vendredi 23 février 2024

PETE BYRD – Be

 


PETE BYRD – Be

Autoproduction

 

Pete Byrd est un artiste angevin qui sort du registre habituel des Rêveries. Ici, pas de guitares saturées ni de chant hurlé et encore moins de rythme effréné à la batterie.  Be est son premier album après avoir sorti en 2021 un EP intitulé See You Smile. Pete Byrd jouait auparavant dans Angry Beards et Apple blossom, il est accompagné par trois musiciens sur scène.

 

Pour le rapprocher d’artistes qui me sont plus familiers je dirais que sur Be, le premier morceau, on retrouve un peu le style de Greg Graffin sur son dernier album solo à savoir une folk fortement colorée par la culture américaine avec notamment des sonorités country et dès lors on peut parler du style americana. Il apporte aussi un joli côté mélodique et l’atmosphère rappelle aussi le film Into The Wild de Sean Penn avec la superbe BO d’Eddie Vedder.  Sur Dark Times l’apparition d’un banjo accentue ce côté country voire même cajun comme si la Loire avait troqué sa douceur pour la grandeur du Mississipi. Pete Byrd s’échappe aussi vers des choses plus pop comme sur Too long qui propose des belles mélodies sur son refrain. J’aime beaucoup la douce Good Friends avec un superbe chant très bien accompagné par des chœurs qui créent une belle harmonie. D’ailleurs la voix du bassiste, très basse, est juste superbe sur Deep Through  The Woods.

 

Il y a aussi un côté très intimiste qui se dégage d’un morceau comme cheeky  birds et qui se révèle être une belle introduction au diptyque final. Dans un premier temps Hummingbirds, se révèle être une chanson douce qui fait une belle démonstration de chant mais qui monte en intensité tout du long pour se terminer de façon magnifique accompagnée par une trompette. Dans un second temps il y a une grande mélancolie qui ressort de The Man You Loved, qui conclut l’album juste en chant et guitare, un titre dédié à sa chère et tendre. Ces deux morceaux alignés forment un superbe final pour ce premier album.

 

Be est donc un très bon album de folk et Pete Byrd est très bon artiste qui mériterait d’être davantage médiatisé. Peut-être lui manque-t-il un background rock ? Toujours est-il que je vous conseille l’écoute de son premier album.

 

J. NeWSovski

 

 

 

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lundi 19 février 2024

BIB – Biblical [EP]

 


BIB –  Biblical [EP]

Quality Control HQ

Il y a quatre ans, nous faisions connaissance avec les furieux BIB. L’album expéditif « Delux » nous avait fait l’effet d’un uppercut. Quelques années plus tard, le punk hardcore du combo d’Omaha demeure toujours le meilleur des exutoires. Leur nouvel EP 5 titres « Biblical », sorti sur le label anglais Quality Control HQ, en est la meilleure preuve. La recette reste finalement la même. L’envie de pogoter et de tout envoyer valdinguer sont toujours au rendez-vous. Toujours aussi sauvage, « The Circle » démarre pied au plancher. Nathan Ma, le frontman, hurle toujours aussi sauvagement. Au bout de 45 secondes, le quator baisse légèrement le rythme pour offrir un riff bien heavy. Les mots postillonnés sont toujours peu audibles mais qu’importe, c’est l’énergie qui prime. « Two - Faced Planet » reprend ce rythme effréné avec une batterie hyper speed. Le morceau est cependant jalonné de petits breaks bien sentis. En l’espace de 20 secondes, on passe de guitares noisy-rock à une ambiance très thrash métal. BIB ne baisse pas la garde sur « Bitter Mind » qui voit apparaitre, pour la première fois, une voix plus claire et mélodieuse. Une accalmie très brève, le chant agressif de Nathan Ma revenant très vite au premier plan. L’alternance entre ambiance punk et riff métal au tempo ralenti fait encore mouche sur « That’s It For The Other One ». L’association entre les cris angoissants de Nathan Ma et la section rythmique puissante du quatuor est terriblement efficace. Les Américains prennent le temps de faire durer un peu plus le plaisir sur « 32 Bellow », unique morceau à atteindre les 3 minutes. Plus linéaire et répétitif, il se termine par un dernier beuglement réverbé de Nathan Ma. En dix minutes chrono, la tornade BIB a fait beaucoup de dégâts.

 Si BIB n’a pas bouleversé la formule de son punk hardcore primaire, leur musique dégage toujours une énergie folle.

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    Bitter Mind

 

 

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mercredi 14 février 2024

ALKALINE TRIO – Blood, Hair and Eyeballs

 


ALKALINE TRIO – Blood, Hair and Eyeballs

Rise Records

 

J’ai adoré Alkaline Trio dans leur époque Maybe I’ll Catch Fire et From The Infirmary, le premier album cité sur Asian Man Records et le suivant sur le label le plus excitant du début des années 2000 : Vagrant. J’adorais cette capacité du groupe à produire des mélodies entêtantes et accrocheuses tout en se protégeant par un mur de guitares et des rythmiques punkrock bien affutées.  Le groupe de Matt Skiba a vu l’arrivée du bassiste Dan Andrianno à la basse sur leur deuxième album ce qui a permis au groupe de franchir un palier, celui-ci apportait un chant un peu particulier mais d’une belle originalité. Je ne peux cacher qu’à l’époque Alk3, comme on nommait le groupe, faisait partie de mes préférés.

 

Puis, après un Good Mourning un peu moins détonnant, Alkaline Trio s’est un peu perdu dans des albums trop calibrés et une notoriété plus difficile à maîtriser. Matt Skiba est allé faire une pige dans Blink 182 et aujourd’hui c’est un peu une surprise de voir le groupe ressortir un nouvel album, 6 ans après Is This Thing Cursed, plutôt sympa mais passé dans l’anonymat le plus total.

 

Je me suis donc décidé à jeter une oreille à Blood, Hair and eyesballs (leur 10ème opus tout de même), sachant que ce sera le dernier avec Derek Grant derrière les fûts puisqu’Atom Willard a pris la place suite à l’enregistrement.  Ce dernier est connu pour avoir fait partie d’un paquet de très bons groupes ces dernières années : Rocket From The Crypt, Offspring, Angels & Airwaves, Social Distorsion et bien sûr Danko Jones.

Et je dois avouer que j’ai été assez surpris, au point d’y revenir régulièrement et de me faire bluffer par certains titres et certains passages. Et Alk3 commence très fort avec Hot For Preacher, avec un gros son de guitare, une rythmique intéressante derrière avec notamment un super son de batterie qui n’est pas sans rappeler Dave Grohl, le groupe a d’ailleurs enregistré au Studio 606 qui appartient à ce dernier. Mélodiquement le morceau est très bon et le riff de guitare est clin d’œil non dissimulé à Van Halen et son morceau Hot for teacher. Et, alors que Meet Me semble plus posé, on peut se rendre compte que Skiba réussit toujours à trouver le moyen de trouver des refrains bien sentis. Dan Andriano prend le relais du lead vocal sur Version Of You avec un Derek Grant très inspiré derrière. Je trouve d’ailleurs que ce dernier apporte ce qui manquait au groupe depuis 20 ans : de la folie et de l’énergie. Aussi, c’est lui qui emmène Bad Time, il impose le tempo et ça fait du bien, par-dessus les riffs de Skiba font merveille.

Arrive aussi le single Blood, Hair and Eyeballs qui est très powerpop sur sa forme mais dont le refrain est ciselé comme jamais et fonctionne à la perfection.

 

On notera aussi la pochette très marquée, en illusion, avec son gros X (ou 10 en chiffre romain) qui donne une belle identité à ce album.

 

On ne pourra pas parler de retour pour Alkaline Trio mais d’un dixième album qui mérite qu’on s’y arrête largement. Les fans des premières heures seront surpris et ravis. Etonnant, vraiment !

 

J. NeWSovski

 

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vendredi 9 février 2024

Interview - DO NOT MACHINE

 La douceur angevine semble propice à l’inspiration musicale, ces derniers mois les sorties d’albums s’y sont succédées (Fragile, Tiny Voices, Bermud, Lane, Beastly…). C’est aujourd’hui le tour de Do Not Machine de nous présenter son deuxième opus qui sort cette-fois-ci dans un contexte bien meilleur avec une belle release partie au Chabada.





On s’était rencontrés à la sortie de Heart beat nation, en 2020 en plein COVID, avez-vous réussi tout de même à défendre l’album sur scène ?

C’est exact. Le premier album est sorti en nov. 2020 pendant le second confinement. L’année 2021 a ensuite été marquée par nos doutes, comment défendre ce premier disque et comment rebondir. Du coup, on a peu joué pour ce premier disque au profit de temps passé à composer notre second disque. 

 

Pour celui-ci, il commence à y avoir quelques dates et notamment une à Paris avec La Faiblesse, est-ce important pour vous de retrouver la scène ?


Evidemment. C’est par la scène qu’une musique comme celle que l’on joue prend une part importante de son sens. Les concerts, les rencontres, les heures de camion, etc… ça fait aussi parti du délire et ça nous fait du bien de faire cela avec Do not machine


          


Quel a été votre processus de composition pour ce deuxième album ? êtes-vous partis dans la continuité du précédent ou avez-vous composé différemment ?

La réponse ne sera pas très originale :) Comme beaucoup de groupes, chacun arrive au local avec une idée, un riff, une mélodie de chant, et ensemble on fait tourner, on construit, on étoffe jusqu’à être tous satisfaits du rendu. On avait fait comme ça pour le premier, on a fait comme ça pour ce second disque… Et l’on fait comme ça avec tous nos autres projets aussi:)

 

Sur les premières écoutes j’ai l’impression que, notamment sur sa deuxième partie, Celebrations of the end sonne davantage aérien et post-punk que Heart beat nation, est-ce juste une sensation ?

Tout à fait d’accord avec toi. Sans que cela soit quelque chose que l’on se soit imposé, on a sans doute inconsciemment écouté nos envies lors de la composition, et ça tendait parfois vers des parties plus aériennes, plus ambiantes comme tu le décris. 

 




Vous êtes partis sur le même principe d’enregistrement que pour le précédent, à savoir enregistré par Camille et mixé ensuite par J.Robbins. D’ailleurs où et comment l’avez-vous enregistré ?

C’est ça. On l’a fait en plusieurs sessions. D’abord le basse-batterie en studio. Puis quelques temps plus tard, en plusieurs fois encore, les guitares dans le local de répétition. Et enfin les voix, là aussi dans le local. Le tout piloté par Cam avant qu’on envoie à J. Robbins, à qui l’on fait confiance depuis longtemps maintenant pour mixer une musique comme la nôtre. 

 

Pouvez-vous nous éclairer sur le nom de ce nouvel album ?

C’est une ligne d’un des morceaux, sur « a new love ends ». A la réflexion, ça faisait écho à la période que l’on avait vécu avec tout ce bazar covid… Et la sensation d’un renouveau. 

Qu’abordez-vous comme sujets dans vos textes ?

Les messages sont divers et variés : constat mélancolique du monde mais aussi des échos ou des réflexions sur des choses vues ou vécues. 

 




Comment s’est fait le choix de l’artwork ?

Avec des gens de confiance… Les mêmes artistes (Julie Cice et Pascal Darosa) que pour le visuel du premier. On y voit même un lien assez direct, dans la continuité.

 




Avec deux albums au compteur désormais, comment se fait votre choix des titres pour les concerts ? Y a-t-il des morceaux que vous écartez très rapidement car plus difficiles à jouer ?

On choisit surtout ceux qui nous plaisent, sans trop réfléchir. Ensuite on voit si on s’en sort pour les interpréter. Et si ça colle, alors on les inscrit sur la setlist :) 

 

Qu’en est-il de vos groupes respectifs ? Last Time Vodoo ? Zenzile ? Il me semble que le nouvel album de Daria ne devrait pas tarder ?

Zenzile s’apprête à fêter ses 30 ans en 2025… Ça va être énorme !! Et Daria s’apprête à sortir son 5ème album à la rentrée 2024. 

 





Liens :

https://www.facebook.com/donotmachine/

https://donotmachine.bandcamp.com/

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/do-not-machine-celebrations-of-the-end-lp


mardi 6 février 2024

VEUVE SCARRON – Thanks for nothing Find me Nowhere [EP]

 




VEUVE SCARRON – Thanks for nothing Find me Nowhere [EP]

 

Veuve Scarron est le projet solo de Matt l’ex chanteur de Cathedraal, Madame de Montespan et Wuizit, groupes screamo. Un premier album (Deal with it) était sorti en 2022. Ce nouvel EP commence dans un déluge sonore avec The Stunt, rythmé et débordant d’énergie, le morceau bruitiste annonce rapidement la couleur

1000 brouillards travaille davantage les mélodies tandis que, derrière un son plus clair, Fatalitas rappelle que le projet est avant tout rock’n’roll. Mais Veuve Scarron sait prendre des contre-pieds et proposer une noise intense et lourde comme avec Gaviscon.

Je trouve toujours aussi impressionnant de voir des projets solos aussi aboutis à l’instar de Bobby Singer et même si le son manque un peu d’une production plus importante il n’en demeure pas moins un très bon moment d’écoute.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/veuvescarron

https://veuvescarron.bandcamp.com/track/1000-brouillards

jeudi 1 février 2024

LILA EHJA – Clivota

 


LILA EHJA – Clivota 

Croux Records / Toutdoux Records

 

Premier coup de cœur en ce début d’année 2024 avec « Clivota » l’excellent album de LILA EHJA, one-girl-band puissant venant tout droit de la capitale. Déjà auteure d’un premier album en 2021, la parisienne joue également de la basse dans le groupe de black métal RANCE. La coloration musicale de LILA EHJA est quelque peu différente. LILA EHJA propose un savant mélange de darkwave, post-punk, shoegaze, indus et sonorités gothiques qui sent bon les eighties. Une musique froide qui évoque plus le béton ou les friches industrielles que des plages ensoleillées ou le marché de Noel.

 

D’emblée, une douce mélancolie s’installe sur le bien nommé « Vague (Intro) ». La boite à rythme, la voix éthérée de Lila et les sons de guitares rappellent notamment les plus belles heures de COCTEAU TWINS. Le tempo s’accélère nettement sur le métronomique « The Book ». Assez new wave, le chant y est plus affirmé. Quelle fut ma surprise d’apprendre après quelques recherches qu’il s’agissait en fait d’une reprise d’un groupe du début des années 80, NITZER EBB dont la version d’origine était plus minimaliste et synthétique. Le titre éponyme « Clivota » nous envoute complètement avec sa grosse basse ronflante et l’intrusion d’une guitare plus saturée. Il fait clairement penser à JESSICA 93, et c’est un compliment. Des guitares plus noisy que l’on retrouve avec plaisir sur « Ghost Love » dont l’introduction évoquait pourtant plus les synthés de PERTURBATOR ou CARPENTER BRUT. L’album se fait de plus en plus audacieux et expérimental. Les 7 minutes du sombre « Rust » en attestent. Construit sur un rythme assez lent, le titre alterne entre chant parfois noyé par la réverb’, guitare bruyante ou petit gimmick de synthé. La lenteur et la noirceur sont toujours de mise sur « Trigger » dont les sonorités à la CURE ne peuvent que nous charmer. « Worship » marque une rupture avec ces beats percutants. Un titre qui ressemble à une battle entre EBM et guitares noisy. Après un « Noyades » bien barré et répétitif sur lequel on croit entendre l’utilisation d’un auto-tune, « Clivota » arrive bientôt à son terme. Le dernier morceau « Oudrone », très ambient et 100% instrumental fait office de générique de fin. Pas celui d’une comédie familiale mais plutôt celui d’un film flippant et horrifique.

 

Oscillant entre plusieurs styles, ce deuxième album de LILA EHJA est une réussite. Il nous tarde désormais de découvrir cette artiste touche-à-tout sur scène.

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    RUST

 

https://lilaehja.bandcamp.com/album/clivota

https://www.facebook.com/lilaehjamusic/



dimanche 28 janvier 2024

CHRIS CRESSWELL – The Stubborness of the young



CHRIS CRESSWELL – The Stubborness of the young

PWC Recordings

 

Je suis passé à côté de cette sortie en septembre dernier et pourtant Chris Cresswell est l’un de mes personnages préférés de la scène punkrock américaine. J’adore sa voix et j’apprécie beaucoup les compos de The Flatliners, toujours très énergiques et entraînantes. Il y a quelques années lorsqu’il est arrivé dans Hot Water Music, autre groupe pour lequel je voue une admiration sans limite, c’était comme un conte de fée ; sa voix n’y est encore que trop peu utilisée je trouve mais cela devrait s’arranger sur les prochaines sorties et donner une dimension hors normes au groupe floridien.

 

De façon assez curieuse son nouvel album solo a été peu relayé par les médias. Cela tient peut-être du fait du nombre de sorties très importantes dans cette scène, j’ai d’ailleurs l’impression désormais que chaque chanteur a sa carrière solo en marge du groupe que ce soit Dave Hause, Chuck Ragan, Jim Lindberg, Joey Cape, Gregor Barnett, Forest Pooky, Pit Samprass

 

Je sais que Chris Cresswell aime ralentir le rythme et proposer des balades aussi je ne suis pas trop surpris de retrouver des morceaux très doux comme On Precious Ground avec une batterie discrète qui accompagne parfaitement le côté aérien de ce morceau. D’ailleurs, l’ajout d’un backing band (batterie, basse et piano aussi) amène certes un côté plus pop mais il demeure moins redondant qu’un acoustique pur. On retrouve dès lors de très jolis morceaux comme le langoureux Roam et l’onctueux Let It Go et son intensité appuyé par le tempo lourd. La voix de Cresswell est toujours aussi magique et son spectre est très large j’aime quand il utilise son côté éraillé ou lorsqu’il monte haut (Follow me).

Mais le leader des Flats montre qu’il peut aussi accélérer et accrocher ses fans comme sur You don’t wanna listen to me et son refrain ciselé ou le morceau d’ouverture Behind The Crow.

 

The Stubborness of the young, l’entêtement du jeune en français, et sa pochette avec une photo de lui prise par sa mère semble être un clin d’œil à sa jeunesse et son choix de faire de la musique qui a dû être, je pense, compliqué à faire accepter à sa famille. Cet album est juste un très bel album par un compositeur de grand talent.

 

https://www.facebook.com/chriscresswellmusic/

https://chriscresswell.bandcamp.com/album/the-stubbornness-of-the-young