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samedi 21 septembre 2019

MANNEQUIN PUSSY - Patience




MANNEQUIN PUSSY  - Patience
Epitaph
8,5 sur 10

MANNEQUIN PUSSY est un combo punk-rock originaire de Philadelphie. Emmené par la charismatique Marisa Dabrice (chant et guitare), le furieux quatuor a livré cette année un troisième album qui mérite notre attention.


Brut de décoffrage et exécuté pied au plancher, "Patience" rappelle le meilleur de HOLE ou de SLEATER-KINNEY, en plus explosif. Reposant sur des morceaux brefs (l'album dure moins d'1/2 heure et les titres les plus hardcore comme "Drunk I" ou "Clams" ne dépassent pas la minute), MANNEQUIN PUSSY affiche une rage et une énergie communicative. Le décor est planté dès l'entrée en vigueur du morceau éponyme "Patience" : riff accrocheur, rythmique précise, chant très riot grrrl mais fin toute en douceur. Si l'urgence est la marque de fabrique du groupe comme sur l'excellent "Cream", MANNEQUIN PUSSY est capable d'élargir la palette en variant les ambiances. "Drunk II" aux sonorités très grungy prend plus son temps : pont en milieu de morceau et petit solo bien pensé étirent le titre au-delà des 4 minutes. "Fear/+/Desire" avec son rythme mid-tempo et son chant soyeux ou encore la ballade "High Horse" surprennent par leur délicatesse. Le calme avant la tempête. "F.U.C.A.W.", titre certainement le plus noise et le plus chaotique de l'album, renoue avec la virulence et la rage du groupe américain. "Patience" se termine par un beau message d'espoir "In Love Again", très college rock américain.


MANNEQUIN PUSSY n'a sans doute pas la prétention de réinventer la poudre. Mais son punk-rock féroce taillé pour la scène constitue cependant une des bonnes surprises de l'année 2019. 

Mr Caribou

Morceau préféré :                                    Cream


lundi 3 avril 2017

DAVE HAUSE – Bury me in Philly



DAVE HAUSE – Bury me in Philly
Rise Records
7.5/10

J’ai pris l’arrivée de ce troisième album solo de Dave Hause comme une belle surprise. J’aime beaucoup cet artiste que ce soit à travers Paint It Black, The Falcon et surtout The Loved Ones, j’aime sa voix, son grain et sa capacité à créer des mélodies.

La surprise était aussi d’apprendre que c’était son troisième album solo. Contrairement à d’autres artistes de la scène il n’y a pas d’acoustique ici, même si ça aurait pu être sympa, Dave Hause préférant du punkrock mid tempo très mélodique au point d’être parfois un peu trop pop ou collège rock (My Mistake).


Hause alterne les styles, Divine Lorraine est une jolie ballade folk au rythme soutenu qui rappelle les longues prairies américaines et Dirty Fucker, le morceau le plus rock se retrouve dans un registre plus proche de The Loved Ones, quant à Wild Love c’est une jolie chanson d’amour. 

Au final cet album est riche d’influences diverses et il met en avant le talent de Dave Hause, celui d’écrire de beaux morceaux aux mélodies pertinentes et accrocheuses.

Titre préféré :                     with you
J. NeWSovski



mardi 11 octobre 2016

BEACH SLANG – A loud bash of teenage feelings



BEACH SLANG – A loud bash of teenage feelings
Big Scary Monsters
8/10

Voici un album qui s’apprécie un peu plus à chaque écoute. Autant le dire tout de suite à la première écoute j’ai ressenti le côté rock indé, un peu post rock avec un son crade sur la voix et ce penchant bien plus bourrin que peuvent avoir d’autres groupes dans ce registre.
Au fur et à mesure des écoutes l’album prend en ampleur rappelant quelques vieilleries du siècle dernier et notamment une référence majeure : Jawbreaker. Dès lors que j’ai eu posé le nom dessus plus jamais elle n’a cessé de revenir.

Beach Slang serait donc le nouveau Jawbreaker. Tout du moins il tend à s’en rapprocher sur certains morceaux.

Le groupe de Philadelphie a déjà sorti deux EPs et un album (The Things We Do To Find People Who Feel Like Us) depuis 2013.

The Things We Do To Find People Who Feel Like Us a une structure que d’autres groupes adoptent aussi, à savoir un titre mélodique alterné avec un morceau bien plus bourrin. La formule fonctionne et permet d’entrevoir les deux facettes du groupe.
Le plus déroutant dans les premières écoutes est d’entendre l’effet fuzz apposé sur la voix, je ne suis pas trop fan de ça, j’ai l’impression que le chanteur veut se cacher derrière mais l’effet s’estompe avec le temps et au final ça passe plutôt bien, rajoutant de l’ampleur et un côté puissant aux mélodies.

Ainsi Future Mixtape For The Art Kids démarre comme du Jawbreaker, comme A boat même, le premier morceau que j’ai écouté du groupe de San Francisco. Le chant est ici plus crade et méchant mais on retrouve le même goût pour trouver de petites mélodies habiles et prenantes. Les titres sont courts et certains envoient même plutôt bien (Atom Bomb) quand d’autres se veulent plus planants et aériens (Hot Tramps ou Young Hearts). Le titre phare Punks in a disco bar est un morceau qui laisse une ouverture plus grande que le reste de l’album, la voix a moins d’effet et les mélodies plus accessibles. Art Damage me rappelle aussi Second Rate, l’atmosphère, les guitares…
Au final les morceaux déroulent à grande vitesse (30 minutes) et c’est un gage de qualité que de dire qu’il est passé trop rapidement.

Je découvre donc Beach Slang par ce nouvel et deuxième album et je dois avouer que je l’apprécie plutôt il me rappelle la scène des années 90-2000 que j’appréciais particulièrement et me donne envie de me replonger dedans.

Morceau préféré :           Future mixtape for the art kids

http://beachslang.com/

mercredi 18 novembre 2015

BoySetsFire - s/t



BoySetsFire - s/t
End Hits Records / Bridge 9 rds
8.5/10
J'avais presque oublié qu'il y a deux ans Boysetsfire était sorti de sa pause pour sortir un bon album (while a nation sleeps ) renouant avec son glorieux passé. Celui-ci, sans titre, est sa suite logique.


Gardant la même structure qu'After The Eulogy, qui au passage fête ici ses 15 ans... Un album magistral qui aura laissé son empreinte dans le registre émocore tant prisé dans le début des années 2000.  Boysetsfire revient donc avec les mêmes bases et la même structure en alternant des morceaux énergiques et violents et d'autres plus mélodiques et intenses.

Le début de cet album éponyme est d'ailleurs une belle réussite avec des titres très bons comme le puissant Savage Blood qui démarre très fort et se pose sur la fin. Le second morceau, Cutting room floor, rappelle au bon souvenir de la décennie précédente en proposant un titre mélodique mais possédé emmené par la voix singulière et magique de Nathan Gray. Les morceaux se suivent, parfois moins intéressant, Don't panic, par exemple, avec son refrain un peu lourd ou The filth is rising, bourrin mais confus. Cependant l'album retient en lui en quelques jolis morceaux Ordinary lives, One match, certes calibré pour plaire mais vraiment efficace, ou torches to paradise parfait pour rappeler quelques grands morceaux écrits dans le passé.

A nouveau un bel album pour le groupe de Philadelphie et même si certains titres sont moins pertinents il n'en demeure pas moins un fin mélange de mélodies et de rage le tout enveloppé par un grand talent d'écriture.

Morceau préféré :  Breathe In, Breathe Out