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mercredi 10 décembre 2025

UNTITLED WITH DRUMS – Symbols [EP]

 


UNTITLED WITH DRUMS – Symbols [EP]

Juggernoise / Atypeek Music / Araki Records / MA Saret Records / Stellar Frequencies

Untitled With Drums est enfin de retour après l’album Hollow sorti juste avant le confinement. Cinq longues années durant lesquelles on a tout de même pu croiser le groupe en première partie des Deftones en 2002, puis l’année d’après au DesertFest de Londres. Deux très belles dates.

Ce court EP de 4 titres était seulement destiné à être distribué en version numérique via Juggernoise (leur propre structure) mais quelques labels se sont associés pour nous l’offrir en CD (Araki Records et MA Saret Records) et en cassette (Stellar Frequencies).

 

Candle ouvre le bal avec un mur de guitare qui pourrait faire penser à Watertank. Le chant est très plaisant et le groupe pose de belles mélodies sur son refrain. Malgré la lourdeur des riffs le morceau dégage un aspect aérien intéressant, des restes de leurs précédents productions davantage tournées post-rock. Un côté que Obsolete va entretenir sur son introduction, puis le groupe de Clermont déroule un peu à la manière de Rival Schools balançant quelques passages hyper bien sentis « Now everybody noticed we’re going on repeat » totalement accrocheurs et addictifs. Power est nerveux et direct, il dégage une belle puissance qui cette fois ci me rappelle le dernier album de Jack And The Bearded Fishermen. Far termine l’EP en développant davantage le côté mélodique que ce soit dans la musique mais aussi sur le chant qui monte haut sur son final, ce qui est assez rare dans ce style de musique.

A noter que les quatre titres ont été enregistrés par Alex Hourvari à la Voûte et masterisés par l’inévitable Alan Douches auquel on doit notamment des albums des Deftones et autres Cave-In.

 

Belle surprise que ce nouvel EP d’Untitled With Drums que je croyais en pause. Un peu court mais il laisse la porte ouverte à un futur album qui sera à n’en pas douter tout aussi excellent.

 

J. NeWSovski

 

 

https://untitledwithdrums.bandcamp.com/album/symbols

https://www.facebook.com/untitledwithdrums/



jeudi 23 octobre 2025

SICK SAD WORLD – Deuil(s)

 


SICK SAD WORLD – Deuil(s)

Atypeek Music

C’est en ouverture d’In Der Welt, dans la cave intimiste et déserte du T’es Rock Coco, que j’ai découvert Sick Sad World. Ce concert atypique, où le public brillait par son absence, a créé une connexion avec leur musique. Une expérience qui prend tout son sens avec l’écoute de Deuil(s).

 

Il s’agit de leur quatrième production. Les nantais ne nous offrent pas simplement un album mais une traversée intime des étapes du deuil. Chaque morceau incarne une phase de ce processus, comme une bande son à une histoire douloureuse puis une lente remontée vers la lumière. Avec seulement 5 titres mais 41 minutes d’immersion, on est vraiment sur un album-concept dont les morceaux prennent le temps de poser les choses.

Denial, le titre d’ouverture déploie sur 9 minutes une atmosphère de post métal lourde, presque étouffante, avec des vagues de guitares hypnotiques qui montent et descendent. Le chant de Julien est crié, comme des plaintes, des cris de douleur. Bargaining (la négociation en français) commence plus doucement, plus facile d’accès avec son chant clair, il monte en puissance tranquillement et atteint un niveau d’intensité impressionnant. Je le vois comme un appel d’espoir face au destin.

Depression est sombre, le tempo est lent et lourd. Les vagues de guitares sont inquiétantes jusqu’à cet interlude déchirant. Puis Anger vient crier sa douleur et sa colère à travers le chant douloureux et la lourdeur des riffs. Sick Sad World me fait ici penser aux parisiens de Memories Of A Dead Man ou même, allons-y directement, à Cult Of Luna.

Acceptance commence fort avec beaucoup d’intensité, le martèlement de la double pédale renforce cette atmosphère. Il se referme sur une note d’espoir, avec des mélodies plus lumineuses.

Le son est énorme, puissant et propre. Il a été enregistré par Christophe Hogommat et David Enique. Deuil(s) s’offre aussi un très beau digipack, sobre et mystérieux dont l’artwork laisse place à l’imagination et l’interprétation. Pour l’instant uniquement disponible en cd et digital il ne devrait pas tarder à être pressé en vinyle.


Deuil(s) est bien plus qu’un album de post-metal : c’est une expérience. En s’inspirant des étapes du deuil, Sick Sad World a créé une œuvre, un concept album qui résonne profondément par sa douleur, sa puissance et son intensité.

J. NeWSovski

 

https://sicksadworldfrance.bandcamp.com/album/deuil-s

https://www.facebook.com/sicksadworldnantes/

http://www.sicksadworldband.fr/



vendredi 18 juin 2021

BLACK INK STAIN - Incidents

 


BLACK INK STAIN - Incidents

Atypeek Music / Araki Records / P.O.G.O. Records / Day Off Records

 

 

Le souffle des années 90 berce encore nos vies et c’est un vrai bonheur, ces années créatives ont permis l’éclosion de nombreux styles et l’émergence de groupes cultes. Aujourd’hui à travers Black Ink Stain c’est la formidable vague noise qui nous souffle à nouveau ses embruns.

Black Ink Stain me replonge dès les premières minutes près de vingt-cinq années en arrière, dans cette atmosphère noise mais mélodique, la guitare est acérée et tranchante et avec une rythmique tranchée (Slice of pain), le groupe clermontois fait dans l’efficacité absolue. Et c’est de Unsane que j’ai envie de rapidement rapprocher le groupe, de par la puissance brute et les explosions sonores, c’est le cas sur Frozen Stance et sa basse omniprésente ou St02 très direct dans sa démarche.

Peut-être plus posé Pont des goules amène un petit souffle de répit et j’aurais aussi envie de rapproche le groupe des montpelliérains de Tantrum qui m’ont toujours fait une grosse impression sur scène mais aussi d’Helmet, groupe énorme que je trouve un peu injustement oublié.

J’aime quand le groupe développe ses mélodies à la façon Human Impact, sur l’instrumental Sans façon le son est lourd mais on se laisse prendre et emmener. Black Ink Stain conclut de belle manière son premier album avec le redoutable et puissant S.O.M.A. encore à la manière Unsane.

 

C’est un premier album explosif que vient de nous livrer Black Ink Stain. Brutal, lourd et terriblement efficace. L’un des moments forts de cette année musicale 2021.

J. NeWSovski

 

https://blackinkstain.bandcamp.com/album/incidents

https://www.facebook.com/BlackInkStain/



samedi 21 mars 2020

UNTITLED WITH DRUMS – Hollow




UNTITLED WITH DRUMS – Hollow
Araki Records / Atypeek Music
8/10

Nous sommes en plein retour dans les années 90 et c’est un vrai plaisir. Ces années ont forgé ma culture et j’écoute encore en boucle les albums de cette décennie. Evidemment il y a dans tout ça un lien avec l’adolescence, les années de découverte et je ne doute pas que les lycéens actuels auront à cœur de partager les mêmes réflexions dans 25-30 ans. Mais il faut reconnaître que les années 90, musicalement pour les gens qui aiment le rock c’était quand même top.


On avait déjà parlé de Untitled With Drums il y a trois ans, lors de son premier EP (https://lesreveriespunkrock.blogspot.com/2017/07/untitled-with-drums-st-wd-ep.html), de son drôle de nom et, voici donc aujourd’hui Hollow, son premier album. Le visuel est réussi, sobre et efficace il me rappelle un peu ceux d’Ez3kiel il y a quelques années.


Ce premier LP offre dix titres captivants et sans aucune fausse note et pour ceux qui se rappellent S/T  W/D la surprise se fait rapidement car le groupe a quelque peu évolué depuis, d’un rock penchant vers le grunge aux accents Soundgarden / Alice In Chains il a évolué vers quelque chose de plus personnel, plus lourd aussi en terme de son. La musique du quintet clermontois est précise et envoutante rappelant les atmosphères que pouvait générer Year of no light (Amazed ou Silver). L’ensemble est donc posé sur un rythme contenu et maîtrisé si l’on excepte Stasis, qui se révèle furieux, ou Play with Fire, le morceau qui ouvre l’album et se révèle le plus énergique.

Clairement il y a une histoire d’ambiance fait d’un assemblage de mélodies et de puissance et quand on y accroche c’est super plaisant (Hex ou Revolve). Jamais dans la précipitation le groupe sait installer son style, le rythme est posé et la musique prend de la puissance et de la lourdeur (Heirs).



Il y a donc cette atmosphère très 90 je trouve, qui me rappelle aussi le aftertaste de Helmet en version aérienne. Sur album ces 11 titres matchent parfaitement et il sera plaisant de les découvrir prochainement sur scène (si notre virus nous en laisse l’occasion) où cette atmosphère doit être décuplée.



J. NeWSovski