbe rythmique qui est un des morceaux vraiment très bons de cet album. Le style des deux groupes se ressemble, TDK ayant, par contre, la particularité d’avoir un chant féminin, ce qui amène une touche d’originalité très appréciable. Cela m’amène aussi à le rapprocher de feu Big Blast. La voix de Maider est vraiment sympa et c’est un atout pour le groupe, son petit grain apporte vraiment beaucoup de charme.

 

Le mélange d’énergie et de mélodies est vraiment intéressant (Captain Crust), et si le groupe s’emballe parfois un peu trop comme sur the Mindfucker il n’empêche que ce morceau fera certainement son effet sur scène.

 

Posé au milieu de l’album Make Babylon Great Again pourrait rappeler les touches reggae/dub que les Burning Heads avaient tendance à mettre dans leurs albums, le morceau est rafraîchissant et fait une véritable coupure. Et dans un style totalement différent, la reprise de Maniac du film Flashdance amène un côté fun et décalé. C’est rigolo de voir que le morceau avait aussi été repris l’an passé par Fuzz Theory. Poser une reprise sur un album est quelque chose que j’ai toujours apprécié, cela amène soit une référence à une influence importante soit cela permet de montrer que le groupe sait aussi ne pas se prendre trop au sérieux.

 

From The Underworld devrait réussir à introduire davantage The Dead Krazukies dans le paysage musical français. C’est un album très réussi qui possède quelques très bons morceaux, même s’il manque parfois d’originalité il compense avec une très bonne exécution et un côté fun très intéressant.

 

J. NeWSovski

 

 

https://thedeadkrazukies.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/TheDeadKrazukies/

 


vendredi 21 juillet 2023

Playlist estivale




Voici la nouvelle playlist qui vient célébrer ce nouvel été qui s'annonce bien chaud. 
L'occasion de pouvoir écouter quelques coups de cœur de ces dernières semaines.


Informations sur les groupes ci dessous :

dimanche 26 mars 2023

FOREST POOKY – Violets are red, roses are blue and dichotomy

 


FOREST POOKY – Violets are red, roses are blue and dichotomy

Kicking Records / Production 386

 

Tout commence par un bel écrin, noir et blanc, le dessin est très joli, les traits fins, des faux airs de tatouages (réalisé par Roxane Rastrelli). Ce troisième album, si l’on compte celui des reprises, voit aussi la présence de Fred Norguet aux manettes, ceux qui ont connu les années 90 et la vague punkrock mélodique connaissent le patron. Sur cet album il se retrouve aussi à faire les percussions et les parties clavier, à ses côtés on retrouve aussi Le Bazile, batteur de Not Scientists et No Guts No Glory.

 

Forest Pooky reprend sa guitare acoustique et nous offre 10 superbes titres de pop folk, où ses textes font mouche avec de très jolies mélodies (Marvellous). Il offre des moments d’une rare intensité (Voice of silence), souvent emprunts de mélancolie et de douceur (Fog). Forest sait écrire des chansons et son expérience à travers une dizaine de groupes, les plus de 1100 concerts au compteur parlent pour lui. Son côté Beatles ressort sur le morceau d’ouverture, If I get sick of it, emballant, puis des sonorités plus électriques sur The ceiling and the floor, what you gonna do qui rappelle son côté punk ou encore sur Crazy Heart.

 

Ses textes sont intéressants visant les haters des réseaux sociaux sur Jojo ou son avis sur la vie sur la route chère aux artistes (If I Get sick of it).

 

Forest Pooky est un incontournable de la scène punkrock française, ce nouvel album solo fait la part belle aux mélodies folk et à la douceur. Artiste hors pair il livre ici un superbe album.

 

J. NeWSovski

 

https://forestpooky.com/

https://forestpooky.bandcamp.com/

 


mardi 21 mars 2023

NOT SCIENTISTS – Staring At The Sun

 


NOT SCIENTISTS – Staring At The Sun

Kicking Records

 

 

Ça y’est le virage est pris, il a été préparé, on l’a vu venir et il se trouve parfaitement maîtrisé. Not Scientists, depuis ses débuts en 2014 avec Leave Stickers on our graves, poursuit son évolution, passant d’un punk rapide vers des sonorités plus New Wave et Cold Wave déjà apparues avec parcimonie dans le précédent album Golden Staples sorti en 2018.

Le groupe est un acharné de la route, il a sillonné la France, notamment avec Johnny Mafia avec lesquels ils ont sorti un Ep en 2019 mais a su aussi s’exporter à l’extérieur notamment aux côtés de groupes comme The Flatliners ou The Copyrights. Entre temps on a pu aussi les entendre avec les légendaires Hard Ons avec un split en 2017. Not Scientists est donc un groupe qui se bouge, tente et évolue. Et c’est agréable.

 

Alors il y aura certes des partisans et des détracteurs, personnellement je suis ravi que le groupe ait réussi à m’amener à écouter ce type de sonorités. Ce qui n’était pas gagné d’avance.

 

C’est avec un line-up modifié, Julien arrivant à la basse à la place de Thibault, et qui le sera encore pour les futurs concerts, le légendaire Jim ayant décidé de laisser reposer sa guitare (il sera remplacé par Fred des Pookies sur scène), que se présente Staring At The Sun. On commence avec de l’énergie et le titre Push qui met en avant une rythmique rapide, le groupe continue avec les mêmes résolutions sur Rattlesnake qui rappelle que le groupe est bien issu de la scène punkrock (ses membres jouaient dans Unco / No Guts No Glory). Mais l’évolution vient aussi de la basse qui donne le tempo, une basse souvent énorme qui groove bien (why do you do this to me) parfois secondée par un clavier comme sur le très bon Like Gods We Feast ou sur Secrets, deux morceaux qui illustrent parfaitement le virage entrepris par les lyonnais. J’aime aussi beaucoup le très mélodique Standing at the edge et son côté très aérien.

 

Et parmi toutes ces sonorités très 80’s Not Scientists s’offre la reprise de %8x5 de UK Subs, un morceau de 1982 plutôt bien arrangé.

 

 

Staring At The Sun est un album marquant de ce début d’année, un parfait compromis entre punkrock et new wave, Not Scientits est un groupe entreprenant qui est loin de rester sur ses acquis.

 

 J. NeWSovski

 

https://notscientists.bandcamp.com/music

https://www.facebook.com/notscientists/



lundi 13 février 2023

Playlist de l'hiver

Voici la playlist de cet hiver 2023. Beaucoup de groupes à (re)découvrir, avec une belle alternance dans les styles allant de la folk au hardcore en passant par la noise, le stoner ou la new wave… Place à l’écoute !

 




Fortune Cookie Club - La révolte

Les cousins québécois de Montréal viennent de sortir un nouvel album Diviser les nuances, un album dont on parlera très rapidement et qui se démarque par son nombre d’invités. Sur La Révolte, Kévin d’Intenable / Nina’school vient prêter sa voix.

Bandcamp

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vendredi 25 novembre 2022

THE ETERNAL YOUTH – Life is an illusion, love is a dream

 


THE ETERNAL YOUTH – Life is an illusion, love is a dream

Kicking Records / TFT Label / Omnivox / Integral

 

Quelle jolie pochette qui illustre parfaitement le nom du groupe tandis que le titre se veut lui extrait de Everybody’s happy nowadays, chanson des Buzzocks, référence et influence majeure du groupe.

Après quelques semaines d’écoutes je me dis que finalement l’arrivée de Fra dans les Burning Heads aura eu comme conséquence positive de mettre davantage de lumière sur The Eternal Youth et ce troisième album la mérite amplement tant il est réussi.

 

J’avais beaucoup aimé Nothing is ever over, mais j’ai trouvé dommage qu’il ne fut pas plus mis en avant dans la presse. Je trouve aussi que Life is an illusion est une belle évolution, peut-être moins punkrock pour s’orienter davantage vers le post-punk et l’indie-rock. Le nombre restreint de morceaux (9) est inversement proportionnel à sa qualité. Et, dès l’ouverture d’Orphan avec sa batterie et sa basse omniprésente on sent une atmosphère très 80’s, cold wave, lente et enveloppante, puis enchaîne No Rest For The Wicked, plus léger et rapide, ce morceau se veut plus classique mais non dénué de charme, c’est un peu la même recette sur Go Around In Circles.

Le retour d’une rythmique plus posée sur Gone but not forgotten s’applique à nous plonger dans une atmosphère assez sombre et mélancolique. Les Caennais font preuve d’une belle douceur sur Insomnia où la belle voix de Fra sublime les mélodies de ce superbe morceau qui restera certainement comme l’un des titres forts de cette année, tous groupes confondus. On retrouve à nouveau douceur et mélancolie sur Morning Dew qui explicite à lui seul les influences anglaises citées par le groupe. Mais le quatuor sait aussi groover et envoyer un joli rock’n’roll qui incite à se déhancher (erase the world) avant d’explorer un univers plus sombre et intense sur Spleen and urinal et sa basse martelante.

 

Life is an illusion, love is a dream est un excellent album, qui mérite qu’on lui offre une large diffusion. The Eternal Youth demeure un groupe encore trop méconnu et j’espère de tout cœur qu’il gagnera en notoriété.

 

J. NeWSovski

 

 

https://theeternalyouth.bandcamp.com/album/life-is-an-illusion-love-is-a-dream

https://www.facebook.com/theeternalyouthband/



dimanche 23 octobre 2022

PIT SAMPRASS – Naked

 


PIT SAMPRASS – Naked

Kicking Records

Pit Samprass, ancien et mythique chanteur des Burning Heads, a monté son studio il y a quelques années où il enregistre de nombreux groupes. Il possède aussi son studio de tatouage et joue toujours dans Monde de Merde. Par contre je crois que la pause de Brokken Roses, son autre groupe, pourrait s'être transformée en arrêt définitif, le seul et unique album ayant déjà 11 ans… mais on n'est jamais à l'abri d'une très bonne surprise dans les semaines à venir ;)

La légende veut que ce soit Guillaume des Vulgaires Machins qui ait offert une guitare folk à Pierre et je suis content qu’il se soit lancé ce défi de sortir un album solo et acoustique.

 

En accord avec le titre de l’album la couverture montre Pierre torse nu et sans tatouages comme pour annoncer que l’on aura droit à une version intime de lui-même à travers ces titres. Première chose à savoir, cet album est un album de reprises. Surprenant, et sans qu’aucun ne se soit concerté, il y a en a pléthore depuis quelques temps (Nasty Samy, Forest Pooky, Noé Talbot…)

 

Tout commence par une reprise de Bob de NoFX, à la façon Franck Turner. Alors autant le dire tout de suite celle de Franck Turner est juste magnifique et la comparaison est inévitable, celle de Pit Samprass est une bonne version, plaisante mais un ton en dessous tout de même.

Ce qui est amusant c’est que les premiers titres sont des morceaux que tous les fans des Burning ont en tête, ayant grandi avec le groupe et ses influences. Il est donc incontournable de retrouver du Clash (reprise également de Junior Murvin) avec Police & Thieves, teinté reggae, les arrangements amènent de la profondeur tandis que Pierre singe les mimiques vocales de Joe Strummer. Deux bons titres s’enchaînent ensuite Don’t want to know if you’re lonely d’Husker , très mélancolique et Save You Generation de Jawbreaker. Concernant ce dernier j’ai toujours trouvé que la voix de Pierre se rapprochait de celle de Blake Schwarzenbach surtout lorsque les Burning jouaient des mid-tempo.

Hommage aux Descendents, autre groupe mythique avec Silly Girl, puis Pit Samprass décide d’aller du côté des copains avec Snuff et le titre Not Listening issu de leur premier et excellent album. L’ajout du riff en électrique aide à caler ce titre en version solo, difficile de se séparer du rythme infernal de la batterie sur ce titre mais Pierre y parvient tout de même avec brio. Script de NRA est certainement l’un des morceaux les plus calmes de la discographie des Amstellodamois et cette reprise y amène une belle douceur.

 

Les reprises surprenantes arrivent sur la deuxième moitié avec Bad Wisdom de Suzanne Vega, même si à travers les interviews on le savait fan. Puis cette balade d’Adriano Celentano se veut, je pense, un rappel à ses origines italiennes (par son père venu d’Italie pour travailler comme maçon en France). La reprise de Tracy Chapman est aussi surprenante même si ce n’est pas ma préférée. Tout se termine avec une reprise de Gainsbourg en version anglaise : Prevert’s song. Originale et vraiment jolie, cette chanson est la très bonne surprise de cet album.

Premier album pour Pit Samprass, c’est joli, original souvent calme et c’est plutôt très positif. Le choix des reprises a dû être difficile et même si je m’attendais à du Dag Nasty, Adolescents voire même Seven Hate je trouve qu’il y a un bon éventail de ses influences.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.kickingrecords.com/c/Label/PIT-SAMPRASS/PIT-SAMPRASS-Naked-p445.html