BEACH SLANG – A loud bash of teenage feelings
Big Scary Monsters
8/10
Voici un album qui
s’apprécie un peu plus à chaque écoute. Autant le dire tout de suite à la
première écoute j’ai ressenti le côté rock indé, un peu post rock avec un son
crade sur la voix et ce penchant bien plus bourrin que peuvent avoir d’autres
groupes dans ce registre.
Au fur et à mesure des
écoutes l’album prend en ampleur rappelant quelques vieilleries du siècle
dernier et notamment une référence majeure : Jawbreaker. Dès lors que j’ai eu posé le nom dessus plus jamais
elle n’a cessé de revenir.
Beach Slang serait donc le nouveau Jawbreaker. Tout du moins il tend à
s’en rapprocher sur certains morceaux.
Le groupe de Philadelphie a
déjà sorti deux EPs et un album (The
Things We Do To Find People Who Feel Like Us) depuis 2013.
The Things We Do To Find People Who Feel Like
Us a une structure que d’autres groupes adoptent aussi, à savoir un
titre mélodique alterné avec un morceau bien plus bourrin. La formule
fonctionne et permet d’entrevoir les deux facettes du groupe.
Le plus déroutant dans les premières écoutes est d’entendre l’effet fuzz
apposé sur la voix, je ne suis pas trop fan de ça, j’ai l’impression que le
chanteur veut se cacher derrière mais l’effet s’estompe avec le temps et au
final ça passe plutôt bien, rajoutant de l’ampleur et un côté puissant aux
mélodies.
Ainsi Future
Mixtape For The Art Kids démarre comme du Jawbreaker,
comme A boat même, le premier morceau que j’ai écouté du groupe de
San Francisco. Le chant est ici plus crade et méchant mais on retrouve le même
goût pour trouver de petites mélodies habiles et prenantes. Les titres sont
courts et certains envoient même plutôt bien (Atom Bomb) quand d’autres se
veulent plus planants et aériens (Hot Tramps ou Young Hearts). Le titre phare Punks in a
disco bar est un morceau qui laisse une ouverture plus grande
que le reste de l’album, la voix a moins d’effet et les mélodies plus
accessibles. Art
Damage me rappelle aussi Second Rate, l’atmosphère, les guitares…
Au final les morceaux déroulent à grande vitesse (30 minutes) et c’est
un gage de qualité que de dire qu’il est passé trop rapidement.
Je découvre donc Beach Slang par ce
nouvel et deuxième album et je dois avouer que je l’apprécie plutôt il me rappelle
la scène des années 90-2000 que j’appréciais particulièrement et me donne envie
de me replonger dedans.
Morceau préféré : Future mixtape for the art kids