lundi 27 octobre 2025

Concert - Rock N'Poulettes 2


Nouveau coup de pouce pour un concert qui a lieu à la Regrippière, petite commune entre Nantes et Cholet.

On y retrouve l'ami FX et POESIE ZERO en tête d'affiche, KING PHANTOM et KING KONG MEUF pour la partie punkrock et les marseillais de WAKE THE DEAD pour la touche de finesse avec un bon vieux hardcore qui va tout décoiffer. Ces derniers auront tout juste sorti leur nouvel album "the great disppointment" sur Useless Pride Records


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jeudi 23 octobre 2025

SICK SAD WORLD – Deuil(s)

 


SICK SAD WORLD – Deuil(s)

Atypeek Music

C’est en ouverture d’In Der Welt, dans la cave intimiste et déserte du T’es Rock Coco, que j’ai découvert Sick Sad World. Ce concert atypique, où le public brillait par son absence, a créé une connexion avec leur musique. Une expérience qui prend tout son sens avec l’écoute de Deuil(s).

 

Il s’agit de leur quatrième production. Les nantais ne nous offrent pas simplement un album mais une traversée intime des étapes du deuil. Chaque morceau incarne une phase de ce processus, comme une bande son à une histoire douloureuse puis une lente remontée vers la lumière. Avec seulement 5 titres mais 41 minutes d’immersion, on est vraiment sur un album-concept dont les morceaux prennent le temps de poser les choses.

Denial, le titre d’ouverture déploie sur 9 minutes une atmosphère de post métal lourde, presque étouffante, avec des vagues de guitares hypnotiques qui montent et descendent. Le chant de Julien est crié, comme des plaintes, des cris de douleur. Bargaining (la négociation en français) commence plus doucement, plus facile d’accès avec son chant clair, il monte en puissance tranquillement et atteint un niveau d’intensité impressionnant. Je le vois comme un appel d’espoir face au destin.

Depression est sombre, le tempo est lent et lourd. Les vagues de guitares sont inquiétantes jusqu’à cet interlude déchirant. Puis Anger vient crier sa douleur et sa colère à travers le chant douloureux et la lourdeur des riffs. Sick Sad World me fait ici penser aux parisiens de Memories Of A Dead Man ou même, allons-y directement, à Cult Of Luna.

Acceptance commence fort avec beaucoup d’intensité, le martèlement de la double pédale renforce cette atmosphère. Il se referme sur une note d’espoir, avec des mélodies plus lumineuses.

Le son est énorme, puissant et propre. Il a été enregistré par Christophe Hogommat et David Enique. Deuil(s) s’offre aussi un très beau digipack, sobre et mystérieux dont l’artwork laisse place à l’imagination et l’interprétation. Pour l’instant uniquement disponible en cd et digital il ne devrait pas tarder à être pressé en vinyle.


Deuil(s) est bien plus qu’un album de post-metal : c’est une expérience. En s’inspirant des étapes du deuil, Sick Sad World a créé une œuvre, un concept album qui résonne profondément par sa douleur, sa puissance et son intensité.

J. NeWSovski

 

https://sicksadworldfrance.bandcamp.com/album/deuil-s

https://www.facebook.com/sicksadworldnantes/

http://www.sicksadworldband.fr/



dimanche 19 octobre 2025

PATIENT ZERO – Souvenir Noir [EP]

 


PATIENT ZERO – Souvenir Noir [EP]

Dirty Slap Records

Avec Souvenir Noir, Patient Zéro signe un EP aussi bref (15 minutes) que percutant. Originaires de Tours et nourris à la scène punk depuis plus de deux décennies (avec des ex-Verbal Razors, Daily Mind Distorsion, Sueurs Froides, C.I.D. et Saints And Sinners), les gars distillent ici un son hybride, où l’urgence du punk rock se marie à post-punk très actuel. Le résultat ? C'est un subtil mélange entre énergie, son brut et mélodies envoûtantes, le tout porté par un chant en français à la fois vindicatif et poétique.

Dès Yeux Fermés, le ton est donné : des riffs secs, une rythmique implacable, et une voix qui crache ses mots comme des coups de poing. La production de Jacky (Syndrome 81), enregistrée dans son studio à At The Movie Studio (Brest), y est pour beaucoup : elle conserve l’âpreté et l’énergie du punk tout en y soufflant des nuances. Seul dans la nuit illustre cette alchimie, avec son chant au débit saccadé et ses arpèges nerveux qui rappellent autant Syndrome 81 que certains très vieux morceaux de The Hives.

Mais c’est dans la fusion de ses influences que Patient Zéro se révèle. Souvenir Noir bascule dans un post-punk sombre, où la basse hypnotique et les guitares peuvent évoquer Not Scientists. Pourtant, jamais le groupe ne sacrifie sa puissance mélodique : Sortilège et Offrande prouvent qu’ils maîtrisent l’art du refrain accrocheur, entre désillusion et douceur amère. Cela se ressent aussi à travers les paroles, désabusées mais précises, qui ajoutent une profondeur supplémentaire aux morceaux.

 

Le seul reproche à faire à cet EP est sa brièveté car c’est évidemment trop peu pour nous rassasier tant Patient Zéro est une sacrée découverte. Bien entendu, on attend avec impatience de les voir sur scène et qu’un futur album voit le jour !

J. NeWSovski

 

https://patientzerotours.bandcamp.com/album/souvenir-noir



samedi 18 octobre 2025

ELLES Festival - 3ème Edition

 



Du 13 au 22 novembre à lieu le ELLES FESTIVAL sur Angers.

Le moment de parler d'égalité des genres et des femmes dans la scène musicale. Ici, dans les Rêveries, on est assez sensible à ça et on n'hésite pas à mettre en avant les filles (cf la dernière mouture du fanzine). 
Ici dans le cadre du festival ce sont pas moins de 30 évènements en 10 jours !!



Quelques moments très intéressants que l'on a sélectionnés :

Pour les concerts :

MENADES + PYTHIES + TREAKS

Le Jeudi 13 Novembre au Chabada (19h45)

Treaks c'est du post-punk qui rappelle autant les Psychotic Monks qu'Idles. A voir sur scène !


MARTA KNIGHT + CLARENCE

Le vendredi 14 Novembre au Joker's Pub  (20h15)

Chanteuse Barcelonaise qui offre une jolie pop folk, douce et authentique.



Scène ouverte 100% Musiciennes
le dimanche 16 Novembre au Joker's Pub (19h30)



Pour les discussions et conférences :

Debbie vs Patti : deux figures de musiciennes punk
le vendredi 14 Novembre de 18 à 20h au Jokers Pub




La Figure de la sorcière, histoire d'un imaginaire collectif d'hier à aujourd'hui

Avec Leïla Jarbaouai et Coline Linder

Le mardi 18 Novembre (18h15-20h) à l'auditorium du Musée des Beaux Arts 


Et maintenant ? Penser la suite

Avec Tania de Montaigne

Le samedi 22 novembre au Qu4tre (18h-21h)


mercredi 15 octobre 2025

PAIN MAGAZINE – Violent God



PAIN MAGAZINEViolent God

Humus Records

L’année dernière, Birds In Row nous avait fait la surprise d’un split avec les suisses de Coilguns dans lequel les deux groupes fusionnaient leurs univers pour créer un triptyque intense. Pour moi, Birds In Row reste un groupe à part, d’une précision chirurgicale et d’une grande exigence ; toujours intègre, il se montre ainsi ouvert à de nouvelles expériences, des prises de risque. Je trouve tous leurs albums très bons pour ne pas dire tout simplement excellents, je suis heureux et je me sens privilégié de pouvoir les voir régulièrement en concert.

Aussi l’annonce de cette nouvelle collaboration avec Maelstrom et Louisahhh, deux artistes devenus un duo techno/indus, est une jolie surprise. Une association de deux formations aux sonorités éloignées mais aux univers finalement assez proches car ils aiment la noirceur, et la dureté de leur musique la transcrit parfaitement.

La genèse du projet vient de la collaboration de Joris qui officie en tant que batteur lors des tournées de Louisahhh & Maëlstrom. L’idée de faire un morceau ensemble a germée et ce projet a finalement poussé pour s’étoffer et donner 11 titres.

Si l’on évoque une expérimentation, le résultat sonne étrangement abouti car Violent God se révèle d’une cohérence parfaite et d’une harmonie impressionnante, surtout pour un premier album. D’emblée, le titre éponyme, Violent God, plonge vers l’électro gothique sous des vagues de synthés, on perçoit la touche du duo et le chant tout en douleur de Louisahhh, si entêtant sur ce refrain magique : « Do I Believe in A Violent God ? ». Bart prend le relais sur Weak and predatory qui sonne comme un morceau de Gris Klein (le dernier album de BIR) dont la rythmique aurait pris une tournure électronique. Le genre de morceau qui me dit que, finalement, je ne suis pas si fâché que ça avec les sonorités électro. Dead Meat accélère le tempo et c’est ici que la fusion des deux groupes explose vraiment, on sent aussi qu’on s’approche de quelque chose. Le côté electro-punk éclate en plein jour avec Magic, un morceau brutal et dansant. Les chants sont scandés et saccadés, puis la tension retombe clairement avec Nice Guy qui me fait penser à Heartworms avec une ambiance inquiétante et un chant entêtant. L’influence Chelsea Wolfe transpire à travers Like A Storm, balade gothique, un peu trip-hop Bristolienne. De la même manière on peut penser à Björk, période Homogenic, sur A good Hunter. Pain Magazine enchaîne les morceaux sans jamais se répéter tout en maintenant une qualité impressionnante. Alors certes j’ai davantage de difficultés avec un titre comme Choke Points trop électro mais par contre je suis tombé sous le charme de Horse Song, chanté par Quentin Sauvé pour un morceau qui se trouve finalement entre son projet solo et ce que peut faire Louisahhh. Le lourd tempo associé à la voix amène avec lui son lot d’émotions.

Bastion mixe la douceur de ses mélodies avec la rage et le désespoir du chant de Bart tandis que Husk clôture l’album sous des airs de Sierra.

Cette collaboration contre-nature s’avère être une réussite. Car on s’y plonge par curiosité et on en ressort captivé. Pain Magazine réussit à marier l’esprit punk et le côté sombre de Birds In Row à l’électro-indus de Maëlstrom et Louisahhh. Reste à voir désormais comment ce projet de studio prendra vie sur scène.

 

J. NeWSovski

 

https://painmagazine.bandcamp.com/album/violent-god

 


mardi 14 octobre 2025

Festival Rise and Fall


 Le festival Rise & Fall est de retour cette année en version fracassante avec des affiches démentes. Comme quoi dans les Deux-Sèvres...

Pour les infos c'est ici  : Facebook 


Petite sélection de quelques dates à ne surtout pas rater pour tout lecteur des Rêveries :


Jeudi 6 novembre, 19h00 au CAMJI de Niort

HEADCHARGER / HOWARD / KAEDERIC

Un peu de stoner, de métal et de heavy rock. Parfait pour débuter le festival



Dimanche 9 novembre, 18h au CAMJI de Niort

TOTORRO / LA JUNGLE

Le meilleur groupe de math-rock instrumental français est de retour avec un nouvel album, accompagné par l'un des duos les plus impressionnants sur scène




Lundi 10 novembre, 20h à DIFF'ART à Parthenay

KRAV BOCA / POESIE ZERO / SCHLAASSS / KING KONG MEUF


Soirée punk complètement déjantée, ceux qui n'auraient jamais vécu l'expérience Krav Boca vont prendre une belle claque !


Mercredi 12 novembre, 19h au CAMJI de Niort

COILGUNS / MSS FRNCE / SPLIT

Ma soirée préférée, programmation parfaite, Coilguns, c'est le meilleur album sorti l'an dernier, Mss Frnce c'est un groupe de scène incroyable et Split vient de sortir un EP totalement monstrueux.




Vendredi 14 novembre, 20h30 à la salle EMERAUDE de Bressuire

BASIC PARTNER / MANSION’S CELLAR / LUMBER YARD


Pour Basic Partner, belle révélation de cette année, le reste ce sera de la découverte !


Samedi 15 novembre, 20h30 à la salle EMERAUDE de Bressuire

BROKEN BOMBS / MOOSHINE STALKERS / BART & THE BRATS

Ça fait longtemps que je n'ai pas vu ce bon vieux Bart en concert, du bon vieux garage à fond !




Jeudi 20 novembre, 19h au CAMJI de Niort

BLACK BOMB A / SPLEEN / ARTERY

Un peu de métal, un peu de hardcore histoire de finir le festival tranquillement au calme





samedi 11 octobre 2025

NOT SCIENTISTS - Voices

 


NOT SCIENTISTS - Voices

Kicking Records / Kidnap Music / Rookie Records

 

Après un changement d’effectif au moment de la sortie de son dernier album “Staring At The Sun” en Février 2023, les NOT SCIENTISTS reviennent sur le devant de la scène avec un nouvel opus “Voices”.

Un dénominateur commun avec leurs 3 derniers albums, l’équipe de scientifiques, composée d’Ed, Bazile, Tatane et Frederico, est repartie faire un tour en Catalogne pour enregistrer et mixer chez le producteur Santi GARCIA, dans son Ultramarinos Costa Brava Studio, et avec qui ils travaillent depuis leur album « Golden Staples » en 2018.

Le savoir-faire de ce dernier n’est certainement pas un hasard dans l’évolution musicale du quartet et surtout le rendu de « Voices ». Peut-on éventuellement parler de 5ème membre du groupe ?

Le groupe nous avait donné un premier aperçu de la tendance de ce qu’allait donner leur nouvel album avec quelques échantillons et la sortie de 3 singles « Caught in a web », « Hurricane », et « Endgame ». Le groupe a trouvé sa sonorité New Wave depuis quelque temps tout en gardant un côté punk ou pop et des refrains accrocheurs qui font d’avantage leurs retours sur ce « Voices ».

Cet album se singularise encore plus par son intensité en jouant sur les BPM, les jeux de guitares, qu’ils soient arpégés ou saturés, des patterns de basse plus présents, et toujours un métronome doué d’une technicité hors pair aux fûts. Mais surtout un art du songwriting d’une grande efficacité. Le tout est sublimé par une production de qualité et cherchant l’originalité.

On retrouve tout le savoir-faire du groupe tout au long de cet album. Un coté pop avec des morceaux comme « Voices » et « I remember ». Une atmosphère plutôt dark avec « Cul de Sac » ou « Phone ». Et une ligne directrice post punk avec « Maze », « City Calls » ou bien encore « Hurricane »

 

Mes coups de cœur se portent sur 3 morceaux : « Ball And Chains » qui montre le coté progressif que peut mettre le groupe dans ses morceaux (un peu comme ils l’ont fait auparavant sur des morceaux comme « Leave Stickers On Our Graves » ou « Emergency Break ».

Mais aussi, « Burnout », le morceau « rentre dedans » de l’album. Tout y est, vitesse, saturation et avec un petit coup de génie que cet effet de ralentissement de rythme d’une seconde dans le refrain.

Et l’aérien « The Architect », qui conclut l’album, sonne comme l’apothéose d’un album qui nous tient à bout de souffle pendant 42’18.

 

Depuis ses débuts, il y a plus de 10 ans, NOT SCIENTISTS n’a pas cessé d’innover, de chercher à se renouveler. Là, ils nous montrent encore qu’ils peuvent surprendre avec leur travail d’expérimentation sonore. C’est ce qu’on aime chez les artistes qui osent sortir de leur zone de confort. Mais jusqu’où iront-ils ?

Voices”, qui devrait encore faire passer un cap au groupe, est un album solide, intense, mélodique aux refrains accrocheurs taillées pour la scène. Et devrait certainement être un des albums majeurs de l’année.

Foncez les voir en concert (vu dernièrement à Nantes au Ferrailleur) pour apprécier l’intensité des morceaux. En plus, pour couronner le tout vous rencontrerez 4 garçons charmants. Quoi de plus ?

 

Herr Krombacher

 

https://notscientists.bandcamp.com/album/voices



 

BONUS

 

« Caught in a web » : https://youtu.be/syz_zkLqQQY?si=eZ0YKvx53X0-2x-S

« Hurricane » : https://youtu.be/j4xfbyGhh70?si=8enwSznTuJ0dClRt

« Endgame » : https://youtu.be/T0u0uVRCuXw?si=Em4NTNfcELxTiVB_