samedi 3 décembre 2022

THE GREAT MONTANA COLLAPSE – Every dusk, every dawn (EP)


 


THE GREAT MONTANA COLLAPSE – Every dusk, every dawn (EP)

 

La France manque de moutarde, peut-être est-ce dut au fait que désormais à Dijon on cultive davantage le rock que le condiment. On se souvient il y a quelques années de la claque reçue par After Taste et c’est avec un grand bonheur que l’on retrouve une partie de ses membres dans The Great Montana Collapse.

Cet EP permet d’introduire véritablement le groupe sur la scène nationale après une démo sortie il y a 10 ans, on avait déjà eu un avant-goût à travers la vidéo de Two Kids. Un titre puissant et dynamique qui insuffle une grosse dose d’énergie.

Même chose sur The Smell Of Torches et sa rythmique lourde derrière un mur de guitare, la mélodie du chant est enivrante et les chœurs derrière sont déments, un superbe morceau. Les choses sont davantage posées sur The Mountain, un morceau qui fait plus dans la douceur si l’on puit dire avec de longues mélodies. Et pour finir les Dijonnais balancent une grosse dose d’intensité et de puissance sur Still Standing alternées à des phases plus mélodiques rappelant certains groupes emo/screamo.

 

Enregistré à la maison par Nicolas, le bassiste du groupe, le EP a ensuite été mixé par Raphaël Bovey qui a déjà travaillé sur les albums de Gojira et Nostromo.

 

Très belle découverte que ce premier EP de The Great Montana Collapse : puissant et emballant.

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/thegreatmontanacollapse/

https://thegreatmontanacollapse.bandcamp.com/album/every-dusk-every-dawn



vendredi 25 novembre 2022

THE ETERNAL YOUTH – Life is an illusion, love is a dream

 


THE ETERNAL YOUTH – Life is an illusion, love is a dream

Kicking Records / TFT Label / Omnivox / Integral

 

Quelle jolie pochette qui illustre parfaitement le nom du groupe tandis que le titre se veut lui extrait de Everybody’s happy nowadays, chanson des Buzzocks, référence et influence majeure du groupe.

Après quelques semaines d’écoutes je me dis que finalement l’arrivée de Fra dans les Burning Heads aura eu comme conséquence positive de mettre davantage de lumière sur The Eternal Youth et ce troisième album la mérite amplement tant il est réussi.

 

J’avais beaucoup aimé Nothing is ever over, mais j’ai trouvé dommage qu’il ne fut pas plus mis en avant dans la presse. Je trouve aussi que Life is an illusion est une belle évolution, peut-être moins punkrock pour s’orienter davantage vers le post-punk et l’indie-rock. Le nombre restreint de morceaux (9) est inversement proportionnel à sa qualité. Et, dès l’ouverture d’Orphan avec sa batterie et sa basse omniprésente on sent une atmosphère très 80’s, cold wave, lente et enveloppante, puis enchaîne No Rest For The Wicked, plus léger et rapide, ce morceau se veut plus classique mais non dénué de charme, c’est un peu la même recette sur Go Around In Circles.

Le retour d’une rythmique plus posée sur Gone but not forgotten s’applique à nous plonger dans une atmosphère assez sombre et mélancolique. Les Caennais font preuve d’une belle douceur sur Insomnia où la belle voix de Fra sublime les mélodies de ce superbe morceau qui restera certainement comme l’un des titres forts de cette année, tous groupes confondus. On retrouve à nouveau douceur et mélancolie sur Morning Dew qui explicite à lui seul les influences anglaises citées par le groupe. Mais le quatuor sait aussi groover et envoyer un joli rock’n’roll qui incite à se déhancher (erase the world) avant d’explorer un univers plus sombre et intense sur Spleen and urinal et sa basse martelante.

 

Life is an illusion, love is a dream est un excellent album, qui mérite qu’on lui offre une large diffusion. The Eternal Youth demeure un groupe encore trop méconnu et j’espère de tout cœur qu’il gagnera en notoriété.

 

J. NeWSovski

 

 

https://theeternalyouth.bandcamp.com/album/life-is-an-illusion-love-is-a-dream

https://www.facebook.com/theeternalyouthband/



samedi 19 novembre 2022

JOYBLASTERS – Pizza Mountains

 


JOYBLASTERS – Pizza Mountains

Bad Mood Asso

 

En 2020 pour fêter la fin du confinement j’avais sorti une petite playlist assez fun avec notamment un morceau de Joyblasters. Deux ans après voici qu’arrive leur premier album : Pizza Mountains. Autant le dire tout de suite le titre me rappelle cette chanson magique que le mythique groupe vendéen Garage FeAver jouait en live : Finkbraü Mountain. Les initiés comprendront…

Toujours est-il que Joyblasters joue la carte fun à fond reprenant souvent les ficelles du style avec beaucoup d’aisance. La voix est plaisante avec un bon accent et les chœurs se révèlent efficaces et bien placés (Pizza Mountains). Il y a un petit côté Uncommonmenfromars notamment sur des morceaux comme Pet Peeve (la façon de poser le chant) ou Howling wind voire même Dirty Fonzy sur Home ou Roman candle.

L’alternance du chant est intéressante notamment sur Fishtank ou Flat flag car elle amène une variété bienvenue sur l’album.

Au passage The Joyblasters  jouent en trio et viennent de Marseille, ils ont déjà deux Eps de sortis. Leurs pochettes sont signées par. Lauris Schulz.

Loin d’être original mais il devient difficile de l’être, The Joyblasters joue un punkrock rapide et solaire qui amène à taper du pied et fredonner en chœur. Pizza Mountais est un album fun, frais, propre et efficace !

 

J. NeWSovski

 

https://joyblasters.bandcamp.com/album/pizza-mountains

https://www.facebook.com/joyblasters

https://www.instagram.com/joyblasters/

 


mardi 15 novembre 2022

COOL LAGOON – No love left

 


COOL LAGOON – No love left

Les lecteurs assidus connaissent Mathieu de Bikinis & Icecream et son projet solo Cool Lagoon dans lequel il fait tout : chant, basse, guitare, batterie et production. No love left est son troisième EP.

Le premier des six titres s’intitule Broken, il commence sur des lignes Weezeriènes, le son est un peu étouffé mais pour une autoproduction c’est très correct. Mais je suis plus gêné par le chant comme sur les deux précédentes productions. Lorsqu’il est dans les graves sa sonorité me dérange. Même constat sur Wrong, j’aime bien la chanson mais je suis trop perturbé par le chant pour vraiment l’apprécier.

Je m’y retrouve cependant bien plus sur Healing et dear (ex) lover, ce dernier se révèle être un morceau très mélodique avec de jolies lignes. J’aime beaucoup aussi le refrain sur Kickstart et son petit riff de guitare qui, lui aussi, à des faux airs Weezer.

Pour terminer j’aime bien la pochette, dans la continuité de la précédente, colorée et acidulée, c’est joli.

 

Troisième EP pour Cool Lagoon, un projet solo sans prise de tête qui fait la part belle aux mélodies. Je suis content de suivre le projet depuis le début et, même si je suis toujours gêné par le chant sur certains passages, je dois avouer que les compos sont de plus en plus intéressantes.

 

 

J. NeWSovski

https://coollagoon.bandcamp.com/album/no-love-left

https://www.facebook.com/CoolLagoonMusic/



jeudi 10 novembre 2022

MOBÜTU – Is back !

 


MOBÜTU – Is back !

Völvo Gang Records

 

Les vieux Vendéens connaissent évidemment le gang Mobütu et notamment son leader charismatique autoproclamé : Maturin. Depuis des dizaines d’années on le voit écumer les bars et les salles humides de la région avec les Yvette Murder, les Rablastones, Mazout 85, KNP… et j’en oublie certainement une demi-douzaine d’autres.

Mobütu est un groupe qui joue vite mais qui aime prendre son temps, seulement le troisième EP en une dizaine d’années. Mais il démarre fort avec Mobütu will kick your ass, proche du registre de Motörhead, emmené par la basse omniprésente laissant la guitare se délecter de solos sucrés.

FLC rock’n’roll city envoie du gros un peu à la manière d’Airbourne et rend hommage à cette bonne vieille ville de Fontenay Le Comte et ses groupes emblématiques. Il en manque quelques-uns à l’appel mais l’idée est très sympa.

 

Très rock’n’roll sur Mobütu is back le trio se permet même un petit hommage aux classiques du genre façon Chuck Berry avec ces petits riffs de guitare très bien sentis pour finir même avec un clavier du plus bel effet. Certainement le titre le plus plaisant de l’EP.

 

I’m wild wild wild se veut plus punk façon Danko Jones, d’ailleurs Maturin joue le coquin malicieux comme le canadien. Et enfin, gros morceau pour finir avec Search the rose aux sonorités plus stoner. Plus lent, plus lourd le morceau est emmené par une belle basse durant près de 5 minutes, le style est bien maîtrisé et il serait intéressant de revoir le groupe dans ce registre.

 

Derrière un patronyme finement choisi se cache un groupe rock’n’roll à l’ancienne. Joli défouloir, ce Mobütu is back puise ses sources aussi bien chez Motörhead que des groupes plus actuels pour distiller 6 titres vraiment très plaisants.

 

J. NeWSovski

 

 

https://mobutu.bandcamp.com/

volvogangrecords

https://www.facebook.com/mobuturock/

 


dimanche 6 novembre 2022

THE BOBBY LEES - Bellevue

  


THE BOBBY LEES - Bellevue

Ipecac Records

Signé sur Ipecac Records, le label du cultissime Mike Pattonthe BOBBY LEES pourrait rapidement devenir la nouvelle sensation punk-garage US. Et il faut bien avouer que ces jeunes Américains hyperactifs (3 albums et quelques EP en 5 ans d'existence) sont impressionnants. Leur punk teigneux tendance riot grrrl est d'une redoutable efficacité. The BOBBY LEES c'est avant tout une guitariste-chanteuse, Sam Quartin, très charismatique. A l'origine de la création du groupe en 2017, sa voix rageuse fait incontestablement la force du quatuor basé désormais à Woodstock. 


La minute trente du titre d'ouverture "Bellevue" donne le ton. Démarré pied au plancher, on a affaire à du pur rock'n'roll minimaliste débordant d'énergie. Une furie, une rythmique speed, un solo de guitare et un chant criard qui font un peu penser aux Australiens de AMYL AND THE SNIFFERS. Passé cette entrée en matière sauvage, the BOBBY LEES montrent une autre facette de son talent avec Hollywood Junkyard. Moins linéaire, le morceau prend le temps de s'installer. L'entame est marquée par un chant chuchoté, une basse groovy, des guitares dissonantes et un tempo plus lent. Mais les quatre furieux accélèrent subitement la cadence et livre un final tendu et jouissif. Le naturel revient vite au galop pour les Américains de retour aux fondamentaux punk sur l'abrasif "Ma Likes To Drink". La basse endiablée en introduction, le gros riff bien gras et les hurlements de Sam Quartin donnent immédiatement envie d'en découdre et de pogoter dans son salon. La tension est toujours de la partie sur "Death Train" jalonné d'étonnants roulements de caisse claire et de solos de guitare stridents. Après une telle débauche d'énergie, les Américains rangent provisoirement les guitares au placard sur le surprenant "Strange Days". Le titre fait la part belle à un piano basique et répétitif. L'interprétation assez sensuelle de Sam Quartin y fait des merveilles. The BOBBY LEES enchaine ensuite les petites bombes rock'n'roll ("Dig Your Hips", "Have You Seen A Girl", "In Low") qui dépassent rarement les deux minutes. "Little Table" montre toute la palette vocale de Sam Quartin. Les couplets aux ambiances soul alternent avec des refrains plus teigneux. Les guitares tranchantes de "Monky Mind" se fondent à merveille avec un piano sautillant et jazzy. Après un passage vers une country musclée "Be My Enemy", the BOBBY LEES conclut "Bellevue" par un instrumental expéditif. Un ultime titre aux sonorités légèrement western, une sorte de CALEXICO survitaminé.

 

Porté par la voix de Sam Quartin, the BOBBY LEES signe un excellent troisième album à l'indéniable esprit punk. Une musique mordante et sans fioriture à l'énergie communicative.

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                                   Ma likes to drink

 

https://thebobbylees.bandcamp.com/album/bellevue

https://www.facebook.com/TheBobbyLees/

 


mardi 1 novembre 2022

QUITTERS – Captain are we thinking ?

 


QUITTERS – Captain are we thinking ?

KROD records / Dingleberry records / Bad Mood Asso / Fireflies Fall / Joe Cool / Pasidaryk Pats

 

Avec une très jolie pochette (signée Miron Osaki) qui accompagne bien le titre se dévoile le nouvel album de Quitters, un des groupes dont j’avais invité les lecteurs à suivre l’évolution et qui ne cesse de progresser.

Après deux Eps (le dernier date d’il y a trois ans) et un album le groupe de Montpellier a changé à nouveau de line up, passé en quatuor pour le 1er album, il a changé récemment de guitariste avec l’arrivée de Riton qui remplace Antho.

 

Je trouve que le groupe continue d’évoluer production après production et sur ce deuxième album je le trouve plus pointu allant chercher de très belles mélodies (ce petit riff sur The Inside Zone), délaissant parfois le côté punkrock pour un son plus indie et parfois powerpop comme sur Borders qui pourrait même faire penser à Weezer. Me rappelant aussi au passage un groupe comme Sexypop sur Some things never change ou When the sun goes down ils ont en commun cette qualité pour produire des chansons énergiques mais mélodiques.

On retrouve beaucoup d’intensité sur Broken World, plus lourd que les autres morceaux il apporte une ambiance plus grave.

Les Montpelliérains innovent avec Atacama Desert et son introduction toute douce en français avant de s’énerver et de partir dans de belles harmonies. Riton pousse aussi de la voix sur Welcome To Hell aux faux airs de Lysitrata.

Très beau titre pour conclure avec Voluntary Control et sa rythmique bien chaloupée.

 

A noter le nombre important de labels qui participe à la sortie de cet opus, je ne sais pas trop comment se réparti le travail de chacun mais ils doivent être contents d’avoir cet album à leur catalogue.

 

Proche du registre de Young Harts qui a sorti un très bon album il y a quelques mois, Quitters confirme tout le bien qu’on pense de lui et s’inscrit production après production dans le paysage musical national comme un groupe majeur.

 

J. NeWSovski

 

https://www.facebook.com/quittersmusic

https://quittersmusic.bandcamp.com/album/captain-are-we-thinking