mercredi 24 août 2022
Clip - The Flatliners
samedi 20 août 2022
BOBBY SINGER – chaque pas (EP)
BOBBY
SINGER – chaque pas (EP)
Wacky
Cats / En soirée je danse pas
Un court EP
et deux reprises pour Bobby Singer qui nous avait sorti un album
magistral (Salvation) il y a deux ans. Chronique
La première est
L’empreinte de nos pas, de Grand Terminal le groupe de Bourg en Bresse (voir l’album :
https://lesreveriespunkrock.blogspot.com/2017/01/grand-terminal-trompe-lil.html
), elle se révèle plus dure et plus sombre que l’originale, cela vient aussi du
chant plus lourd et plus brut. J’aime bien la partie plus lente, très aérienne
avec ses cris de mouettes.
La seconde
est Chaque seconde compte, une reprise de Myciia de Limoges. Pour tout dire j’ai toujours eu un peu de mal avec ce groupe,
les sons électro me dérangent sur ce style de musique. Ici la version de Bobby Singer diffère, encore une fois plus brute,
plus lente et plus intense je trouve.
A noter que
cet EP sort en CD avec 4 morceaux live
en bonus.
C’est
en tout cas une idée intéressante que de reprendre des « petits »
groupes français et de voir que leurs morceaux se marient parfaitement à l’univers
de Bobby Singer.
J. NeWSovski
https://bobbysinger.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/bobbysinger666/
mercredi 17 août 2022
THOMAS VDB – Comedian rhapsodie (livre)
THOMAS
VDB – Comedian rhapsodie
Avant d’être
acteur, humoriste et chroniqueur radio, Thomas VDB est passé par la case journaliste
rock avec notamment un passage par Rock Sound. Son livre, Comedian Rhapsodie, nous plonge dans sa jeunesse jusqu’à
la fin de sa carrière de journaliste.
Et la
lecture se trouve être délicieuse car l’on découvre des infos croustillantes
comme sa passion pour Queen (d’où le nom du livre) ou plus tard
pour The Cult, Weezer ou encore Korn pour lequel il montera un fan club Français. Forcement on sera beaucoup
à se retrouver à travers lui, une histoire de génération certainement. Toujours
est-il que tout ce qu’il écrit me parle directement. Ses anecdotes sont très
drôles, hilarantes même pour certaines, j’adore celle sur les enregistrements
sur cassette (Slayer / Indochine), celle sur le club DIAL (Francis Cabrel !!) et sa passion pour la
collection de CDs.
On découvre
aussi son passé de chanteur dans des petits groupes locaux aux noms bien
marrants et c’est très amusant. On y apprend aussi sa passion pour le cinéma (l’histoire
des fiches de Pierre Tchernia !) et accessoirement son
addiction à télé 7 jours.
J’ai beaucoup
apprécié aussi son arrivée dans la presse musicale, découvrir l’envers du décor,
on y retrouve des personnes connues des Rêveries (Olivier Portnoi et Franck (Freijnick ?)) et les anecdotes sont, encore
une fois, très drôles comme par exemple l’interview de Moby. Il s’éclate à faire ce qu’il a toujours rêvé : recevoir des tonnes
de CDs et voler jusqu’aux Etats Unis pour aller interviewer des groupes. Et
puis, petit à petit, on sent poindre la tristesse lorsqu’il devient rédacteur
en chef du magazine, poste qui l’éloigne petit à petit de sa passion première.
La fin du livre se révèle alors très mélancolique et touchante.
Clairement
j’ai adoré ce livre qui est empreint de nostalgie. Je me suis retrouvé dans beaucoup
de références. Thomas VDB écrit avec beaucoup d’humour et sa légèreté de ton
est rafraichissante. Un véritable coup de cœur.
J. NeWSovski
samedi 13 août 2022
NO TRIGGER – Acid Lord (EP)
NO TRIGGER – Acid Lord (EP)
De façon
assez surprenante je suis passé totalement à côté de ce groupe depuis ses
débuts (en 2001) et pourtant force est de constater qu’il se situe pile-poil
dans mes goûts musicaux. Il aura donc fallu un concert avec les Tiny Voices qui ouvraient pour les américains
pour que je découvre No Trigger. Le groupe est passé par Nitro, a enregistré au Blasting Room et sans être très productif (2
albums et 3 eps) il a fait parler de lui !
Pour résumer
No Trigger, on peut dire que le groupe est pile
dans la mouvance Fat Wreck de la fin des années 90. Le chant se situe entre
celui de Joey Cape (Lagwagon, Bad
Astronaut…) et celui
de Scott Radinsky (Pulley, Ten Foot Pole…), très mélodique, très américain.
Musicalement on est aussi dans la même veine que les groupes cités avec du
punkrock mélodique très bien fait mais pas très original. Sur la période
estivale je dois avouer que ça passe à merveille. J’aime bien l’énergie dégagée
sur Acid Lord,
un morceau un peu déjanté mais c’est Antifantasy
qui s’impose comme le meilleur de ce court EP, reprenant les codes FatWreck, le morceau est fun et addictif. Le côté fun et ensoleillé
ressort aussi sur Brainwashed avec sa
rythmique et son petit solo de guitare.
Le
groupe ne remportera pas le prix de la plus belle pochette de l’année c'est certain mais cet
Ep est vraiment une belle découverte.
J. NeWSovski
https://notrigger.bandcamp.com/album/acid-lord-ep
https://www.facebook.com/notrigger
lundi 8 août 2022
YOUNG HARTS – All I Got
YOUNG HARTS – All I Got
Eternalis Records, Crapoulet Records, APB
Records, No Way Asso, Inhumano, Bad Health Records; Fireflies Fall, Opposite
Prod, Ganache Records
Cette jolie
pochette invite à profiter de la canicule estivale pour se rafraichir et, de
façon assez surprenante, compte tenu du précédent opus, elle s’adapte parfaitement
à la musique que propose Young Harts.
Et si l’on
revient 3 ans en arrière, Truth
Fades
m’avait fait une très belle impression avec un punkrock plus dynamique et
musclé. Un de mes albums coups de cœur de l’année d’ailleurs. All I Got arrive mais dans un registre
légèrement différent, et je me dois de faire le parallèle Heavy Heart qui nous a aussi offert un dernier album bien plus pop, Young Harts, un cran en dessous tout de même, est sur le même
cheminement.
Alors certes
All I Got est très pop sur son traitement mais
les Clermontois commencent tout de même fort avec le rythmé 1+1=11 alors qu’Appearance
me rappelle assez rapidement Samiam, les mélodies certes, mais aussi le
chant de Chris dont le timbre est vraiment
singulier. J’aime beaucoup l’intensité que le groupe arrive à poser sur ces
morceaux.
Plus léger, Weight est plaisant et s’impose comme un
joli morceau raffiné tandis que Climbing
et Ornica renouent avec une énergie
communicative. Le groupe exprime de belles qualités d’écriture sur Weather, dont la deuxième partie se perd
dans de longues et douces mélodies.
Young Hearts ralentit sur la fin de l’album et pour
proposer un univers très post-rock sur Statistics,
lent et beau mais aussi sur le magnifique Still Shining,
doux comme une berceuse.
Un
deuxième album qui s’éloigne quelque peu du premier pour proposer un univers
plus pop et post-rock. Young Harts sait se renouveler et il le fait avec brio.
J’attends de les voir sur scène avec impatience !
J. NeWSovski
https://www.facebook.com/younghartsband/
https://youngharts.bandcamp.com/
vendredi 5 août 2022
CHAT PILE - God's Country
CHAT PILE - God's Country
Flenser
Après deux
EP auto-produits très prometteurs, CHAT PILE vient confirmer tous les espoirs
placés en eux avec un premier album de haute volée. A titre personnel, j'ai
découvert le jeune groupe d'Oklahoma City à l'occasion d'un split très réussi
avec les angoissants PORTRAYAL OF GUILT.
Pour situer
le style musical du groupe, il ne faut surtout pas se fier au logo de la
pochette de ce premier LP, estampillé death métal. Malgré quelques passages
vocaux gutturaux et un son parfois très lourd lorgnant vers le métal, le quatuor
s'apparente plutôt au noise-rock, au hardcore et à l'indus. Pour les rattacher
à des références cultes, CHAT PILE est un savant mélange entre le métal
industriel de GODFLESH (batterie électronique, basse
vrombissante) et le post-hardcore de the JESUS LIZARD (mêmes hurlements). Le morceau
d'ouverture "Slaughterhouse"
illustre parfaitement cette parfaite synthèse et nous plonge rapidement dans
une ambiance anxiogène. Construit sur un rythme mid-tempo, le titre fait la
part belle aux riffs lourds et aux vociférations effrayantes du frontman Raygun Bush. La machine de guerre CHAT PILE est en route et accélère la cadence
sur l'entêtant "Why"
dont le slogan "Why do people have to live outside ?" est répété à
l'envi. Pour un groupe ayant seulement vu le jour en 2019, CHAT PILE fait preuve d'une sacrée maturité et
ne tombe jamais dans la facilité en livrant une musique sauvage et tendue.
L'absence de solo sur ce premier album démontre par exemple cette exigence. Le quatuor
sait également surprendre l'auditeur. "Pamela"
par exemple voit la tension baisser d'un cran et les Américains intégrer
quelques sonorités new wave. Mais la menace et les décibels font vite leur
retour sur l'explosif "Wicked
Puppet Dance".
"Anywhere", plus
mélodique et progressif, est immédiatement accrocheur avec son petit gimmick de
guitare. L'artillerie lourde (grosse basse, batterie métronomique, chant
agressif, riffs tranchants) est de retour sur les énergiques "Tropical Beaches
Inc." ou "the
Mask". Après un interlude un poil stressant "I Don't Care If I Burn", CHAT PILE conclut "God's Country" par une longue pièce de neuf minutes ("grimace-smoking-weed.jpeg") très
expérimentale et chaotique.
Dans
la torpeur de l'été, CHAT PILE vient tout simplement de frapper un grand coup
avec ce premier essai. Un excellent premier album de noise-rock, puissant,
éprouvant mais passionnant.
Mr Caribou
Titre préféré : Anywhere
https://chatpile.bandcamp.com/album/gods-country