mardi 18 juin 2013

BoySetsFire – while a nation sleeps





BoySetsFire – while a nation sleeps

End Hits Records

8/10
Faut il rappeler que Boysetsfire était l’un des groupes phares de la scène hardcore émo des années 90 et que leur deuxième album After the Eulogy, sorti en 2000, est un incontournable du style, mélangeant titres hardcore gueulés et morceaux mélodiques chantés avec une facilité déconcertante. Boysetsfire représente aussi l’âge d’or du label Victory Records, aujourd’hui hélas moins en vue. 7 années se sont écoulées depuis leur dernier album The Misery Index: Notes from the Plague Years, un peu décevant au passage, avec entre temps une pause de 3 années.



Ce retour est donc une bonne surprise, surtout que la qualité est au rendez-vous. Les albums de reformation ne sont pas toujours les meilleurs mais force est de constater que celui-ci tient bien la route. Ponctuéde samples du Dictateur de et avec Charlie Chaplin, While a nation sleeps s’appuie sur une structure proche d’After The Eulogy, c'est-à-dire un morceau bourrin / un morceau plus mélodique et ainsi de suite. Les morceaux bourrins, comme on peut les appeler, sont puissants et nerveux comme Everything went black ou until nothing remains. Pour avoir vu des années auparavant au Hellfest jouer uniquement leurs morceaux durs, le groupe n’a rien à envier à n’importe quel autre combo de la côte est et ceux présent sur ce nouvel album sont dans la même veine. Mais la voix de Nathan Gray est bien trop puissante et belle à la fois pour se cantonner uniquement à ce style et sur les morceaux mélodiques que le groupe explose avec des morceaux comme Phone call ou Closure jusqu’au superbe Never Said et l’ultime mais néanmoins incontournable Prey. Alors, oui les morceaux sont bons et accrocheurs et on peut dire qu’ils se rapprochent d’After mais sans  jamais l’égaler. En fait il manque juste un titre plus fort pour tirer encore plus l’album vers le haut.



Boysetsfire est donc revenu aux affaires avec ce 5ème album. Une bonne surprise qui se veut plus dans la continuité du chef d’œuvre After The Eulogy que dans les suivants. While A Nation Sleeps se veut prometteur pour la suite avec notamment, et je l’espère très for, une tournée.


3 titres à retenir : heads will roll ; Never said ; prey

lundi 17 juin 2013

Opium Du Peuple - la révolte des opiumettes




Opium Du Peuple  - la révolte des opiumettes

6/10
Retour de notre Me First and the Gimmie Gimmes français pour un troisième album encore ponctué par une grosse dose de fun. Je rappelle que le principe de ce groupe formé de membres de Condkoï (Guillaume, le chanteur) et Dirty Fonzy entre autres est de faire des reprises de standards français ou francophones à l’image de Me First aux USA (composé de Fat Mike, Joey Cape…) qui reprend les standards américains. Ça donne des choses rigolotes comme Le bal Masqué, Hélène ou Le lion est mort ce soir (aux accents Dropkick Murphys) et comme dans Sex Drugs et variétés sorti il y a 5 ans L’opium nous ressert un rock collection à sa sauce avec cette fois ci un hommage au métal.  Du très bon !



J’aime ce coté fun et à l’approche de l’été, qui ne vient jamais au passage, c’est rafraichissant et toujours efficace dans une soirée entre potes. Sur la longueur je trouve ça par contre un peu dur à tenir mais le véritable but du groupe n’est il pas de se produire sur scène là où leur fun prend tout son sens ?



mardi 4 juin 2013

Idle Class – The drama’s done




Idle Class – The drama’s done

Black star foundation

7.5/10
Jeune groupe allemand,  Idle Class livre un premier album, que j’ai reçu en ici en digipack,  et dont l’artwork est d’une sobriété et d’une beauté magnifiques, au soin apporté j’imagine que la version vinyle doit aussi être dans le même registre.



L’originalité d’Idle Class réside dans la présence de deux chants alternés qui me font penser, surtout un d’ailleurs, à Anti-Flag notamment sur un titre comme Chances are for poets, les timbres des voix sont différents mais totalement complémentaires ce qui est vraiment plaisant. Après musicalement, loin d’être dans l’originalité la plus absolue, ce qui au final est désormais d’une rareté exceptionnelle, les allemands me rappellent une version assez mélodique de Strike Anywhere, et plus localement la version moins bourrine de Wank 4 Peace (l’intro de Han Shot First), les chœurs et refrains fédérateurs chantés à la collégiale y jouant aussi pour beaucoup. Le groupe sait aussi aborder le virage émo/mélo de belle façon le titre Home ? Prove it ! en est une belle démonstration.

Distribué par le label suèdois Black Star Foundation qui a déjà sorti le dernier Fights ans Fires, Idle Class devrait rapidement se faire un petit nom en Europe en promouvant cet album sur les routes. On attend maintenant la suite.





dimanche 2 juin 2013

Interview de Billy The Kill



Entretien avec Fred alias Billy The Kill suite à la sortie de son troisième et excellent album An Open Book  with spelling mistakes.



J’ai cru comprendre que tu avais un peu galéré à le sortir cet album, apparemment tes morceaux étaient composés depuis longtemps…
Salut! Pour commencer, j'aimerais te féliciter pour ton webzine et te remercier de m'envoyer un e-mail avec des questions concernant mon travail (NDLR : moi aussi je te remercie). Alors oui, les morceaux ont été composés et enregistrés, puis il s'est écoulé un an et demi avant la sortie du disque, à cause d'un budget mal géré, tout simplement.

mercredi 29 mai 2013

Daria - Red Red



Daria - Red Red
yotanka

7/10
Je me rappelle avoir découvert Daria avec leur premier album Silencer. Avec un nom comme celui-ci je faisais immédiatement référence à ce personnage de dessin animé qui tenait tête aux Beavis and Butthead. Et puis ce son m’avait surpris. Brut, lourd mais mélodique.

Aujourd’hui un peu par hasard et pour avoir croisé un de ses membres en concert je me rends compte que j’ai raté leur 3ème album l’an passé. Je l’ai choppé en CD et j’ai donc raté la belle édition vinyle éditée par le label local mais néanmoins très méticuleux Des Ciseaux et Une Photocopieuse. Ceci dit l’artwork est joli et très soigné et permet d’oublier celui d’Open Fire pour le moins raté.

Daria est difficile à qualifier et à ranger. Mélodique mais avec un gros son tout en jouant un truc bien indé. Ça sonne parfois comme du Fugazi ou plus largement comme certains groupes de Jade Tree, plus près de chez nous et plus près de chez eux je pense à certains titres des Thugs aussi. Rythmiquement c’est costaud et le chant est plaisant, certains morceaux son vraiment très bons : « Last Page » avec de superbes lignes mélodiques au chant et une basse tout en rondeur et « we are what we aren’t » ou « The Sinner » aux refrains accrocheurs.

Même si je ne le trouve pas excellent et que je n’y retournerai pas tous les jours ce 3ème album continue d’imposer les angevins sur la scène nationale et aussi au-delà de nos frontières puisque le groupe a notamment fait une tournée aux Etats-Unis ou en Allemagne. Reste que Red Red est un album puissant et mélodique à la fois, peut être trop linéaire et manquant de titres vraiment forts pour cartonner pleinement à mon goût mais ce sera pour le prochain…

lundi 27 mai 2013

Buried Option – save yourself




Buried Option – save yourself - 4 titres

Et hop ! Voila un nouveau groupe Orléanais formé très récemment (2012) et qui se place dans cette catégorie de groupes qui mélangent punk-noise tout en gardant un bon sens de la mélodie comme notre scène française a su en produire. Je vois des références à tous ces groupes qui jouaient il y a 10 -15 ans sans chercher plus loin que le plaisir de jouer et se faire plaisir. Je pense aux Homeboys ou Down To Earth en écoutant Delta Position, le deuxième morceau de  Buried Option. Je pense aussi à Keneda (d’Orléans aussi), Fake Hippy sur Oscar, à la basse très rapide, ou Needs. Quant à Perfectly Buried, merveilleux morceau de clôture, il laisse entrevoir de belles choses pour un futur album.