mercredi 1 juin 2016

WAKE THE DEAD – Under the mask



WAKE THE DEAD – Under the mask
Demon Run Amok
9.5/10
Je me souviens des toutes premières productions du groupe marseillais. Cet aspect prometteur dans un secteur pas mal emprunté. Avec un nom issu du deuxième et merveilleux album de Comeback Kid, les références étaient annoncées de façon directe, sans virage avec risques et périls.
En 6 ans le groupe n’a pas chômé avec plus de 260 concerts dans 30 pays différents, on peut même dire qu’il s’est vraiment rôdé sur scène.

Avec ce Under The Mask, Wake The Dead a clairement franchi une étape en devenant bien plus intense et immersif (cold thing) prenant l’auditeur dans ses filets et malgré des compos parfois longues on ne peut s’en échapper. Les marseillais imposent aussi une richesse assez rare en intronisant notamment du piano en clôture de morceaux comme sur Black Cat ou en maîtrisant la bête qui sommeille en eux comme sur Loyal Angels avec un parfait contrôle d’une puissance qui transpire.
Avec son joli sens de la composition, Wake The Dead est définitivement un groupe possédé par sa musique qui lui sert de délivrance et quand on se prend dedans c’est joli et fort (Forget The Heroes). Le tout est porté par un son impeccable et puissant ainsi qu’une belle maîtrise technique. Un sans-faute !

Wake The Dead fait partie de ce cercle de groupes comme The Prestige ou Birds In Row évoluant dans un hardcore moderne, la France possède un joli vivier de groupes talentueux jouant un style intense et possédé qui n’hésitent pas à s’exporter.

Pas toujours facile d’accès pour un non initié, Under The Mask n’en demeure pas moins une sacré belle surprise et un grand album qui s’avère indispensable à tout fan du style.


samedi 28 mai 2016

TUKATUKAS – Red Blood



TUKATUKAS – Red Blood
Mass Prod
7/10
Tukatukas est pourvu d'une énergie débordante. Chaque titre de l'album est mis en tension par une dynamique aux influences multiples. On y relève des coups de basses toniques à la Rage (Amère indienne) et des accompagnements cuivrés doux et joyeux teintés d'une certaine mélancolie évoquant une musique klejmer ancestrale au pouvoir hypnotique pourtant si éloignée de l'océan indien (Red blood ; Zombies). Certains morceaux sont pourvus de bons relents de ska (dead fish ; 7ème continent) et les lignes mélodiques de titres comme Back to sleep présentent des similitudes avec le parti pris pêchu et vaguement inquiétant de Banane Metalik.

L'album s'intitule Red blood, une œuvre rouge, chargée de passion, de fièvre et de l'haleine chaude de l'hémisphère sud propre à des instigateurs de pogo réunionnais. A découvrir d'urgence. Moins fade que les mangues !

Une chronique de Magda

mercredi 25 mai 2016

ROTTWEILER RODEO – Donde Esta le Groove ? (ep)



ROTTWEILER RODEO – Donde Esta le Groove ? (ep)

C’est en 2014 que Rottweiler Rodeo a sorti son premier EP from rooster to donkey, mélange de punk et ska. Une petite prod plutôt sympathique portée par un grand dynamisme.

Les parisiens reviennent cette année avec un nouvel EP de 8 titres dont la couverture est, encore une fois, superbe, et dont le son a été enregistré, à nouveau, chez l’ami Fab à Treillières au Chipolata Framboise Studio. On ne change pas une combinaison gagnante.

Je trouve l’ensemble plus punk que le précédent, le coté ska s’étant quelque peu dissipé (quoique sur Salma Hayek ça envoie quand même) ou dilué dans les chansons (Illuminati). J’aime bien le côté décalé des morceaux sur leurs thèmes ou leurs textes ce qui montre très rapidement que le groupe aime la déconne et le second degré. C’est le cas sur la galette, un morceau rapide et entraînant poussé par un texte hors norme… Et le groupe balance aussi une belle reprise de Camille de Jean Yanne, je ne connaissais pas… Mais ça m’a permis de me pencher dessus. J’adore A l’ancienne à Valencienne, déjà par son titre puis par le chant totalement déjanté et la grosse débauche d’énergie. Sur scène ça va donner !

Je vais peut-être et certainement me répéter mais Rottweiler Rodeo, à travers ce nouvel EP, vient de tailler des titres pour enflammer une salle. Sur disque ça se laisse écouter mais l’ensemble doit prendre une dimension encore bien plus intéressante sur scène.






Clip - Les Seconds Couteaux

Dans la continuité de la chronique tant décriée du premier EP des Seconds Couteaux voici le clip de Fier de n'avoir rien fait



lundi 23 mai 2016

WATER MANE – Flaws First (EP)



WATER MANE – Flaws First (EP)
Bad Mood Asso

De retour pour un EP 4 titres, les Montpelliérains continuent leur aventure en poussant davantage, sur ce Flaws First, leur coté mélodique, produisant un punkrock indie qui se rapproche de Not Scientists. Le mélange des deux chants passe bien, rappelant quelque part la structure de Hot Water Music, toutes proportions gardées tant les voix des floridiens sont justes exceptionnelles. Et même si celle qui est plus grave est parfois (et même souvent) trop poussée l’ensemble est plutôt joli et servi par des compos intéressantes. Je trouve l’ensemble cohérent et même si le coté mélodique est parfois trop présent (Empty Sound) il n’en demeure pas moins un joli talent de composition (Golden Streets). Personnellement il me manque un côté un peu plus rude ou plus noise pour que ça tourne parfaitement mais bon…

En tout cas cet EP est à prix libre, il serait donc vraiment dommage de passer à côté.




samedi 21 mai 2016

clip - Doghouse

Les Serbes de Doghouse viennent de mettre ne ligne un clip de leur morceau Off With Their Heads qui sera sur leur prochain album à sortir très bientôt.



Pour fans de gros rock et de rugby...


mercredi 18 mai 2016

FIRE AT WILL – Life goes on



FIRE AT WILL – Life goes on
Krod Production
9/10
Les coreux toulousains sont de retour et c’est une très bonne nouvelle tant j’avais été emballé par leur premier EP Today Is Mine puis par Hoping For the Best leur premier album. En pause ou tout du moins un peu sorti des radar Fire At will revient avec ce nouvel album, juste mélange entre énergie et mélodie.

Dans la continuité de leur démarche et leur concept visuel on a le droit à une pochette dessinée avec du super-héros. J’aime, une fois encore, beaucoup.

Les toulousains reviennent donc aux affaires avec 10 titres, de nouvelles idées et un style qui a bien évolué depuis les débuts. Life Goes On se révèle être bien plus rock. Pour démonstration A Promise is a debt développe sur 3 minutes un mélange de punkrock et de hardcore que ne renierait pas Ignite par exemple ou Comeback Kid.
Mais le groupe s’éclate vraiment aussi à jouer des trucs rapides et plus chantés qu’avant : Insert Coins, hommage aux jeux vidéos avec ses samples bien choisis.

Fire At Will, dont j’ai toujours adoré le nom bien senti, continu son petit bonhomme de chemin dans des voies moins directes qui passent par des mélodies plus travaillées rappelant aussi des groupes comme Nine Eleven (sur Walk The Line). Nice Guys Finish Last titre au rythme lent, mélodique proche de l’émo met en avant la capacité des Toulousains à créer de beaux titres et surtout sortir des sentiers tracés. Et don’t take it for granted ne peut qu’appuyer sur ce point.


Au final Life Goes On joue fort, tape fort sans jamais négliger l’écriture de ses morceaux et surtout reste ancré en tête. Définitivement un des albums de l’année dans le style.

Morceau préféré : Nice Guys Finish Last