jeudi 19 janvier 2023

LIOTTA SEOUL – Worse

 


LIOTTA SEOUL – Worse

Krod Records

 

Liotta Seoul est un trio allemand récemment signé sur Krod Records avec déjà trois albums au compteur en comptant celui-ci.

Cet album est la compilation ou plutôt l’assemblage de 8 singles sortis ces six derniers temps par Liotta Seoul, cela explique peut-être l’effet que l’on ressent à l’issue de l’écoute de Worse. Je trouve, en effet, que le groupe part un peu dans tous les sens, que ce soit vers la pop moderne aux sonorités trop électro comme sur Laugh ou le rock musclé de Want You. Un manque de continuité entre chaque titre en quelque sorte.

Chaque chanson a sa propre identité et il est parfois difficile de trouver le lien commun entre tous. On trouve tout de même ce goût prononcé pour les mélodies comme sur le morceau d’ouverture qui est le attrayant à mon goût Won’t you love me ou bien sur star, ce sont deux morceaux énergiques à grosse guitare, bien portés par un chant très agréable.

Il y a quelque part une approche assez proche de Turnstile sur le fait de jouer lourd tout en essayant d’accrocher un maximum. Après je suis nettement moins fan d’un morceau comme Disgusting, aux rythmiques trop pop à mon goût et bien entendu la fin de Laugh dont je parlais auparavant. J’ai du mal à entendre du punkrock qui part dans ce style assez novateur. Trop pour moi en fait.

Worse se termine par le très joli Beauty Salons qui, sur près de 5 minutes, nous entraîne dans un univers très poétique et langoureux. Un excellent titre.

 

Liotta Seoul est clairement un groupe dont on entendra parler les années à venir, il regorge de talent et pour l’instant part un peu trop dans tous les sens pour me ravir totalement.

 

J. NeWSovski

 

 

https://liottaseoul.com/

https://www.facebook.com/liottaseoul/



mercredi 18 janvier 2023

dimanche 15 janvier 2023

HUNDRED EYES – Faking and pretending

 


HUNDRED EYES – Faking and pretending

Bad Mood Asso

 

Si proche mais si loin… Hundred Eyes vient de Marseille, c’est un trio et son premier album est sorti en septembre dernier chez son voisin de Bad Mood Asso et pourtant hormis ces petites infos c’est la grande inconnue sur ce groupe que je trouve très prometteur à l’écoute de ces 12 titres.

 

Faking and pretending explore un punkrock orienté post-punk avec une puissance contenue que le chant éraillé amplifie allègrement. Le chant, même si on peut trouver une certaine redondance, est, je trouve, l’un des points forts du groupe.

Hundred Eyes possède un côté mélodique qui parfois peut me rappeler des groupes plus soft comme feu Powell du Mans au début des années 2000 comme sur that you won’t be missed, we won’t get hurt, un morceau énergique et très rythmé qui propose une jolie intensité. C’est aussi sur le cas sur le morceau d’ouverture, I’m Leaving now, qui s’emballe assez rapidement et révèle un sentiment d’urgence.

On touche aussi le côté post-hardcore / screamo sur We are finding problems qui me fait penser que le trio marseillais semble assez proche de Yarostan qui évolue aussi dans un style assez proche.

Belle démonstration de puissance dans un univers très sombre sur Not Sure Of What I Became qui n’est pas sans rappeler les années 90 et les expérimentations sonores des groupes grunges.

 

Hundred Eyes est donc une belle découverte qui ravira ceux qui apprécient les sonorités lourdes, les sons bruts tout en appréciant les mélodies.

 

J. NeWSovski

 

https://hundredeyestheband.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/hundredeyestheband



mercredi 11 janvier 2023

BIG BATCH – The last to fall

 


BIG BATCH – The last to fall

Minimal Chords

Le trio Lyonnais est de retour après un premier album très prometteur sorti en 2021 chez Minimal Chords (we’re back) dont la chronique est toujours présente ici.

On reprend la même configuration avec Kevin à la batterie et toujours au chant, ce qui continue de m’impressionner. Le groupe s’est bien amusé et cela se ressent à travers leur pochette : Clem, leur ingé son, devant les collines du Beaujolais assis sur un canapé, torse nu, avec une bouteille de whisky qui lui explose au-dessus-de la tête…

Et autant le dire tout de suite ce court album de 8 titres est un petit concentré de punkrock mélodique bien succulent avec des morceaux bien ficelés. Le premier qui me vient en tête est Punkrocker qui possède un refrain des plus accrocheurs, je pense aussi à Super Hero avec son rythme plutôt posé mais tellement addictif et groovy, ce morceau va faire des merveilles sur scène. Le chant est davantage mis en avant par rapport au premier opus, il est aussi très bien épaulé par les chœurs, il faut d’ailleurs féliciter le travail du studio NSR dans la Drôme.  Big Batch groove vraiment davantage que l’an passé, cela se ressent sur Dance With Me et son jeu de guitare très 70’s puis un peu plus loin sur Kick Me et sa basse omniprésente et joueuse. L’album se conclut sur The Last To Fall aux faux accents Dropkick Murphys, un morceau de bar irlandais tout en douceur que n’aurait pas renié aussi The Sons of O’Flaherty.

 

Big Batch confirme le bien qu’on pensait de lui avec ce nouvel album très solaire et remuant. Là où de trop nombreux groupes disparaissent après un premier opus prometteur, le son du groupe groove comme jamais et c’est un vrai plaisir à écouter.

 

J. NeWSovski

 

https://www.facebook.com/people/Big-Batch-Rock-Band/100063351363663/

http://bigbatch.fr/

 

 

vendredi 6 janvier 2023

GROS ENFANT MORT – La banalité du mal

 


GROS ENFANT MORT – La banalité du mal

Fireflies Fall / 2 Pieds 2 Dents

 

Il faut avouer que pour un nom de groupe c’est osé et derrière il faut assumer. Moi je pense que j’aurais du mal à porter le T-shirt au quotidien j’ai déjà du mal à continuer à laisser tourner l’album lorsque le nom s’affiche sur l’écran de la voiture avec la famille dedans.

 

Toujours est-il que Gros Enfant Mort est le projet d’Alexis (batteur de Johk), un one man band donc qui se transforme en groupe sur scène. Né à Poitiers pendant le confinement, le projet s’est étoffé et à pris de l’ampleur au point de compter pas moins de 9 labels pour une distribution aux quatre coins du monde.

 

Musicalement on se situe sur du screamo intense chanté en français qui me rappelle, en bon habitant d’Angers que je suis, le groupe Chaviré. Il y a beaucoup d’émotion et d’intensité, Alexis a mis beaucoup d’application dans les textes et ils méritent vraiment qu’on s’y attarde, des textes qui font réfléchir qui parlent de l’individu ou de problèmes de société et sur ce point je trouve Gros Enfant Mort très proche de Chaviré, avec beaucoup de points de convergence.

 

On ressent aussi des influences Birds In Row comme sur 17/10 et globalement on peut penser à pas mal de groupes français du même style : Amanda Woodward, Aussitôt Mort. Je trouve l’album réussi même si j’éprouve du mal à l’absorber d’une traite cela vient du style mais aussi du chant assez monocorde, toujours sur le même ton, les passages parlés mériteraient d’être plus présents pour amener de la diversité, mais ce n’est que mon avis.

 

 

 

 La banalité du mal est un album qui devrait ravir les fans de screamo à haute intensité.

 

J. NeWSovski

 

https://grosenfantmort.bandcamp.com/album/la-banalit-du-mal-2




jeudi 29 décembre 2022