lundi 8 mai 2023

Live Report : WARM-UP Hellfest (03/05/23- Angers)

 



Le Hellfest se charge depuis quelques années de faire monter la température quelques mois avant le fest à travers son Warm-Up tour. Cette année deux groupes étaient chargés de souffler sur les braises pour entretenir la flamme : Betraying The Martyrs et Pogo Car Crash Control. Epaulés sur chaque date par un groupe local. Et c’est lors de leur escale au Chabada d’Angers que j’ai pu rencontrer la tournée itinérante et prendre un petit coup de chaud.

 




Tout débute toujours à l’heure au Chabada, le quart d’heure Angevin n’a pas lieu ici et mieux valait le savoir pour ne pas rater le show des locaux de Grand Master Krang. Le groupe connait déjà bien la salle pour y avoir joué lors du tremplin Angers Likes Metal en 2020 (qu’ils ont d’ailleurs remporté) et il nous sert un set puissant avec 7 titres de hardcore aux relents Trash et Crossover qui n’est pas sans me rappeler quelques groupes comme Apocalypse Now. On notera quelques morceaux détonants (notamment Betrayers Out et Burning Mosh) qui raviront les spectateurs. Le groupe est efficace sur scène, sans fioritures, le nécessaire et ça fonctionne !

 





Contrairement à un concert classique, le Warm-Up se charge de distraire son public entre deux groupes proposant plusieurs activités. La première est le concours de Air Guitar superbement animé par Jimmy Clisson. Je ne présente pas l’activité mais là franchement c’était l’entracte parfaite pour patienter entre deux groupes, beaucoup d’énergie, d’humour et de dérision. Le tout se joue en deux manches et une finale sur la petite scène du club face au bar. Dans le coin de la salle, un tatoueur se charge de faire des tattoo avec la lettre H du Hellfest gratuitement.

 




Betraying The Martyrs prend le relai après la diffusion d’un teaser du prochain Hellfest sur le grand écran. Le groupe parisien en profite pour présenter Rui son nouveau chanteur arrivé en 2022 et je dois avouer que ce concert me permet de découvrir le groupe et j’ai vraiment été bluffé par la débauche d’énergie. Le groupe joue un metalcore qui pourrait se rapprocher de Linkin Park auquel on aurait accroché une valise pleine de moshparts et un chant alternant passages clairs et hurlés.

Mais de toute évidence Victor qui assure le clavier et le deuxième chant maitrise parfaitement la scène et sait haranguer la foule, ses déboulés clavier en main sont percutants et lorsqu’il prend le micro il amène vraiment beaucoup d’énergie. Le chant de Rui est parfaitement maîtrisé passant d’un chant clair et très mélodique à un screamo hurlé, plus sobre, il maîtrise aussi bien son jeu de scène. Betraying The Martyrs semble prendre beaucoup de plaisir à jouer ce soir et même si le show semble parfois très calibré et parfaitement préparé, ces 45 minutes ont été d’une belle qualité, le public a aussi répondu présent avec un beau Wall Of Death et un Circle Pit rondement (!) exécuté. Je noterai aussi ce magnifique slam effectué par Victor après un salto avec prise d’appel sur un retour !

 







La petite pause permet de découvrir la deuxième phase du concours d’Air Guitar puis de traîner sur le stand merchandising, d’aller voir la petite borne de photobooth. Il faut jouer des épaules pour accéder au bar, qui aurait pu proposer une petite Hellfest Ipa en pression, à défaut il faut davantage se tourner vers la Love and Flowers de Melusine qui est la seule correcte dispo et c’est dommage sachant le nombre de microbrasseries de qualité autour d’Angers (La florencière, Penrose, la Bestiole…) mais ça c’est une autre histoire…

 



Tête d’affiche aujourd’hui, Pogo Car Crash Control connaît bien le Chabada et je garde encore en tête leur premier passage en 2017 en première partie de The Decline! et Antiflag dans le cadre du Still Hungry fest. La jeunesse du groupe, qui semblait alors tout juste sortir du collège, faisait plaisir à voir. Entre temps le groupe a grandi et s’est affirmé dans son style, proposant un mix assez original entre punkrock, métal mais aussi grunge. Le groupe de Lésigny en Île de France commence très fort avec Aluminium qui permet de mettre en jambe très rapidement le public. Les morceaux s’enchaînent avec quelques classiques : le puissant Déprime Hostile, le plus grunge Fréquence Violence et la ballade 90’s Cristaux Liquides.

Le quatuor est charismatique sur scène, les regards se tournent vers Olivier le chanteur et guitariste qui aime jouer avec le public comme lorsqu’avec son maillot de la Juve il dit s’être mis aux couleurs d’Angers, ou lorsqu’il jette ses shots dans la foule. Derrière sa basse, Lola attire les regards aussi avec son jeu de scène et son énergie, elle est toujours investie dans le mouvement More Women on Stage et son actualité est chargée aussi avec la sortie il y a quelques semaines du nouvel album de Cosse. Au final P3C balance 17 morceaux, finissant avec Crève dans un déluge sonore, le set aura duré 45 minutes avec une bonne humeur constante et énergie communicative, on regrettera l’absence de rappel…

 









Et la soirée se finit par la finale de Air Guitar, avec dans le jury un mec de Perrier qui est sponsor du Warm Up mais aussi deux membres de Betraying et après une égalité parfaite c’est un jeune angevin plein de fougue qui va représenter l’Anjou sur la scène du Hellfest pour la finale nationale et s’octroyer au passage deux pass 4 jours !

 



Le Hellfest a l’art et la manière d’organiser des évènements et ce Warm-Up n’a pas dérogé à la règle. L’ambiance était là, une bonne humeur constante, des groupes motivés et énergiques qui ont su secouer le public. Une très belle soirée.

 

 


Liens :

https://www.facebook.com/grandmasterkrang/

https://www.facebook.com/WeAreBetrayingTheMartyrs/

https://www.facebook.com/pogocarcrashcontrol/?locale=fr_FR


 


vendredi 5 mai 2023

MALADROIT – Real Life Super weirdos

 


MALADROIT – Real Life Super weirdos

Guerilla Asso

 

Maladroit est de retour trois ans après son EP qui rendait hommage au réalisateur Steven Spielberg, on sait que le groupe est fan de cinéma et de séries B, aussi il n’est pas étonnant de retrouver cette fois-ci, à travers ce troisième album, des références à des superhéros.

 

C’est aussi la première fois que l’on retrouve Till après l’affaire Mediapart, Maladroit n’est pas un groupe qui propose des textes engagés ou tout du moins un minimum sérieux, on attendra donc une prochaine production de Guerilla Poubelle pour mettre les choses à plat avec certainement un ou plusieurs morceaux consacrés au sujet.

 

Mais passons directement à ce Real Life Super weirdos et tout commence vite avec Turn Green chanté par Till en anglais, un morceau sur Hulk alors que Go Toxic Avenger est chanté par le « petit nouveau » Forest Pooky qui dépannait déjà pas mal dans le groupe avant de l’intégrer pour de bon. Pas de surprise sur le chant, sa voix est toujours au top, le morceau est rapide et rythmé et rend hommage à un personnage trop souvent oublié (merci tout de même à Tromatized Youth de l’avoir aussi mis en avant). Troisième morceau (I peed in my batman costume) et troisième chanteur avec Olivier qui balance un morceau bien marrant au niveau du texte. J’aime bien Super Villains qui voit les trois voix intervenir ensemble mais c’est vraiment sur Another Boys Club que ça matche parfaitement avec en plus un dernier couplet interprété par une voix féminine. Un morceau vraiment très bon.

 

Till pousse sa voix sur We’ll never make it to the bronze alors que Forest amène une belle douceur, les harmonies des voix sont parfaites, certainement le meilleur morceau de l’album.

 

Un troisième album vraiment intéressant avec l’apport de la voix magique de Forest Pooky. Les thèmes sont sympas, la pochette rigolote même si je ne suis toujours pas super fan des couleurs et musicalement c’est rapide, accrocheur et énergique.

 

J. NeWSovski

 

 

https://guerillaasso.bandcamp.com/album/real-life-super-weirdos

https://www.facebook.com/maladroitpunk/?locale=fr_FR

http://maladroitpunk.fr/




dimanche 30 avril 2023

QUENTIN SAUVÉ – Enjoy The View

 


QUENTIN SAUVÉ – Enjoy The View

Hummus Records / Luik / Bright colors

 

Alors même que le dernier opus de Birds In Row (Gris Klein) chauffe encore toutes les platines et que les concerts s’enchaînent, Quentin Sauvé, bassiste du trio Lavallois, sort son second album avec donc une actualité brûlante.

 

Ici, on change complètement de style au point de dérouter ceux qui s’attendent à de la distorsion à fusion, car Quentin poursuit sur la lignée de Whatever it takes, son premier album solo. On parle ici de folk sobre et raffinée que j’aime bien appeler Folk pour Coreux (expression empruntée au Forsaken Shadow). C’est d’ailleurs marrant de voir qu’il joue souvent en première partie de groupes qui tabassent que ce soit Birds In Row mais aussi Brutus pour qui il a ouvert sur toute la tournée ou encore Tiny Voices dont il a fait la release party à Angers.

 

Sur des mélodies très mélancoliques s’ouvre Reflections, le morceau se veut intimiste et, de la même manière, Enjoy The View prend le temps d’amener son univers emplein de nostalgie. Un sentiment qui ressort de façon probante de ce deuxième album. Les textes et les morceaux font preuve d’une grande sincérité et l’émotion transpire à travers les mots. Je trouve que See you soon amène de l’espoir malgré un thème triste (le décès de sa grand-mère). Le texte est très beau et très touchant, il est bien appuyé par des vagues entêtantes. De la même manière Horizon aborde la façon dont Quentin a vécu le confinement le tout appuyé par une petite rythmique omniprésente.

 

Autre texte intimiste avec Punches dont le chant et les mélodies me rappellent un peu l’univers de Mohawk. La douceur s’empare de Nostalgia, un titre joué au piano avec une voix d’une justesse terrible dessus, mon seul regret est qu’il soit trop court.

Alors que l’ensemble de l’album semble porté par une sorte de gravité mélancolique, Tunnel affiche davantage de lumière et de clarté à l’album. Puis tout se termine de manière magistrale avec Random Streets, un morceau sur le dilemme des musiciens de ne jamais être chez soi quand ils tournent et de vouloir être sur la route quand ils sont chez eux. 7 minutes 30 d’une intensité prenante.

 

L’album a été enregistré en dehors du studio Apiary et plus exactement au Black Box Studio par Etienne Clauzel et son frère, Amaury Sauvé, sur bande, à l’ancienne si l’on puit dire. Cela amène une atmosphère plus chaleureuse au son.

 

 

 

Enjoy The View est donc un superbe album d’un artiste accompli qui maîtrise totalement et sa voix et sait faire passer ses émotions.

Posé et triste, Quentin s’y exprime comme il ne le fait avec Birds In Row. Un grand artiste.

J. NeWSovski

 

 

 

https://quentinsauve.bandcamp.com/album/enjoy-the-view

https://quentinsauve.com/



mercredi 26 avril 2023

EVIL DROP – S/t

 


EVIL DROP – S/t

Autoproduction

 

Niort est une ville souvent charriée et, pour y avoir vécu quelques années étudiantes il y a un paquet d’années, je dois avouer que les lieux pour jouer étaient rares et l’engouement pour le rock peu développé. Mais les années passent, les groupes se forment, les lieux apparaissent. Et parmi ces groupes il y a Evil Drop, découvert l’année dernière à travers leur premier EP. Ce duo sympathique et surtout atypique évolue en formation Basse / Batterie. Le groupe a pas mal tourné et est même passé à La Muette (clin d’œil à Vinzcore) et peut-être qui sait une Evil Drop Triple IPA verra peut-être le jour, quelque chose d’un peu lourd qui accroche bien à l’image de leur musique.

 

Ce premier album est composé de 8 titres avec la particularité d’avoir quelques morceaux chantés en français comme Viens Ici ou Crève que l’on a pu voir en avance sous forme de clip vidéo, et globalement ça passe plutôt bien. Mais la formule de l’année dernière reste globalement la même avec une grosse basse avec distorsion et un chant lourd, derrière la batterie tape fort, cela donne des sonorités parfois proches du stoner (Stoned) ou davantage punkrock (crève).

Le groupe dégage une belle énergie comme sur Corporate et sait créer des morceaux entêtants comme Come With Us qui fera son petit effet en concert. J’aime aussi beaucoup I Swear, plus lent mais qui dégage une belle intensité et monte en pression tout du long.

 

Je reprocherais cependant le côté un peu répétitif dû au son de la basse et le chant qui malgré le changement de langue reste assez linéaire d’un morceau à l’autre. Le son est globalement un poil faiblard mais il est important de rappeler que le duo a tout fait lui-même.

 

Evil Drop Confirme donc son potentiel avec ce premier album, un groupe atypique qui mérite qu’on le suive de près.

 

 

 

J. NeWSovski

 

 

 

 

https://evildrop.bandcamp.com/album/evil-drop

https://www.facebook.com/evildrop/




dimanche 23 avril 2023

NO WATER PLEASE – Ska goes Brass

 


NO WATER PLEASE – Ska goes Brass

No Watt / NDE

 

J’avoue que l’on sort du registre des Rêveries en chroniquant cet album parce que No Water Please est une fanfare de sept zikos bien déjantés.

 

En fouillant un peu, je suis tombé sur le précédent opus (Punk goes Brass) qui reprenait des classiques punk (Clash, Ramones, Sex Pistols, Dead Kennedys, Ruts…) en version fanfare ; ce nouvel LP suit la même trajectoire en reprenant de la même manière quelques classiques Ska voire même reggae (The harder they come de Jimmy Cliff).

 

Mon engouement pour les brass bands s’est arrêté à Mardi Gras BB, superbe groupe, très bon en concert, mais je dois avouer qu’il me titillait d’entendre ce que ça pouvait donner. Et il y a des morceaux qui sonnent plutôt bien avec cette accumulation de cuivres, je pense notamment au morceau A message to you Rudy joué à l’origine par Dandy Livingstone mais que les Specials ont bien mis en avant. Guns Of Navarone ressort aussi du lot, un morceau joué à l’origine par les Skatalites et bien sûr l’ambiance monte d’un ton avec LE morceau de Madness : Our House. Le chant qui intervient sur certains morceaux, notamment Rat Race (des Specials), amène un peu de variété bienvenue à l’ensemble…

 

Au passage No Water Please est un groupe de Paris qui tourne depuis plus de 15 ans, qui a sorti 7 albums en comptant celui-ci et semble animé par une bonne humeur communicative et un esprit bien fun.

 

Si sur album l’écoute entière de l’album est un peu longue pour moi je pense qu’en concert avec un bon jeu de scène le groupe doit être intéressant à voir.

 

 

J. NeWSovski

 

 

https://nowaterplease.bandcamp.com/album/ska-goes-brass

http://www.nowaterplease.fr/

https://www.facebook.com/nowaterplease



mardi 18 avril 2023

BURNING BIRDS – Where we belong

 


BURNING BIRDS – Where we belong

Black Mountains records

 

C’est de Strasbourg qu’arrive le premier album de Burning Birds. Le trio alsacien a déjà sorti un EP en 2020 (Take a ride) et voulait que ce premier opus soit réalisé sur ses terres, c’est donc au studio Kawati qu’ils ont enregistré, dans le lieu où ils répètent. Le mastering, lui, a été fait par Stephen Marcussen, qui a déjà bossé par le passé avec les Foo Fighters et Queen Of The Stone Age.

Burning Birds joue du gros rock qui s’approche autant du stoner que du grunge, d’ailleurs Dirty Town, après une intro façon Audioslave, se mute pour trouver des faux airs du groupe de Josh Homme, que ce soit sur les sons de guitare ou certains passages chantés. Certes l’originalité n’est pas vraiment de mise mais c’est plutôt bien fait. L’influence se ressent aussi sur Brother même si le filtre sur la voix amène une singularité intéressante. Le chant aborde une touche plus personnelle sur It flows in my vein avec des variations intéressantes.

 

Already Done sonne comme une balade grunge avant que I walk with the devil enflamme la fin de l’album avec un rock’n’roll déchaîné et racé sur près de 8 minutes.

 

Difficile d’être original surtout sur un premier album, Burning Birds fait le boulot proprement avec un premier album de bonne facture.

 

 

J. NeWSovski

 

https://burningbirds.bandcamp.com/album/where-we-belong

https://www.facebook.com/BurningBirdsMusic

 


vendredi 14 avril 2023

THE BOUNCING SOULS – Ten Stories High

 


THE BOUNCING SOULS – Ten Stories High

Pure Noise Records

 

Quelle belle carrière pour le groupe du New Jersey formé en 1989 qui sort ici son 12ème album. Un groupe qui dure, qui a très peu changé de line-up et qui reste fidèle à sa ligne de conduite.

 

Ce nouvel album est un peu spécial car il a été écrit à l’issu du confinement et en lien direct avec les fans à travers une plateforme numérique. Ces derniers ont pu leur proposer des sujets à aborder ou bien leur raconter leurs expériences avec le groupe.

Aussi on retrouve des morceaux assez émouvants comme Vin and Casey qui raconte l’histoire d’un fan qui a emmené deux amis à un concert de Bouncing Souls qu’ils ont découvert ainsi, peu de temps après ils sont décédés, et depuis leur pote retourne chaque année voir le groupe pour garder la connexion avec eux. Kevin Second apparaît sur le morceau en featuring, cela faisait d’ailleurs longtemps qu’on n’avait pas entendu parler de lui.

 

 

Ten stories high qui ouvre l’album et lui offre son nom, illustre parfaitement le style Bouncing Souls avec beaucoup de mélodies, un rythme rapide et le chant vraiment singulier de Greg Attonito qui monte haut. Même si le groupe a ralenti le rythme depuis quelques années il est toujours capable d’envoyer des morceaux rythmés comme Back to better au refrain diaboliquement accrocheur. La nostalgie touche Attonito sur True Believers Radio où il revient sur ses jeunes années et son envie d’appartenir à un groupe.

To Be Human pourrait être le titre fort de l’album avec des faux airs des Ramones, le morceau pose de superbes mélodies, qui sont le point fort du groupe. La démonstration se poursuit sur Andy and Jackie un morceau très pop.

 

 

Ce nouvel album de Bouncing Souls n’est pas leur meilleur, il n’approche pas ce que le groupe a pu jouer à la fin des années 90 mais il possède son charme tout de même avec des morceaux souvent très mélodiques faits directement pour les fans. Je lui reproche juste l’absence d’un pou deux titres forts et de davantage d’énergie, mais bon…

 

J. NeWSovski

 

 

 

https://www.bouncingsouls.com/

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 https://thebouncingsouls.bandcamp.com/album/ten-stories-high