mardi 22 novembre 2016

TOTORRO - Come to Mexico



TOTORRO -  Come to Mexico
Recreation Center
8,5 sur 10

TOTORRO (à ne pas confondre avec la créature imaginaire de Miyazaki orthographiée avec un seul "r") est un quatuor venant de Rennes qui avait déjà sorti un album remarqué en 2014 "Home alone". Deux ans plus tard, c'est un voyage enthousiasmant vers Mexico que nous propose les Rennais avec "Come to Mexico".

Etiquetée math-rock ou post-rock, leur musique est un peu tout ça mais plus simplement du rock instrumental nerveux et bondissant. Une musique qui se suffit à elle-même et qui associe à merveille changements de rythmes (un batteur au top) et mélodies entêtantes (guitares cristallines). L'album semble se diviser en deux parties.

Une première, très tonique, aux titres plus courts, avec les imparables "Yaaaago", tout en ruptures et rebondissements, "Brocolissimo", plus exotique et fun ou encore "Beverly Pills" et sa basse introductive. La force du groupe est de délivrer une musique complexe et technique qui apporte cependant fraicheur et bonne humeur.

La seconde partie, peut-être plus sombre et répondant plus aux codes du post rock (titres plus étirés) est tout aussi palpitante. Après le reposant interlude Ouad & Khaled, TOTORRO calme un peu le jeu, évite le piège de la répétition en se permettant par exemple une incursion vocale sur "Clara mystère"...Long titre de 8 minutes,"100% repos" met en exergue toute la maturité du groupe et rappelle le meilleur des Japonais MONO ou Texans EXPLOSIONS IN THE SKY. Morceau 2 en 1 prenant une autre orientation au bout de deux minutes, il se termine en apothéose avec un riff euphorisant.

Maitrisant parfaitement leur sujet, les Rennais aux titres parfois énigmatiques "("Tomate polisson", "Saveur cheveux" ou encore "Trop fort Jéjé")  livrent un album fringant qui insuffle un vent d'air frais dans la famille du rock instrumental. 


Morceau préféré :                                   100& repos

Une chronique de Mr Caribou


lundi 21 novembre 2016

NOBODYS – Hussy



NOBODYS – Hussy
Rad Girlfriend Records
7.5/10

Je suis tombé un par hasard sur cet album, attiré par cette pochette légèrement connotée et fortement évocatrice… Je l’ai fait tourner dans l’autoradio pour aller au boulot et depuis il tourne en boucle.

A ma grande surprise Nobodys n’est pas un nouveau groupe qui vient de se former, bien au contraire, mais cela fait 15 ans que le groupe n’avait rien sorti.
Le groupe installé au Colorado a su garder la moitié de son line up autour JJ Nobody (un ex Drag The river) et Randy Schumacher rejoints maintenant par deux mecs de Buck O’Nine (ça parlera au vieux Paps).

J’adore le côté irrévérencieux de leur musique, du bon vieux punkrock biberonné aux Ramones et à des références très rock’n’roll du type Turbonegro ou Zeke.
Ça joue vite et ça envoie des petits riffs de guitares à droite à gauche (Not Loving You ou Who Invited you) tout en gardant une belle base punkrock.
Sex, Drugs, Sex and Rock & roll peut passer pour le tube de cet album tant son refrain est accrocheur. Les morceaux transpirent le rock’n’roll, la rythmique y joue pour beaucoup, rapide sans être déchaînée, la voix est parfaite aussi, accrocheuse, éraillée avec ce qui faut d’effluves de whisky. Et l'ensemble me fait parfois penser à US BOMBS.
L’album est aussi marqué par les anecdotes comme Joe Queer Kicked Me Out qui raconte le jour le mec des Queers à viré JJ Nobody de son établissement ou He moved To Denver ou encore She thinks I’m sexist. Le groupe manie l’humour et le mélange prend à merveille.

Hussy de Nobodys se trouve donc être une bonne surprise sans d’autres prétentions que jouer vite, envoyer du gros rock et se faire plaisir.

Morceau préféré :           Sex, drugs, sex and rock & roll





samedi 19 novembre 2016

MITSKI - Puberty 2





MITSKI - Puberty 2
8,5 / 10

Parmi les jeunes artistes féminins en vogue ces derniers temps dans la famille indie pop à guitares, MITSKI semble avoir une longueur d'avance sur la concurrence. La new-yorkaise d'origine japonaise a le chic pour confronter son spleen à plusieurs styles, toujours avec brio. De l'indie rock estampillé 90's au folk en passant par la pop savante, MITSKI varie parfaitement les ambiances en gardant sa propre identité. Pour citer d'autres jeunes femmes talentueuses et prestigieuses remarquées au cours des dernières années, MITSKI, c'est un peu d'Angel OLSEN, de Courtney BARNETT (les morceaux les plus nerveux comme "My body's of crushed little stars... ou encore "Loving feeling") et beaucoup de St. VINCENT (les titres les plus planants et mélancoliques comme la chanson d'ouverture "Happy").

Le mimétisme vocal avec Annie Clark aka St.VINCENT est parfois saisissant. Il n'empêche que l'Américaine touche-à-tout fait des merveilles sur ce 4ème album, en parfait équilibre entre mélodie et sonorités plus aventureuses (le rythme déstructuré de "Happy" ou l'inattendu synthé old school sur "I bet on losing dogs" par exemple).


MITSKI s'affranchit des codes habituels sur Puberty 2, album créatif, riche et d'une diversité incroyable, qui devrait bien figurer dans les traditionnels classements de fin d'année.
Morceau préféré :                       Your best American girl


Une chronique de Mr Caribou

https://mitski.bandcamp.com/album/puberty-2


vendredi 18 novembre 2016

Clip - Muncie Girls

Aujourd'hui le clip de Social Side des Muncie Girls dont l'album From Caplan To Belsize est sorti il y a peu.



mercredi 16 novembre 2016

FANNY DX – Genève & Treillières




FANNY DX – Genève (EP)
FANNY DX – Treillières (EP)

Ça faisait longtemps que je n’avais pas parlé de Fanny DX, peut-être une vingtaine de jours… Mais la sortie coup sur coup de ses deux derniers Eps mérite qu’on jette une oreille attentive dessus. 
Les deux, de 5 titres chacun, ont été enregistrés avec seulement deux mois d’écart, l’un à Genève par Serge Morattel (qui jouait jadis dans Knut) et l’autre à Treillières (près de Nantes) chez Fab de Justin(e) au Chipolata Framboise que l’on connait bien. Bien entendu les compos sont différentes mais c’est l’occasion aussi de voir les travaux des deux producteurs.
Commençons par le EP Genève et Paranoïd une belle chanson, très rythmée pour un titre acoustique, quelques passages difficiles à caler au chant mais au final un morceau sympa. Missing, le deuxième titre, se veut plus axé sur l’émotion avec la voix parfois fragile et touchante. C’est aussi le cas sur Gravity dont le refrain (« you never belong to me ») est un vrai régal de douceur. Clouds Over Sea est aussi un très joli titre, par contre je suis moins emballé par Home un peu trop aérien.

Treillières révèle une production moins fulgurante et moins propre mais elle met tout de même bien en avant les compositions superbement écrites. J’aime beaucoup Low Down au chant poussé et limité écorché ainsi que New Name, mélancolique à souhait.
L’ensemble est très homogène et porté avant tout sur les émotions. C’est aussi le but de la folk me direz-vous.

Je trouve que par rapport aux EPs précédents Fanny a gagné en simplicité dans son chant évitant les démonstrations vocales ce qui amène bien plus de sincérité.
 Il est aussi intéressant de voir qu’il y a eu un bon nombre de punks qui se sont lancés dans la « folk pour coreux » mais c’est la première artiste féminine que je connaisse à faire cette démarche et la douceur et la fragilité qui en ressortent touchent différemment.

Au final ces deux EPs m’ont fait passé un très bon moment et font ressurgir nostalgie et mélancolie. L’écriture des morceaux est belle tout comme la voix de Fanny souvent touchante.


lundi 14 novembre 2016

Clip - Topsy Turvy's

Les Topsy Turvy's reviennent d'une tournée au japon, le clip d'Escape permet de mettre le périple en images.

samedi 12 novembre 2016

KIMJONG 4 – Welcome to Pyongyang



Kim Jong 4 – Welcome to Pyongyang (Birthplace of the great leader of Rock’n’roll) (EP)
Autoproduction

Premier Ep pour ce jeune groupe originaire de Pyongyang, original me direz-vous mais pas tout à fait en vérité puisque le quatuor est formé de deux Niçois, un Francilien et un Belge et répète sur Paris me semble-t-il.

Kim Jong 4 joue donc le concept du groupe nord-coréen, on accroche ou pas toujours est-il qu’il balance un bon rock’n’roll dynamique au son cradingue. Tout commence avec Soirée Légère, qui me rappelle Madjive pour le coté déjanté, entraînant et bien rythmé au refrain entêtant. Les autres titres sont un plus posés et rappellent d’anciennes références rock’n’roll comme les Saints ou the New Christs notamment sur Pyongyang love song, plus lent sur Revenge laissant parler une guitare joueuse sur une rythmique persistante.

Un premier EP plaisant jouant sur un concept original, Kim Jong 4 est un bon groupe de rock’n’roll à l’ancienne à découvrir.