dimanche 14 avril 2013

Archers and arrows – alone together




Archers and arrows – alone together
Sums records – inhumano – sirkel pit music – bad mood rds
8.5/10
Auteurs d’un EP 5 titres et d’un split avec Bottle Knowledge il y a deux ans, les Suisses d’Archers And Arrows, reviennent avec ce premier album que j’attendais tant. J’aime bien ce nom de groupe, il m’a tout de suite plu. Pour ce qui est du visuel j’aime aussi cette sobriété qui transparait dans Alone together, une belle photo d’un paysage en hiver. C’est classe tout simplement.
Tout commence avec Innocence, un beau morceau qui permet d’entendre le son parfait de cet album qui, il est important de le noter car ça devient de plus en plus rare ces temps-ci, n’a pas été enregistré par un membre des Descendents. Non pas que j’ai quelque chose contre Stephen Egerton ou Bill Stevenson mais force est de constater qu’on les retrouve sur les ¾ des productions actuelles. Là c’est Vladimir Cochet qui a enregistré, produit et mixé et c’est parfait. Peut-être un peu trop propre mais on est à mille lieues de cracher dessus. Archers And Arrows a progressé en deux ans, passant d’un jeune groupe plein de promesses à une machine qui crée des titres puissants, prenants, je pense notamment à Sing to the wind, véritable tube en puissance. Ces jeunes suisses me font de plus en plus penser à leurs ainés de Favez le coté gueulard en plus, le lâché rock’n’roll en moins. Citer Hot Water Music serait un peu présomptueux mais je pense que les Suisses doivent aussi aimer et ça se sent un peu tout comme The Get Up Kids avec qui ils ont déjà partagé la scène. On sent que le groupe maîtrise son style et ne rate rien. L’alternance des voix, une rocailleuse une très mélodique, fonctionne plutôt bien et ajoute de la diversité à un album qui sans ça en aurait peut être manqué. A ce propos l’arrivée d’une chanteuse à la voix si belle et fragile sur la dernière minute du dernier morceau est une chose, certes exquise, mais qui donne un goût de trop peu et qu’on aurait aimé retrouver sur d’autres morceaux.
Mention spéciale au batteur qui est bluffant sur de nombreux titres en trouvant des rythmiques accrocheuses et en alignant des roulements d’une propreté exemplaire.

C’est un donc un premier album qui relève parfaitement toute l’attente qu’on portait sur lui. Archers And Arrows en impose déjà beaucoup et même si, parfois, il manque quelques petites choses pour en faire un très grand album Alone Together va permettre à ses auteurs de faire parler d’eux partout en Europe et au-delà j’espère.


3 titres à retenir : Emergency ; sing to the wind ; Sing and play

http://archersandarrows.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/archersandarrows

lundi 8 avril 2013

Maturin des Mobütu a t'il bon goût ?



On l’a connu au sein de multiples formations sobrement appelées KNP, Mazout 85, Mr Brown and the Rablastones, Yvette Murder and The Fanatics pour n’en citer qu’un petit nombre, le charismatique Maturin actuellement chanteur et bassiste des Mobütu, qui s’apprêtent à sortir leur premier EP ces jours-ci,  s’est prêté au jeu de notre désormais traditionnelle rubrique A t’il bon goût ?


Maturin sur scène






Maturin au pays basque

dimanche 7 avril 2013

Authority Zero – the tipping point




Authority Zero – the tipping point

Suburban Noize Records / Viking Funeral Records
 8.5/10
 Authority Zero est un bon groupe de punk qui marrie nombre de références allant de Pennywise à Rise Against et qui sort, ce mois-ci, son 6ème album. Autant dire qu’il ne s’agit plus de débutants puisque le groupe s’est formé en 1994. Je les connaissais à travers plusieurs compiles notamment le Rock Against Bush ou les compiles du Warped Tour mais c’est véritablement  le premier album que j’écoute.

12 titres composent Tipping Point (point de basculement en français).« Undivided » sonne comme un Rise Against  période Revolutions per minute. La voix de Jason DeVore est assez proche de celle de Tim McIlrath (RA). Le reste est bien fait parfois même intense. « struggle » me surprend totalement parce que c’est une chanson reggae, plutôt bien faîte d’ailleurs je trouve, dans la mesure où ma culture dans ce style se cantonne aux bases de chez bases. En tous cas ça me rappelle un peu l’esprit Sublime avec une voix à la Mad Caddies. Intéressant, et placée à cet endroit (au milieu) elle permet une petite pause stratégique et inattendue. Mais quand il s’agit de retourner à un bon vieux punkrock le quatuor américain sait produire de très bons titres et notamment d’excellents refrains aux mélodies bien pensées (« lift one up » ou «the tipping point »). « On the Brink » me rappelle Green Day, par l’énergie et le placement de la voix et son rythme très saccadé. « today we heard the news » s’offre un nouveau périple dans un monde mi reggae mi poprock du plus bel effet, j’adore le refrain « play on play on can’t stop the music… ».



Authority Zero arrive à mixer de nombreuses influences et rappeler le meilleur de chacune. Un bon groupe qui permet au style de continuer à vivre. Du coup je vais me replonger dans leur discographie.



samedi 6 avril 2013

Crashed – who we are




Crashed – who we are
6/10

Jeune groupe parisien qui joue comme il y a 20 ans aux belles heures du hardcore mélodique.
Une pochette basique qui affiche tout de suite la couleur du skate punk. 6 titres c’est certes court mais ça donne déjà une bonne idée du groupe. On va donc citer quelques groupes qui doivent être les références/influences de Crashed : NoFX, Lagwagon, New Found Glory et pourquoi pas aussi les Unco. C’est frais et bien joué. Loin d’être originaux les Parisiens savent manier l’humour comme sur « this is the first time », bien rendue en acoustique. Un style qu’ils réutilisent sur l’intro de « Sound of truth ». Alors ok des groupes comme Crashed on en a entendu pas mal et même si je les trouve trop mélo, trop pop à mon goût ça reste sympa à écouter entre deux trucs bien bourrins.

 

After The Fall – unkind





After The Fall – unkind
Paper and Plastick
8/10
Des groupes de punkrock de toutes catégories confondues (mélo, HxC, Post, Ska…) il en existe des centaines de milliers. Parmi tous ces groupes je n’ose même pas imaginer le nombre d’albums qui peuvent sortir. Alors même s’il est relativement facile de trouver les valeurs sûres par leur nom ou leur label, nombre de très bonnes références doivent passer outre nos oreilles. Internet nous a heureusement permis de découvrir ces petits groupes, ces formations de l’autre bout du globe ou celles engluées dans la masse américaine. After The Fall est l’une d’entre elles et vient d’Albany dans l’état de New York. Le quatuor est déjà auteurs de 3 albums et un split en 2012 pourtant je n’avais jamais entendu parler d’eux et c’est fort dommage. Cependant en me replongeant dans ma collection de disques j’ai retrouvé il y a peu le tribute to Kid Dynamite sorti par Oni Red Chords avec quasiment que des groupes français et surprise After The Fall s’y trouve !! Comme quoi !
Sur ce 4ème album intitulé Unkind, méchant en français, le groupe envoie sévère avec des titres proches de Comeback Kid (Tilburg) ou Raised Fist (Disunion). Le batteur s’en donne à cœur joie avec sa double pédale notamment sur des morceaux bien violents  comme Wrong, controlled, attention dependent qui font fusionner les vieux Strike Anywhere avec Wilhelm Scream. Le groupe ralentit un peu sur la fin avec des titres plus mélodiques mais toujours aussi efficaces.
Belle découverte donc que ces After The Fall, on se penchera sur leurs dates de tournées s’ils passent en France.

jeudi 28 mars 2013

Alkaline Trio – My shame is true





Alkaline Trio – My shame is true
Epitaph
7.5/10
Le trio de Chicago signe ici son  8ème album qui est aussi le 3ème sur Epitaph. Chroniquer ALK3 sans parler du passé est difficile tant j’ai pu aimer ce  groupe durant une période (Maybe I’ll catch fire et From here to infirmary). Influence majeure de pas mal de groupes durant la période émopunk  le trio a toujours eu cette capacité a créer de superbes chansons. Matt Skiba (chant et guitare) et Dan Andriano (chant et basse) sont vraiment deux excellents songwriters, leurs albums solos sont d’ailleurs de belles réussites. J’ai plus de mal avec la voix de Dan cependant.  Toujours est – il qu’à un moment donné j’ai décroché pour plusieurs raisons : j’ai pas suivi le groupe lorsqu’il est parti dans son délire maquillage pseudo emo gothique à l’époque où le groupe a commencé à bien marcher (Crimson) et il faut avouer que depuis 10 ans le groupe a du mal à être aussi inspiré qu’à leur époque Asian Man Records.  Il y a certes eu de bons titres durant tout cela mais, pour moi ils se comptent sur les doigts d’une main.

C’est donc un peu par hasard que je suis tombé sur My Shame Is True, sans aucune attente particulière. La pochette plutôt sympa change de l’ordinaire et le premier titre « she lied to the FBI » se rappelle aux bons souvenirs avec un titre assez direct et rapide qui fait tout de même la part belle aux mélodies. Le son est comme toujours très bon et c’est une nouvelle fois l’incontournable Bill Stevenson qui l’a produit au Blasting Room.  Les titres s’enchaînent et sont plutôt plaisants on retrouve même Tim McIlrath de Rise Against sur le titre I, pessimist.

Certes My Shame Is True n’est pas le meilleur album des américains mais il a le mérite d’être homogène avec des titres plutôt sympas dans un registre proche de ce qu’ils faisaient au début avec bien plus de simplicité que leurs précédentes productions.