En attendant l'album (sortie en mars prochain) voici le clip de If I get sick of it par Forest Pooky
En attendant l'album (sortie en mars prochain) voici le clip de If I get sick of it par Forest Pooky
ENLÒC – Tempora
Bad Asso Tripoux
Il y a six ans déjà j’avais
chroniqué le second album d’Enlòc, jeune trio occitan amoureux de son Aveyron
natal. Le groupe a pris son temps pour composer et sortir ce troisième album où
l’on retrouve les marqueurs du style mais surtout la caractéristique principale
du groupe qui est de chanter en Anglais, en Français et aussi en Occitan.
Saint
Aff rock city est un hommage à
leur ville d’origine, un peu à la manière de Mobütu et son FLC Rock’n’roll city. Les titres sont d’ailleurs
très proches c’est amusant. C’est un morceau rock à grosse guitare, intéressant
pour démarrer. Empty Battles
est un autre morceau chanté en anglais, un titre énergique au refrain très
efficace.
Débat
de forme s’intègre davantage dans
la sphère punkrock français et fait penser à Intenable ou Nina’s
school.
Le texte est intéressant, j’ai par contre un peu plus de mal avec sapin vert,
sur le texte mais aussi avec les sonorités du chant. Rise,
fall, winter
est quant à lui chanté en occitan, une langue qui passe plutôt bien, les chœurs
derrière sont bien posés. Beaucoup d’énergie et rythme effréné sur Rambalh aux influences Fat Wreck,
la basse y est super intéressante je trouve.
Petit échange de bons
procédés car Fabulle de Ben & Fist vient donner de la voix sur Sous les Ponts, pour rappel Aurélien
chantait sur le titre Du sens
pour exister sur le dernier album de Ben &
Fist.
Intéressant de trouver un
morceau comme Treva, sorte de ballade
toute douce qui monte en pression et en intensité, un morceau qui laisse
entrevoir de belles choses si Enlòc poursuit ce style de morceaux à l’avenir.
Enregistré au Chipolata-Framboise
par Fab,
le son est très bon et j’aime aussi beaucoup l’artwork de Peir
Lavit
qui me fait penser à une estampe japonaise.
Enlòc
s’inscrit encore un peu plus dans le paysage punkrock national. Sans
révolutionner le style cet album se trouve être plaisant et la variété des
langues amène une originalité non négligeable.
J. NeWSovski
https://www.facebook.com/Enloc
https://enloc.bandcamp.com/album/tempora
BASEMENT GARY – As BG as they wanna be
CCC Prod / Paranoïa
/Krod Records
Ce premier album de Basement Gary sort conjointement sur le micro label de Guillaume Circus (W-Fenec, Joining the circus…)
Counter Culture
and Circus Prod
ainsi que sur le label de l’ami Jean-Louis de Paranoïa, la version vinyle est quant à elle gérée par Krod
Records de l’ami Jordan. Mais il est
difficile de dire que Basement Gary est un jeune groupe qui débute car nous avons pu
suivre la naissance du groupe et son évolution à travers de nombreux morceaux
diffusés en vidéos sur youtube. Et puis les gars viennent de Freygolo, Can’t Bear This Party, South Berkeley et Chasing Paperboy, des groupes dont on a déjà pas mal parlé ces dernières années dans
les Rêveries.
BASEMENT GARY est un groupe de punkrock très mélodique aux
sonorités pop, il semble que ses membres ont été biberonnés à Blink
182 et Angels Airwaves. Beaucoup d’énergie donc sur une grande partie des morceaux mais aussi
un côté mélodique bien employé.
Alors dès les premières
notes de l’introduction (I’m Gary)
les réfractaires aux claviers dans le punkrock (dont je fais partie) vont avoir
les oreilles bousculées mais What I can get
vient, avec un peu plus de sobriété, poser de belles lignes mélodiques. Il y a
un côté très fun qui ressort du groupe, on sent la bonne humeur et le côté
solaire (This ain’t a like song).
Très efficace sur son refrain Like a
millionaire est pour moi le morceau le plus accrocheur de ce
premier album, il est entraînant et accrocheur à souhait.
Le groupe sait aussi jouer
vite et de façon expéditive comme Let
Me Breath
qui rappelle l’époque Chasing Paperboy ou Nanana
plutôt rigolo. De l’humour il y en a aussi sur l’interlude (the voice mail interlude)
The
Ghost Of You And I sonne comme un
morceau du premier et légendaire album des Transplants, j’adore
cette rythmique avec le décalage du chant posé dessus au début. BG is for Basement Gary arrive (presque) à
me réconcilier avec le clavier en apportant une grosse dose de fun plutôt
originale et agréable.
On peut dire que ce
premier album est plutôt réussi et ravira les afficionados de punkrock (très)
mélodique. Le clavier qui peut rebuter un certain nombre se veut exploité de
façon originale et se laisse finalement apprécier.
J. NeWSovski
https://basementgary.bandcamp.com/album/as-bg-as-they-wanna-be
HANRY - Panorama
Morning Crash Records
Passé en dehors de
nos radars en fin d'année 2022, le nouveau collectif rennais HANRY mérite pour autant toute notre
attention. Composé de six musiciens, HANRY
maitrise parfaitement tous les codes du post-rock à la MOGWAI ou EXPLOSIONS
IN THE SKY. "Panorama", leur premier EP, est un parfait mélange de lentes
montées délicates et de passages plus tendus.
Le premier titre
"Cavale" est le morceau le plus direct. Le combo gagnant riff
lourd / nappes de synthé laisse la place à des guitares cristallines et des notes
de piano. Et inversement. Une réussite pour cette pépite dans la pure tradition
MOGWAI dernière période. La force d'HANRY est d'enrichir son rock instrumental
de sonorités électroniques planantes. C'est le cas notamment sur "Un Temps Perdu" qui rappelle JEAN
JEAN de l'album "Froidepierre". "Brouillard Asphalte", titre de 6 minutes, varie à merveille les ambiances.
Après une introduction un peu angoissante et cinématographique, les guitares
bruyantes et les synthés atmosphériques prennent le relais. La basse un peu
rugueuse y fait également des étincelles dans les passages les plus intenses du
morceau. On apprécie également pendant les accalmies l'utilisation de guitares
acoustiques. "12 Horizons" qui passe de l'ambient au post-rock plus traditionnel
clôture parfaitement ce premier EP.
HANRY est un nouveau
nom à retenir sur la scène post-rock française. Espérons que les Rennais
transforment l'essai en 2023 avec un premier album.
Mr Caribou
Titre préféré : Cavale
https://hanry.bandcamp.com/album/panorama
https://www.facebook.com/hanry.music
LIOTTA
SEOUL – Worse
Krod
Records
Liotta Seoul
est un trio allemand récemment signé sur Krod
Records avec déjà trois albums au
compteur en comptant celui-ci.
Cet album est la compilation
ou plutôt l’assemblage de 8 singles sortis ces six derniers temps par Liotta Seoul,
cela explique peut-être l’effet que l’on ressent à l’issue de l’écoute de Worse. Je trouve, en effet, que le groupe part
un peu dans tous les sens, que ce soit vers la pop moderne aux sonorités trop
électro comme sur Laugh ou le rock musclé de Want You.
Un manque de continuité entre chaque titre en quelque sorte.
Chaque chanson a sa
propre identité et il est parfois difficile de trouver le lien commun entre
tous. On trouve tout de même ce goût prononcé pour les mélodies comme sur le
morceau d’ouverture qui est le attrayant à mon goût Won’t you
love me ou bien sur star, ce sont deux morceaux énergiques à
grosse guitare, bien portés par un chant très agréable.
Il y a quelque part
une approche assez proche de Turnstile
sur le fait de jouer lourd tout en essayant d’accrocher un maximum. Après je
suis nettement moins fan d’un morceau comme Disgusting, aux rythmiques trop pop à mon goût et
bien entendu la fin de Laugh dont je parlais auparavant. J’ai du mal à entendre du
punkrock qui part dans ce style assez novateur. Trop pour moi en fait.
Worse
se termine par le très joli Beauty Salons qui, sur près de 5 minutes, nous entraîne dans un univers
très poétique et langoureux. Un excellent titre.
Liotta
Seoul est clairement un groupe dont on entendra parler les années à venir, il
regorge de talent et pour l’instant part un peu trop dans tous les sens pour me
ravir totalement.
J. NeWSovski
https://www.facebook.com/liottaseoul/
14 numéro du fanzine marseillais Good Friends de l'ami Jean-Louis. Disponible en version papier auprès de jeanlouis.boyer71@yahoo.fr
ou en ligne ici