jeudi 20 octobre 2016

SPORT – Slow



SPORT – Slow
Guerilla Asso/ DTTH / No Routine Records
8.5/10

Déjà le troisième album de Sport, ce groupe Lyonnais au nom si classe. D’ailleurs il me rappelle Loisirs le groupe de Poitiers avec Seb de Seven Hate, ce qui me laisse imaginer, si derniers voulaient bien se reformer, un joli split SPORT / LOISIRS et pourquoi pas une tournée avec, ça ferait une bien jolie affiche…

Trêve de plaisanteries, la pochette est classe façon vieil enregistrement vinyle des années 70 avec les titres sur le recto, un peu à la manière de celles de Justin(e).
Une fois dans le lecteur l’ensemble est posé et très travaillé Deadfilm éclate d’une maîtrise technique, d’un jeu de guitare ultra calculé et fin. A l’écoute du deuxième titre, Rébuffat, on comprend que le titre de l’album annonce clairement la couleur et la ligne de conduite de ce 3ème opus, il sera plus lent certes mais jouant toujours sur le registre de l’intensité mais d’une manière plus douce. Nod enchaîne et se veut d’une jolie ligne mélodique me faisant penser à un groupe comme Jawbox, pour ce goût des mélodies pas toujours faciles mais travaillées sur la longueur. Les titres se suivent dans cette même atmosphère un peu langoureuse, un peu mélancolique. Mention spéciale à Muscles et Trompe L’ennui deux très beaux titres que tout fan de Fugazi devrait apprécier pleinement.

Slow est un superbe album destiné à ceux qui prendront le temps de l’écouter, le réécouter, de profiter de toutes ses petites subtilités. Moins rentre-dedans que les précédents il demandera du temps avant d’être apprécié pleinement.
Il est actuellement à prix libre sur leur page bandcamp, c’est donc un excellent moyen pour ceux qui ne connaissent pas le groupe de le découvrir.

Morceau préféré :           Full House





mercredi 19 octobre 2016

lundi 17 octobre 2016

BEAR AND FORBEAR – Viewpoint



BEAR AND FORBEAR – Viewpoint
Deux Pieds Deux Dents

Bear and Forbear vient de Poitiers et Viewpoint est leur toute première production. Un petit 4 titres. C’est court mais ça permet de se donner une idée du potentiel du groupe. Et puis cette photo promo où les gars portent des t-shirts de Ghost On Tape, Nine Eleven, Guerilla Poubelle et Topsy Turvys laisse entrevoir qu’on partage les mêmes influences…

Bear And Forbear, traduction anglaise du proverbe latin Sustine et Abstine qui signifie "supporte et abstiens-toi" joue un punkrock mélodique assez rapide et accrocheur. Le son est bon et ça balance pas mal avec une batterie qui claque comme une bonne fessée. J’aime bien les montés sur les passages plus indie ou émo avec le chant plus poussé et les chœurs derrière (The middle ground), les passages où les voix sont doublées comme sur certains passages de Rooftop sont, je pense, l’un des gros points forts du groupe.
D’un autre coté il y a des passages sur lesquels j’accroche moins, Rooftop encore et sa première moitié trop pop à mon goût où le chant me rappelle un peu les Lillois de Carving.
All Good Deeds Are Selfish est un bon morceau, rapide et court qui prépare le terrain pour Sophisticated Affliction, morceau plus posé et mélodique sur son ensemble.

Bear And Forbear est une découverte sympa qui mérite qu’on jette une oreille sur ce 4 titres et dont on espère d’autres titres rapidement.


dimanche 16 octobre 2016

vendredi 14 octobre 2016

UDDU – Hellcats



UDDU – Hellcats
Coups de couteau
7.5/10

J’ai commencé l’écoute en confondant le nom du groupe avec celui de l’album, me disant qu’Hellcats ça sonnait trop Hellcat records voire trop Hellbats et même trop Helltons… Alors qu’UDDU ça ne sonne finalement pas si mal que ça même si ça reste obscure comme nom. Toujours est-il que le groupe vient de Montpellier et s’est formé en 2013, Hellcats est leur premier album, et on retrouve dans le groupe des membres de Destroy Buster, Dust In Vegas ou Grandizer.

Derrière la pochette façon affiche cinéma où il faut avoir l’œil pour repérer le nom du groupe se cachent 11 titres de punkrock assez homogènes.

Passée la petite intro, tout du moins la première minute qui fait peur concernant la qualité du son, les choses sérieuses commencent avec un punkrock très énergique qui envoie un mur de guitares qui n’est pas sans me rappeler des groupes mélangeant punk et rock tels Zeke ou Turbonegro. J’aime bien l’énergie dégagée et ce gros esprit rock ‘n’roll qui me rappelle un peu aussi les rennais de The Elektrocution notamment sur le titre phare Hellcats. Si l’on omet la pause S von M qui a certainement une signification particulière pour le groupe mais qui reste obscure pour nous, jamais durant l’album le groupe ne ralentit laissant entrevoir un album directement taillé pour être efficace sur scène avec des morceaux comme Precious Dead qui joue de la six cordes à fond, As FAst As We Care qui porte bien son titre ou bien Shit Again un titre teigneux et hargneux.

Uddu est donc une jolie découverte, un groupe simple qui semble prendre du plaisir à jouer un punk très rock, très garage aussi. On les suivra donc avec attention que ce soit lors d’une future tournée ou des prochaines productions.


Morceau préféré :           Hellcats

https://coupsdecouteau.bandcamp.com/album/hellcats


jeudi 13 octobre 2016

mardi 11 octobre 2016

BEACH SLANG – A loud bash of teenage feelings



BEACH SLANG – A loud bash of teenage feelings
Big Scary Monsters
8/10

Voici un album qui s’apprécie un peu plus à chaque écoute. Autant le dire tout de suite à la première écoute j’ai ressenti le côté rock indé, un peu post rock avec un son crade sur la voix et ce penchant bien plus bourrin que peuvent avoir d’autres groupes dans ce registre.
Au fur et à mesure des écoutes l’album prend en ampleur rappelant quelques vieilleries du siècle dernier et notamment une référence majeure : Jawbreaker. Dès lors que j’ai eu posé le nom dessus plus jamais elle n’a cessé de revenir.

Beach Slang serait donc le nouveau Jawbreaker. Tout du moins il tend à s’en rapprocher sur certains morceaux.

Le groupe de Philadelphie a déjà sorti deux EPs et un album (The Things We Do To Find People Who Feel Like Us) depuis 2013.

The Things We Do To Find People Who Feel Like Us a une structure que d’autres groupes adoptent aussi, à savoir un titre mélodique alterné avec un morceau bien plus bourrin. La formule fonctionne et permet d’entrevoir les deux facettes du groupe.
Le plus déroutant dans les premières écoutes est d’entendre l’effet fuzz apposé sur la voix, je ne suis pas trop fan de ça, j’ai l’impression que le chanteur veut se cacher derrière mais l’effet s’estompe avec le temps et au final ça passe plutôt bien, rajoutant de l’ampleur et un côté puissant aux mélodies.

Ainsi Future Mixtape For The Art Kids démarre comme du Jawbreaker, comme A boat même, le premier morceau que j’ai écouté du groupe de San Francisco. Le chant est ici plus crade et méchant mais on retrouve le même goût pour trouver de petites mélodies habiles et prenantes. Les titres sont courts et certains envoient même plutôt bien (Atom Bomb) quand d’autres se veulent plus planants et aériens (Hot Tramps ou Young Hearts). Le titre phare Punks in a disco bar est un morceau qui laisse une ouverture plus grande que le reste de l’album, la voix a moins d’effet et les mélodies plus accessibles. Art Damage me rappelle aussi Second Rate, l’atmosphère, les guitares…
Au final les morceaux déroulent à grande vitesse (30 minutes) et c’est un gage de qualité que de dire qu’il est passé trop rapidement.

Je découvre donc Beach Slang par ce nouvel et deuxième album et je dois avouer que je l’apprécie plutôt il me rappelle la scène des années 90-2000 que j’appréciais particulièrement et me donne envie de me replonger dedans.

Morceau préféré :           Future mixtape for the art kids

http://beachslang.com/